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1 Utilisateur(s) anonymes
à propos d'"imagerie intérieure" |
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Onirien Confirmé
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12/01/2010 06:30 Groupe :
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Bonjour à tous,
Suite à la publication de mon poème « Imagerie intérieure », et aux commentaires reçus, je suis heureuse de pouvoir apporter quelques précisions et poursuivre l’échange. J’ai hésité à envoyer ce poème en catégorie « libre ». En fait, c’était même ma première idée vu qu’il ne s’inspire pas d’une forme classique avec laquelle j’aurai pris quelques libertés. Mais ayant consulté les infos du site à ce sujet, j’ai cru comprendre que les poèmes rimés n’entraient pas dans la catégorie libre, d’où mon choix de le proposer en néo-classique. J’ai essayé de travaillé sur le rythme, alternant des vers longs et courts (8/3); il me semblait qu’à voix haute ça servait bien le thème du rêve, je trouvai ce rythme presque « hypnotique » (mais c’est peut-être très prétentieux de ma part ;) ?). Il y a sûrement quelques maladresses, à cause entre autre de « e » que j’ai considéré comme muets alors qu’ils sont suivis d’une consonne, mais cette règle s’applique-t-elle en néo-classique ou en libre ? Merci d’avance à ceux qui pourront m’éclairer à ce sujet. En ce qui concerne la ponctuation, c’est un peu ma bête noire, et du coup je m’efforce d’y apporter un soin tout particulier (ce qui n’empêche sûrement pas des maladresses) ! Je suis assez d’accord avec Aldenor sur le fait que ce texte, du fait de son découpage pourrait sans doute se passer de ponctuation. Toutefois, c’est psychologique, mais j’ai du mal à envisager cette suppression et serais heureuse de récolter plus d’avis sur ce point. J’ai choisi d’isoler la strophe « une femme est nue sur un fil…. » car c’était à mon sens une façon de s’attarder et de prolonger cet instant fragile et fugitif…mais effectivement, il se peut que cela coupe un peu le fil du poème et que ce découpage très subjectif n’apporte rien au texte. Pour répondre aux remarques qui m’ont été faites sur le fond, voici quelques indications : « Paradoxe troublant » : le paradoxe réside dans l’opposition de la nudité de cette femme et de sa sérénité heureuse. Au-delà de toute notion de pudeur, rêver que l’on est nu et exposé aux regards est généralement source d’angoisse, la nudité symbolisant la vérité de l’être alors qu’en société on porte toujours un masque. « s’amusent très sérieusement A des jeux portant innocents » : l’idée d’opposition réside dans le contraste entre le jeu (qui évoque l’insouciance, la légèreté) et le sérieux (presque la gravité) avec lequel les fillettes s’appliquent à ces jeux. « Voyage en métaphore » : le rêve est une plongée dans les méandres de l’inconscient, d’où l’idée du voyage ; il ne raconte pas une histoire, il se compose d’une succession d’images plus ou moins cryptées mais qui ont du sens même lorsqu’elles paraissent anodines, absurdes ou sans logique…Peut-être que certains lecteurs ont jugé les images trop claires ou au contraire trop obscures ? Pour ma part, je leurs trouve encore beaucoup de mystère et cela me paraît bien ainsi… Pour finir, je tiens à exprimer mes chaleureux remerciements à chacune des personnes qui ont commenté mon texte et dont les remarques me sont très précieuses, ainsi qu’ à l’ensemble des lecteurs. Bonne journée à tous, silver
Contribution du : 20/05/2010 12:30
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Re : à propos d'"imagerie intérieure" |
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Maître des vers sereins
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11/02/2008 03:55 Groupe :
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Bonjour Silver,
Citation : Il y a sûrement quelques maladresses, à cause entre autre de « e » que j’ai considéré comme muets alors qu’ils sont suivis d’une consonne, mais cette règle s’applique-t-elle en néo-classique ou en libre ? Merci d’avance à ceux qui pourront m’éclairer à ce sujet. Pour la question, c'est non. Seul la catégorie classique demande une versification stricte à propos des E muets, pour les autres catégories, c'est affaire de lecteur. Citation : J’ai hésité à envoyer ce poème en catégorie « libre ». En fait, c’était même ma première idée vu qu’il ne s’inspire pas d’une forme classique avec laquelle j’aurai pris quelques libertés. Mais ayant consulté les infos du site à ce sujet, j’ai cru comprendre que les poèmes rimés n’entraient pas dans la catégorie libre, d’où mon choix de le proposer en néo-classique. Les poèmes libres ne sont pas forcement, et pas seulement en tout cas, des poèmes sans rimes. C'est aussi une question de rythme des vers : la plupart des poèmes en vers libre renoncent aux régularités, à ce qui rapprocherait un poème d'une partition : la découpe en quatrain, tercet (strophe de quatre ou trois vers, ou plus, et pris comme modèle tout le long du poème). Ils renoncent à des longueurs de vers identifiables et à une mise en page ordonnée (que ce soit une seule longueur de vers, ou bien vers courts/vers longs, ou encore l'utilisation d'un refrain). Chacun de ses points rapproche un poème du neo-classique, aucun n'est strictement refusé en poésie libre pour ce qu'il est, pour peu que l'impression global corresponde à la catégorie elle-même : le vers libre. Cette impression globale repose essentiellement sur ce que d'autres auteurs amateurs ont tenté dans cette voie, donc pour la saisir, il faut lire des "poèmes libres" (ou bien laisser lecteurs et publicateurs faire le choix de prendre un poème comme tel, ou pas). Pas forcement "que" sur Oniris, ni forcement sur le net, mais le terme est parfois utilisé de façon générique pour dire "sans contraintes" mais pas pour les vers, plutôt pour leur auteur. C'est là l'ambiguïté, il est difficile de s'en rendre compte, et d'autant plus de tenter de dépasser ses propres influences. Ce n'est pas plus sélectif qu'une autre catégorie. Le but est de mettre en valeur cette façon d'écrire un poème, c'est moins dépouillé que la prose et bien moins reconnaissable ou comparable que le neo, le classique ou la chanson. Pour Imagerie intérieur c'est peut-être le côté musical qui le rapprche du neo-classique : les rimes présentes aux trois quarts des fins de vers et le jeu vers courts/vers longs qui est tout à fait conscient pour vous : Citation : J’ai essayé de travaillé sur le rythme, alternant des vers longs et courts (8/3); il me semblait qu’à voix haute ça servait bien le thème du rêve, je trouvai ce rythme presque « hypnotique » (mais c’est peut-être très prétentieux de ma part ;) ?). C'est pour moi caractéristique d'une écriture neo-classique (le terme peut paraître peu flatteur : de poésie presque-quelque-chose, ce n'est surtout pas le cas) et ça n'a pas plus de prétention qu'une prise de parole à l'écrit sur un thème qui vous tient à coeur naturellement, ce forum est fait justement pour ça.
Contribution du : 21/05/2010 14:42
Edité par David le 21/5/2010 15:02:23
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Un Fleuve |
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Re : à propos d'"imagerie intérieure" |
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Maître des vers sereins
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11/02/2008 03:55 Groupe :
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Modération
"up" (c'est pour faire remonter les sujets quand on a rien à dire... c'est pas un privilège de modo, mais tout abus sera sanctionné.. par la suppression du "up" intempestif, si c'est bien le cas) J'ai validé le message précédent, mais il s'est passé un truc qui fait qu'il n'est pas remonté en page d'accueil, comme de coutume dans ce cas, que je ne comprend pas, alors que je répondais à des questions de Silver. C'est juste pour que ce soit visible un temps.
Contribution du : 21/05/2010 15:32
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Un Fleuve |
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Re : à propos d'"imagerie intérieure" |
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Onirien Confirmé
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12/01/2010 06:30 Groupe :
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Merci beaucoup pour ces précisions, David.
silver
Contribution du : 21/05/2010 17:27
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Re : à propos d'"imagerie intérieure" |
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Apprenti Onirien
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04/06/2010 15:58 Groupe :
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Bonjour silver!
vous dites: «J’ai essayé de travaillé sur le rythme, alternant des vers longs et courts (8/3); il me semblait qu’à voix haute ça servait bien le thème du rêve, je trouvai ce rythme presque hypnotique » La première fois que j'ai lu ce poème j'ai pensé à celui de Louise de Vilmorin : L’hirondelle « Je n’irai plus aux bois d’Afrique Où dansent tous les rois de pique. » La dernière hirondelle se meurt Elle bat de ses ailes son cœur. Du fil télégraphique désert Où tremble une musique d’hiver Elle crie et appelle ses sœurs : « Au secours hirondelles j’ai peur. » Mais sa voix trop petite se perd Dans le vent qui agite la mer. Elle entend un message d’amant Passer en son plumage mourant. La parole est oiseau comme elle Qui pose au manteau des belles. « Ton Paul t’aime et t’adore toujours, Il pense à nos aurores d’amour. » Ah ! beau ciel de paroles rempli Toutes les bouches volent la nuit. Paupières de voyage en pleurs Elle prend le message et meurt. Orages de tendresse l’oiseau Se console ou se blesse aux mots. La dernière hirondelle est là Inerte sous son aile qui bat. Et moi je suis debout à la fenêtre Je vois l’hirondelle à terre et pourtant Je ne pense qu’à celui que j’attends Celui qui m’aime et me dira peut-être : « Viens avec moi aux bois d’Afrique Où dansent tous les rois de pique. » Bon, il va falloir que je me familiarise avec le site avant de poster je crois. À plus tard donc !
Contribution du : 04/06/2010 16:13
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