Parcourir ce sujet :
1 Utilisateur(s) anonymes
Une petite ballade "dans la rue sombre du temps plié", ça vous dit ? |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
13/03/2009 10:52 De Groupe local-Voie Lactée-Bras d’Orion-Système solaire-Terre-Europe-France-Midi Pyrénée-Tarn-Curvalle
Groupe :
Évaluateurs Auteurs Groupe de Lecture Membres Oniris Post(s):
4667
|
« La reconnaissance est la mémoire du coeur. »
Hans Christian Andersen Merci. Par ce mot simple mais tellement rempli de ce qui me façonne, je tiens à vous témoigner ma reconnaissance, lecteurs anonymes ou commentateurs souvent patients et attentionnés qui vous êtes embarqués sur des pavés à la résonance bien étrange. En fait, à bien y réfléchir, je crois qu'il va être plus difficile de vous ouvrir les portes de mon univers que de m'y laisser voguer le temps d'un poème. Je resterai donc volontairement sur le seuil, en lisière de sens, afin que vous puissiez conserver votre libre-arbitre et que les ailes de votre imagination puissent vous mener où bon vous semble sans avoir à pénétrer dans l'envers de mes paupières, dans ce monde qu'il est sans doute préférable de laisser hors de portée... (« mieux vaut parfois ne pas savoir ») J'ai écrit ce poème un soir de brume, au moment flottant des minutes incertaines, recroquevillé dans les replis lointains d'une mémoire grésillante. J'écoutais un album de The Gathering, un groupe de gothique qui m'accompagne assez souvent dans mes poussées de fièvre créative. Tandis que mon épouse et les enfants sommeillaient sereinement dans les bras de la belle Morphée, ma muse a frappé au carreau et m'a fait l'honneur d'une escale de courtoisie durant une trentaine de minutes. J'ai alors saisi ma plume ; et j'ai noté... C'est en fait dans la boutique de l'arrière-monde qu'a débuté mon voyage. A la place « des cages d'ombres remplies de choses que nul ne peut comprendre » s'étalaient à perte de vue de solides étagères en bois de serpent, santal et palissandre sur lesquels reposaient des trésors restés dans l'ombre : Poudre d'Hypôkariet, Papier polymorphe de la cité d'Akbhâr, Fioles à souvenirs et semence de licorne, Larmes de colibri et étoffes sublimes, Livre des Psalmodies et manuscrits maudits, Percussions chromatiques et tambours d'Ophir... De quoi parle ce poème ? C'est un texte palimpseste, une cloche à résonance dont je n'ai fais que vous donner le maillet. A vous de choisir l'endroit où caresser la cloche, de doser l'intensité du coup, de traduire les sons que vous percevrez... Cette promenade parle d'amour, de mort, d'ennui, d'angoisse, de nos peurs d'enfance, de fin de vie, d'espérance, de recherche, de quête de soi mais surtout de ce qu'a décidé d'y mettre votre coeur. Choisissez un thème, amour, mort, quête pour trouver sa voie, peu importe car les mots fonctionneront, les idées se croiseront Un exemple : qui est cet homme assis au bord du monde ? Bien-sûr, pour moi, une histoire bien réelle se cache derrière le feuillage des mots. Ou plutôt des histoires car « l'ami très cher, parti beaucoup trop vite » auquel je dédicace ces quelques vers est double : la face visible, la mort, en souvenir de la fin tragique d'un de mes meilleurs amis, un amoureux fou de la vie... et puis, la face cachée : l'amour, encore et toujours, intemporel terreau de nos vies... « Fusion des sons, des images et des émotions » (Lari) : lorsque j'écris, je ne suis pas assis sur le bord de ma page à attendre. Je suis au coeur des mots, au centre du théâtre de mes émotions et je chante mes phrases, en harmonie avec les images qui les inspirent. Je m'arrête là, au milieu du gué. Ça va, vous n'avez pas trop glissé ? La brume vous enveloppe toujours un peu, n'est-ce-pas ? Face cachée, face visible, lumière et obscurité, lisière floue et incertaine, mystère de l'être ; bienvenus chez moi... Par vos commentaires, vous m'avez offert de votre temps et donné du plaisir. Pour vous : « Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur ; elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries. » Marcel Proust A bientôt, sans doute pour une nouvelle.
Contribution du : 06/11/2009 21:39
|
|
_________________
« Rien n'est jamais absolument comme il devrait être. » Théodore STURGEON |
||
Transférer |
Re : Une petite ballade "dans la rue sombre du temps plié", ça vous dit ? |
||
---|---|---|
Organiris
Inscrit:
18/07/2009 20:05 Groupe :
Évaluateurs Primé concours Comité Editorial Groupe de Lecture Responsables Edition Onirateurs Onimodérateurs Correcteurs Auteurs Membres Oniris Équipe de publication Organiris Post(s):
17908
|
Juste à temps avant que ton très beau poème disparaisse de la liste affichée et parte rejoindre les plus belles étagères d'Oniris, tu nous offres ici un autre poème, celui de la muse.
Merci Colibam et vivement te lire encore.
Contribution du : 06/11/2009 21:52
|
|
_________________
"Un commencement est un moment d'une délicatesse extrême" F. Herbert |
||
Transférer |
Re : Une petite ballade "dans la rue sombre du temps plié", ça vous dit ? |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
01/04/2008 22:51 De Alger
Groupe :
Évaluateurs Auteurs Groupe de Lecture Membres Oniris Post(s):
4100
|
pourquoi nous remercier
c'est moi qui te remercie personnellement pour avoir si bien plié le temps n'inversons pas les roles
Contribution du : 07/11/2009 01:19
|
|
_________________
"Qu'est-ce que le passé, sinon du présent qui est en retard ?" Pierre Dac |
||
Transférer |
Re : Une petite ballade "dans la rue sombre du temps plié", ça vous dit ? |
||
---|---|---|
Visiteur
|
Citation :
C'est en fait dans la boutique de l'arrière-monde qu'a débuté mon voyage. Merci Colibam... Rien que ton explication... merci! (le truc de la licorne et du colibri j'aurais pu l'écrire moi tiens... !)
Contribution du : 07/11/2009 12:03
|
|
Transférer |