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2 Utilisateur(s) anonymes
Paris en bouteille |
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Merci à ceux qui ont pris le temps de lire et commenter, ainsi qu'à ceux qui pourraient encore le faire (il n'y a jamais trop de commentaires !).
Premièrement, une petite définition extraite de Wikipedia (je cite mes sources pour satisfaire les esprits chagrins) : Une allégorie (du gec : ἄλλον / állon, « autre chose », et ἀγορεύειν / agoreúein, « parler en public ») est une forme de représentation indirecte qui emploie une chose (une personne, un être animé ou inanimé, une action) comme signe d'une autre chose, cette dernière étant souvent une idée abstraite ou une notion morale difficile à représenter directement. En littérature, l'allégorie est une figure rhétorique qui consiste à exprimer une idée en utilisant une histoire ou une représentation qui doit servir de support comparatif. La signification étymologique est : « une autre manière de dire », au moyen d'une image figurative ou figurée. Deuxièmement Je ne suis personnellement pas un adepte des textes hermétiques où le lecteur n'a qu'à se débrouiller pour découvrir un sens caché et tant pis pour lui s'il n'en trouve pas, de ce genre de textes où le sens premier est quasiment absent, où il n'y a finalement plus rien à trouver qu'une bouillie de mots si le sens second échappe. Je ne fustige pas ces textes, mais ils ne sont pas pour moi, voilà tout. Ce n'est pas pour autant que je n'aime pas qu'il y ait un sens second, au contraire. Mais je veux pour mes propres textes qu'il y ait aussi un sens premier très présent, qui n'exclue pas le lecteur qui ne trouverait pas le sens second, quelle qu'en soit la raison (manque ou absence de connaissance du sujet évoqué en arrière-plan, distraction, manque de goût pour la découverte des sens cachés,…). Troisièmement Je trouve le terme "allégorie" fort pompeux. Il me faudra pourtant l'utiliser pour affirmer que toute la seconde partie du texte n'est qu'une allégorie représentant la découverte, par le héros, de la lecture et de l'écriture, de la littérature dirons-nous, au travers de quelques auteurs, peu nombreux, qu'il a aimés ou pas, d'un auteur en particulier : le docteur Louis Ferdinand Destouches… dit "Louis Ferdinand Céline"… dit "Céline". Il s'agit peut-être en partie d'un hommage, si l'on veut, à Céline, mais surtout d'une allégorie de beaucoup plus que cela, j'irai jusqu'à dire d'une découverte qui redonne un sens à la vie, une raison de la poursuivre encore. Il y a des pans entiers de textes où l'on peut trouver des allusions et doubles sens à tous les coins de phrases. J'affirme aussi que je ne suis pas peu fier d'avoir pu pondre un texte dans lequel le sens premier se suffit à lui-même pour donner du plaisir, parfois intense à ce qu'il semble, au lecteur. Ca n'a peut-être l'air de rien au final, mais c'est un boulot qui m'a pris au total plusieurs mois (pas en continu, bien entendu; il me semble que j'avais écrit l'embryon de ce texte il y a plus d'un an). Si l'on tient compte de la matière qui le nourrit, je dirais même qu'il m'a demandé quarante années. Quatrièmement Citation :
Félicitations pour votre perspicacité, Selenim. Me permettez-vous de donner encore un petit coup de balai sur votre mémoire ? Louis Ferdinand Destouches a passé la majeure partie de son enfance dans le quartier où se déroule l'action de la deuxième partie de mon texte. Il habitait au N° 67 du Passage Choiseul, dans le deuxième arrondissement de Paris. Sa mère y tenait une boutique de dentelles et antiquités. Un escalier en colimaçon menait du rez à l'étage. Céline a décrit ce passage, dans son roman "Mort à crédit", en lui donnant le nom de "Passage des Bérésinas". Il est allé à l'école communale du Square Louvois. Il a travaillé dans différents établissements du quartier du Sentier (lorsque je mets une majuscule au mot "sentier" qui devrait normalement apparaître comme un nom commun, ce n'est pas pour rien). J'avais songé à donner au personnage féminin le prénom de "Céline", mais c'aurait été trop flagrant et facile, alors je l'ai prénommée Louise. Nous savons les précautions que l'on se sent presque inévitablement obligé de prendre lorsqu'on évoque Céline. J'ai pris à ma manière mes précautions dans ce texte. J'ai fait de Louise une juive ayant vécu dans le quartier du Sentier et qui a bien des raisons de regretter la folie, conséquence de thèses auxquelles Céline a pu apporter, d'une certaine manière, du crédit ("des grands-parents fantômes par sa mère que personne a plus revu après leur balade ferroviaire vers la Pologne"). Je ne viens de trouver la formule qu'à l'instant, sinon je l'aurais peut-être mise dans le texte : Céline n'a pas donné que de la "Mort à crédit", il a aussi donné du crédit à la mort. Les ébats avec Louise, un peu brutaux au départ, plus sereins ensuite bien que toujours intenses, représentent la découverte de l'écrivain Céline, de ses textes. Une certaine réticence du héros à se "laisser faire", à accepter tout ce que voudrait lui imposer Louise, qui s'imagine, elle, que le héros se laissera faire sans broncher. L'impossibilité ensuite de rester spectateur, mais de vouloir aussi son rôle sur les planches, c'est-à-dire l'impossibilité de rester uniquement lecteur, mais la nécessité d'être aussi auteur. Louise qui ne retient pas le héros, car je n'ignore pas la manière avec laquelle Céline fustigeait ses "copieurs", les petits scribouilleux "Lamanièredeux" (comme il pouvait l'écrire). Enfin… enfin… le fantasme (et oui Pat !) : le héros quitte Louise sans se retourner. En effet, Pat, peut-être l'auteur pourra-t-il un jour quitter Céline sans se retourner, trouver sa propre voix(e). Ce n'est pour l'instant qu'un fantasme, qui le restera peut-être à jamais. J'ai l'impression qu'il y a tellement de moi-même dans Céline (l'écrivain, mais sans doute aussi en partie dans l'homme). Vous avez raison Pat, le clin d'œil "Voyage au bout de la nuit" est sans doute un peu lourd, d'autant qu'il est répété vers la toute fin. Je crois avoir montré qu'il y avait des choses beaucoup plus fines que cela et en assez grand nombre. Je voulais malgré tout pouvoir mettre la puce à l'oreille de ceux qui ne connaissent de Céline que le titre de son roman que l'on considère d'ordinaire comme son chef d'œuvre. Je ne vais pas faire l'étalage de toutes mes recherches d'allusions et clins d'œil, ce serait très fastidieux. Je n'en citerai que trois parmi les plus petites, de celles qui n'ont aucune autre importance que celle de m'être fait plaisir et, peut-être, de faire sourire ceux qui les perçoivent. 1. "les bateaux qui tournent en rond en train de sénateur"… Le Sénat étant abrité par le Palais qui se trouve derrière la pièce d'eau au Jardin du Luxembourg. 2. "On a rivé à gauche"… néologisme pour désigner le fait qu'on a viré, qu'on est passé sur la rive gauche. 3. "Elle a tenu à m'embrasser subitement en me plaquant contre un mur sans m'avertir. Ça lui a pris comme ça devant la Bourse au coin de la rue Réaumur et de la rue Notre-Dame-des-Victoires"... je vous laisse imaginer le sens caché que l'on peut donner à chacun de ces noms de chaussées, qui correspondent du reste à une localisation géographique parfaitement exacte ! Oh ! Et puis si ! Je vous en mets encore deux pour la route : "Je vous parle bien sûr pas de ces alchimistes farceurs du Brésil qui font rire du Zahir au Kazakhstan" Vous aurez peut-être reconnu Paulo Coelho. Vous savez peut-être ce que pensait Céline de Proust. Il ne vous a alors sûrement pas échappé que l'employé de Louise se prénommait Marcel. Pour ceux que ça intéresse, demandez-moi !... j'ai franchement de quoi vous en donner encore pour un moment ! S'agissant de ce "vieux couple", sachez pour commencer que je n'ai jamais lu la moindre ligne de Frédéric Dard. Il m'est arrivé malgré tout de visionner une "interviouve" (c'est ainsi que l'écrivait Céline) de Dard, dans laquelle il exprimait son admiration pour Céline, sa source d'inspiration, d'un roman en particulier ("Mort à crédit") qu'il considère comme son vrai chef-d'œuvre, plus que le "Voyage" qui est d'ordinaire cité (je ne suis pas loin de penser comme lui). Je ne peux pas en dire autant pour les dialogues d'Audiard dont je connais par cœur une certaine partie. Audiard ne s'est jamais caché non plus de son admiration pour Céline et de la source d'inspiration qu'il constituait. Si vous m'accusez de plagier ce vieux couple (même si je n'ai pas lu la moindre ligne de l'un deux), soyez gentils !... dites au moins que je ne fais que plagier des plagiaires ! Citation :
Je me rappellerai toujours la réponse de cet ingénieur soviétique que l'on interrogeait au sujet de la similitude troublante entre la navette spatiale américaine et le projet de navette soviétique. Il a répondu : "De deux choses l'une : soit nous sommes des copieurs, soit les lois de l'aérodynamique sont les mêmes pour tout le monde". A défaut d'apparaitre identique à tous, il faut croire que cette absurdité, cette folie parfois, cette cruauté souvent, doivent apparaitre de la même manière à Bardamu et au narrateur de mon texte… et au-delà, qu'elles devaient apparaître de la même manière à Céline qu'à moi-même. Et je réfute le terme "technique". Il s'agit d'une sensibilité, d'une manière de percevoir et de rendre semblablement et en aucun cas d'une "technique" (pour moi, en tous cas). Citation :
Mince ! Aridité humaine ? Vraiment ? Tous les endroits visités ne sont que prétextes au souvenir d'un homme dont la présence dans l'esprit du narrateur est encore aussi vivace que s'il venait de le quitter la veille. Aridité ? Vraiment ? Citation :
Selenim, je suis très embêté, parce que je constate bien que vous avez fourni un effort de lecture et de commentaire pour mes textes (d'autant que celui-ci était fort long). Comment ne pas vous en remercier ? En même temps, comment ne pas m'interroger ? Voilà trois textes, tous mes textes publiés sur Oniris à ce jour, que vous lisez et commentez, que vous manifestez votre peu de goût pour ce genre de textes, que vous manifestez cette fois votre espoir, derrière lequel on croirait presque percevoir une exigence, que je me mette à écrire autrement, en somme pas comme je le veux mais comme vous le voudriez. Il y a pour moi un gouffre entre "Paris en bouteille" et "Ni d'Eve ni d'Adam" (que je trouve personnellement assez mauvais). Cela est confirmé par plusieurs personnes. Vous me les notez tous deux à "Moyen+". Que pourrais-je faire de plus pour vous donner davantage de plaisir de lecture ? Rien, je crois. En tous cas, je n'en ai même plus envie. Je suis désolé, Selenim, croyez bien que j'apprécie le temps que vous avez consacré à mes textes, mais croyez aussi certainement et fermement que je compte bien écrire comme il me plait d'écrire. Je crois déceler aussi, derrière vos lignes, votre désir de m'aider. Croyez donc bien à la conscience de mon ingratitude pour vous dire que vous ne m'aidez pas, mais ne faites que me décourager. Je vais vous faire une confidence. J'ai commencé à écrire dans un but "littéraire" vers la fin 2007. Avant, je n'avais JAMAIS rien lu de littéraire et je me contentais de mettre mon plaisir d'écriture essentiellement dans les messages que j'adressais à mes destinataires privés. Figurez-vous que je criblais mes écrits de points de suspension et que j'ai "naturellement" continué à le faire lorsque je me suis mis à écrire vraiment. En 2008, j'ai découvert Céline. Vous imaginez mon amusement à la découverte de ses points de suspension. Vous imaginez sans doute aussi mon embarras ! J'ai renoncé immédiatement à ces trois-points. Plus largement, je me suis mis à écrire différemment parce que ma plus grande crainte était de paraitre pour un plagiaire. Finalement, je ne me suis plus du tout reconnu dans mes textes que je trouvais d'une platitude désolante. Je suis allé au-delà de ma crainte en acceptant le risque de me faire fustiger. Je ne suis pas en train de dire que j'étais un "Petit Céline" qui s'ignorait, ce serait ridicule. Je relis régulièrement du Céline et je sais bien que je suis très loin de son talent. Cela seulement pour vous dire que je ne suis pas très surpris des "reproches" qu'on me fait aujourd'hui, que je les imaginais déjà au moment où j'étais un auteur sans lecteurs. Si vous le souhaitez, Selenim, nous pourrions en discuter par MP, car je ne veux pas fermer bêtement la porte et renoncer à comprendre en quoi nous nous serions éventuellement mal compris. Et puis, je ne voudrais pas non plus vous décourager de commenter. Ce serait bien un comble et bien ingrat de ma part. Je vous promets, quoi qu'il en soit, de relire votre commentaire lorsque j'aurai pris plus de recul par rapport à ce texte qui m'a pris tellement de temps et d'énergie. Cinquièmement J'avais prévu de longue date, vous pensez bien, les reproches d'inspiration, voire même de plagiat. Je suis très étonné qu'ils ne surviennent que maintenant. Mais nous nous perdons en vétilles ! Il y a une chose qui m'étonne encore bien plus. Je pensais qu'on me reprocherait de vouloir coller à un style avec tout le ridicule du manque de talent qui ne permettrait que de reconnaître, de loin, et de bien rigoler pour le solde. Et bien non ! On me reproche au contraire d'y coller trop bien. Je suis sur le cul ! Vraiment ! Merci infiniment pour ces reproches qui me vont droit au cœur. Sixièmement Il y a en effet deux plagiats dans mon texte : un mot et une expression. Le mot est "claque-son" ("Zazie dans le métro", Raymond Queneau; encore que j'ai choisi une orthographe légèrement différente de celle de Queneau pour qu'il ne s'agisse pas d'un plagiat pur et simple). Ce "plagiat" est en fait un clin d'œil que je souhaitais faire à Xrys qui m'a fait découvrir Raymond Queneau. L'expression "d'un côté l'autre" au lieu de "d'un côté à l'autre". Ici, il s'agit effectivement d'un plagiat pur et simple de Céline qui l'a utilisée abondamment, jusque dans le titre de l'un de ses romans ("D'un château l'autre"). Ce plagiat me paraissait tellement facile à déceler que je me suis permis de l'insérer en guise de clin d'œil supplémentaire.
Contribution du : 26/05/2010 19:18
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Re : Paris en bouteille |
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Visiteur
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Personnellement (désolée pour le commentaire, je suis en grève, donc je ne commenterai pas de suite, en tous cas...) j'ai particulièrement apprécié l'ambiance, tu ne m'en voudras pas j'espère, très Ben d'chez moi...
Je trouve fascinante ta façon de poser la Belgique sur ce texte, comme un chtit voile de belgitude (les expressions, la manière de tourner les phrases - même si le(s) clin(s) d'oeil (de zieux) à Céline est clair - de raconter, ce style est tout simplement bien trouvé ou bien reçu (don)... bravo) revigorant! Une vraie identité, cette nouvelle. (Intervention inutile, désolée, mais je tenais à te le dire...)
Contribution du : 26/05/2010 19:25
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Re : Paris en bouteille |
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Visiteur
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Septièmement
Pardonnez-moi si la passion qui m'anime a donné à mes propos des couleurs plus vives qu'elles n'ont en réalité dans mon esprit, mais la publication de ce texte était un moment important pour moi. Je m'étais promis de laisser reposer les commentaires avant de créer ce forum. Je sais aussi que si j'avais attendu, je ne l'aurais plus fait et que j'en aurais gardé rancoeur. Et la rancoeur est une bien vilaine plaie qui cicatrise difficilement.
Contribution du : 26/05/2010 23:37
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Re : Paris en bouteille |
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Maître Pat de Velours
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16/04/2007 17:44 De Quelque part entre ma tête et mes pieds
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Il était difficile de passer à côté de ces références (j'avais aussi remarqué "d'un côté l'autre", comme clin d'oeil), sans doute parce que ce style est très particulier et donc reconnaissable. Mais j'étais quand même embêtée justement de dire ça, parce que j'ai l'impression qu'il vous va bien et que j'ai vraiment aimé cette façon de raconter très poétique souvent. Je ne sais pas si j'aurais aimé lire autre chose (je pense quand même comme d'autres commentateurs que ce texte est perfectible). Le style est bien employé et sans doute avec quand même une touche à vous (on ne peut pas copier parfaitement quelqu'un). Peut-être qu'il vous faudrait vous imprégner d'autres écritures... Le mélange se fera naturellement. C'est ce qu'on appelle l'intertextualité.
Edit : moi aussi, j'ai la manie des trois points. Rien à voir avec Céline en ce qui me concerne. J'en supprime souvent avant de valider mes posts. Une sale manie, sans doute.
Contribution du : 27/05/2010 00:37
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"Il faut deux ans pour apprendre à parler et toute une vie pour apprendre à se taire." Proverbe chinois |
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Re : Paris en bouteille |
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Visiteur
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Il vous sera alors peut-être agréable d'apprendre, Pat, que je me suis porté à l'entame de l'oeuvre de Stendhal sans délai. Dix pages à peine et déjà, j'aime. Vous dire si je vais me débarbouiller de ce sale docteur !
Je m'intéresse depuis peu à ce qui vient de Grenoble et finit à Paris. Comprenne qui pourra. Tout de même !... on ne se refait pas en une nuit !... j'espère trouver entre Rênal et Sorel un peu de rouge et surtout beaucoup de noir. Pouvez-vous imaginer le bonheur que l'on ressent à être un inculte littéraire ? Je découvre comme un enfant, la quarantaine passée d'un an, ce qui blase certains adolescents depuis d'innombrable lunes. J'aime les sales manières de Céline. J'aime les belles façons de Stendhal. Entre les deux, je ne trouve rien que de l'inutile. J'ai choisi mon camp, mais je ne fais de l'autre mon ennemi. J'ai particulièrement aimé que vous ayiez relevé une phrase dans mon texte pour lui trouver une erreur de syntaxe, parce que je crois que moi je ne l'aurais jamais vue si vous ne l'aviez fait. J'en dirai plus demain car là je suis fatigué. Peut-être vous entretiendrai-je également de cet égarement de ma part... une lecture swanniène un soir de détresse littéraire... et trois pages au moins écrites au lendemain, dans lesquelles je me suis surpris à proustilloner avant d'en revenir à du plus naturel. Vade Retro Marcel ! Je ne lis que les morts. C'est effrayant ! Croyez-vous qu'il soit utile que je consulte ? Lorsqu'il me vient l'idée saugrenue de lire un vivant, ça se passe mal. J'ai lu "L'attrape-coeurs". Salinger en est mort ! Allez... bonsoir chez vous.
Contribution du : 27/05/2010 01:58
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Re : Paris en bouteille |
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Visiteur
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Bon, je me permets d'intervenir un peu, en réponse aux commentaires qui encouragent l'auteur à "s'éloigner de Céline pour trouver son propre style".
Personnellement, je n'ai jamais réussi à accrocher à Céline, même si je lui reconnais des qualités, et pourtant, j'ai adoré Paris en bouteille. Tout un chacun s'inspire d'un ou de plusieurs styles, c'est normal, c'est ainsi que l'on forge son écriture - pourquoi Incognito n'aurait-il pas le droit d'être influencé par son écrivain préféré, sous prétexte que le style de ce dernier se reconnait trop facilement ? S'il est à l'aise dans cette écriture là, devrait-il se 'dénaturer', se forcer à prendre des distances, pour ne pas heurter la sensibilité des lecteurs ? ... De plus, je trouve le parallélisme trop facile et presque insultant vis à vis de l'auteur, qu'on réduit à un simple "wannabe". Non, il ne s'est pas contenté d'imiter un style, il a puisé dans les richesses d'une écriture qu'il admirait pour construire les bases de la sienne. Je ne vois pas ce qu'il y a de répréhensible à ça. De plus, il me semble que l'auteur a indiqué qu'il s'agissait en quelque sorte d'un "hommage" ... et celui ci est très bien fait ! On lui reprocherait presque d'avoir réussi ce à quoi nombre d'auteurs amateurs ne parviennent pas : approcher d'une maitrise de la langue à tel point qu'on en soit dérangé par sa ressemblance à un "maitre" reconnu. Non mais, que demande le peuple ?! *Lohengrin, lectrice à cran*
Contribution du : 29/05/2010 12:55
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Re : Paris en bouteille |
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Chevalier d'Oniris
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01/10/2008 00:05 Groupe :
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J'adhère au propos de Lohengrin, ajoutant que, sur un site qui se dit amateur, la comparaison stricte à un "maître" en guise d'argument dépréciant est illogique, et souvent l'on se défend de pouvoir le faire !
Céline est aisément reconnaissable en ceci que son style est très marqué. J'avais mis dans mon commentaire avoir trouvé qu'Incognito avait pris le meilleur de celui-ci, n'aimant pas non plus l'œuvre de monsieur Destouches. Et quoi ? Comparera-t-on à chaque fois un poème classique aux je ne sais combien de poèmes du genre déjà existants, sous prétexte que, depuis que la forme existe, on ne peut faire à chaque fois du neuf ? Un style approchant de celui de quelqu'un d'autre, faut-il pour autant le minimiser, le pointer comme réel argument alors que l'auteur l'assume et le dit lui même ? Je trouve ça faible. C'est un compliment à l'auteur d'avoir lui aussi approché la maîtrise d'un style et que certains le reconnaissent, mais donné de cette façon c'est une sorte de lourd reproche... Suis-je seul à trouver ça profondément illogique ?
Contribution du : 29/05/2010 13:07
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Re : Paris en bouteille |
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Maître Pat de Velours
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16/04/2007 17:44 De Quelque part entre ma tête et mes pieds
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Attention à ne pas déformer mes propos... C'est nettement plus nuancé que ce que vous dites.
Contribution du : 29/05/2010 13:58
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"Il faut deux ans pour apprendre à parler et toute une vie pour apprendre à se taire." Proverbe chinois |
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Re : Paris en bouteille |
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Visiteur
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Mon propos s'adressait surtout à bluejam ^^*
Contribution du : 29/05/2010 14:14
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Re : Paris en bouteille |
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Apprenti Onirien
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19/08/2009 16:53 De Paris
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226
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Bonjour,
Alors mes réponse à Lohengrin et Platonange ! Citation :
C'est juste un modeste conseil, l'auteur en fera ce qu'il en voudra. Citation :
Ceci explique peut être cela Citation :
Il a le droit bien sûr, cela m'a juste gêné. Citation :
Je n'ai pas été heurté mais embêté car, pour moi, cette ressemblance de style trop frappante m'a empêché d'apprécier le texte à sa juste valeur alors que je vois bien que nous avons ici un auteur de talent. Et donc je ne demande pas de "dénaturer" mais d'affiner. Citation :
Le parallélisme est juste évident, ce n'est pas de ma faute ! Insultant ce n'était pas mon intention. Je n'ai jamais dit que l'auteur avait volontairement copié ou plagié Céline. Citation :
Nous sommes d'accord sur ce point. Citation :
Comme dit plus haut, ce n'était pas un reproche, juste mon ressenti personnel et mon modeste conseil. Sinon je partage votre avis sur le reste et d'ailleurs je l'ai dit dans mon com. Le texte est dense, fourmillant de trouvailles et la langue maitrisée en effet. Citation :
En aucun cas, je n'ai déprécié le talent d'Incognito, d'ailleurs je l'ai dit dans mon com mais cela vous oubliez de le mentionner ! Par contre, ce qui a été fortement déprécié c'est mon plaisir à la lecture de ce texte. Citation :
C'est sans doute là que nous divergeons, j'adore Céline et je trouve qu'Incognito n'a pas pris le meilleur justement ! Citation :
Si je veux lire du Céline, je prends un bouquin de Céline, pas un texte d'Incognito malgré tout les qualités intrinsèques de son texte. Ce que j'aimerais pouvoir me dire c'est tiens je veux lire du Incognito et là je prends un texte d'Incognito et pas d'un autre auteur ! Citation :
Cette maîtrise est effectivement remarquable mais personnellement je trouve que cela dessert le texte.
Contribution du : 29/05/2010 18:17
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