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Remerciements pour "Le poteau"
Expert Onirien
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18/03/2017 11:03
De Bretagne
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Merci d’avoir accueilli mon poème "Le poteau" parmi ses copains "oniriens".
http://www.oniris.be/poesie/gouelan-le-poteau-13051.html
Merci à provencao, papipoete et Dimou pour vos commentaires avisés.

Ce poème peut offrir plusieurs pistes. Il peut même égarer le lecteur, comme s’il avait un bâillon sur les yeux et cherchait désespérément à toucher ce poteau. Je vais tâcher de lever le brouillard  :


[Traversant un chemin,

Un matin où l’hiver mordillait,

J'aperçus un poteau sous un arbre dénudé.

Avec son pied emmitouflé de brouillard,

Il semblait pendu à la branche, ce bout de bois fantôme.]

Il a suffi d'apercevoir un poteau qui semblait pendu à un arbre, tant le brouillard effaçait le sol, pour que mes pensées se perdent vers d'autres lieux, d'autres âges. 


[Comme au Moyen Âge, ou en Iran,

Galopèrent mes pensées vagabondes.]

Ce bout de bois devient le fantôme d'un temps passé, moyenâgeux, et en même temps, il croise le présent  : l'Iran ou n'importe quel lieu où les femmes et les hommes sont opprimés, où la raison est emprisonnée par un mur de brouillard, épais et immonde.


[Qu'a-il fait pour en arriver là ?

            Un poteau, ce n’est pas rien,

Chuchota le vent tout blanc.

Avec ses frères, qu’ils soient de chêne ou de bouleau,

Il fait le tour des champs en rêvant de printemps,

S’accordèrent mes semelles.]

Un poteau, c'est un pote aussi, un soutien. Avec ses frères, ils peuvent se rassembler sur une place, se soulever contre l'injustice. Ils peuvent désirer le printemps (Printemps arabe… espoir des peuples). Ils peuvent créer un champ de liberté. Ils peuvent inventer un chant pour porter leurs voix.


[Quand l’hiver à peau de loup plante ses crocs d’enfer,

Labourant de famine les ventres sans espoir,

Il se couvre de mousse et de lumière douce,

Souffla le premier flocon.]


L'hiver, où l’avenir semble étouffé. Cet hiver "est" au Moyen Âge (le froid, les loups, la faim qui mord) comme il est maintenant (l’intolérance, l’aveuglement, la faim encore). Loin et près de nous. Il n'a ni saison, ni lieu. Le poteau, pourtant, porte encore et toujours un peu de lumière et de douceur. Le flocon est léger, il souffle une étoile magique, à portée de main, alors, pourquoi pas ?


          [ Alors, un petit moineau y pose un grain de blé

Conclut mon bonnet de givre.]

Le grain : l'espoir, l'avenir. La fin de la faim peut-être. La faim de liberté... La faim d'être soi et non un mouton sans couleur.


[Ainsi divaguai-je ce matin-là

Où mon écharpe trempait dans les nuages

D’un temps sans âge.]

Les pensées, d'abord emmitouflées de brouillard, divaguent sur des chemins sans frontières. De son côté, le temps a brouillé ses aiguilles, il est sans âge. Alors il nous montre. Lieux et temps mêlés racontent un peu la même histoire. Ils radotent et ravaudent la même misère ourlée d’espoir. Comme une chaussette trouée.

Le froid engourdit le corps, mais pas la pensée. Alors, elle s'échappe. Tout comme le prisonnier, par son imagination, s'échappe des murs de sa prison. 

J'ose croire que l'espoir n'est jamais mort. Mais ça, c'est quand il y a du brouillard. Quand il se lève sur la réalité, il fait plus sombre. Le soleil est noir.

Voilà, en espérant ne pas vous avoir trop embrouillé.

        

Contribution du : 22/04 09:35:30
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