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Les dieux sont-ils cléments ?
Maître Onirien
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Lorsque j'écrivais Paria-L'éveil, je n'avais pas songé donner suite au récit ; c'est plus tard, après être agréablement surpris de l'accueil que les auteurs ont fait au texte, que je me suis dit : pourquoi pas continuer sur la même lancée ? pourquoi pas travailler ce style qui séduit certains ? le résultat était plus que inespéré, car un auteur m'avait dit : avec Paria-L'éveil tu as mis la barre très haute, et ça va être difficile pour toi de battre ce record... heureusement je n'ai pas pris le pari, sinon je l'aurait perdu(sans ironie, et ceux qui voudront des explications, je suis prêt à le leur donner).

Je tiens à remercier ceux qui se sont penchés sur mon texte et qui ont apprécié ce deuxième chapitre de Paria. Un troisième ? je ne sais pas encore...


@ Framato : Tu as su déceler dans l'anonymat mon style, ce qui est pour moi un plaisir, car tu me confortes dans l'idée que j'ai enfin réussi à construire cet identité propre à moi. si en plus ma poésie te parle, alors tu m'en vois ravi. Merci

@ Larivière : Ton commentaire sur mon texte est de ces affirmations qui rassurent et font chaud au coeur. Il est vrai que je travaille, mais s'il n'y a personne qui le remarque, j'aurais comme l'impression de donner un coup d'épée dans l'eau. Merci

@ Shanne : C'est pas un tort d'être gourmande, J'aime les gourmandes mais pour une suite, je réfléchis. Merci

@ Marite : C'est réconfortant de savoir qu'on n'est pas seul... je suis curieux de savoir qu'elles ont étés les réactions sous le poème que tu cites... il est vrai que la simplicité avec laquelle tu écris les choses profondes de l'esprit peut être déstabilisante. Merci

@ Krull : Ne t'inquiète pas, je ne perd jamais le temps à m'écouter. Il y a tellement de grincements à exprimer que mon ego se noierai dans le vacarme de ces complaintes. Merci pour ton comm.

@ Léo : Si j'avais tenu un pari, j'aurais échoué, ton commentaire et ta notation le prouvent. Et il est plein de sens, ton comm, je me suis laissé emporté par la profusion, désolé. Comme tu le dis, ce n'est pas le volume qui fait la beauté finale. Alors s'il y a une suite, elle tiendra compte de cet élément. Merci

Wan

Contribution du : 12/10/2010 15:51
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L'homme est comme de l'herbe, et son éclat, comme la fleur des champs ; l'herbe sèche, la fleur tombe, mais la Parole de Dieu subsiste éternellement !
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Re : Les dieux sont-ils cléments ?
Maître Onirien
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@Tendre-jeudi : Merci pour ton commentaire. La troisième partie est en cours d'écriture, et je tiens compte de toutes les remarques pour l'écrire. J'aimerais bien(si tu le veux) que tu me parles un peu plus profondément(que ce soit sur ce forum ou par MP) de cette ponctuation dont tu mentionnes dans ton comm, et comment je pourrait l'améliorer pour que les mécanismes gagnent en force.

Merci d'avance

Contribution du : 18/10/2010 23:44
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Re : Les dieux sont-ils cléments ?
Visiteur 
Cher Wancyrs,

J'espère que tu ne me tiendras pas rigueur de ce qui est mon intervention la plus impressionnante sur support internet.
En direct de ta boite de réception MP.
Je crois que profondément convient bien à ma réponse à ta question ponctuation.

Merci à toi de me donner l'opportunité de m'exprimer de la sorte autour de ton très joli poème.

Contribution du : 19/10/2010 14:05
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Re : Les dieux sont-ils cléments ?
Maître Onirien
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Bon, j'espère que tu n'es pas fâché de mes remarques, qui ne sont que remarques et en aucun cas lignes de conduite, qui devraient t'amener à te questionner et / ou à m'expliquer tes choix. ;)
J'espère ne pas t'avoir ennuyé avec ça.


T-J
Déjà excuse-moi d'avoir copier-collé cette remarque de fin du mail que tu m'as envoyé, et si je l'ai fait, c'est pour partager mon amusement avec les autres, car comment veux-tu que je me fâche devant le prodigieux travail que tu as fait ? Je tiens là l'un des plus remarquables travail de correction sur la ponctuation de l'un de mes textes, et je te dirais que tu as raison dans 90% des cas...

Je retravaille la plupart de mes textes, après passage sur oniris, avant de les conserver. Je tiens compte de toutes les remarques techniques qui tendent à améliorer mes récits ou poèmes, et Paria me tient particulièrement à cœur. Aujourd'hui c'est quelques bouts de textes épars, mais demain, peut-être un recueil, pourquoi pas ?

Je le réécrirai et t'enverrai la version corrigée.

C'est un travail superbe que tu as fait, mais c'est un peu comme me donner du poisson alors que je veux qu'on me montre l'étang où les pêcher... Peux-tu me fournir des supports sur la ponctuation ? lien internet, livre, etc, par le biais de ce forum pour qu'il puisse aider plus d'un ?

Wan

Contribution du : 20/10/2010 02:12
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Re : Les dieux sont-ils cléments ?
Visiteur 
Wancyrs,

Réponse par mp.

:) Beaucoup trop de compliments, tout le plaisir est pour moi.

J'apprécierai la version corrigée.

Je vais fouiller pour les liens.

Bonne journée.

Contribution du : 20/10/2010 08:48
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Re : Les dieux sont-ils cléments ?
Visiteur 
Rebonjour,

Vous m'avez posé une colle tout de même. C'est très difficile de se fier à un seul - ou une paire de - lien(s) pour ratiboiser ce sujet vaste qu'est la ponctuation en littérature, et à plus juste titre en poésie.

Il y a, je pense, plusieurs axes par lesquels prendre la poésie et sa ponctuation.

Je suppose que pour écrire de la poésie, il y a quelques "incontournables" à connaitre. Et que les listes de liens ne sont pas exhaustifs, au contraire, la littérature est une matière évoluant constamment.

Déjà, je pense qu'il faut savoir, en gros, ce qu'on veut raconter. Ce qui peut aider à trouver comment le faire, à définir s'il existe des mécanismes acceptés pour mettre en scène l'émotion ou l'image.

Ce condensé non exhaustif peut aider à comprendre ces mécanismes. Peut-être aussi classifier le genre vers lequel on tend et les moyens que l'on peut utiliser/détourner. Le site est un peu particulier, je pense qu'il fonctionne sur un modèle inductif qui peut poser des problèmes de repères. Icônes et renvois pour exemples sont cependant bien clairs quand on veut passer du temps à suivre ce qu'ils appellent Opérations/Opérandes.

J'm bien cette étude, ou mémoire qui met en parallèle prosaïsme et poétique. Très intéressant du point de vue stricte de l'utilisation du rythme dans la forme. Très bien analysé sur base de textes, extraits, avec de nombreux référents (lien à mettre sous votre fenêtre internet s'il en est).
Ce n'est qu'une approche, parmi tant d'autres, mais elle peut servir à décrypter des mécanismes usités sur la métrique, et l'impact de la ponctuation sur le ressenti.

Page quatre de cette étude de l'ulg (université de Liège) qui ne fait que souligner l'étude précédente, en l'illustrant en micro-nouvelle plutôt qu'en prose poétique.

ça va déjà vous tenir un peu occupé, j'espère, le temps que je rassemble ce qui traine dans mes cartons virtuels, histoire d'étayer tout ça.

Je repars me cacher dans ma boite à sardines.

A plus tard.

Contribution du : 20/10/2010 10:52
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Re : Les dieux sont-ils cléments ?
Visiteur 
Re-,

Je continue, petit à petit mon avancée dans ma conception toute personnelle de la ponctuation en poésie - moderne, libre, prose,... Je réitère le caractère hautement individuel de ma démarche, ceci n'impose en rien une ligne de conduite, mais vient juste appuyer les remarques faites à Wancyrs par MP.

(tu pourras te vanter de m'avoir fait bosser)

La très sérieuse Académie Française met à disposition ce lien intéressant sur l'utilisation dans son sens le plus stricte de la ponctuation. Les signes fréquents de ponctuation : leur pourquoi et leur comment.

Et quelques liens divers sur le sujet.

Tout ça pour situer un peu les bases, les usages et surtout les ponctuations accessoires. Passage à la ligne, interligne, tabulation.
C'est là que ça devient plus compliqué à exprimer.

J'ai trouvé un lien ici ouvert sur le sujet

Dans l'exemple que je t'ai envoyé, je te parle des tirets. Dans le lien de l'Academie Française, tu peux lire que la virgule peut venir compléter le passage en tirets - comme je le fais ici, et toi dans ton texte -, pour garder la ponctuation naturelle de la phrase principale. Je pense, mais c'est un avis personnel, que dans ce cas précis, ça sur-ponctue. L'arrêt, la pensée accessoire se suffisant des tirets. Pour moi, la virgule devient un accessoire et ne sert qu'à renforcer quelque chose qui se définit de lui-même. Comme de mettre des sacs en plastique sur des bottes en caoutchouc.
Pour moi, le poète peut se permettre tout. Tant que ça rentre dans une logique créatrice, tout ce dont l'auteur dispose peut lui servir à la conception du silence, du flot ou de quoi que ce soit d'autre. Mais pour savoir le faire, je pense qu'il faut être coutumier d'une forme plus ou moins aboutie de ponctuation strico sensu.
Longue et fastidieuse discussion par forum, si tu veux mon avis - qui se heurtera à d'autres.

Je devrais te transmettre une liste d'auteurs, mais à ma grande honte, je ne suis pas très organisé. Je vais donc prendre conseil de quelques sages en la matière et je reviendrai étayer plus tard.
Bien entendu si quelqu'un se sent l'envie de venir compléter, avec plaisir.

Contribution du : 20/10/2010 17:30
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Re : Les dieux sont-ils cléments ?
Visiteur 
Je m'auto-réponds, pour la dernière fois je pense.

Je me sens l'envie de partager quelques liens supplémentaires - je pense que je peux approcher le Guiness.

J'apprécie cette explication, très détaillée, sur l'espacement et l'utilisation de la poésie par d'autres moyens que la ponctuation stricto sensu.
Italiques, gras, blancs, ...
Associée à ce petit parallèle: ponctuation moderne et origines de la ponctuation

Les auteurs les plus "abordés" dans la poésie moderne, surréaliste (une préférence pour Tzara, Char, Eluard Diop bien que je le trouve assez violent, à juste titre. Je trouve dans ta poésie quelque chose qui s'en approche, dans ta manière de travailler le fond. Ou en tous cas, je sens une intention qui s'en approche. C'est ce qui me plait dans ce que j'ai lu de toi. Une forme de racine commune. Je ne sais pas si tu connais l'auteur, son oeuvre? => il a un poème Tam-Tam qui est rythmé par les sonorités et l'absence de ponctuation. Césaire également touche à des sujets qui se rapprochent de ton thème dans Paria, je crois - mes excuses si je me trompe).
Ici, mais c'est à nouveau affaire de gouts personnels, tout ce qui est surréalisme et poésie engagée pourrait t'aider à comprendre des mécanismes de ponctuation et d'expression liés à l'urgence, au contexte politico-socio-économico-humain. Traitement de ton thème, aperçu de ce que tu peux revisiter, recréer,...

Sinon, je ne vois que la lecture, la curiosité, les expérimentations diverses et variés dans l'espace, dans le(s) temps.

Hors d'haleine, je m'en vais retrouver la tranquille quiétude de ma boite à sardines. Je voudrais juste souligner une fois de plus, que je ne suis garant d'aucune vérité, si ce n'est la mienne. Et que je suis novice en la matière, je découvre la richesse de la ponctuation depuis peu avec un intérêt réel, mais j'apprends : encore, toujours, en lisant plus et plus encore et en écrivant au moins tout autant. Du coup, je fais partager.

Désolé pour les interventions répétitives. Et merci de ton intérêt Wancyrs. J'apprécie réellement ce genre d'échanges. J'espère que tu trouveras dans ces quelques liens, des aides et support à ton apprentissage.

Bonne soirée.

Contribution du : 20/10/2010 18:17
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Re : Les dieux sont-ils cléments ?
Maître Onirien
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Waouw!!! plus que je n'en attendais. Je suis à ma pause de 30 minutes, je reviens le soir avec mes commentaires.

Merci T-J

Wan

Contribution du : 20/10/2010 18:39
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Re : Les dieux sont-ils cléments ?
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Citation :

Tendre-Jeudi a écrit :
Désolé pour les interventions répétitives. Et merci de ton intérêt Wancyrs. J'apprécie réellement ce genre d'échanges. J'espère que tu trouveras dans ces quelques liens, des aides et support à ton apprentissage.

Bonne soirée.


Tu n'as pas à être désolé, c'était important, et me voilà bien servi. J'en ferai bon usage, ne t'inquiètes pas.

Comme je te le disais dans mon dernier mail, je vais essayer de répondre à ton questionnement suite à l'analyse détaillée que tu as pris la peine de faire sur mon texte en privé. Je ferai ainsi d'une pierre deux coup, en instruisant aussi les tiers sur le démarches poétiques de mon texte.

Déjà, je ne donnerai pas de contexte, je ne discuterai pas du fond, je laisse chacun y aller de son cru. Je parlerai de forme et de mes choix de ponctuation. Je vais alterner entre tes questionnements et mes réponses.

Pour commencer, je te dirais ceci : dans sa structure de base, mon texte est scindé en paragraphes de deux volets : des strophes en prose, constituées de simples phrases, et des strophes en vers libres.

Chaque paragraphe pose une idée, et chaque strophe, une image.

Tendre-J a dit :
Citation :
;) Bon, alors je vais tenter de te faire comprendre comment j'aurais ponctué. Il va de soi que je te parle de mon expérience à l'écriture, qui est peut être aux antipodes totales de ton travail d'artisan. En ce cas, je suis confus, souvent, de voir les choses par mes yeux. Quoi qu'il en soit, je reprendrai ton oeuvre uniquement aux endroits où la technique me semble suffisamment appuyée pour m'interpeller. Si tu as des remarques, questions etc, n'hésite pas. Toujours est-il que l'oeuvre est magnifique. J'y vais : Citation :
Briser les sceaux de la servitude. Quand ouvrir les boîtes de Pandore lasse, la magie sur les sens se meurt. Requiem pour un prestidigitateur.
Ici je souligne, que tu voies où je vais en venir plus bas. Cette entrée en matière est simplement sublime. Phrases courtes, idées claires, impact violent pour l'ouverture sur les échos et rimes internes.


Merci.
Mon Ami d'oniris et moi l'avons travaillé ; surtout au niveau du second vers. Je me rappelle que le vers initial était : lorsque d'ouvrir les boîtes de Pandore on se lasse... assez lourd quand même.

Tendre-J a dit :
Citation :
Citation :
Honni larbin des gloires éphémères. Tu as créé dans mon âme un désert d'envie, et l'as parsemé de mirages d'assouvissement. Vaudou des bonheurs mondains, tes aiguilles tressaillent sous les vibrations de l'éveil...
Ici, du coup, la première phrase de la strophe vient se poser comme un résidu de la technique de la phrase précédente. Au lieu de renforcer l'impact de lecture, elle aurait tendance à diminuer l'impact du premier paragraphe. J'aurais vu une virgule ou un point virgule, carrément, pour que l'impact soit plus coulé et le rapport entre le larbin et ses actions sur l'âme soit plus lié. La dernière phrase est magnifique. Les suspensions tombent bien et je me demande si tu ne devrais pas également suspendre après Le tambour ci-dessous. J'y reviens.


Tu as raison en ce qui concerne le premier vers, c'était une virgule qu'il fallait. Je l'ai vu un peu tard, le texte était déjà programmé. Et puisque cette ponctuation changeait une partie du texte initial, je l'ai laissé ainsi, pour n'embêter personne.

Tendre-J a dit :
Citation :
Citation :
Le tambour ancestral résonne. Tous, un jour, retournent à la terre ; le corps d'un oiseau mort ne reste pas dans les cieux.
Ici je m'interroge sur le pourquoi de la séparation de la vibration et du tambour puisqu'ils sont liés dans l'image et la symbolique. Je les aurai vus rassemblés sur une même ligne, alors à la ligne après les mirages d'assouvissement. Et les suspensions entre les deux et après résonne. Lien entre vibrations et tambour intact, et puis suspension sur le son. Puis tu passes à Tous, l'image des oiseaux qui est un passage à un questionnement dans la continuité mais sans rapport sonore si ce n'est le fait que ça parle d'un oiseau.


Ils sont peut-être liés dans l'image et la symbolique universelle, mais, dans ce contexte, ils sont aux antipodes de mon idée. Le premier parle du rejet de certains us en un lieu où le narrateur vit, même s'il emprunte les mots propre au second. Le deuxième parle d'un appel, en un lieu lointain, où le narrateur rêve d'aller.

Pour l'histoire, dans la culture du narrateur, un rituel - le culte au crâne - ramène tout le temps les hommes vers leur terre natal. d'où il dit : "tous, un jour, retournent à la terre". pas "tout", comme pour agréer avec le concept créationniste que : parce que tout est tiré de la terre, tout retourne à la terre. Mais "tous", comme pour dire tous les siens. En fait, ce culte impose aux hommes de retourner quelques années après la mort de leur père, déterrer le crâne de celui-ci, qu'il met dans une case construite expresse pour cela, et que chaque mois qu'il apporte de l'huile pour verser dessus, comme une espèce de dime, sinon le malheur le poursuivra jusqu'à ses derniers jours.

Enfin, "le corps d'un oiseau mort ne reste pas dans les cieux signifie juste que dans cette culture là, la sépulture de chaque homme retourne au bercail.

Tu comprends que les trois images ne pouvais être mis qu'ensemble.

Tendre-J a dit :
Citation :
Citation :
Et cassent leurs pipes, les bibliothécaires du patrimoine culturel sans relève assurée.
J'm le Et d'ouverture. Je ne comprends pas le passage à la ligne de la relève. Tu pourrais m'expliquer? Pour moi ça semble artificiel.


Juste pour scinder les deux images, et que chaque image fasse impact à un moment précis. D'un on voit mourir les vieux, les bibliothécaires du patrimoine, on s'inquiète qu'ils s'en aillent ainsi.
De deux, on se retourne, et cherche des yeux les jeunes, tous partis, et on constate le manque de relève.

Tendre-J a dit
Citation :
Citation :
Je suis devant le ravage. Le village et moi nous regardons en chiens de faïence. L'architecture des habitats me susurre : nul n'entre ici s'il ne peut réprimer un haut-le-cœur. Et mon peuple morcelé en lambeaux d'errance. Si gémir prier pleurer est lâche, garder le silence l'est-il moins ?
Je passerais à la ligne avant Le village. Qu'on puisse faire une pause sur le ravage. Très jolies images ici.


Si j'avais fait ça, il fallait pour donner plus d'impact mettre les points de suspension. Ce n'était pas le but recherché. Ce que je voulais, c'était de donner en cascade une suite d'informations, sans laisser le temps aux lecteurs le temps de se perdre... comme essayer de les balader dans mon ravage sans qu'ils ne pensent aux leurs.

Tendre-J a dit :
Citation :
Citation :
Je suis entré à reculons dans l'aire du sacrifié, la nuque tendue vers l'estocade, j'attends... S'égraine le chapelet du remords. Les racines de la sagesse avancent à pas d'escargots, foulent mes offrandes - les objets qui gonflent d'orgueil ta civilisation -, pointent d'un doigt fébrile les sols agonisants, et inquiets, m'encerclent... J'attends.
Je ne mettrais pas de virgule après le second - je trouve ça étrange visuellement, bien que je comprenne, mais ça double l'incise, c'est assez violent dans la césure. Alors c'est peut-être voulu, mais ça me perturbe. Par contre, j'm la ponctuation des j'(J')attends. Très bel impact. ça glisse.


Cette virgule après l'incise, bien que lourde, vaut son pesant d'or.

Au départ, j'avais pensé mettre la phrase ainsi : Les racines de la sagesse avancent à pas d'escargots, foulent mes offrandes - les objets qui gonflent d'orgueil ta civilisation - pointent d'un doigt fébrile les sols agonisants, et inquiets, m'encerclent... J'attends.

mais le résultat était ambigüe.

Ensuite, je l'ai formulé ainsi : Les racines de la sagesse avancent à pas d'escargots, foulent mes offrandes - les objets qui gonflent d'orgueil ta civilisation, pointent d'un doigt fébrile les sols agonisants, et inquiets, m'encerclent... J'attends.

Mais mes pré-lecteurs ont pensés que c'était les objets qui gonflent d'orgueil ta civilisation qui pointaient d'un doigt fébrile les sols agonisants.

Pourtant, les objets qui gonflent d'orgueil ta civilisation, ne sont qu'une extension de "offrandes", un dévoilement de ces offrandes là.

Alors tu peux comprendre le choix de cette virgule après l'incise.

Tendre-J a dit :
Citation :
Citation :
Un coup qu'ils tardent d'assener. Une main se pose sur ma désolation, et me condamne à la douleur du non-châtiment. Être conspué aurait été plus doux, mais les sommités disent : à quoi bon ! Regarde le bétail humain de ces terres arides, ni veau, ni génisse, pour traîner le soc ; que des agneaux et des vieux boucs freluquets. Pourquoi tancer les bourgeons de l'espoir ?
Ici comme sur Honnis plus haut, je regrette le point après assener. Un point virgule renforcerait l'impact de J'attends. Utilisation répétée de la technique lexicale, du coup amenuisement de l'impact sur un des deux. A toi de choisir mais je pense qu'on ne peut pas changer la technique sur J'attends. Donc pour moi, on gagnerait à rassembler les 2 premières phrases. Dernière phrase, ton pourquoi tu peux par contre le rejeter en saut de ligne. Le questionnement prend de l'ampleur, on s'arrête dessus au lieu de le survoler.


Ici, le point est judicieux. je dirais même incontournable pour ce que je voulais générer, une image au ralenti, comme en stop-motion : l'attente. Le coup qui ne vient pas. La main qui se pose sur l'épaule.

La dernière phrase ne peut être dissociée de celle qui la précède, car c'est elle qui est sa raison d'être : ce sont les bourgeons de l'espoir qui traîneront le soc.

Tendre-J a dit :
Citation :
Citation :
Je suis au centre d'un halo fraternel, chaque sourire est une onde d'approbation.
Ici par contre, je couperais après fraternel. Suspensions avec chaque en minuscule sur la même ligne ou point pour séparer les deux idées.


Ici, je voulais aussi une image en accéléré, comme les battements d'un cœur sous l'effet de l'émotion.

Tendre-J a dit :
Citation :
Citation :
Je ne me suis pas brisé dans la glace des alouettes, n'y voyant pas mon image. Leurs regards ne m'ont pas snobé, malgré la griffure de la rancœur. Debout se tiennent de frêles silhouettes, dans la hardiesse des vents enragés. Mais la rage même se tait devant tant de noblesse. Et mon visage noyé dans leurs yeux dénués de condescendance...
RAS c'est parfait.


Merci

Tendre-J a dit :
Citation :
Citation :
Une terre aux sillons ébouriffés. Des arbres aux écorces rudoyées, on les dirait vêtus de haillons. Des guenilles de cases... serait-ce là mon héritage, mon village ? Et au milieu de cette crasse je me suis senti sale, harnaché des parures de ta culture.
Ici je pense que tu peux sans soucis accentuer les phrases courtes, pour donner un rythme à perdre haleine. Point après rudoyées. Point d'interrogation après héritage. Coupure avant Harnaché. Très très belles images, je trouve que concentré en prose ça perd de sa puissance. On glisse dessus au lieu de buter dessus. Je ne sais pas si je suis clair?


Assez clair, je tiendrai compte dans la réécriture. En effet, cela lui donnerait un assez bel aspect je l'avoue.

Tendre-J a dit :
Citation :
Citation :
Ma terre, mon port d'attache ! Loin de la fureur des tempêtes de tes railleries, de tes doigts accusateurs. Dans les décombres de mes rites, j'ai cherché les vestiges d'un passé qui m'était inconnu. Épris de compassion, ils sont arrivés et ont cherché avec moi. « Une seule main ne peut attacher un fagot », m'ont-ils dit. Alors l'émoi a pris le dessus sur l'orgueil, et j'ai pleuré de soulagement. Aveuglé par ta science, j'avais oublié combien les choses les plus simples étaient agréables... Jamais l'acide des larmes n'a paru tant sucré.
RAS, parfait.


Merci

Tendre-J a dit :
Citation :
Citation :
Les balafons sacrés appellent au rassemblement. Sur la place du village, le grand totem esquisse un rictus éternel. À la lueur des torches qu'amplifient les joies, danse, danse fille des campagnes danse le retour de l'enfant perdu toi qui de caresses n'a connu que la besogne et dont le sein a nourri des contrées.
Je me demande si le passage précédent annoté celui de la terre aux sillons ébouriffés ne pourrait pas aussi être amélioré dans ce type de forme, vers libres aérés. A voir. Je mettrait une virgule après campagnes, ou je rejetterai à la ligne danse fille des campagnes, histoire de te débarrasser des virgules. Pour moi il y a un souci d'équilibre puisque tu ponctues campagnes de manière géographique (avec le retour à la ligne, alors qu'au dessus, tu mets une virgule après joies. Logiquement, soit tu mets les deux, soit tu te passes des deux. Tu peux pas sur une strophe mélanger les deux ponctuations, enfin si tu peux mais ça semble illogique.


Tu as encore raison ici, concernant la virgule après "campagne", je l'ai vu, mais trop tard. Merci

Tendre-J a dit :
Citation :
Citation :
Ceins tes reins de ton plus beau pagne, ignore le temps et ses griffes d'airain, le temps dont les enjambées grandissent lorsque t'abandonne l'énergie. Mais danse car la terre respire à nouveau, et la graine enterrée... Ai-je enfin trouvé mon image, mon visage, mon village ? Les dieux sont-ils cléments ?
J'aime la fin. Bon, j'espère que tu n'es pas fâché de mes remarques, qui ne sont que remarques et en aucun cas lignes de conduite, qui devraient t'amener à te questionner et / ou à m'expliquer tes choix. ;) J'espère ne pas t'avoir ennuyé avec ça. Bonne journée frette alors. A bientôt, j'espère (j'aime ce genre d'échanges auteur lecteur, je trouve ça tellement enrichissant.). T-J


Non, tu ne m'as pas ennuyé, tu m'as montré que tu avais bien assimilé le concept d'entr'aide prôné sur Oniris. J'espère que d'autres prendront pour exemple cet échange et la feront une tradition sur O.

Remerciements de Wan.

Contribution du : 21/10/2010 03:33
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