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À propos de ''Poussières de rêves'' de placebo |
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Maître Onirien
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Bonjour à tous.
J'avais prévu, après la parution de ma nouvelle, de nombreux remerciements, car elles ont été nombreuses les personnes qui ont eut ce texte entre les mains. Le fait qu'il ait reçu un avis mitigé de la part de plusieurs oniriens n'enlève en rien la qualité de leurs retours et me laisse imaginer – mais je le savais déjà - que ce texte aurait été bien pire sans eux. Merci donc, dans l'ordre, aux lecteurs de l'EL, à Perle-Hingault, Margone_Muse, Kaos, aux lecteurs de l'EL et à tous ceux qui ont commenté depuis. Je voudrais détailler certains points, non pas par commentaire, mais par idées, en regroupant des remarques qui m'ont été faites. Sur le ''choc'' du meurtre du chat pour certains. Je suis d'abord, il faut l'avouer, un peu surpris qu'il ait été ressenti violemment par certains. Peut-être que j'arrive à toucher le lecteur de temps à autres ? :p En tout cas, il n'a pas été voulu comme tel, puisque le but de la nouvelle est de montrer une progression dans les actes sadiques ou assimilés, donc ici le but a été manqué. Peut-être qu'il eut fallu racourcir la fin et proposer une autre action entre la ''scène de domination'' (qui, je le pensais, choquerait plus… enfin, elle ne doit pas être assez impressionnante alors ^^) et le meurtre. Cela me paraît bien :p Siebby, désolé pour toi si ça t'a choqué à ce point, mais, personnellement, il ne me touche guère :/ et n'est absolument pas gratuit dans la nouvelle. Sur le choix de la poussière et du fantastique. Pardonnez-moi, mais je vais être un peu longuet ici et dépasser largement le cadre de la nouvelle. De ce retour, et de celui que j'ai eu sur une nouvelle proposée ici il y a un an environ (petit papillon), on m'a fait la même remarque : pourquoi ce fantastique alors que cela aurait pû être si facilement expliqué par des facteurs psychologiques ? L'auteur doit être feignant (j'exagère, un peu, seulement ^^) pour ne pas se donner la peine de dresser un portrait psycho intéressant et se rabat sur le fantastique. C'est peut-être vrai. Mais mon intention première EST d'écrire sur du fantastique. Au départ, je voulais partir dans de la SF sur cette histoire (une histoire d'habitants d'autres planètes qui débarquent… bref). Je remarque cependant que les nouvelles fantastiques sont plutôt bien acceptées dans l'ensemble, les nouvelles réalistes aussi, bref le lecteur n'a pas de préjugé envers l'un ou l'autre des genres. Mais, qu'on mette un peu de fantastique là où il semblerait si facile de continuer en réalisme, non, ça ne passe plus. Un des auteurs que j'aime beaucoup, Haruki Murakami, réalise ses romans et ses nouvelles de cette manière. C'est donc possible. Conclusion : puisque la première partie de la nouvelle a été plutôt appréciée, la deuxième pêche, et, les attentes du lecteur étant plus forte pour ce mélange relativement râre de petite dose de fantastique, il faut être irréprochable, ce que je n'ai pas été dans ce texte. Brouillonne, confuse, cette dernière partie ? Hum… Très sincèrement, pas pour moi, mais c'est sans doute à force de plonger dedans. Je suis sincèrement navré que tu n'aies pas compris, Mistinguette, d'autant que pour Sélénim par exemple, je deviens très lourd à force d'expliquer. Pourquoi cette dernière partie ? Au-delà de l'envie de fantastique donc j'ai déjà parlé, il y a la volonté d'expliciter la psychologie de la mère (amour pour son enfant ; orgueil et ambition démesurées), d'écrire quelques passages à titre d'essai (le tambour, l'attente dans la nuit – merci Margone_Muse), la volonté de changer de narrateur qui se révèle de plus en plus dans mes nouvelles un besoin compulsif :p (Selenim a remarqué les changements de temps, ça a été involontaire ; après réflexion j'ai décidé de les garder, car, même s'ils n'apportent pas grand chose, de même que les changements de narrateur, je les aime bien). Je remarque que la forme a été relativement (merci Vichis0) appréciée, ce qui n'était pas le cas auparavant. Cependant, les appréciations sont plus basses que pour ma nouvelle précédente, donc, cette fin… Je demande donc humblement conseil aux lecteurs : en tenant compte du fait que j'ai envie de placer des éléments de fantastiques (et, compte tenu que cela ne vous dérange pas, comme je l'espère et l'ai mentionné plus haut), comment modifier cette fin ? (2ème partie) Je reprends, pour Mistinguette à sa demande, mais pour tout le monde en fait : - Rémi est battu par son père - Sa mère finit par s'interposer entre les deux, mais la situation est précaire - Chute de la météorite et découverte par la mère, scientifique, de ces poussières (éventuellement parties d'êtres supérieurs, mais je crois avoir changé la fin) - Tests sur des animaux : propriétés de déshinibition du comportement. - Utilise sur le mari à forte dose (hum, là il y a un problème, je pense, déjà. Le mari est suffisamment déshinibé…), qui meurt. - Rémi est prostré, se renferme sur lui-même. - La mère utilise la poussière à petites doses sur Rémi, via les couettes. (1ère partie) comportements de plus en plus déshinibés de Rémi, pour ''l'exorciser'' : passe de la grande timidité (maison de coussins, dans les jupes de sa mamie) à une plus grande facilité sociale (jeu avec Julie), à une domination sur Julie, au meurtre, puis au viol (2ème partie). Je me rends compte que la deuxième partie doit peut-être apporter trop d'explications. La maltraitance et la disparition du père, par exemple, pourraient être aisément sorties du monologue qui a sans doute ennuyé les lecteurs. J'aimais bien leur narration, mais bon… Autre point, failli oublier : la confusion des personnages. Bon, pour moi qui étais dedans, 3 prénoms ne me semblaient pas de trop, mais Julie (la petite fille d'en face) et Marion (qui ne joue aucun rôle) ont posé problème. Marion a été ajoutée pour montrer que Rémi peut mentir à sa mère (comme n'importe quel enfant), mais visiblement il aurait fallu s'y prendre d'une autre manière ^^ Sur la description des jeux de l'enfance Partie relativement appréciée par la majorité. Bon, j'ai lu un ''sciences humaines'' à propos de l'enfance. Je trouve qu'ici, le portrait n'est pas du tout à la hauteur. Peut-être que j'idéalise trop les enfants (et les femmes, et les hommes [dans l'ordre ^^]) :p mais leur capacité d'imagination, leur imitation des jeux adultes, leur capacité d'observation (trop souvent négligée), leurs sentiments dévoilés spontanément (il y a eu un forum à ce sujet sur oniris) et cachés, leur capacité d'apprentissage… bref, pour moi, il n'y a pas idéalisation de l'enfance en tant que période merveilleuse où l'insouciance se dispute à la découverte (brutalité des enfants entre eux, divorces…) mais une idéalisation en tant que summum de capacités que j'ai l'impression d'avoir perdues. Je le répète, ici, donc, je ne suis pas satisfait des ''jeux d'enfant'', mais je ne pense pas pouvoir faire beaucoup mieux pour le moment :p Un autre merci, à ceux qui m'ont lu jusqu'au bout. placebo Hum, après avoir relu quelques commentaires, j'ai envie de laisser des réponses personnalisées ;) Mistinguette Sincèrement navré que t'aies pas compris l'histoire, je pense que les explications ci-dessus t'aideront mais elles n'auraient pas eu à être nécessaires :p Merci pour les encouragements sur l'écriture. Kaos Ce qui m'effraie un peu, c'est que parfois on est sur la même longueur d'onde :p (ne le prend pas mal ^^). Oui, je trouve ce meurtre de chat timide, mais en fait la scène précédente est tout aussi retenue, j'en ai déjà parlé un peu. La fin brouillonne, oui :/ Selenim Hum, très honnêtement, j'aime bien ton humour dans les commentaires ^^ J'espère t'avoir répondu un peu sur les changements de personne et sur la différence de ton entre la 1ère et la deuxième partie. Si je devais qualifier cette nouvelle pour moi, je dirais que c'est une réussite globale mais que les objectifs que je m'étais proposé d'atteindre sont à côté de la plaque. Une fin qui te plairait davantage ? C'est surtout la forme qui me gêne, personnellement, mais toi plus le fond… Siebby Alors désolé, mais comme je l'ai déjà dit, je ne peux rien faire pour toi ici :/ à part mieux graduer les actions de Rémi, mais j'en ai déjà parlé. Citation : La violence explicite me révulse, ce texte aurait mieux sa place en thriller. En l'état, non. À terme, peut-être. Je ne suis sans doute tout simplement pas doué pour raconter du fantastique… Par contre, si je reprends ton commentaire, il n'y a que ce passage qui t'a dérangé. En le supprimant, aurais-tu mis un très bien où vois-tu des points d'amélioration autres ? Victhis0 Citation : Que c'est embrouillé, que c'est brouillon...Pas aimé du tout ce truc mal fichu, déséquilibré, mal relu... Hum, en fait, je n'ai qu'une seule remarque : voyez-vous dans les mots ''embrouillé, brouillon, mal relu, mal fichu, déséquilibré, un peu de négligence de l'auteur, non respectueux des lecteurs'' quelque chose qui puisse m'aider à progresser ? Permettez-moi de vous dire que je trouve votre commentaire irrespectueux et plein d'affirmations gratuites. Je suis tout disposé à vous écouter et à recevoir de vous un vrai commentaire. Calissonne Je ne suis globalement pas d'accord avec ton commentaire (sur la psychologie et le fantastique par exemple, et aussi le mot ''justifier'', bien qu'il puisse s'agir d'explications, j'en ai parlé plus haut), mais certaines phrases m'interpellent. Puisque tu es une des seules à exprimer cet avis sur la construction étrange (à part Selenim sur les dialogues), pourrais-tu m'en dire un peu plus ? Margone_Muse Merci pour les verbes à l'infinitif ^^ et les passages narratifs :) Sur le viol, puisqu'il n'y est presque pas fait mention dans le texte et qu'après le personnage de Julie est occulté, c'est vrai qu'il y a matière à se poser des questions. Cependant, dans la scène de domination (juste avant le passage du chat), on y voit clairement Rémi prendre l'ascendant sur Julie. Peut-être (idée qui me vient) que le passage du mensonge de Rémi à sa mère devrait être en fait un dialogue entre Julie et sa mère, pour renforcer cet ascendant et glisser des informations sur cet famille étrange ? Mais, ma chère, les cas de femmes intelligentes et avec une poigne de fer qui se font tabasser à la maison existent aussi… parfois, c'est juste la rencontre de deux volontés complémentaires. (ça marche dans les deux sens, hein ^^ il y a des sketch ou des scènes de film où des gros costauds se font maîtriser à la maison ;) Je suis assez d'accord avec toi pour les passages que tu as cité. Clairement, d'autres sont moins bons ce qui fait que cette partie, longue, est longue. Ou plutôt maladroite, car les passages visant à expliciter la psychologie n'ont pas été très clairs. Montrer vaut définitivement mieux que dire, je crois. Sur la psychologie de la mère, j'ai essayé de m'en expliquer un peu (coexsistence de l'amour pour son fils et de l'ambition démesurée) Tu reparles de Julie, et, comme avant, ta remarque est fondée ^^ non, je n'avais pas pensé au cercle vicieux :p pour moi Rémi va mener une ''vie normale'' après. On peut aimer et détester en même temps, et je fais confiance à cette fillette :) Merci encore une fois aux commentateurs.
Contribution du : 09/02/2011 18:23
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Re : À propos de ''Poussières de rêves'' de placebo |
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Le style de "Poussières de rêves" est très entrainant, j'ai même pu apprécier un affinement de ton style (en rapport à ton précédent texte). Je n'ai rien à reprocher à la forme, mais le fond, lui, m'a frappé d'horreur.
Puis, il y a l'autre point des poussières de la météorite qui m'a paru trop familière à cause de la trilogie de Pullman. L'influence que semblaient jouer ces poussières sur les hommes, est une autre similarité. J'ai trouvé l'utilisation de cette idée pas très originale, donc à travers elle, la portée "fantastique" pas très convaincante. En revanche, je t'encourage à poursuivre dans ta lancée. (si tu laisses les chats en paix, j'aurais probablement un jugement plus favorable, qui sait ? =-)) S.
Contribution du : 09/02/2011 18:42
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Re : À propos de ''Poussières de rêves'' de placebo |
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Ah, oui, j'avais complètement oublié Pullman :p une de mes trilogies favorites pourtant.
J'avoue que la ''poussière dorée'' revient, mais bon, je l'aurais vue de manière très différente :/ Merci pour tes encouragements sur le style en tout cas :) et j'espère bien que tu pourrais me donner un jour une évaluation plus positive, mais avec tous les meurtres que je place dans mes nouvelles, ça va être délicat pour l'instant :/ (on va me prendre pour un psychopathe, je sens… ^^) placebo
Contribution du : 09/02/2011 19:24
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Re : À propos de ''Poussières de rêves'' de placebo |
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(désolé pour le double-post)
En repensant à ton message sous la douche (les idées sortent parfois du pommeau, on ne sait jamais :p) Siebby, je me suis dit deux choses : 1/ La poussière, contrairement à l'univers de Pullman, n'est là que comme instrument et produit propre à exercer une action sur Rémi. Cela implique, par exemple, qu'elle pourrait être remplacée par un nouveau produit chimique (beaucoup moins merveilleux pour le coup…) 2/ Il y a plusieurs genre dans le fantastique. J'en dénombre au moins trois : - L'heroic-fantasy. Les lecteurs attendent un univers, une quête. - Le conte, merveilleux. Les lecteurs attendent du décalé, de l'humour sous-jacent, du surprenant ? - Le mystérieux. C'est, pour revenir à Murakami, une catégorie que j'aime bien. (les deux autres aussi, mais celle-là, en plus, je veux y contribuer). Les lecteurs attendent sans doute de l'évanescent et des fins ouvertes. À partir de là, je propose de supprimer la deuxième partie et : 1/ de répartir certaines informations comme j'en ai parlé dans mon premier post. 2/ de réutiliser l'idée de Rémi détective (s'éloignant de Julie, comme ça on pourrait procéder par allusion sur la manière dont le viol a lieu), il découvre la lettre 3/ je change les propos de la mère, mais ce sera plus réaliste et plus perché à la fois : plus grandiloquent. 4/ Fin ouverte : elle était folle / les produits chimiques lui ont détraqué le cerveau / les ET existent. Qu'en-pensez-vous ?
Contribution du : 09/02/2011 21:00
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Re : À propos de ''Poussières de rêves'' de placebo |
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Bon, je suis vraiment pas en forme, mais un peu plus que ces derniers jours, donc je me lance mais c'est pas dit que tout soit cohérent...
Je vais faire au mieux. Question choc du meurtre du chat. C'est vrai qu'il m'a dérangé (sens dérangeant de lire ce passage) mais comme juste avant il y a le "mange, lèche", on sent que ça tourne à ce moment du récit et dès les caresses du matou je sentais qu'il y avait un truc louche (bien que c'est quand il se saisit du couteau que je réalise vraiment ses intentions). Ceci dit, je n'ai pas noté moi l'ascension de la violence. Maintenant que tu en parles, je te dirais oui, en effet, mais comme ça, à la lecture non guidée, ce n'est pas flagrant à mes yeux. Ce qui fait que le récit, pour moi, dérape presque d'un coup. Ce qui n'est pas un mal hein. Donc, revenons à la violence de la scène. Justement, je la trouve violente mais pas trop. Ce que je veux dire, c'est que c'est pas insoutenable et c'est tant mieux. Je crois que tu as de tout dans tes comm ("c'est affreux" et "c'est pas assez") mais je dirai que c'est juste bien. Tu montres explicitement la violence que Rémi a en lui, comment il évacue et tout, mais ça reste lisible, mais glauque horroresque (j'ai dit que j'étais pas en forme) gratuit. C'est le bon dosage si tu veux mon avis. Parlons du viol maintenant. Il y a un truc qui me chiffonne. Citation : Sur le viol, puisqu'il n'y est presque pas fait mention dans le texte et qu'après le personnage de Julie est occulté, c'est vrai qu'il y a matière à se poser des questions. Cependant, dans la scène de domination (juste avant le passage du chat), on y voit clairement Rémi prendre l'ascendant sur Julie. Entendons-nous bien : le viol, c'est juste après (voir pendant) la scène du lèche-mange non ? Sinon, je suis out... Pour moi, il n'y a pas de scène où Rémi prend l'ascendant sur Julie, il n'y a que cette scène qui se finit (voir commence déjà) en viol. Très suggéré. Et la scène juste avant ou presque, c'est celle où il est rapidement dit qu'ils jouent aux pirates de l'espace. Ensuite, le soir arrive et ce n'est toujours pas évident évident, pour moi, que c'est Julie avec lui. Disons qu'il n'est fait mention d'aucun prénom. Dans le doute, je considère (mes neurones en tout cas) que ça peut être qui je veux. Au moment de la première lecture, je voyais Julie, forcément, mais en changeant d'avis quelques lignes plus bas, là où tu sais. D'où peut être l'importance, pour bien éclaircir tout ça, de bien faire comprendre par la suite à ton lecteur que Marion n'existe pas. Parce que dans les faits, c'est parfait pour l'enfant qu'est Rémi : il en viole une et en invente un autre pour sa mère. Citation : Peut-être (idée qui me vient) que le passage du mensonge de Rémi à sa mère devrait être en fait un dialogue entre Julie et sa mère Tu parles de la mère de qui ? De Julie ou de Rémi ? Tu cherches trop compliqué là à mon avis. Pourquoi ne pas reprendre tes verbes à l'infinitif, qui nous font vachement bien entrer dans la tête de Rémi en plus. C'est pas parce que je les adore tes verbes que je dis ça, mais c'est parce qu'ils colleraient parfaitement. Tu vois, un truc du genre inclure le verbe "mentir" quand il discute avec sa mère, de la même façon que tu le fais penser à ce qu'il doit faire quand il cause avec la femme de ménage "la saluer, sourire, etc." même si je suis consciente que du coup ces deux passages se suivraient et aussi qu'ils ne sont pas construits pareil ("vrai" dialogue avec la mère contre simple suggestion avec la femme de ménage). On va enchainer avec une autre chose qui me chiffonne. A ce qui suit : Citation : Mais, ma chère, les cas de femmes intelligentes et avec une poigne de fer qui se font tabasser à la maison existent aussi… J'allais d'abord te répondre ceci : "Mais, mon chou, ça n'a rien à voir. Ces femmes sont en couple avec ces hommes, elles sont amoureuses, souvent excessivement, complètement soumises, le tout pour l'autre, on donne tout et on accepte tout ; quelque soit le trait de caractère, elles sont passionnées pour leur homme et deviennent esclaves de leurs sentiments ; la raison, l'intelligence, les poignes de fer s'évanouissent et ne sont plus que du vent entre les mains de l'autre." Et puis je lis ça à la fin sur le cercle vicieux : Citation : Tu reparles de Julie, et, comme avant, ta remarque est fondée ^^ non, je n'avais pas pensé au cercle vicieux :p pour moi Rémi va mener une ''vie normale'' après. On peut aimer et détester en même temps, et je fais confiance à cette fillette :) J'imagine que tu définis "aimer" ici comme... aimer. lol. Je veux dire, vraiment aimer, pas apprécier par exemple. Si c'est le cas, je ne voyais pas du tout les choses ainsi. Ces deux enfants là ne s'aiment pas ; ni ne se détestent (enfin du moins jusqu'au viol). Ce n'est que des enfants et pour moi il n'y a là aucun autre sentiment que la camaraderie. Donc, à mes yeux, avec son caractère, elle n'est pas du genre à se faire violer "si facilement", à se soumettre à Rémi. C'est comme ça que je voyais les choses ; et c'est donc pour ça que je disais plus haut que ça "n'avait rien à voir". Bon, comme c'est parfait pour parler du cercle vicieux, j'enchaine sans transition. Je remets ceci : Citation : Tu reparles de Julie, et, comme avant, ta remarque est fondée ^^ non, je n'avais pas pensé au cercle vicieux :p pour moi Rémi va mener une ''vie normale'' après. On peut aimer et détester en même temps, et je fais confiance à cette fillette :) Rémi, oui. Il a "exorcisé", il est tranquille maintenant. Mais pas Julie. Et quand je dis "as-tu pensé au cercle vicieux", je ne le disais pas dans le sens où Julie se retournerait contre Rémi. Il y aurait peut être un besoin de vengeance, ça ok, mais pas forcément. Ce dont il y aura besoin pour elle, c'est de "rendre". Je suis assez partisane du redonne ce qu'on t'a donné. C'est comme de l'énergie : on ne peut pas en amasser sans que ça pète un jour où l'autre, le contenant ne peut pas s'élargir et l'unique manière de garder un équilibre (émotionnel, psychique, et tout autre adjectif d'ailleurs), c'est de rendre. Alors comme je disais plus haut, pas forcément rendre à celui qui te l'a donné, mais rendre. Comme le "il faut que ça saigne, n'importe qui, mais il faut" (sauf qu'ici, tu retire le "même soi"). Le cercle vicieux ici, c'est que Julie devra faire du mal. C'est un exutoire, elle a reçu trop. Et sa victime, pareil. Et ainsi de suite. Jusqu'à la personne assez forte pour encaisser sans rendre, ne pas relancer la balle à son voisin. Une personne non partisane comme moi du "redonne ce qu'on t'a donné". Parce que, poussière ou pas poussière, la violence se fera sentir (je parle de l'avenir probable de Julie). Et c'est ce que j'aime beaucoup dans le récit d'ailleurs. Si d'autres t'ont dit "pourquoi tomber dans le fantastique quand c'est facilement explicable par des facteurs psychologique ?", je réponds que justement, c'est ça qui est intéressant. Ca change, et cette idée (comme j'ai dit dans mon comm) du "c'est pas Rémi, c'est la poussière" est la chose la plus importante du récit pour moi. C'est qu'on ne saura jamais si Rémi était du genre à encaisser ou à rendre, indépendamment de ces poussières. J'aime cette dérive dans le fantastique. Voilà, c'est tout. S'il y a un truc pas clair, fais moi signe :) MM
Contribution du : 12/02/2011 15:37
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Re : À propos de ''Poussières de rêves'' de placebo |
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Ah, c'est bien, ça me fait plaisir tu sais, j'ai l'impression, pour la première fois, que mes personnages bougent un peu entre les lignes (je veux dire, je l'imagine vraiment ^^) pour vivre. Ça vaut le coup de creuser ;)
Alors en fait, il y a bien un truc de pas clair, c'est sur l'ordre des 5 actions (toutes les scènes à plusieurs se font bien avec Julie) - le jeu sous la couette - le tapis volant - la cape magique / les pirates de l'espace / la scène de domination, qui s'arrête là, à ''mange, lèche''. - le meurtre du chat - le viol. De ce dernier, on ne le sait que pas l'intermédiaire de la lettre. Pourquoi l'avoir placé là ? ben, pour moi, agresser un être humain était plus… significatif on va dire qu'un chat. Je ne vais pas aller plus en avant dans la différence meurtre / viol, c'est plus que casse-gueule, ce qui ressort par contre c'est que l'aspect sexuel de la domination a laissé entendre que ça c'était poursuivi en viol, ce qui n'est pas le cas. Rééquilibrage, donc, si on garde cette idée : mettre plus l'accent sur le viol (avais pas envie, moi…) et clôturer la scène de domination, sa maman l'appelle, qu'on sache que ça ne s'est pas terminé. * Sur le meurtre du chat, honnêtement, il y a des avis très différents comme tu l'as souligné et je ne sais pas si c'est le mieux de changer… Bon, peut-être le garder en l'état alors :) Et ça m'a fait sourire quand tu dis que le récit dérape alors que je voulais une progression : la même chose que sur les quelques lignes de ''poésie'' de Sibérie ^^ Après, ça veut dire que j'ai sans doute besoin de m'améliorer de ce côté-là, même si ici c'est pas plus mal pour réveiller le lecteur, peut-être. Ta suggestion sur le mensonge à la mère est assez claire : expliquer mieux au lecteur les tenants du mensonge. Par contre je me rends compte que Rémi est assez ''inconscient'', limite shooté, par exemple lors du meurtre, et ici il faudrait ruser pour passer le mensonge de cette manière :) mais ça me dit bien. Et sinon, le dialogue entre Julie et sa mère à elle ne me parait pas si compliqué que ça : des voisins qui discutent et une femme qui met en garde sa fille. Elle les quitte, le père arrive et ressort la coupure de journal où on voit ''mort mystérieuse à Mystéria Lane'', un truc du genre ^^ * Dans la description que tu donnes des femmes battues, j'ai surtout l'impression que tu parles du fait que ces femmes au point d'aimer tout ce qu'il y a dans le caractère de ce mari violent, l'attrait aussi du côté violent du mari ? Je l'aurais plus vu comme 1/ la peur de le perdre 2/ ne pas savoir comment se rebeller 3/ une notion confuse sur le bonheur, ne pas savoir ce que c'est (ma vie serait-elle meilleure pour autant) 4/ la honte (comme les viols, justement…) 5/ l'espoir que ça va s'améliorer, le comprendre (genre syndrome de stockholm)… J'ai sans doute négligé la part de l'amour, même si c'est plus de la folie dans ce cas :p Je manque d'empathie, j'ai du mal à me mettre dans la tête d'une femme battue :/ On arrive à une partie plus intéressante : quelle est la relation entre ces enfants ? Je pense, déjà, que la domination suivie du viol un autre jour explique un peu plus qu'il puisse la relation ? je veux dire, tout n'est pas venu en un jour. Quand je te parlais de l'amour, non, j'aurais plus vu la fascination de Julie envers Rémi. Ça rejoint le stéréotype de l'homme fort ^^ ça rejoint également ce dont je parlais entre deux personnes complémentaires. Bon sang, c'est dur, j'ai pas de référentiel commun pour expliciter… J'ai cherché des exemples dans harry potter mais il n'y en a pas ^^ Julie est avant tout - une peste - une fille qui parle très fort - une fille sans gêne et autoritaire Cela ne révèle absolument rien sur son caractère, j'imagine que ça existe une personne très timide ou complexée qui prend l'ascendant sur d'autres en compensation, non ? Si Rémi arrive à la faire douter et à sortir de ce cadre ''public'', un autre rapport peut s'installer : elle doute un peu plus, il la fascine carrément. Non ? Citation : Jusqu'à la personne assez forte pour encaisser sans rendre, ne pas relancer la balle à son voisin. Une personne non partisane comme moi du "redonne ce qu'on t'a donné". Hum, j'ai suivi ton raisonnement (rendre ce qu'on a reçu, tour à tour, jusqu'à l'arrivée d'une personne suffisamment forte). Et moi, je me demandais si cette personne ne pouvait pas être Julie :p c'est dans ce sens là que je disais avoir confiance en elle. * Merci de m'avoir compris pour le fantastique et la poussière :)
Contribution du : 12/02/2011 16:36
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