Tout d'abord merci aux lecteurs et à ceux qui ont donné leur avis.

L'exercice de dette nouvelle était de suggérer et surprendre. A la fin, lorsqu'il apprend que Jeannot sort d'un coma à la suite d'un accident de la route, le lecteur doit avoir envie de relire ou se remémorer la nouvelle pour trouver dans le coma de Jeannot les traces de la réalité qui construisent son rêve. Du moins c'est ce que je souhaitais susciter.
Je m'aperçois que l'exercice est difficille. Comment suggérer ni trop, par crainte de dévoiler le dénouement avant la fin, ni trop peu (comme ce fut le cas apparemment) au risque d'une incompréhension des allusions, voire de l'histoire entière?
C'est d'autant plus difficile que l'auteur, lui, connaît déjà la fin.

La difficulté c'est de résoudre l'ambiguité d'être à la fois l'auteur, qui sait, et le lecteur, qui découvre.
Qui aurait des tuyaux à me donner pour résoudre ce schizophrénique casse-tête ?

Bonjour Jean,

Citation :

Il me semble que ce problème, ce "casse-tête", on doit le gérer dès lors que l'on écrit une nouvelle ou un roman. Et que chaque écrivain le règle à sa manière, et d'une manière qui peut être différente selon le récit.

Etre conscient de cette difficulté, c'est déjà je pense une bonne chose.

Bonjour Jean,

Voici quelques idées, d'ordre général, qui me viennent à l'esprit, en espérant qu'elles pourront t'être utiles :

Tout d'abord, c'est à l'auteur je pense de réfléchir à ce qu'il a envie de faire découvrir (ou non) au lecteur.

Certains auteurs, et plus particulièrement dans certains textes, pourront avoir tendance à donner pas mal de pistes au lecteur, à lui donner de nombreux indices pour bien comprendre l'histoire.

D'autres auteurs, et ce, surtout dans certains de leurs textes, pourront au contraire préférer laisser volontairement des passages flous, dans lesquels le lecteur gardera une certaine liberté d'interprétation (c'est le cas souvent dans mes dernières nouvelles).

Bien relire son texte, attentivement en se concentrant sur le sens et en essayant de se mettre à la place du lecteur (de faire comme si on le découvrait), après avoir laissé passé un peu de temps (quelques heures ou un jour par exemple), me paraît utile pour tâcher de résoudre cette difficulté d' "résoudre l'ambiguïté d'être à la fois l'auteur, qui sait, et le lecteur, qui découvre."

En outre, afin de s'assurer que le(s) lecteur(s) a/ont bien compris, enfin à peu près comme on le souhaitait au moment d'écrire notre texte, notre texte, il me paraît utile de faire lire son texte à une personne (au moins) de confiance, qui puisse donner à l'auteur ses impressions sur le texte. L'échange entre l'auteur et ce lecteur (premier critique en quelque sorte de l'auteur) peut à mon avis être enrichissant pour l'auteur et permettre notamment à ce dernier de mieux voir comment son texte peut être perçu, compris (ou pas bien compris par endroits), apprécié...

Enfin, lire les nouvelles et romans des autres auteurs pourraient être une autre piste, afin de voir comment ils règlent ce problème.

Bonne continuation pour tes prochains textes !


D'autres auteurs auront peut-être des idées à proposer à Jean ?

Citation :
(extrait du message de Jean)

Qu'en pensez-vous ? Comment pensez-vous parvenir à résoudre ce problème ?