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A propos de "L'homme sans nom"
Expert Onirien
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13/03/2009 10:52
De Groupe local-Voie Lactée-Bras d’Orion-Système solaire-Terre-Europe-France-Midi Pyrénée-Tarn-Curvalle
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Tout d’abord, merci à tous pour vos commentaires et pour vous être creusés les méninges.

Pour ce tout premier poème (ce n’est en effet pas du tout ma sphère habituelle de création), j’ai choisi de travailler dans un registre qui m’est cher : l’atmosphère lovecraftienne (bien vu Jaimme).
Howard Phillips Lovecraft est, sans conteste, avec Baudelaire, Vernes, Poe, Bradbury, Matheson, Ballard et quelques autres, l’un de mes auteurs favoris. Ses écrits ont hanté les nuits de mon adolescence, une période que je ne suis pas toujours certain d’avoir quitté…

Chez cet écrivain tourmenté, le suggéré et le non-dit sont très présents et permettent d’instaurer un trouble chez le lecteur.
Ses histoires mélangent allègrement religion, mythologie, satanisme, légendes de toutes origines, onirisme, archéologie, histoire, anthropologie ; autant de strates de connaissances qui viennent se superposer sur une réalité banale en lui conférant une dimension cosmique.

Pour Lovecraft, la notion de culte est très présente. Il s’agit chez lui essentiellement du culte de l’immense et monstrueux Cthulhu, l’un des Grands Anciens qui régnèrent il y a des millions d’années sur la Terre, dans un passé fabuleux.

Dans ce poème dépeint avec les couleurs du cauchemar, j’ai attaché beaucoup d’importance à l’ambiance et à l’environnement.

Pour le fond, sous peine de vous décevoir, je préfère laisser à chacun le soin d’inventer son histoire. Quelques indications cependant, pour ne pas vous laisser orphelin dans votre quête (quand même hein, nanmého !) :

L’identité du narrateur : il peut s’agir d’un archéologue ou d’un égyptologue. Cet homme va faire une expérience (transe, hallucination, décorporation, rêve au choix) sous l’effet d’une drogue concoctée par son interlocuteur, un homme plein de mystère et remonter le temps à une époque que le regard du Sphinx ne pouvait pas encore contempler, voire changer de cadre spatio-temporel. Au début du poème, l’homme a déjà basculé dans l’autre monde et n’en reviendra que vers la fin (je revenais à moi, les yeux exorbités).
Le lieu dans lequel se trouve le narrateur, au moins durant sa période d’éveil, est l’Egypte (le mastaba est une construction funéraire utilisé dans l’Égypte antique comme sépulture pour les pharaons).

« Sous le regard craintif de l’astre vénéneux » : je constate que ce vers en a perturbé plus d’un. Peut-être qu’après un soupçon de diéthylamide d'acide lysergique (plus couramment appelé LSD), votre compréhension s’en trouverait renforcée.

Blague à part, vous pouvez le prendre comme une acception métaphorique de notre chère satellite.
Le dieu lunaire fut considéré par de nombreuses civilisations comme le maître incontesté des mystères.
Dans la mythologie égyptienne, il s’agit de Khonsou (souvent représenté sous la forme d’un homme au visage de faucon), le Navigateur (qui croît et décroît chaque mois dans le ciel), l’homme aux deux visages.
A l’origine, Khonsou était une divinité terrifiante. Il était considéré comme le chef des mauvais génies apportant les maladies et la mort, concevant les destins, et ayant un rôle déterminant dans la vie des hommes.

Quant à l’homme sans nom, Jaimme propose un psychopompe (du grec psukhopompos), ç’est à dire le conducteur des âmes des morts. Un autre sens dérive de celui-ci et signifie "qui peut voyager entre le monde des morts et celui des vivants". Ceux qui accompagnent les âmes des morts dans les Enfers.
Il s’agit plus probablement d’un être caméléon, un homme sans âge qui cristallise tous les mythes anciens et les peurs originelles de l’Humanité ; un homme qui prend des visages différents selon les époques et les lieux.

Concernant la remarque de Tinu : « Je préfère des vers carrément destructurés à des alexandrins imparfaits ».
Oui, je peux tout à fait comprendre et cela m’a effectivement posé un problème.

Enfin, pour Coquillette : « Nous attendions prostrés dans une adoration étrange » renvoi aux « douze anciens rois déchus de la lignée maudite ».

Encore merci.

Contribution du : 01/09/2009 10:02
_________________
« Rien n'est jamais absolument comme il devrait être. » Théodore STURGEON
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Re : A propos de "L'homme sans nom"
Visiteur 
Merci Colibam pour ces quelque éclaircissements, bien utiles

Contribution du : 01/09/2009 12:47
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Re : A propos de "L'homme sans nom"
Organiris
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18/07/2009 20:05
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Au plaisir de te lire à nouveau !
Et que Nyarlatoteph te protège, ainsi que tous les grands Anciens!!
Pas Cthulhu, il sent la marée!!

jaimme

Contribution du : 01/09/2009 13:02
_________________
"Un commencement est un moment d'une délicatesse extrême"
F. Herbert
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Re : A propos de "L'homme sans nom"
Visiteur 
Merci pour les explications colibam ! Au plaisir de te lire et encore bravo pour l'ambiance.

Contribution du : 01/09/2009 14:18
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