http://www.oniris.be/poesie/salima-tentation-concours-12475.html

À celles et ceux qui ont eu la patience et l'amabilité de laisser un commentaire sous Tentation, un grand merci accompagné de mes confuses excuses pour tant de retard avant de répondre. Mais, une chose chassant la précédente, je m'étais laissée aller à procrastiner. Quoi qu'il en soit et malgré les apparences, chacun de vos commentaires m'a fait très plaisir et m'a beaucoup intéressée.

Lebarde : oui, en effet, des petites choses qui clochent dans mon poème, le temps m'a manqué pour retravailler et je l'ai rendu 10 minutes avant le minuit qui sonnait la fin du concours. Et je n'arrivais pas à trouver la procédure pour envoyer ma contribution, j'ai cru que j'allais passer la deadline.

Papipoète : ah mais il y a un contresens ! Comment ça vous ne connaissez pas vos classiques ?! Attendez, on va y remédier. En fait, pour résumer, Ulysse est un peu débile. Grand héros, d'accord, mais un peu mazo. Il a entendu parler des sirènes, dont le chant merveilleux attire les hommes dans les profondeurs de l'océan où ils meurent. Il veut lui aussi entendre les sirènes mais il ne veut pas mourir. Ça se tient jusque là. Alors arrivé à proximité des sirènes, il se fait ligoter au mât de son navire par son équipage. L'équipage s'enfonce de la cire d'abeille dans les oreilles pour ne rien entendre. Ok ? Et voilà, on arrive aux sirènes, elles chantent trop bien, Ulysse en devient fou, il veut se jeter à l'eau, il insulte tout son équipage, il demande à être libéré, il promet, il menace, bref vous voyez la scène. L'équipage n'entend rien et continue à ramer pour se tirer vite de l'endroit dangereux. Quand le passage est passé, ils libèrent Ulysse, qui est très fier d'être le seul homme à jamais avoir entendu les sirènes sans en mourir. Il défie donc terre air et feu. De toutes façons, il n'a pas froid aux yeux, il est fils ou petit-fils d'un habitant de l'Olympe.
Alors soyez ému par mes talents poétiques ^^, mais pas par l'atrocité de la scène. Et je vous donne entièrement raison pour mes choix de conjugaison, si j'avais eu le temps et les capacités, j'aurais écrit bien mieux. Hélas...
Donaldo75 : pour répondre à votre question : la rupture temporelle était en effet voulue, malheureusement je l'ai amenée très inhabilement. En tout cas, je voulais marquer la différence entre les quatrains qui posent le cadre, avec description et d'actions, faire monter la tension avec le passé simple qui permet une narration efficace, puis briser la tension dans les tercets, le relâchement des nerfs, et le passage du passé simple au présent est une sorte de relâchement, non ? Enfin, je trouve. Passé simple : un peu guidé et vieux jeu, présent : relax détendu.

Fanny : oh, je suis désolée ! C'était un malentendu. Non seulement c'était pour de faux (en vrai, les sirènes n'existent pas , mais en plus c'était pour rire. Atrendez, je vous fais le décryptage. Si vous voulez lire ma réponse à Papypoète, je vous rajoute des petits trucs. Alors Ulysse était un fanfaron. Il avait quelques cicatrices dont il était très fier parce qu'elles pouvaient son courage. Je l'ai mis demi-nu, ça fait plus pictural, et puis tentation et sirènes, de fil en aiguille... Mais il était consentant. N'allez pas le plaindre ! Les sirènes s'égosillent mais Ulysse est ligoté et ne peut pas s'échapper pour les rejoindre, elles sont frustrées, il est frustré aussi, et enragé en plus parce qu'il a un sale caractère.
Happy end, Ulysse n'est pas mort et il est tout content de lui.

Vincente : merci. Je vous donne raison, j'aurais dû retravailler. Mais sous les contraintes, je n'ai pas réussi mieux. Pour le fou ramage des sirènes, il me semble que c'est pas trop mal quand même. Les sirènes chez les Grecs étaient mi-oiseaux, et oiseaux de type corbeau. Donc ramage de corbeau. Et puis elles le rendaient fou à chanter comme ça. Enfin, l'idée y est, mais la poésie peut-être moins.

Cyrill : contente que mon présent vous ai plu. En effet, les rimes des tercets m'ont donné le plus de mal. Et j'ai été très gênée que le dernier vers soit jnf énumération sans virgule. Ce genre de fantaisies convient à la poésie libre, mais dans un sonnet c'est autre chose.

Eki : Merci. Athéna d'un côté, sa ruse propre de l'autre.

bonjour Salima
J'ai toujours avoué, contrit mon peu de savoir littéraire ; bien plus féru de haute fidélité acoustique, géographie et moteur de mobylette, je vins par hasard à la poésie ( fallait-il croire qu'une bielle ou une culasse inspira mon esprit ? ) c'est ainsi, mais apprend beaucoup à lire les publications !

Bonjour Papipoète,
Je suis également très contrite de vous avouer que je ne connais rien en mobylettes. Mais en haute fidélité je m'y connais, par contre pas acoustique. Et la géographie ? Je ne sais pas, je connais des choses, mais de là à dire que je m'y connais...

Bonsoir JohannSchneider,

Merci pour votre lecture. Mais vous m'avez bien embarrassée avec votre commentaire. J'ai fait des recherches à n'en plus finir. Finalement, j'ai tiré la conclusion que je vous ai mystifié. Je n'écris comme aucun de ces grands, et juste une coïncidence vous aura fait établir un lien. Et pire : j'ai l'impression que vous aimez la littérature dure, presque violente dans son expression, (sauf Marceline Desbordes-Valmore qui est bien plus douce) et que si vous lisiez autre chose de moi vous le trouveriez insipide. C'est ennuyeux pour moi mais tant pis, il n'y a rien à faire pour changer ça.

Vous lisez la poésie en allemand ? Je demande, à cause de votre nom. Ça fait un effet très différent, de lire dans une langue ou une autre. C'est comme une même action placée dans deux contextes différents, il me semble.

Chère Salima
Je ne crois pas avoir été mystifié, mais pour en avoir le cœur net c'est bien simple : donnez-nous à lire d'autres œuvres de vous.
Et non contrairement aux apparences je ne suis pas très fortiche en allemand. Autrefois je me débrouillais pas mal en Platt mais j'ai beaucoup perdu.
Bien à vous.
JCS