Hello Nico, comme on a un peu échangé en PM concernant ce texte je me permets de créer ce forum, qui te permettra de recevoir avis et conseils, de manière un peu plus claire et interractive que les commentaires.

N'hésite pas à y poser tes questions et remarques...

Concernant mon avis, voici ce qui m'a gêné dans ton texte :

Sur la forme :

- Il y a pas mal de répétitions ou des consonnances redondantes ici ou là, que tu pourrais facilement supprimer en relisant le texte...
Prends peut être un peu de recul, je sais que moi par exemple quand je me relis, j'essaie de laisser un peu de temps entre deux relectures. A force d'avoir le texte dans l'oeil, juste après l'avoir terminé, j'en suis tellement imprégné que je ne remarque plus les fautes / maladresses. Alors qu'en laissant passer un jour ou deux, elles me sautent littéralement aux yeux :)

Par exemple :

"Une personne marchait sur le trottoir en faisant attention de ne pas marcher dans les mares formées"
"En passant devant sa boîte à lettres, elle décida d'y jeter un œil et fut surprise d'avoir une lettre."
"(...) en se dépêchant sous la pluie battante d'une banale journée automnale. "
Entre "Les escaliers craquaient sous ses pas..." et "... la vie qui se fermait à la jeune femme." tu utilises 6 fois le mot "porte". Faudrait voir à retoucher certaines phrases, ou à utiliser des synonymes pour éviter ces répétitions.
Etc.

- Il y a des formules parfois un peu maladroites, ou qui sonnent de façon assez peu élégante. A noter que ça reste personnel, mais ce sont des phrases qui m'ont fait un peu mal aux oreilles comme on dit :) Je prend par exemple :

"...ses yeux étaient plongés dans ses réflexions du travail." > Suggestion : Dans ses réflexions professionnelles, me semblerait plus agréable. Après, quant à savoir si on plonge ses yeux dans une réflexion, c'est autre chose...
"Une casserole cuisait et le lait bouillait jusqu’à sortir du récipient." > Déjà pour chipoter, ce n'est pas la casserole qui cuit (ou alors c'est inquiétant ^^) mais son contenu. Ensuite, je trouve la phrase est un peu moche. Suggestion : Une casserole de lait posée sur le feu, projetait des éclaboussures sur les plaques. Un truc dans le genre.
"À côté du corps mutilé était placée la lettre qui stupéfia la police qui décida de la garder secrète un moment, le temps de résoudre cette affaire." > Tu as beaucoup de phrases dans le genre de celle-ci, qui gagneraient à être simplifiées. Je sais de quoi je parle car ce travail de simplication de l'écriture est mon chemin de croix actuel... Suggestion : La lettre fut retrouvée à côté du corps mutilé. La police, stupéfaite, décida de la garder secrète le temps de résoudre cette affaire.
Quelque chose comme ça.

Voilà pour la forme. Après, je te rassure, y a de très bonnes choses aussi :)

"Son puissant cri s’ajouta au fracas de la porte qui se fermait comme la vie qui se fermait à la jeune femme." J'aime pas trop le début de cette phrase, mais je trouve la fin vraiment superbe.

Ou encore :

"Cette nuit là, derrière une trombe d’eau et le fracas de l’eau sur les carreaux, les voisins auraient pu décerner les bruits sourds d’une atroce souffrance." Là aussi, en supprimant la petite répétition (eau) tu tiens vraiment une belle phrase. (Même si en effet, comme l'a dit Bidis, les bruits ne sont pas nés de la souffrance, ils en sont la cause)

Sur le fond maintenant :

Je suis un peu mitigé. Le thème du maniaque meurtrier est vu et revu, aussi est-ce toujours délicat de l'aborder d'un oeil neuf. Ton idée de lettre, bien qu'on n'en connaisse pas encore le contenu, me paraît intéressant mais il est éclipsé par des maladresses dans la façon de raconter l'histoire.

"En passant devant sa boîte à lettres, elle décida d'y jeter un œil et fut surprise d'avoir une lettre." > C'est un peu bizarre qu'une directrice de casting soit surprise d'avoir une lettre. Vu son métier, je suppose qu'elle en a même plusieurs par jour. Cette phrase donne du coup une importance anticipée à la lettre. On sait tout de suite que c'est pas une lettre comme les autres. Tu devrais soit donner une raison à ça (un truc visible, qu'elle provienne par exemple d'un endroit où elle ne connait personne, ou que l'adresse soit découpée avec des lettres de journal, que sais-je) ou au contraire la noyer dans le quotidien : Elle prend son courrier, rentre chez elle, pose son manteau, se sèche les cheveux, va pisser, et après seulement, elle regarde son courrier et prête attention à "la lettre". Ca permettrait de mieux amener le sujet, je trouve :)

"Elle parcourut la feuille des yeux et parut étonnée de son contenu.
Elle prit alors un air amusé mais au fur et à mesure qu'elle lisait, son visage exprimait le doute, la curiosité, puis la peur et l’angoisse."
Là y aussi un truc bizarre. Elle parcout la feuille des yeux sous entend qu'elle la survole entièrement, y compris la fin. Or après, tu dis qu'elle passe de l'amusemement au doute, à la curiosité, puis à la peur et angoisse. C'est étrange. Tout comme les sentiments qui ne sont pas mêlés dans le bon sens je trouve. La progression :
Curiosité > amusement > doute > angoisse > peur me paraitrait plus logique.

"Une casserole cuisait et le lait bouillait jusqu’à sortir du récipient. Elle lisait toujours, terrifiée, le papier, regarda autour d’elle et monta à l’étage."
Là c'est le premier truc qui m'a vraiment gêné dans la cohérence.
La fille rentre du boulot, donc deux choses :
1) Soit elle vit avec quelqu'un, qui a pu laisser cette casserole là (et donc ne s'étonne pas plus que ça de la présence de cette casserole), mais dans ce cas c'est bizarre qu'elle n'ait même pas gueulé en entrant "C'est moi" ou "je suis rentrée".
2) Soit elle vit seule et c'est invraissemblable. Moi si je rentre chez moi et que je vois une casserole sur le feu. Lettre bizarre ou pas, la première chose que je fais c'est prendre un club de golf (ou autre) et faire le tour de chaque pièce méticuleusement. Ca c'est parceque je suis un sauvage, mais y aussi des gens qui appelleraient la police...
Or là, la nana tranquille, même si on devine qu'elle est un peu obnubilée par la lettre, elle éteint même pas le feu et elle monte à l'étage...

"Les escaliers craquaient sous ses pas se voulant discrets. Elle entrouvrit la porte et le bruit provenait du robinet de la baignoire qui était ouvert."
Elle est montée juste pour le bruit de la baignoire ? On ne sait pas ce qu'il y a dans la lettre, peut être lui dit-on "va dans la cuisine, puis dans la salle de bain à l'étage" mais si c'est pas le cas, je ne comprends pas trop sa réaction. Il serait plus logique qu'elle lise la lettre dans l'entrée, là où elle l'a commencée, et qu'après seulement, elle parte explorer la maison guidée par les bruits incongrus qu'elle entend. Tout faire en même temps je sais pas, c'est pas convaincant.

"Tremblante comme jamais et les larmes aux yeux, elle continua de lire le document étrange, descendit les escaliers, tenta d’ouvrir les portes pour sortir mais toutes étaient obstinément fermées."
Là de deux choses l'une. Soit elle est vraiment terrorisée comme tu le dis au début de la phrase, et dans ce cas à moins d'être con elle casse une fenêtre et va appeler les flics de chez le voisin, (elle peut même se payer le luxe de déverouiller la porte, elle a les clés nan ?), soit elle n'est pas si effrayée que ça (incrédule peut être ?) et dans ce cas le début de la phrase est bizarre...

"Elle continuait de lire et relire les dernières lignes et se résigna au bout d’une longue attente à marcher vers la cave. "
Ca va dans la continuité du reste : si elle est terrorisée, le simple fait que la porte soit vérouillée me parait un peu léger pour se résigner, nan ?

"Elle retourna la lettre et s’angoissa qu’elle ne fût écrite que sur le verso." > Pourtant je croyais qu'elle l'avait parcourue au début... Et même sans ça, si je reçois un jour une lettre bizarre, au point qu'elle m'effraie, le premier truc que je vais faire c'est la retourner pour voir si elle est signée, et de qui elle vient...

"Son visage exprimait la fatalité et la résignation au sort qui l’attendait. "
Je doute que quelqu'un qui se fait assassiner sauvagement, au point qu'on puisse entendre les coups de chez le voisin (sans la pluie) puisse se résigner à son sort. Soit la mort a été brutale, violente, mais dans ce cas elle a pas eu le loisir de se résigner (elle crie, ce qui le laisse supposer), soit elle a été longuement massacrée, torturée, découpée vive et que sais-je encore, auquel cas je doute qu'elle soit beaucoup plus résignée, même si elle est sûre de l'issue... J'ai bien compris le but de cette phrase pas rapport au message privé que tu m'avais envoyé, mais faudrait la revoir. Le fait qu'elle s'attende à ce qui va lui arriver ne la fait pas se résigner...

Voilà, en gros ce que je reproche, c'est le syndrôme "film d'horreur de série B" où la victime se comporte de façon peu convaincante, dans un contexte où d'autres possibilités beaucoup plus logiques lui sont offertes. (Explorer la maison toute seule, être enfermée sans avoir l'intelligence de "contourner" la porte, entrer dans la cave sans allumer la lumière (ne serait ce que sur le seuil de la cave) etc.
Si tu veux absolument conserver ces éléments lourds de référence au cinéma et aux livres du genre, tu devrais prendre le temps d'explorer un peu plus la psychologie de Chloé. Qu'est-ce qui la pousse, dans sa tête, à agir à contresens de la logique ? Là tu la décris comme tremblante, effrayée, puis résignée, mais on n'est jamais dans sa tête. Faudrait creuser un peu plus :)

Tu dois pouvoir, en embriquant un peu mieux ces éléments, et en les liant via la psychologie de la victime, les rendre beaucoup plus covaincants, sans pour autant trop en révêler sur le contenu de la lettre dont on se doute qu'il est essentiel pour la suite.

Voilà, si tu as des questions sur mes remarques n'hésite pas, et surtout continue ! L'adage dit que c'est en forgeant qu'on devient forgeron. Essaie de prendre un peu de distance est pose toi les bonnes questions :

- Son attitude est elle crédible ?
- Comment réagirais-je à la place de Chloé ?

Et comme tu es un salaud qui tiens absolument à ce qu'elle meure, tu te poses ensuite les autres questions.
Maintenant que tu sais comment elle doit réagir :

- Pourquoi le tueur agit-il comme ça ?
- Comment le tueur a-t-il anticipé le comportement logique ou irrationnel de Chloé, de manière à la piéger quelle que soit sa réaction.

En te posant ces questions, tu verrais qu'il y a pas mal de trous dans la trame :

Pourquoi la casserole ? (Qui ne sert à rien, vu qu'elle ne meurt pas dans la cuisine et n'y découvre rien)
Pourquoi la baignoire ? (Elle ne meurt pas à l'étage, et n'y trouve rien)
Pourquoi la cave ? (Elle y meurt certes, mais il aurait pu l'attraper n'importe où ailleurs)

Justifie ces éléments, ne serait ce que (dans l'optique du tueur) pour la terroriser.

Un exemple :

Il l'attire dans la cuisine avec la casserole. Là, elle découvre près de la gamelle du chat une trace de sang.
Effrayée, le chat ne répondant pas à ses appels, elle monte à l'étage, guidée par le bruit de la baignoire. Là, elle y découvre le cadavre du chat, égorgé. (ferme les yeux, Pat)
Terrorisée, elle redescend en courant, et trouve la porte fermée. Elle va pour casser la fenêtre avec une chaise et s'enfuire, quand une main l'attrape par derrière et la traine dans la cave...

Bon, évidemment cet exemple contrarie ton scénario, qui se déroule via le fil de la lettre. Mais je continue de penser qu'il est peu logique que la fille fasse tout ce qu'elle fait en même temps qu'elle lit le truc...

A ton imagination chef ! J'ai envie de savoir ce que ce tueur littéraire (un membre d'Oniris ?) nous prépare :)

Ninj'

Bon, étrangement, j'ai beaucoup ri pendant tes explications.
Pourquoi? Car j'ai pris conscience de toutes les lacunes du texte.

Pour apporter un peu de crédibilité, j'aurais du ajouter que le téléphone était coupé et toutes les issues condamnées (la porte d'entrée en derniére quand elle est à l'étage ce qui expliquerait pourquoi il l'améne la haut)

Ensuite, Chloé est mitigée, elle est angoissée, c'est vrai mais elle croit encore que ce peut être une mauvaise farce. Pour l'histoire de la lumiére dans la cave disons qu'il n'y en avait pas et qu'il fallait remettre une ampoule depuis longtemps.

Je me rends bien compte des lacunes et je ferais bien plus attention dans la prochaine partie qui éclaircira un peu la premiére et qui pourra peut être la rendre plus crédible, en rajoutant des détails comme si j'avais fait exprés de ne pas les mettre dans la partie 1.

J'ai aussi des problémes sur la forme (répétitions, phrases mal tournées, contresens ...)

J'espére y remédier et je vais m'empresser (mais pas trop quand même) de rédiger la deuxiéme partie à l'aide de ses précieux conseils !

Merci ninjavert, j'essairais de suivre tes conseils :)

Et bien sûr, son portable n'était pas sur elle ! (elle l'avait oublié dans sa voiture) ou autre raison (j'expliquerais dans la 2éme partie).

Une dame ne pisse pas. Elle va se laver les mains, et retaper sa coiffure.

Pas de souci Nico :)

Pour te rassurer quand même, je suis un gros maniaque de la cohérence, et du chipotage concernant les invraissemblances (qui sont parfois subjectives en plus).

J'ai vraiment passé ton texte au bistouri, pour te permettre de voir ce que tu peux (à mon avis) assez facilement améliorer.

Mais je suis certain que bon nombre de lecteurs ne rentreront pas autant dans le détail, et seront bien plus accrochés par l'intrigue qui s'annonce prenante :)

Et en effet, ce genre de petits détails (ceux que tu mentionnes plus haut) suffisent à rendre l'ensemble nettement plus convaincant. Reste l'histoire de lire la lettre en traversant la maison dans tous les sens qui me chiffonne, mais tu tiens le bon bout !

Bon courage,

Ninj'

EDIT : Lol Bidis :) Alors j'ai du tomber sur une maniaque de la coiffure et de la propreté moi, elle passe son temps à ça ^^

Je viens de retravailler ma partie numéro 2 que j'ai mis dans la liste de publication.

Je pense qu'elle est plus aboutie et les conseils avisés de ninjavert m'ont servi.

Pour répondre au commentaire d'ARGOS2? je reconnais volontiers la médiocrité de la partie 1 que j'aurais du plus travailler.