Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche



Parcourir ce sujet :   1 Utilisateur(s) anonymes





À propos de "Le Train"
Chevalier d'Oniris
Inscrit:
27/04/2010 09:16
De quelque part par là-bas
Groupe :
Évaluateurs
Auteurs
Membres Oniris
Groupe de Lecture
Post(s): 1047
Hors Ligne
Bonjour,

Je veux remercier à tout le monde qui a pris le temps de lire et de commenter ma première (mais pas la dernière, j’espère) nouvelle publiée sur Oniris.

Je ne ferai pas une réponse individuelle à chaque commentaire parce que en dehors des quelques remarques sur la forme, j’ai identifié deux tendances bien distinctes sur le fond. C’est pour cela que j’ouvre ce forum afin d’expliquer ma motivation et mon choix au moment d’écrire cette nouvelle.

Venons d’abord à la forme. J’ai pris compte des remarques et j’ai éliminé quelques répétitions que je n’avais pas vues malgré plusieurs relectures et récritures. J’ai procédé aussi à un nettoyage des adverbes (grâce à vos commentaires j’ai appris que c’est mal vu d’abuser des adverbes et qu’au-delà de 5 dans un concours, le texte est jeté d'office– dommage car je les aime bien :)

Revenant sur le fond, j’ai donc identifié deux grands groupes de lecteurs :
Ceux qui ont considéré que le fond était bien et que ne pas surenchérir sur le drame des personnages était correcte et ceux qui voulaient connaître beaucoup plus les personnages pour pouvoir s’émouvoir et s’identifier à eux.

Les premiers ont apprécié le texte en l’état, les deuxièmes en voulaient plus.

Je veux donc surtout m’excuser et m’expliquer envers ce deuxième groupe qui a été déçu par ma nouvelle :

D’abord, cette nouvelle isolée est un peu sortie du contexte et peut être pour cela l’attente est différente. Elle a la vocation de faire partie d’une collection de nouvelles plus ample. Peut-être j’en soumettrai des autres dans le futur.

Voici des extraits des commentaires des lecteurs déçus :
Citation :

« On a une suite d'actions, d'informations, de descriptions, mais jamais sur la personnalité des personnages »
« On ne sait rien d'eux, de leur caractère, de ce qu'ils ont vécu avant. »
« Elle m'a hélas empêché de ressentir la moindre empathie pour les personnages (je ne me souviens même pas de leurs noms), je ne sais pas qui ils étaient, à part qu'ils étaient Juifs »
« j'aurais aimé ressentir un peu plus l'intériorité des personnages »


Mon intention était de :
1) raconter une situation précise (l’exile, l’abandon de ses terres, de sa maison, de ses racines) et non l’histoire des personnages
2) présenter à travers une histoire individuelle, l’histoire de milliers d’autres personnes. C’est pour cela que trop abonder sur la personnalité des personnages aurait été la réduire à cette famille. Ce sont justement des Juifs et rien d’autre, ça aurait pu être Leizer, David ou Moshé, rien n’aurait changé à l’histoire à l’exception des noms.

Je reprends d’autres extraits des mêmes lecteurs déçus qui expliquent ma démarche :
Citation :

« ça sonne comme un "destin", on en perçoit la force tragique et inéluctable. »
« Les personnages sont traités comme ils le sont par "l'Histoire", c'est à dire comme des pions sur un échiquier. »
« C'est le récit de quelqu'un qui semble trop abasourdi pour faire partager son émotion »
« Alors peut être était ce l'intention de l'auteur, de montrer le destin de juifs anonymes dans cette période »


En effet c’est un destin. Le long des derniers deux millénaires les Juifs ont dû partir de ses terres laissant tout derrière de façon réitérée. C’était leur tragédie, leur destin, leur habitude. Ils l’avaient dans leur sang. C’est pour cela qu’ils le prennent comme ça, avec résignation. Parce que ce n’est pas nouveau. Comme le dit bien l’un des commentaires : c’est une force tragique et inéluctable.

Bravant dit « On regarde derrière un glacis et on n'est pas glacé d'horreur ». Il faut se mettre dans le contexte de 1941. Il n’y pas d’horreur, cela viendra après. Les personnages vivent une guerre comme ils en ont déjà vécu. Leurs fils combattent sur le front, ils ont peur pour eux mais aussi de l’espoir, c’est pour ça que Leizer part leur envoyer un télégramme. On dit que les allemands déportent les Juifs mais c’est tout. L’horreur de la Shoah ne sera pas connue jusqu’à la fin de la guerre. Leur seule tragédie pour le moment c’est de quitter leur maison.

Voilà. Maintenant vous connaissez mes choix et leur pourquoi. Cela vous donnera peut-être une nouvelle vision de ce récit, peut-être pas.

Je remercie à nouveau à tous les lecteurs et commentateurs de « Le Train » et j’espère ne pas vous décevoir la prochaine fois.

A bientôt,

Alpy

Erreur dans le titre corrigée par Platonange

Contribution du : 29/06/2010 12:11
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut   Précédent   Suivant





Oniris Copyright © 2007-2023