sur un matin d'eaux claires, je ne comprends pas tibulicarmina le sens de votre diatribe, qui me semble plutôt relever de la mauvaise humeur
je ne comprends pas non plus qu'après une telle "critique littéraire" vous affublez ce texte de moyen, il fallait le mettre très faible

mon écriture prête plutôt à l'image qu'au décompte des pieds de chaque vers, en fait la métrique ne m'intéresse pas

on aime ou on aime pas, mais on évite un copié collé du texte avec quelques considérations lapidaires

amicalement, car je pense être plutôt quelqu'un de pondéré

je souhaite que vous développiez plus avant votre analyse

loic

Meaban

Merci d'avoir ouvert ce forum qui fleure bon les échanges musclés (comment ça je jette de l'huile sur le feu????)

On va enfin me lâcher la grappe !

Widjet
(auteur polémiste)

Moi, sur ce texte j'ai mis l'appréciation la plus débile et contradictoire qui soit -> "exceptionnel moins" (rires)

Tout simplement parce que je trouve que c'est mieux que "Très bien" : ce texte, dans son genre, il est parfait. Tu as le vrai don pour nous parler de ce monde des travailleurs d'antan, des humbles, de manière à la fois simple et raffinée. Certains termes demeurent mystérieux, parfois, mais cela ne gêne pas la compréhension, au contraire ça donne une once de magie à ces poésies du quotidien. Il y a un côté "geste auguste du semeur" dans ce que tu écris, mais ça ne bascule jamais dans le lyrisme ridicule... C'est parfait, et j'adhère vraiment.

Bonjour Meaban

Je partage ton étonnement concernant l'approche particulièrement réductrice qui a été faite de ton poème de la part d'un commentateur qui nous a habitués à des choses bien plus construites. S'attacher à un seul aspect m'apparaît pour le moins cavalier... ou issu d'une lecture trop rapide d'un poème qui offre aux lecteurs de multiples facettes, toutes aussi riches de ressentis poétiques. Faire ce choix rythmique d'alexandrins ou demi-alexandrins (néo-classiques) est pour moi la preuve que l'auteur s'est posé la question du rythme dans son phrasé. Cette rythmique particulière apporte une atmosphère lancinante et un peu surannée qui colle bien à l'idée de la nostalgie qui transparaît dans l'ensemble de ton poème.
Il y a là matière à vraie discussion : rythme intuitif versus rythme recherché. Effet recherché versus effet produit...

Je souhaite que ce débat-là puisse s'ouvrir car très porteur d'enseignement pour chacun.

cordialement
Chene

A la lecture de vos commentaires, je ressens une sorte de fierté, celle du brave type qui bricole dans son coin et qui découvre qu’il offre du plaisir aux autres. Le même qu’il ressent en écrivant ses textes, s’arrêtant par moment et regardant le plafond comme pour mieux imaginer les images à l’intérieur de sa tête.
C’est curieux cet attachement que j’éprouve pour ce petit coin de Haute Loire, il m’à toujours fasciné, il y avait dans une époque que je n’ai pas connu, un dépôt de locomotives, des mines et ces grands forêts
J’y passe parfois, c’est toujours le matin, je m’arrête au café en face de la mairie, ca sent le percolateur," la Montagne" est posée sur le bar et l’accent curieux des gens du coin m’enjoue (et me jointoie ;) ), au près il y a une boulangerie et ça sent le pain frais, celui qui à la croute épaisse et la mie crémeuse que je ne trouve que là bas .
Autour, les petits massifs vers Marsanges sont trépanés de galeries, et le dernier exploitant des mines de spath s’appelait Lebrat, le petit chemin de fer avait été abandonné et le transport se faisait avec de vieux camions

C’est un plaisir que vous offrir ces petits voyages dans ces atmosphères fragiles et un peu surannées, celle d’une enfance qui m’offrait ce spectacle et que je découvre aujourd’hui avec parfois une émotion qui me noue un peu la gorge
Pardonnez ma ponctuation hasardeuse, je la pose à mon sens lorsque je relis les textes

A bientôt

Loic Le Meur / Meaban (qui est une petite île en face de Locmariaquer 56)

Il y a de tout dans la catégorie bricoleur !
En fait, je pense que tu n'as du bricoleur que la modestie, Loïc, le reste, c'est la grande classe, celle de ces maître-artisans au temps où le compagnonnage signifiait recherche de l'excellence.
Et tu t'inscris dans cette lignée-là.

Que répondre à cela, Colline,
La poésie n’est pour moi qu’une sorte de dérivatif à ce que certains appellent une auto analyse. Elle me sert à m’asséner des vérités venues ou à venir, un peu comme si la poésie était devenu l’espace de quelque temps (continuerais-je ?), le sextant du voyageur s’arrêtant au faîte d’un chemin.
Si je la donne en partage sans autre ambition, c’est pour m’apercevoir que ceux qui lisent la poésie ou qu’ils l’écrivent, sont à l’arrêt quelque part dans cette sorte de latence teintée de gravité
Le poète ou son lecteur sont à la rencontre d’une sorte d’effrayante vérité, celle de la réalité. La pratique de la poésie permet peut être d’en alléger le fardeau
Si je devais la définir ce serait ainsi

Merci

loic