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1 Utilisateur(s) anonymes
A propos de "Pourquoi taire ses peurs" |
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Chevalier d'Oniris
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16/11/2009 01:07 Groupe :
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2803
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Je tiens tout d'abord à remercier tous ceux qui ont pris la peine de lire et de commenter cet écrit. Mes vifs remerciements aux lecteurs anonymes de l'Espace Lecture pour leurs remarques judicieuses qui m'ont permis de redresser les erreurs de métrique relevées. Quant aux critiques négatives laissées à la suite de ce poème et qui demeurent les bienvenues, que leurs auteurs me permettent de les reprendre et d'y réagir:
Pour ce qui est du fond (traitement du sujet): les remarques ont porté principalement sur le vocabulaire employé et l'implication dans la narration. Concernant le premier point, je dirais à, Arielle, Tendrejeudi, Morgan, et Wenncreeft qui me reprochent d'user de "mots alambiqués"(LeopoldPartisan), inadptés(Tendrejeudi), "peu usités"(Wencreeft), "grandiloquents(Arielle)", et contrairement à ce que pensent LeopoldPartisan et Wencreeft , loin de moi cette volonté d'étalage, cette conception de la poésie où l'effet recherché est la grandiloquence stérile! Ce lexique est mûrement choisi pour rendre compte de l'angle de traitement du sujet adopté. Est-il primordiale de recourir aux poncifs, à la vulgarité pour exprimer la brutalité, la souffrance, la révolte et la compassion? Ne peut-on pas le faire dans la dignité et la noblesse, comme l'a si bien souligné Brabant? Un regard moins pressé sur la structure du poème permet de mieux comprendre ce choix (une autre approche du sujet imposerait sûrement un tout autre traitement poétique): - strophes 1 et 2: difficulté d'exprimer sa(ma) rage, sa révolte "verbalement"( manif, campagne ?), d'où le recours à la plume( rebelle) pour décrier le "mépris"( violence conjugale surtout); et Dieu sait combien une plume, même la moins virulente, peut déranger et faire avancer les choses, - strophes 3 et 4: souffrances(3ème quatrain) et désillusions(4ème quatrain) des femmes violentées qui malgré l'enfer vécu, restent en couple et, par peur ou par honte , n'en parlent pas ou très peu.(strophe 5) Ici, chaque mot est étudié, comment peut-on me reprocher un vocabulaire inadapté? "Corps bafoués", "pleurs", "blessures", "cris", "gosiers roués", "meurtrissures", "cœur emboîté", "horizon perdu", "ploient", "rafales barbares", "brisé", "ignares", "plaies ouvertes", "enfer", "froides stupeurs"…, est-ce là des mots pompeux ou peu usités? Ne décrivent-ils pas les stigmates de la brutalité subie? - strophe 5et 6: le cinquième quatrain qui, tout en continuant le développement précédent, amène une interrogation qui explicitement n'approuve nullement ni la résignation (baisser les yeux) ni le silence(taire ses souffrances) et le "non"(réponse à cette interrogation) commençant le dernier quatrain ne vient que confirmer cette prise de position. Quant à l'implication dans la narration, n'est-elle pas manifeste rien qu'à cette appréhension de la structure du texte? Comment peut-on taxer de "neutre", de "détachée" cette implication alors que le combat d'une "plume insoumise" est déclaré dès les deux premiers quatrains ( fureur, rage, aigreur, cris, nuits(mots) rebelles, parler en émeute, brûler le mépris), un combat qui refuse que la violence perpétrée contre les femmes et ne tolère pas que de que leurs bourreaux soient impunis? Concernant la forme, le choix de l'alexandrin est délibéré : j'estime qu'il convient le mieux à traiter ce sujet douloureux, mais j'avoue qu'il n'est pas aisé de poétiser un problème si dur. Merci à Lerimeurdesoif, d'avoir attirer mon attention la négligence signalée: ça m'a vraiment échappé! Je vais y remédier. Amitiés
Contribution du : 26/08/2010 14:40
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Re : A propos de "Pourquoi taire ses peurs" |
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Visiteur
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Merci pour les explications.
Je réagirai, car j'ai commenté en disant que j'aurais préféré de la vulgarité. C'est toujours le cas. Non pas que la vulgarité soit la seule manière d'exprimer ce genre de choses, juste que votre manière de présenter le thème est, et je me répète, plat, banal, verbeux et le vocable reste à mon sens inadapté. Utiliser un vocabulaire varié, riche, ne fait pas loin s'en faut un poème réussi. La preuve. De plus certains vers me semblent réellement manquer de sens. Citation : Ne peut-on pas le faire dans la dignité et la noblesse, comme l'a si bien souligné Brabant? Le souci chez moi est que je n'ai lu aucune dignité ni noblesse dans votre oeuvre. J'y ai vu de la poudre, lancée aux yeux crédules de lecteurs qui, visiblement sont en minorité a avoir la lecture qu'a pu avoir Brabant que vous citez. Merci, donc, pour les explications, qui en ce qui me concerne ne font qu'étayer mon premier avis.
Contribution du : 27/08/2010 10:54
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Re : A propos de "Pourquoi taire ses peurs" |
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Visiteur
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Ajoutant une petite explication supplémentaire à ma réponse ci-dessus - je regrette de ne pouvoir éditer, mes excuses - qui est un peu cavalière j'en conviens.
Votre texte me semble véritablement dans l'observation, comme je le disais dans mon commentaire, avec recul. Or, à mes yeux - je partage des sentiments et un quotidien difficile avec une demoiselle qui a souffert pendant près de 10 ans de maltraitances conjugales - ça manque véritablement de prise de position. C'est neutre, avec recul, disais-je. A mon sens, la peur, le dégout est trop profondément absent de l'œuvre pour que je me sente pris à parti autrement que par pur voyeurisme malsain. La noblesse et la dignité, c'est aussi ne pas atténuer la réelle souffrance et le déni de soi que ressentent et vivent les victimes de maltraitances au quotidien. Encore pardon pour le double post, si un modérateur pouvait rassembler les deux en passant dans les parages?
Contribution du : 27/08/2010 11:43
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Re : A propos de "Pourquoi taire ses peurs" |
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Maître Onirien
Inscrit:
05/06/2009 23:42 De La Thébaïde
Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
12264
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Bonjour Tendre-Jeudi,
Il est tout à fait évident que votre première intervention était cavalière et méritait une sévère correction. Un vécu, aussi douloureux fût-il, n'est à mon avis, jamais une excuse, ni même pour moi, une explication. Je ne me sens pas visé personnellement lorsque que parlez de "lecteurs crédules", étant donné que mon avis est longuement étayé. Késaco de la poudre aux yeux que vous évoquez ici ? Si le "bien écrire", ne pas se moquer du lecteur en employant des formules à l'emporte-pièce, ne pas vociférer à tort et et à travers, poser et respecter la langue sont de la poudre aux yeux, alors j'en redemande. Maintenant je m'interroge : "... de la poudre, lancée aux yeux de lecteurs qui, visiblement sont en minorité..." signifierait-il que la majorité fait loi, que la quantité ferait raison ? Vous là une drôle de conception - dictature par le nombre - de la liberté de concevoir, de penser et de s'exprimer. A mon modeste avis. Vous voudrez bien noter que, moi-aussi, je persiste et signe... les yeux grand ouvert, sans poudre ni poussière, sur un texte noble et digne. Vos excuses quant à votre façon de vous exprimer laissent par ailleurs à désirer.
Contribution du : 27/08/2010 16:35
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"L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête." Blaise Pascal |
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Re : A propos de "Pourquoi taire ses peurs" |
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Visiteur
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Citation :
j'aurais préféré de la vulgarité. "Batard" : le mot n'est pas vulgaire, juste un adjectif (qui est né de parents dont l'union n'est pas reconnue par la loi. Synonyme : naturel, illégitime, indique le dictionnaire). Un mot qui est loin d'être émoussé mais qui porte et qui fait mal et qui torture la vie durant. C'est en cela que ce poème - l'usage des mots choisis, soigneusement ciselés - exprime ce qu'est ce type de violence, qu'elle soit physique ou morale, la dernière étant la plus redoutable. Oui, les mots sont plus cruels que les coups, après tout qu'est-ce qu'un bleu au corps comparé à un bleu à l'âme. Lui il ne s'efface pas. L'autre, au bout de quelques jours, il n'y parait plus. Et la vulgarité pour exprimer l'immonde est comme les coups portés. rien de moins et rien de plus. Mais à quoi bon se fatiguer à expliquer ce qui est inexprimable. Et s'il y a bien un quatrain qui témoigne tout cela c'est celui ci : "J'ai dans l'âme les bleus de ces corps bafoués, Ces femmes dont les pleurs ont le goût des blessures ; Elles cèlent leurs cris dans leurs gosiers roués, Et suspendent l'espoir au fil des meurtrissures." Nulle distance ici de la part de l'auteur. Tout est dit, même l'indicible. Quant au reste ce n'est que du blabla. Pour terminer je voudrais dire d'une manière vulgaire : le poème moi je m'en "tape". Là n'est pas l'essentiel. L'essentiel il est là : "J'ai dans l'âme les bleus de ces corps bafoués". Alors ! non sens ? Et là, quand je lis ça, je suis en colère.
Contribution du : 27/08/2010 16:49
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Re : A propos de "Pourquoi taire ses peurs" |
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Visiteur
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Je ne suis pas d'accord. Pour moi, il n'est pas juste question de poser les choses avec des mots ciselés pour faire comprendre la complexité et la douleur, l'injustice et la barbarie.
S'il suffisait de le dire pour tomber juste, l'écriture serait un hobby bien aisé à satisfaire. Je pense m'être excusé pour la manière cavalière de poser ma réaction, je n'épiloguerai pas à ce propos ni ne rebondirai. Je n'ai pas apprécié ce poème à sa juste valeur sûrement. Mais je suis un lecteur - et Brabant, je comprends que vous vous soyez laissé mettre dans le sac de lecteur crédule - et en tant que tel, je n'ai absolument pas le même avis que Fondulou et Brabant, ni même que Brisemarine. Je n'ai pas reconnu autre chose que des "à-priori" et des mots faciles (je ne dis pas : simples) pour aborder la question Pour Fondulou : la vulgarité ou la grossièreté sont deux choses différentes, bien qu'elles semblent semblables. Il n'est nul question d'insultes dans mon propos, juste de mots qui heurtent. Battre quelqu'un est un acte vulgaire, un acte de prise de pouvoir sur quelqu'un qui n'oppose ou ne peut opposer que peu de résistance. Battre c'est vulgaire car "Qui se limite uniquement à ce qu'il est déjà." ce qui est le 3è sens admis de la vulgarité. Qui n'évolue pas. Toutes ces choses, évoquées certes dans le poème de Brisemarine, n'y sont qu'effleurées. Et je peux imaginer apprécier un poème effleurant, bien que ce ne fasse pas partie de mes prérogatives de lecteur. Là ce n'est pas le cas, le sujet est trop lourd à mon gout par rapport à son traitement. Là les bleus à l'âme ne sont que des mots qui n'opposent aucune résonance dans mon vécu ou mes sensations. Voici donc qui clôture mon intervention à ce sujet, en espérant n'avoir pas à nouveau fait montre d'indélicatesse. Et en m'excusant, cette fois, pour avoir exprimé une opinion divergente. Edition : je me permets ici de soulever Non, la main du bourreau, qui sème la terreur, Faut-il par le non-dit qu'elle reste impunie? Voici ce qui me semble maladroit dans l'expression, manquer de sens et que je souligne ou relève dans mon commentaire.
Contribution du : 27/08/2010 18:48
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