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Le projet Lazare : discussion et remerciements.
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Bonjour et merci aux commentateurs actuels du "Projet Lazare", Costic, Maëlle, Bellaeva, DouglasLejeune, Placebo, David, I-zimbra, Lunar-K, et bienvenue à tous ceux qui me feront l'honneur et le plaisir de commenter cette nouvelle.

Avant tout, un mea culpa terrible : j'ai découvert que le titre n'était pas original du tout (il y a un film et un jeu vidéo du même nom). Dire que pour une fois, je trouvais que je tenais un bon titre.

Ensuite, certains commentateurs ont relevé des incohérences, imprécisions et défauts et ils ont bien raison. D'habitude, quand j'écris un texte, je le laisse décanter quelques mois, et puis j'y retourne. Là, pressée par mon ado depuis des mois, j'ai rédigé, conclu, relu, et testé l'envoi à Oniris. Tout ça pour qu'il ne lise pas l'histoire.

A propos du rythme : je voulais qu'il soit lent. La première partie, notamment, est au rythme de Théo. La seconde est off-tempo. Rachel aimerait accélérer le mouvement, mais elle traîne Théo derrière elle, il y a la neige, l'engourdissement, je ne voulais en aucun cas que ce soit pêchu ou trépidant.

@ Placebo : je ne lis pas de mangas, et pas (ou fort peu) de S.F. Mon fils non plus. Mais je me doute bien que l'idée n'était pas nouvelle (un loupé pour le "originale" de l'incipit : quand je fais trop vite, je me plante).
L'idée n'est pas celle d'un consortium, mais plutôt de recherches en collaboration avec l'Etat.
Oui, a priori, faire disparaître un magnat de la finance, c'est n'importe quoi. Mais l'occasion fait le larron, et dans l'idée, ce "monde du futur" est à la limite du délitement. Rien n'empêche de raconter qu'il s'est retiré aux Marquises. Je trouvais que ça n'avait pas grand intérêt de donner une explication détaillée. Mais la remarque est intéressante, je ne l'oublie pas (pour quand je reprendrai le texte).
Non, ce n'est pas de l'industrie de précision à la main, les morts-vivants manipulent des machines, mais on fait l'économie de la protection individuelle (comme celle des masques des ouvriers de l'industrie du meuble, près de chez moi...). La description pourrait être plus précise... mais je voulais que ça reste une nouvelle.

@ DouglasLejeune :
- l'employée en question est plus qu'une employée. La révélation se fait par elle pour montrer qu'elle n'a aucune crainte sur ce qui va suivre : elle est manipulatrice, et sait parfaitement que ni Rachel, ni Théo ne sortiront de là. Donc, elle se fait plaisir.
- il ne faut pas que les néons soient blafards, mais ceux-là le sont. Ce n'est pas du Sylvania pour terrarium (je suis au point côté néons, si si !).

@ David :
- l'absolu situationnel : quand je m'énerve, ce n'est pas forcément après quelqu'un. Ça peut-être dans l'absolu (colère contre la terre entière ou une absurdité précise) et dans le cadre d'une situation donnée. Rachel n'en veut pas à la préparatrice, qui ne fait qu'incarner une situation anormale (et oui,[B] i-zimbra[/B], je me suis fait plaisir, écrire ce genre de choses me fait marrer, c'est bête, mais je suis bon public pour les incongruités, surtout les miennes. J'y ferai attention, promis)
- un supplice de madeleine : à me relire, c'est vraiment mal dit. C'est la madeleine de Proust.

@ i-zimbra :
- Monk : je voulais que mon personnage s'appelle Théo (because racine grecque) et ensuite j'ai ramé pour le nom de famille. Je suis allée au plus évident pour moi, pour me faire plaisir, et aussi parce qu'il y a une logique à associer "monk" -moine- et Théo. Du coup, Rachel a eu droit à Lambert, non mais oh, on va pas se prendre le chou pendant des heures non plus. Je plaisante : Lambert est un nom français mais également anglo-saxon, donc ça convenait à l'"agéographisme" de la nouvelle.
- "tu penses encore" : je maintiens. Théo était un cadavre frais. Les autres ont eu le cerveau un peu zigouillé, une des premières facultés disparaissant étant le langage. C'est pour cela que Théo a du mal à s'exprimer et à penser -en terme de langage. Il a quelque chose d'un aphasique. Les patients aphasiques qui récupèrent pas mal ont l'occasion de côtoyer des personnes moins bien loties qu'elles. Ils tiennent ce discours (en substance) "au moins, je peux parler", et on le leur dit également. Théo pense qu'il est victime d'une épidémie, il est entouré de gens qui ne réagissent pas, et un jour, on lui balance "tu as de la chance parce que tu penses encore", ce qui traduit le cynisme de l'entreprise et prouve qu'on prend vraiment les gens qui l'entourent pour du matériau, et non pour des êtres vivants : on leur renie la capacité de penser, de quelque manière que ce soit (je rappelle que les animaux n'ont pas de langage au sens verbal du terme, mais qu'ils pensent, puisqu'ils ont accès à l'anticipation et à une proto-logique, le tout est de savoir quelles formes revêt cette pensée - c'est un autre débat)
- Spirou et Fantasio : maintenant que vous le dites... vous avez raison ! Ça fait vraiment partie des extraits que je retravaillerai. Il y a tout de même une justification à ce désastre (je vous jure). Quand j'écris, je suis les personnages. Ou au moins un. Là, j'étais Rachel, trèèèèèès ralentie par le froid, la fatigue, les orteils gelés, la lassitude, qui balance un bon lieu commun en se croyant frondeuse. Effet loupé garanti, j'aurais pu tout simplement m'en passer et Rachel aussi.
- la méchante ne devient pas gentille, la méchante est gentille, mais la drogue, c'est mal. Elle a des sentiments qui se situent entre la culpabilité et la curiosité.
- dans le monde que je décris, les machines ne surclassent pas l'homme. Il y a plein de petits trucs technologiques mais les habitations tombent en ruine, les zones industrielles sont sinistres, tout cela manque de moyens. Cent ans après, on sera de retour à la traction animale. Mais il est vrai que ça, c'est dans ma tête, ça n'apparaît pas dans le texte

Je crois que j'ai été un peu longue.

Merci en tout cas pour cet accueil.

Misumena

Contribution du : 09/03/2011 10:59
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Re : Le projet Lazare : discussion et remerciements.
Maître Onirien
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Ok, j'ai à peu près compris ton message : certaines de mes remarques sont pertinentes, mais presque tout ce que tu avais écrit aurait pu être justifiable, cependant tu n'en voyais pas l'intérêt et ça aurait alourdi le récit.
C'est un point de vue :p j'aime beaucoup la construction des mondes dans la SF, les détails ou les allusions qui permettent de comprendre ce qui a évolué entre aujourd'hui et demain, donc je n'aurais pas été contre quelques pistes en plus glissées au long du récit. La description qui surgit dans le train en est une, mais un peu ''compacte'', je trouve.

Par contre, je n'ai pas trop compris pourquoi tu t'attachais à ce rythme lent :/

(pour l'originalité, je le faisais remarquer en passant, hein ^^ le développement du récit importe bien plus que l'idée initiale, surtout quand plein d'auteurs écrivent et que les idées réellement novatrices se font rares)

placebo

Contribution du : 09/03/2011 15:08
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Re : Le projet Lazare : discussion et remerciements.
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J'ai bien compris, pour l'originalité ! Mais j'ai toujours peur qu'on m'envoie des éclairs de feu "plagiaaaaaaat". Culpabilité de bonne élève qui ne triche pas (sauf quand c'est nécessaire, faut pas être borné non plus) :D
Je ne suis pas certaine de ne pas reprendre un jour cette histoire pour l'étoffer, donc votre avis m'est précieux. Je pense d 'ailleurs que dans quelques mois ou années, je serai dans un type de relecture qui me fera sauter aux yeux les failles que vous avez relevées.
Le rythme lent, c'est parce que le texte est l'émanation des personnages, du climat. Le monde et les corps sont à la fois en déliquescence et en sommeil. Je voulais une sensation d'engourdissement. En gros, c'est parce que j'en avais envie, quoi !

Contribution du : 09/03/2011 15:23
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Re : Le projet Lazare : discussion et remerciements.
Maître Pat de Velours
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Comme à mon habitude, j'ai lu les autres commentaires et ce forum après avoir commenté (pas envie de me sentir induite dans ma lecture), quitte à passer à côté de trucs que tout le monde voit sauf moi. Mais tant pis. Il est vrai que l'explicatif de la fin est un peu trop développé (il faudrait mieux montrer que faire dire). Mais j'avais envie de comprendre ce monde que je trouve fort bien rendu.

L'engourdissement, le froid... c'est très perceptible dans ton texte. J'avais compris aussi l'allusion à la madeleine comme venant de Proust, ainsi que l'absolu situationnel (mais c'est vrai que ça peut paraître technique).

Pour Monk, j'ai pensé à Thelonius Monk, le jazzman.

Contribution du : 09/03/2011 18:57
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Re : Le projet Lazare : discussion et remerciements.
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Oui, Pat, il s'agit bien de ce Monk là. Petit plaisir personnel ! Mais John Connolly a bien appelé son héros Charlie Parker... Et Michaël Connelly a un Hieronymus Bosch, alors pas de complexe !
Je jure qu'un jour j'améliorerai la fin. Mais d'un autre côté, elle me satisfait comme ça, sans fioriture. C'est comme une mauvaise nouvelle qui est rapportée par une connaissance dans la rue, au lieu d'être appréhendée personnellement. Ou comme un cours de maths mal foutu, avec le prof qui balance sa science au lieu de la faire élaborer par ses élèves. Ça existe. Ça arrive à Rachel (et du coup au lecteur...)

Et puis, je voulais que Théo tue Rachel. Et pour cela, il devait comprendre qu'il était mort, et que c'était elle, Rachel, qui l'avait tué. Une solution consistait en ce caftage de la part de la femme qui les recevait. Mais j'aurais pu leur faire découvrir les enregistrements, aussi. Voilà un plan B pour plus tard.

Merci d'avoir relevé la sollicitation de tous les sens. Avant d'écrire ce texte, j'en ai déroulé le film pendant des jours, dans ma voiture, le soir avant de dormir... je l'ai donc un peu vécu, et je voulais mettre en avant ces sensations. Ça ne marchera pas avec tout le monde.

Contribution du : 09/03/2011 19:12
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Re : Le projet Lazare : discussion et remerciements.
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Citation :
on lui balance "tu as de la chance parce que tu penses encore", ce qui traduit le cynisme de l'entreprise et prouve qu'on prend vraiment les gens qui l'entourent pour du matériau

Même si « Les autres [similimorts] ils ne parlaient pas », Thélo est en train de parler d'eux, et il n'est pas évident de comprendre que « Ils ont dit : » se rapporte aux aimables scientifiques.
Rachel est morte...? ça c'est bête.

Contribution du : 09/03/2011 21:34
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Re : Le projet Lazare : discussion et remerciements.
Maître Pat de Velours
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Les autres, c'est pas les pseudo morts ?

Contribution du : 09/03/2011 21:46
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Re : Le projet Lazare : discussion et remerciements.
Visiteur 
Si, les autres sont les mortsanimés :)
Mais c'est fait exprès, le parler pas clair du pauvre Théo. Il ne faut pas oublier qu'il est mort, tout de même, on ne peut pas lui demander l'éloquence de Robespierre le jour où. Pour Rachel, désolée, mais j'accepte les condoléances et même les couronnes de fleurs. Mais courage, i-zimbra, avec l'amélioration du Prommex, vous aurez peut-être l'occasion de la voir faire la danse des pieds cannibales.
Bon, je crois qu'il est temps que je me couche.

Contribution du : 09/03/2011 22:20
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Re : Le projet Lazare : discussion et remerciements.
Visiteur 
Nouvelle vague de remerciements et de discussion, à la suite des commentaires de Perle-Hingaud, Pat, Vitchis0, Flupke, Micdec et Caillouq.
Histoire de vous expliquer ce qu'il y avait au fond de ma tête au moment où. Et de vous remercier pour vos éloges (oui, oui, ça fait plaisir !).

Au sujet des différentes polices, je reconnais que l'effet n'est pas top. C'est beaucoup plus discret sur mon fichier odt, mais le passage sur Oniris m'a posé quelques petits problèmes, de taille de caractères notamment. Pourquoi avoir utilisé des polices et casses différentes ? D'abord, j'ignorais que c'était une mode américaine. Pour moi, le summum des flashbacks et des variations de narrateurs, l'emberlificotement maximal, ce sont les livres de Faulkner. Et il faut s'accrocher. D'habitude, j'écris avec une seule police, et comme le fait remarquer Caillouq, débrouille-toi, subtil lecteur. Ici, j'ai voulu rendre la chose plus digeste.

- Flupke : la ville dégouline beige, je confirme, beige est devenu un adverbe par un miracle linguistique dont je suis l'instigatrice toute-puissante, ha ha ha ! Pareil pour l'odeur de chimie, c'est exprès.
Pour les lectures « érudites », non, plus depuis des années... « le Parfum », je l'ai lu à sa sortie et je n'y ai pas pensé. En réalité, la phrase que vous citez est bien plus influencée par des rudiments d'oenologie mais aussi par la pratique d'un métier qui a pendant quinze ans mobilisé 4 de mes sens (pas le goût, faut pas déconner non plus). Le lexique suit le mouvement de ma formation professionnelle et de mes centres d'intérêt. Autant je me sens calamiteuse à l'oral, autant l'écrit est pour moi le domaine d'une précision relative. Désolée pour l'absence de signalisation dans les virages. Par ailleurs, j'adore utiliser Google pour apprendre ou vérifier le sens de mots. Merci pour la dystopie ;)
Je prends en note vos autres remarques et les garde précieusement pour une autre version.

- Micdec : comme d'habitude, la fin était prête avant la fin... pas flemmardise, donc, je la réserve à la tranche horaire 23h00-7h00, quand je dors, ni d'ennui, je m'amuse trop en écrivant. Mais je n'écris pas de contes, je ne sais pas faire (ou alors, c'est « à la manière de » : très rigolo, comme exercice). Alors mes chutes sont ce qu'elles sont, en général sombres, elles ne me posent pas de problèmes, elles ont tendance à s'imposer. Mais ça fait plaisir de vous avoir baladé pendant les neuf dixèmes de l'histoire !
Merci pour vos éloges, j'en suis toute confuse.

- Caillouq : vous avez à peu près saisi l'idée, pour Rachel. Elle ne veut pas être vue avec Théo, parce qu'elle ne comprend pas grand chose à ce qui se passe, parce qu'elle pensait qu'il était mort avant de le retrouver, parce qu'elle s'attendait à tout moment à ce qu'on lui tombe dessus. Elle est mal à l'aise. J'aurais sans doute dû en faire état lors du passage sur le petit-déjeuner. D'autre part, elle n'a connu le luxe que lors des moments avec Théo, avec qui elle ne vivait pas vraiment mais qui l'entretenait (et ça, ce n'est pas très précis non plus dans l'histoire). Son appartement est minable, comme le reste de la ville. Elle n'a pas pu quitter la ville (pas d'essence, les trains s'arrêtent dans la campagne...), elle était droguée... Elle s'est retrouvée figée par la situation, mais c'était une journaliste déjà plus ou moins à la dérive, genre free-lance pas gâtée.
Pour la pharmacie, j'ai inventé. J'ai pensé aux entrepôts des centrales d'achat, et j'ai adapté à un monde où la technologie commence à battre de l'aile, mine de rien. Je ne voulais pas qu'il y ait de robot, de tapis roulant, de système automatisé.

Merci à tous d'exprimer vos interrogations, cela me sort de mes relectures autocentrées.

Misumena

Contribution du : 12/03/2011 11:25
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