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1 Utilisateur(s) anonymes
A propos de "l'arme du crocodile" |
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Visiteur
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Je remercie les commentateurs de la fable du crocodile, qui ont su mettre le doigt sur des points importants, et certains même épineux. Je les remercierai encore personnellement, plus tard par mp pour approfondir certains points de détail.
Je voulais intervenir sur le rejet, quasi unanime, concernant l’appel de note glissé dans le texte, car je tiens à défendre bec et ongles sa présence. J’ai, pour cela, quatre points d’argumentation ; - Ce renvoi, comme tout astérisque de renvoi, se lit dans le fil du texte. Je reviendrai plus loin sur les défauts de sa présentation, mais sur le principe, un renvoi se lit au moment où il est présenté. Pas à la fin du texte, où il ne veut plus rien dire. - Avant d’écrire une fable, je m’astreins à un gros travail de documentation et j’en relève parfois un détail que je juge informatif. C’est le cas ici où, j’ai personnellement appris que le cri du crocodile était un vagissement. Apparemment rien d’informatif à vos yeux, mais pour moi ça l’était. Et peut-être pour d’autres. J’aurais pu mettre lamentation, mais j’avais de bonnes raisons de garder vagissements. - Car le crocodile n’est pas le seul à vagir. Le bébé humain le fait aussi. D’où la présence de l’annotation au niveau de « pleurait comme un mouflet dans une pouponnière ». Il est assez peu d’animaux à pousser le même cri que l’être humain pour ne pas le faire remarquer. - Ma documentation s’étend jusqu’aux dossiers sonores. Demandez autour de vous qu’on vous imite le crocodile, huit personnes sur dix vous feront un « rhhaa », pas éloigné du rugissement. Or, cela est faux. C’est le vagissement de l’alligator. http://www.sound-fishing.net/bruitages_animaux.html (voir animaux sauvages, vagissements de crocodile et alligator). Donc « qui ne sont pas des rugissements » est informatif aussi. Maintenant, j’admets que le tout est mal enrobé. Avec un traitement de texte, je mets de la couleur, je change la taille et la police, et j’ai un espace de renvoi de bas de page sous une belle ligne. Je ne m’en suis pas servi dans ce cas. Mea culpa, je suis un p’tit nouveau et j’abordai pour la première fois votre mise en page. J’admets aussi que l’explication est plate. Scolaire. Sa formulation austère. Je crois que les rimes en « ment » ne sont pas bonnes à utiliser. J’aurais dû rester sur vagir/rugir. Et j’aurais dû être plus dans le ton de la fable. En conclusion, si votre remarque semble être un cri du cœur, je vous devais bien le mien. Je défends la présence de cet appel de note , mais j’en concède la mauvaise présentation. J’avais posté avec ma fable un petit texte explicatif, mais je n’avais pas compris que ce texte s’adressait aux correcteurs, et pas aux commentateurs. Dans ce texte, je notais la difficulté de l’emploi du renvoi dans la poésie. Ce n’est peut-être pas naturel, et personne ne s’arrête dessus comme on peut le faire dans le roman. Comme j’aimerais bien les conserver quand même, si vous avez des idées…
Contribution du : 08/01/2011 04:10
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Re : A propos de "l'arme du crocodile" |
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Maître des vers sereins
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11/02/2008 03:55 Groupe :
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Citation :
En conclusion, si votre remarque semble être un cri du cœur, je vous devais bien le mien. Je défends la présence de cet appel de note , mais j’en concède la mauvaise présentation. J’avais posté avec ma fable un petit texte explicatif, mais je n’avais pas compris que ce texte s’adressait aux correcteurs, et pas aux commentateurs. Dans ce texte, je notais la difficulté de l’emploi du renvoi dans la poésie. Ce n’est peut-être pas naturel, et personne ne s’arrête dessus comme on peut le faire dans le roman. Il existe des balises qui permettent de placer des "ancres", d'autres auteurs ont eu cette question, c'est dans la FAQ : http://www.oniris.be/modules/smartfaq/faq.php?faqid=71 Il y en a un exemple d'utilisation ici : http://www.oniris.be/forum/reference-les-classifications-en-poesie-t12522s0.html Les titres du sommaire renvoie au chapitre correspondant.
Contribution du : 08/01/2011 22:55
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Un Fleuve |
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Re : A propos de "l'arme du crocodile" |
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Visiteur
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Mais une fois atteint la cime salvatrice,
Une fois estimé sa hauteur protectrice, On aurait tort de croire en avoir terminé, Car une fois sur l’arbre on est emprisonné. Je reviens sur ces quatre vers pour donner ma vision d’auteur. Il est exact, comme l’a supposé Chene, que j’ai écrit « atteint » et « estimé » avec dans l’idée l’ellipse « qu’on a ». Pour être plus clair, j’ai construit cette phrase dans cet esprit-là : Mais une fois (qu’on a) fait cette chose-ci Et une fois (qu’on a) fait cette chose-là, On devrait dire qu’on a fini Parce qu’une fois ces choses faites, c’est terminé. Je reconnais que l’accord féminin sur les deux premiers participes passés est juste, ( j’avoue, à ma grande honte, n’avoir jamais pensé l’écrire de la sorte, même lorsque le logiciel correcteur me l’a souligné), et je n’ai pas d’argumentation à opposer, sinon qu’ à la relecture, et malgré le nouvel éclairage, je continue de croire ma phrase correcte. Comme un âne, je suppose. Il me semble aussi avoir lu un jour que l’ordre des propositions dans la construction des phrases latines n’avait pas d’importance. Voilà pour ma défense. J’admets qu’elle est bien légère. Comme en plus, je ne dispose d’aucune légitimité en orthographe, il faudra que je me rende à l’évidence qui paraît si flagrante. Quant à la répétition de « une fois » (décidément ce quatrain était maudit), j’avoue avoir ouvert un livre de rhétorique et avoir essayé de jouer avec un procédé appelé anaphore. Le premier double emploi était sensé traduire le soulagement du poursuivi, heureux d’avoir su échapper aux canines du monstre, l’encadrement était sensé montrer que ce bonheur était peut-être relatif, et la troisième répétition servant de chute, devait prouver qu’au bout du compte, la proie n’avait pas si bien agit qu’elle pouvait le croire. La phrase contenait la dualité de la fable entre réaction-précipitation et sang-froid-réflexion (les crocodiles sont des animaux à sang-froid). L’effet de symétrie de l’anaphore n’a pas fonctionné. Donc, apparemment, j’ai fait un four.. J’ai lu chez un des commentateurs, un genre d’avis disant que quelles que soient les dénégations de l’auteur et ses tentatives d’explication, c’est le lecteur en bout de chaîne qui a raison s’il n’a pas compris. Il a bien raison. Passera de l’eau sous les ponts avant que j’ouvre à nouveau un bouquin de rhétorique.
Contribution du : 09/01/2011 03:33
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Re : A propos de "l'arme du crocodile" |
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Visiteur
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Ce travail d'écriture se ressent (c'est un compliment) et j'ai relu votre poésie ce matin. Je lui trouve toujours un charme fou !
Contribution du : 10/01/2011 06:12
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