Tout d’abord merci à celles et ceux qui ont lu et laissé un commentaire sur « Les ci-devant ».

Je n’avais en écrivant ce « poème » aucune prétention à en faire une œuvre mémorable. Ça n’est et n’a jamais été ma démarche d’écriture.

Alors quelles intentions ?

Elles ont au nombre de trois :

D’abord le plaisir et l’envie d’écrire (oui, Klafooty et Lapsus) sur un sujet hyper couru : l’ambiance générale de morosité qui règne sur notre société occidentale et le traitement « performatif » qu’en font nos « élites ». Comment ? En utilisant deux registres langagiers : celui quasi permanent dans le média français dominant actuel (la « téloche », « métro, boulot », « les news, la pub ») et le second, celui des fabulistes du 17/18ème siècle (« patte-pelu, le héron hurluberlu, ragoût, les ci-devant », etc
Ensuite, parce que la musique tient une grande place dans mes modes d’écriture, mettre en place une rythmique scandée (le travail sur les césures et l’octosyllabe) et des sonorités posées sur un agencement de rimes peu fréquent (Merci à L’hirondelle et à Klafooty de l’avoir souligné).
Enfin, quelques clins d’œil que je ne commenterais pas, certains car trop évidents et d’autres car plus personnels.

De plus, et beaucoup d’entre vous l’ont évoqué, le contenu est d’une banalité affligeante dans l’expression (Merci Iris d’avoir pointé « l’illustration »)… Mais n’est-ce pas celle que l’on nous sert et ressert à longueur de journée à grands coups d’émission de « Télé-réalité » et de débats dits de « société ») ? Cette banalité était sciemment choisie : je n’aurais pas écrit en accroche de texte « illustration de la morosité ambiante » si j’avais voulu « disserter » sur ce thème. Mon intention était clairement exprimée : « quelques mots en forme de pamphlet » (et un pamphlet n’est pas obligatoirement virulent)… Et je ne suis pas Flaubert… lol

Merci à celles et ceux qui ont vu dans cet écrit une chansonnette sans prétention. C’est bien là son but, un peu à la manière de certains chansonniers des années soixante qui déambulaient en bas des immeubles de banlieue de la région parisienne et qui reprenaient des airs souvent connus mais aussi originaux, avec ces mots de « tous les jours ». Je garde une certaine nostalgie de ces artistes là, trop souvent méconnus.

Une conviction cependant que je voulais partager avec vous : un écrit, quelque soit sa qualité « littéraire » ressort toujours d’une intention plus ou moins exprimée. Reconnaître cela à « l’auteur » est utile et appréciable. Merci de l’avoir fait.

Chene

Merci pour cette explication qui éclaire et complète bien le texte. Au passage, bravo pour l'humour et l'humilité.
Elleonore