J'avais l'intention de me montrer disert, mais étant donné l'enthousiasme délirant dont font preuves les nuées de lecteurs s'abattant sur ce texte, je vais raccourcir ^^

Déjà, merci à tous les lecteurs, les commentateurs, tous ceux aussi qui égrènent les rouages d'oniris.

Ce truc (pour ma part, ça ne mérite pas vraiment le nom de poème ;) je voudrais le détailler en quelques points avant de répondre plus spécifiquement aux remarques de commentateurs (remarques plus intéressantes que sur mes nouvelles je trouve ^^)

L'intention ou le message

Le sujet - l'écriture - est évidemment très banal, voire lourd sans doute pour de nombreux lecteurs, tant on a l'impression que beaucoup a été dit. Il reste évidemment à tous ceux qui fréquentent l'art de près où de loin que tout n'a pas été dit sur le sujet, mais ce n'était pas mon ambition.

Plus modestement, je voulais, comme dit en préambule, parler d'un thème qui me concernait directement parce que je pense que c'est important de dire pourquoi on écrit. Je me suis rendu compte récemment aimer des choses variées (chansons par exemple) pour des raisons précises : telle voix, tel rythme… je trouve ça essentiel pour avoir la possibilité de dire un jour : j'aime, et c'est comme ça.

Sur le fond du texte en lui-même, pas grand chose à ajouter, trois personnes représentant trois types d'écriture différentes, une strophe véhiculant trop de poncifs et lourde que j'aurais du supprimer et une strophe finale que j'aurais pu rendre un peu plus ésotérique je pense ;)

Les difficultés et les points casse-gueule

Le sujet, son traitement surtout, n'était pas très favorable à un novice comme moi :) mais bon, je m'en suis expliqué ci-dessus.
Des passages parfois peu imagés. Notamment la quatrième strophe, des maladresses dans la deuxième, un manque d'onirisme dans la troisième, une formulation un peu lourde et pesante dans la cinquième. J'aime bien la première, sinon. Bon, je m'en suis rendu compte après avoir proposé (ce n'est pas un premier jet, hein…)
La métrique n'est pas toujours respectée. J'ai vraiment tenté de coller à ce que je connaissais mais mon ignorance des règles des e muets en fin de vers, de rythme à la césure, par exemple, pour un texte que je voulais relativement respectueux de la prosodie, a détruit une part de l'harmonie.

Dès lors, avec tous ces problèmes, pas étonnant que ça ne touche pas vraiment les personnes ^^

Les leçons

Ben… travailler davantage ^^
Je remercie également tous les auteurs de poésie, que je lis de plus en plus, qui m'incitent à prendre part au mouvement.
Un grand merci à bulle qui tente de m'apprendre à respirer et lire ^^ (on n'est jamais trop âgé pour commencer)

Réponses aux commentateurs (que je remercie encore une fois)

Socque

Vous êtes donc le lecteur ayant le plus apprécié ce texte ^^
Remarque intéressante sur l'orgueil :p je suis très orgueilleux, mais c'est enveloppé dans tellement de couches d'auto-ironie, de cynisme et d'optimisme que d'habitude on le remarque peu :D je suis donc surpris du fait que ça transparaisse dans l'écriture, je dois baisser ma garde ^^

Merci pour la remarque sur le rythme, même si je pense qu'il est améliorable :)

« Semer des phrases pour les voir mourir vierges nous chagrine » Je suis bien content qu'il existe oniris ;)

Mona79

Pour moi, ni l'un ni l'autre ne vont réellement mourir. Comme tous mes personnages, je suis très confiant dans leur destinée :)
Le vieil homme n'est pas encore enterré. Au contraire, il survit et termine son séjour sur terre tranquillement, il se permet même de rêver encore au passé et aux lendemains.
La jeune fille n'est pas encore capturée, le mot balle est peut-être trop ''matériel'', je voulais plus parler de l'adversité en général, je pense.

« tuer le temps avant qu'il ne nous tue » Tuer le temps avant de se faire tuer par des illusions, je dirais plutôt :)
Mais cet avis sur l'écriture n'est qu'une toute petite partie de ce que j'en pense réellement ;)

Jano

Merci pour la première strophe :) à défaut d'appartement, je visualisais plus le farmer, peut-être dans les bayous, à parcourir sa terre boueuse, éloigné de tout voisin. Bien sûr, dès qu'on parle de métaphore, il n'y a qu'une virgule entre l'éloignement géographique et, hum, de cœur.

Les trois premières strophes se réfèrent à trois personnes différentes.
J'aimais bien le muri des murmures, moi ^^

Et je pense avoir répondu plus haut sur les raisons de ce texte. Il est très égoïste au sens où il a très peu à donner aux lecteurs, je l'ai écrit en grande partie pour moi.

Sur la classification « poésie contemporaine », j'ai une réponse mais je serais ravi que vous précisiez un peu votre remarque.

Charivari

Tu touches juste sur deux points :
la quatrième strophe dessert le texte. Je la trouvais juste lourde et pleine de poncifs, mais elle casse un peu le rythme, effectivement.
Les problèmes de décompte de syllabes : on m'a instruit après l'envoi du texte. J'aurais du chercher par moi-même… bref, j'ai compté juste avec des règles fausses ^^

Marite

Votre commentaire me laisse espérer des progrès significatifs ^^ oui, le rythme est irrégulier, la forme tend vers un point juste au-dessus de ma tête – j'arriverai bien à saisir l'étoile, mon poing est simplement trop gros pour l'instant ;)

Sur la répétition du scénario, je vois un peu ce que vous voulez dire, mais… pourriez-vous vous expliquer davantage, de même que pour la poésie contemporaine ? :)


Merci à tous encore une fois :)

placebo – toujours pas poète lol

Bonjour Placebo !
Voici les mots qui ont provoqué la "cassure" lors de la lecture:
- 2ème strophe: " ip " , " made in China " et l'expression " coupe-les droit"
- 3ème strophe: " travail raisonnable "
- 4ème strophe: " pigiste du réel "

Il est possible que l'irrégularité du rythme fasse ressortir davantage le décalage entre ces mots du quotidien et l'expression harmonieuse des autres mots. Ceci est très subjectif et je sais que je reste envers et contre tout une rêveuse toujours prête à embarquer, via les mots, dans les contrées des sensations. Voilà pour l'expication du "scénario" dont j'ai parlé dans mon commentaire.

En ce qui concerne la poésie contemporaine, j'ai lu quelques beaux morceaux ici sur Oniris mais souvent, je trouve qu'il y a, dans les textes présentés dans cette catégorie, soit une précipitation à utiliser et associer les mots, soit une inaptitude à communiquer un ressenti personnel. Ceci provenant peut-être du fait qu'actuellement, tout va très vite et que l'on ne prend plus le temps de se poser pour laisser remonter en surface les sensations qui s'associeront avec les mots que nous avons en réserve dans notre matière grise. Mais il est possible que certains éléments constituant cette forme de poésie échappent à ma compréhension.
Voilà Placebo. J'espère que j'ai réussi à expliquer. Bon week-end à vous !

Bonjour Marite :)

Alors, ces mots…
- 2ème strophe : elle me plait bien mais j'ai le sentiment d'avoir un peu travesti ma pensée, peut-être est-ce lié aux mots que vous (on ne peut pas se tutoyer ? *cry*) mentionnes.
- 3ème : vu qu'il n'y a que trois pieds, je pensais (c'était mon idée à la base) écrire "alimentaire", pas sur que ça te convienne mieux ^^
- 4ème : une expression qui m'avait plu (la seule un peu à sauver de la strophe) mais lourde, aussi.

D'accord pour le scénario :) l'opposition entre le fond et certains mots de la forme, je pensais que tu avais remarqué un même schéma dans toutes les strophes : parler d'un auteur, de ses difficultés, particularités, raisons de tenir bon, par exemple.

Ok pour la poésie contemporaine :) j'ai posté ce texte ici car je n'étais pas sur de la métrique, n'ai pas respecté une césure et ne savais pas si le 12/12/4 passait en néo-classique.
J'avais occulté la part émotionnelle présente bien entendu dans tout type de poésie mais d'autant plus nécessaire dans ceux où les supports techniques que sont les règles prosodiques s'allègent (bon sang, que j'écris de manière alambiquée:/ )

Merci encore pour ta lecture et tes explications complémentaires :)
placebo

Bonjour Placebo, aucun problème pour le tutoiement et je ne trouve pas que la phrase : "j'avais occulté ... etc) soit écrite dans un style alambiqué. Elle est simple, claire et les mots utilisés sont des mots normaux ... enfin c'est aussi mon esprit qui est peut-être alambiqué )) !
Pour " travail raisonnable" j'aurais préféré des mots genre : besogne nécessaire ou gagne-pain nécessaire ... il doit y en avoir d'autres, mais ça c'est purement subjectif !
Pour ce qui est des règles du genre classique ou néo-classique je ne maîtrise absolument pas. Mais il y a des spécialistes sur le site.
Bonne fin de week-end. Marité