Bonjour à tous,

J'ouvre ce sujet pour remercier tous ceux qui ont permis la publication de ce texte et tous les Oniriens ayant pris le temps de lire et de le commenter.
Cette histoire a pris vie ici sous la forme d'une « Brève » ; comme indiqué dans l'incipit, il s'agit d'une histoire vraie, un fait divers qui m'avait en son temps profondément choquée, bouleversée, et que j'ai toujours gardé enfoui dans un coin de ma mémoire, me promettant d'écrire quelque chose à ce sujet. Voilà, c'est fait.
Pour ceux qui se demanderaient encore à quoi j'ai fait référence, voici un des nombreux liens d'information consacrés.
https://www.francebleu.fr/emissions/crimes-et-temoignages/l-affaire-du-bebe-dans-le-coffre-5243013


Donaldo75 : Je suis soufflée par tant de compliments, merci vraiment. Mais surtout, merci pour m'avoir fait découvrir Einstürzende Neubauten ! Je ne connaissais pas ce groupe et j'aime beaucoup. Hypnotique ZNS. « The garden » me fait penser à « Ich warte » de Teho Teardo et Blixa Bargeld, tu connais ? Bon je sais, on s'éloigne du sujet là^^

Cyrill : « Juste quelques lignes, mais que de richesses en elles ! et Séréna peut se rendormir sereine en un non-lieu, bercée d’une non-existence, tandis que nous continuerons peu ou prou à vivre. » Merci pour ces richesses que tu décèles dans mon écriture. Quant à Séréna, je peux te donner des nouvelles d'elle (j'ai fait des recherches), elle a vécu (enfin si l'on peut dire), elle a grandi mais restera à vie profondément autiste, terrifiée par le monde qui l'entoure maintenant et hurlant de peur si jamais on cherche à la faire monter dans une voiture...

Eskisse : Merci Eskisse pour ce beau commentaire (Un poème de fin d'humanité.) qui me va droit au cœur. Effectivement, il n'y a pas de jugement car je n'en ai aucun sur cette mère que je plains plus que je ne l'appellerais « monstre » et qui de toute façon, purge sa peine à l'heure actuelle.

Dimou : Mille merci mon cher Dimou pour tant d'éloges. L'excellence, le talent plus que ça, non vraiment, ça n'en mérite pas tant. Te dire que je ferai de cette catégorie ma spécialité, je ne sais pas, c'est vrai que j'aime beaucoup l'exercice mais c'est quand même un vrai défi de synthétiser à l'extrême tout ce qu'on a en magasin, l'histoire, l'émotion, la poésie... Pas de doute, je trouve beaucoup plus aisée l'écriture d'un poème.
« Ou comment tirer la beauté de l’indicible, le savoureux de la noirceur. » En revanche, ça, c'est peut-être le plus beau compliment qu'on puisse me faire, parce que ça me fait penser évidemment à tous les auteurs que j'admire tant.

Papipoete : Merci pour votre passage, pour avoir apprécié le côté visuel du texte et pour les questions que vous me posez (« NB je ne saisis pas s'il s'agit d'un " oubli " de la part d'une mère tête-en-l'air ", ou bien d'un meurtre prémédité ?)
Ce n'est ni l'un ni l'autre à mon humble avis. Comme je disais, je ne juge pas cette mère, même si ce qu'elle a fait de son bébé m'horrifie et me bouleverse au plus haut point. La justice s'en est déjà chargée. Je ne connais pas la teneur des débats, ni les attendus et conclusions du procès mais j'imagine que la question principale était de savoir si l'on avait affaire à un monstre ou à une personnalité en souffrance, un cas pathologique.

JohanSchneider : Merci à vous également pour vos appréciations. Ceci particulièrement « Un beau texte à la brièveté implacable. » sonne comme une récompense à mes yeux car je le répète écrire une « Brève » c'est pour moi (je cite Jean Follain) « N'est pas toujours facile d'affronter l'animal ». ^^

Cristale : « Une "brève" sans doute pas facile à écrire, » Voilà, tout est dit Cristale. Du coup, me voici à la fois ravie que tu me comprennes si bien, émue de ce que tu me livres de sensations, de compréhension et d'émotion et tellement flattée pour ce compliment :
Il en faut du talent pour dénoncer l'horreur avec autant de tact et de... poésie. »
Merci infiniment Cristale.

Avant de referrmer la page du journal, je voudrais ajouter quelques précisions :
« Dans ce moment figé, je méditais sur la solitude des plaines et des fleuves... »
Par l'ironie contenue dans cette simple phrase, j'ai voulu souligner le contraste entre nos esprits tranquilles, la douceur-cocon de nos petits matins douillets et la noirceur de ces fait divers dont nous prenons conscience quand ils nous sautent à la gorge. Il y a là toute l'absurdité de nos « pensées profondes », de tout ce qui nous semble si important quand ailleurs se vivent d'indicibles horreurs.

Et enfin, il y a cette question qu'il m'importe de poser.
Un enfant est né, un enfant est maltraité – enfin si on veut, ici un enfant n'était pas traité du tout-
La charge est immense contre cette mère indigne bien sûr.
Néanmoins, y a t-il plus de désamour pour l'enfant qui ne naît pas parce qu'on ne le veut pas, parce qu'on ne l'a pas désiré ou pour l'enfant qui naît puis n'a plus d'existence ou au mieux, une existence misérable et bafouée ?

Merci pour le retour, Myndie.

Après ma lecture, j'ai pris des nouvelles de Séréna, et ne suis pas étonné qu'elle rencontre de telles difficultés.
Ton texte, sorte de réhabilitation d'une victime quand on gamberge sur ses bourreaux, m'a fait penser à un autre fait divers dont s'est emparé Yvan Jablonka, dans le dessein avoué de mettre en lumière et contextualiser la vie de la victime, Lætitia, sous forme de biographie :
Laetitia, ou la fin des hommes

Oui Cyrill, je me souviens très bien de cette affaire que j'avais suivie en documentaire et puis via une excellente série qui en a été tirée.
Je connais l'existence du livre de Jablonka mais ne l'ai pas lu.
Dans le genre, tout ce qui a pu être écrit, montré ou réalisé sur tous ces crimes, féminicides, infanticides ou autres actes de barbarie qui fleurissent dans l'actualité, a un intérêt certain, c'est que cela porte à la réflexion et au questionnement, à l'analyse et pas seulement au jugement et à l'anathème.
Cela n'excuse en rien les actes commis bien sûr .
En tout état de cause, il ne faut pas voir dans l'intérêt qu'on y porte une quelconque curiosité morbide ou du voyeurisme malsain.

Tu me remets en mémoire cette série, effectivement très bonne. je l'avais oubliée.

Citation :

C'est tout à fait cela qui fait l'intérêt de tels écrits.

Égale à toi-même, toujours pleine de chaleur et de pétillance Myndie.

Merci pour tes retours et tes explications.

Quel texte ! Un bijou noir carbone.

À bientôt

Hello Pepito!

c'est toujours un plaisir de te croiser ici et comme tu te fais rare, c'est devenu un plaisir rare. ;)
Merci de ton passage; je sais ton allergie au style d'écriture un peu trop poétique , alors je me satisfais de ton appréciation pour la forme de mon texte.
Quant à ca :Pour le fond, justement, se pose toujours la question de la légitimité à user du malheur des autres pour faire de beaux mots franchement, je n'y ai pas pensé et je ne me suis même pas posé la question.
Comme je l'ai expliqué, ce fait divers m'avait tellement marquée en son temps que tout de suite, j'avais eu envie de mettre ces émotions là en vers. ça ne s'est pas fait via un poème mais mon intention était bien de faire partager le choc émotionnel et rien d'autre.
Raté alors pour toi si je n'ai pas su faire vibrer la corde sensible
Et pour "chlorotique", c'est Zola qu'il faut remercier!

A bientôt sur un de tes textes?