Bonjour Oniris et merci Ornicar, Provencao et ALDO d’avoir réagi sur ce poème un peu sibyllin.

Je remercie beaucoup Oniris de m’avoir permis de le publier car je voulais confronter les avis avec ma vision et vérifier la lisibilité du texte.

Ornicar, vous avez très bien perçu ce que j'ai voulu exprimer.
Les mots nous relient ou nous éloignent. L'aspect « impersonnel » que vous décrivez nous associe tous à cette « insouciance » relative, mâtinée de culpabilité face aux événements du monde. Les fruits exotiques relient les pays mais leur transport aérien saccage la terre.
Nous pouvons déguster une amande venue de Levant là où au même moment et au même endroit des personnes meurent de faim. Effet retors de la mondialisation. Ce poème distille un certain malaise devant notre impuissance et notre passivité. Par contre, Je n'ai pas du tout associé la carambole à sa toxicité. J’ignorais ce fait.

Aldo vous avez aimé le titre sur lequel j'hésitais.
J'avais pensé aussi à "Dans la vague du locuteur". Pour lequel auriez-vous opté ? Pas facile de choisir un titre à ce poème ! Rien ne me satisfaisait vraiment.
La langue du chant pour se donner du courage et affronter la tragédie vécue.
La langue aseptisée des informations relayées en continu par les écrans et qui se diluera assez vite dans une forme d'oubli, un sujet chassant l’autre…
La langue des voyages qui décrit la beauté de fruits exotiques.
Que faire ? Comment recevoir décemment toutes ces informations si douloureuses ?

Provencao, Ce poème vous a touchée en plein cœur. Des mots qui soulignent la condition si fragile et précaire des exilés jusquà joindre le silence mais qui peuvent nous relier y compris dans nos solitudes. Des mots d’empathie et riches de sens qui peuvent être des leviers pour agir. Cela vous donne envie d’échanger sur le sujet.

Ce qui est intéressant c’est que vous vous complétez dans vos réactions.

Merci

Rosaura