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1 Utilisateur(s) anonymes
Le vers était dans la paume |
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Maître Onirien
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22/10/2009 15:59 De lune (ou l'autre)
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Tout d’abord, un grand merci aux commentateurs et lecteurs qui se sont arrêtés sous ce petit texte, qui est en fait un impromptu décousu, recousu par le premier vers.
L’abord pouvait en être difficile ou déroutant, et si je me suis demandé comment, une fois de plus, en expliquer le pourquoi, certains d’entre vous ont dénoué le fil principal. En gros, et dans les grandes lignes : c’est un « après-batailles ». Après moult difficultés, que le quotidien nous impose parfois, les deux ‘camps’ liés prennent le parti de ne plus se laisser submerger, et d’adopter une attitude plus désinvolte pour que les poids à venir soient plus légers. Il aurait pu s’écrire : « Nous sommes éprouvés, nous nous sommes battus, tous ces combats menés nous ont rendus plus forts ; profitons de la vie, et quoi qu’elle décide, offrons-lui de sourire à toute autre tourmente ». C’est un peu n’importe quoi, en impro, mais c’est l’esprit du message transmis. Trop ‘classique’ dans la formulation, à mon goût, car nombre de ce genre de textes existe déjà dans ma production. Les variantes sont multiples à décliner un thème, et j'aime la variété, à ne pas m'enfermer dans un conformisme personnel. @pich : vos suggestions sont sympathiques, mais elles sont vôtres dans votre esprit, non dans le mien, et ne collent pas à mon histoire. Il n’y a aucune ambition, sinon celle de transmettre un message, ou du moins d’exprimer une émotion/sensation. Votre « Paume pom-pom » aurait fait penser à Beethoven (le monsieur apparaît dans un de mes autres textes, bien différent de celui-ci)^^, alors que le « t’âme tam-tam » renvoie aux percussions personnelles. Quant à Roger, je n’en connais pas, mais quelle idée ! Il serait ressorti en jeu de mot pour le jeu de mot, non ? On m’aurait sans doute demandé qui il était, pourquoi il se trouvait là, j’aurais été bien ennuyée à trouver une raison Il n’y avait non plus aucune limite à marquer (cf. ‘limiterons’). Au contraire, ce chant tente d’ouvrir grand les portes de ce qu’on pourrait appeler une ‘résolution de libération'. C’est sans doute aussi pour simuler les percussions/répercussions que les jeux de sons se sont installés. Il y a pourtant une structure, même si elle n’est pas fermée, la disposition guide la ligne mélodique. Et pourquoi des rimes à tout prix, d’ailleurs ? Si le texte s’était voulu classique, il aurait ressemblé au « résumé àpeuprèsesque » que j’en fais au-dessus. Mais je n’ai pas décidé réellement de cela, pich. J’accorde toute liberté aux mots, mais plus que tout à la respiration de l’instant. L’instant étant dépendant (malgré tout et malgré nous) de notre état d’âme, de notre humeur, de notre environnement, de notre sensibilité, de notre vécu, etc. @brabant : l’héraldique est là, oui. En symbolique de la noblesse. Non pas celle de titre ou de rang, mais celle de l’homme et de la femme. On ressort grandi des épreuves, on y gagne parfois de la « noblesse ». Le blason, de par son signifiant est un bouclier affichant les armes. Le vair est une douce fourrure, il atténue les cris, qui ne représentent pas forcément la douleur, mais plutôt la joie à retrouver, à re-gagner. J’avoue que c’est une contorsion bizarre. C’est à partir de petits riens que naissent les grands « tout ». Peut-être est-ce ce que l’image voulait représenter. Quant au « en corps », facile oui, sans doute voulu aussi pour rendre la légèreté, bien que ce corps-là peut s’entendre aussi au sens « juridique » (= la succession). @wancyrs : c’est un scandé, en marche de ‘combattant’. La pertinence est celle que chacun y trouve, wan. Mais tu as raison en un sens, le rythme et la musique peuvent la faire oublier, bien qu’ici, et si j’ai eu du mal à la saisir moi-même, je l’ai comprise bien après. Ce texte est ancien, l’instant qui l’a surpris également. Il est difficile de se replonger dans une ‘histoire’ retracée dans un moment qui n’est plus, et qui pourtant trouve sa place dans l’intemporalité. Pourquoi ces mots-là, et pas d’autres ? Il est vrai aussi que j’aime l’impertinence de la fantaisie, ou du « non-alignement », pour peu que la fantaisie paraisse impertinente^^ @Lunar : je vais te nommer décrypteur officiel. Si j’en juge les approches que tu fais sous d’autres textes, et l’application que tu as à accrocher l’essence même des mots et leur représentation/symbolique, tu es tombé plus que juste dans celle-ci. La « guerre » aurait pu faire des dégâts plus importants, les soldats ont été grièvement blessés, les conséquences auraient pu être dramatiques ; mais en lieu de se plaindre de leur sort, ou de ces blessures-là, ou encore de s'apitoyer - et bien qu’ils refoulent l’idée de nouvelles guerres à devoir affronter (car le quotidien nous en réserve, hélas, toujours quelques-unes) - l’union (communion) est la défensive, en anticipation. Un combat commun contre un même 'ennemi'. Traiter d’un sujet grave sur cette tonalité permet de dédramatiser mais également de relativiser, de prendre du recul, d’ouvrir au discernement. Discernement, qui, si on s’enfonce, ou si on ne se concentre que sur les épreuves, peine à se faire jour. « Non pas effacer le passé mais en tirer quelque chose de résolument nouveau » : tirer un enseignement, oui. Résolument nouveau, je ne sais pas, mais au moins différent dans son approche. Ne plus se laisser abattre, quoi qu’il advienne, et trouver le moyen (la force) ne pas sombrer. Ce n'est pas non plus forcément la souffrance qui nous rend fort, mais l'attitude adoptée face à elle. @aldenor : môdieu, si vous saviez ! J’ai été nourrie par les mots et leurs sons (et par la musique) dès la naissance. Et ce défaut-là, de jeux, ne se corrige hélas pas avec le temps. Je crois même qu’il a empiré, et qu’il continue d’empirer^^ Si bien que c’est davantage l’oreille que les doigts qui écrit. Certaines fois maladroitement, c’est vrai, je le reconnais tout en l’assumant pleinement ; d’autres fois davantage à propos, mais jamais vraiment en calcul prémédité. Chaque mot a sa sonorité propre, mais aussi son esprit. Il est amusant de constater que certains mots sont mélancoliques, traînants, amers alors que d’autres sont vifs, pétillants, dynamiques, sucrés. Leur association est parfois surprenante. @tizef : je peine toujours à trouver les titres de mes textes. De fait, j’ai posé là l’image du premier vers. L’oral offrait le vert pomme, tout bêtement, allez savoir pourquoi : l’espoir par la couleur ? la pomme en symbolique du paradis originel ? Il suffit d’un mot, d’un son, pour que tous les autres déboulent. L’oreille a détourné l’image quasi inconsciemment (c’est même parfois pénible), les vers se sont glissés dans la paume (par jeu… de paumes). D’hésitation il n’y a pas en fait. J’ai fait mes gammes en classique, et je les fais encore. Classique mélodieux, harmonieux, hautement musical, qui ouvre justement sur d’autres partitions. C’est un plus que d’appréhender et de pratiquer le classique, il est pour moi le précieux soubassement de la musicalité. Mes textes ne s’appliquent pas à une forme ou à un style, tout dépend – encore et toujours – de l’instant, de la disposition (humeur) dans l’instant. Ça, par contre, je ne sais pas l’expliquer. J’écris comme ça vient, tout simplement. Ce sont les mots que j’aime, avant tout. @jamesbebeart : vous savez, l’inconscient dirige plus que souvent, même si on ne s’en rend pas toujours compte (d’où l’inconscient… quelle logique !^^). Ainsi dit, il suffit d’un mot qui en appelle un autre, lequel va rebondir sur un autre, et ainsi de suite, par ricochets, pour qu’ils s’encastrent les uns dans les autres, se combinent, complotent, même s’il se peut des incompatibilités (incohérences) a posteriori. N’avez-vous jamais joué au mot à suivre ? Si je dis « tel mot », lequel vous vient à l’esprit, aussitôt, et sans réfléchir ? (c’est un jeu très amusant). Le tout étant de coordonner au mieux l’ensemble par la suite… ou pas. J’aime aussi le côté surréaliste et déjanté de la chose, le figuratif, l’impressionnisme, le pointillisme. Tous les courants, tendances, coloris peuvent se mêler sans heurt. C’est ainsi que je les vis en tout cas, de mon côté. Eh bien voilà une grande bafouille dont je m’étonne, et que je me découvre capable de faire depuis mon arrivée sur Oniris. Je vous la devais pour vos remarques et réactions. Je vous remercie à nouveau d’avoir offert vos couleurs à ce petit texte, et de l’avoir enrichi par vos passages.
Contribution du : 23/09/2011 14:36
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Re : Le vers était dans la paume |
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Maître Onirien
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15/01/2011 18:02 De Al Andalus
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Citation :
Alors ça c'est bien vrai ! Il fait très très fort Lunar K Sinon, désolé de ne pas avoir commenté ce texte, Bulle, il ne m'a pas vraiment parlé, même si j'ai senti qu'il y avait un vrai message et du boulot derrière tout ça. PS : "l'humour est enfant de poème", j'avais cette petite phrase en signature sur oniris il y a quelques mois.
Contribution du : 24/09/2011 12:43
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Re : Le vers était dans la paume |
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Maître Onirien
Inscrit:
22/10/2009 15:59 De lune (ou l'autre)
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Ben c'est pas grave, Chari.^^
(mais de 'boulot' il n'y a pas) J'en profite pour remercier Alexandre de son passage. Peut-être que la tentative d'explication te fera découvrir ce qui se cachait derrière la légèreté. Quand l'humour fait office de carapace...
Contribution du : 24/09/2011 12:58
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