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1 Utilisateur(s) anonymes
On patauge dans la fiente |
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Expert Onirien
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12/01/2010 00:51 Groupe :
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... Pour ceux qui auraient déjà lu "La mer jaune caca d'oie", bien sûr, tant il est évident que lire un forum de discussion avant de lire la nouvelle prive celui qui le fait du plaisir de découvrir un texte d'un oeil vierge ... Bref: merci infiniment aux commentateurs, on n'écrira jamais assez ici combien il est formidable d'avoir du retour, quel qu'il soit, sur un texte - le taux global des commentaires a peut-être effectivement un peu baissé ces derniers temps, mais je me demande s'il ne sont pas, en moyenne, plus fournis qu'avant. Et ça, on ne va pas s'en plaindre !
Merci donc à Socque, Pol-Henri, Pascal31, Margone, Brabant, Perle et Alvinabec. Pour répondre plus spécifiquement à ce qui a posé problème (soit au commentateur, soit à moi-même après lecture du comm): @Socque: Citation : [l'histoire] n'explique pas ce qu'on lui faisait comme blague douteuse à la cantine, au gamin. Eh bien, je n'en sais rien, moi non plus ... Effectivement, très certainement, il devait en baver à la cantine aussi, mais ce n'est pas de ça qu'il s'agit dans le texte. Ce n'est pas une cantine d'école, mais le self de la boîte où travaille le narrateur (BTN). C'est l'endroit où il voit pour la première fois Sedaste et sa particularité physique (SESPP), la même que la sienne avant son opération à l'adolescence. Citation : je n'ai guère pu m'intéresser aux affres du narrateur qui, j'ai eu l'impression, s'inventait des problèmes pour s'occuper. On s'invente tous des problèmes pour s'occuper ... Mais quand même, il me semble que si j'avais le même problème que le narrateur (peut-être n'est-il pas évoqué suffisamment précisément ?), ça me perturberait pas mal aussi ... Heureusement, en ce qui me concerne tout va bien de ce côté, merci @Pol-Henri: très bonne idée, la numérotation des questions. Ca rend la communication plus facile. Citation : 1/ Le pourquoi de ce cauchemar sur la « mer couleur caca d’oie » qui revient. S’il pouvait être explicable avant l’opération, plus rien, dans le récit, ne justifie qu’il recommence après une vingtaine d’années. Sauf s'il se produit un événement qui réveille une vieille blessure. Ce sont des choses qui arrivent. L'événement en question, c'est précisément la vision de SESPP au self de la BTN. Citation : 2/ Le rôle exact du Dr Sédaste. Le narrateur lui reproche sa malformation. Mais il parle de « prévalence » et non de « congénital ». Par conséquent, je comprends mal que l’on puisse en faire reproche à Sédaste. En revanche, s’il s’agit de « congénital », il faut le préciser plus clairement car ça implique évidemment une liaison entre la mère du narrateur et Sédaste. Dans ce cas, il manque à la nouvelle quelque chose qui aurait dû être entrepris par le narrateur contre Sédaste. Sinon pour quoi faire insinuer tout ça ? A quoi peut bien servir cette scène entre Sédaste et le narrateur ? À délayer, à faire du texte ? Beaucoup de questions en une. Des embryons de réponse: Sedaste n'est pas docteur, c'est un collègue à la BTN. "Prévalence" n'exclut pas forcément "congénital". En l'occurrence, l'hexadactylie, reconnue pour être d'origine génétique, a une prévalence de deux pour mille. Elle se transmet de manière dominante, quelqu'un qui en est porteur a donc une chance sur deux de transmettre ce caractère à un descendant, sauf cas exceptionnel où il/elle porterait la malformation sur les deux allèles. Evidemment, on peut difficilement reprocher à quelqu'un de porter une malformation, et ce n'est pas ça que le narrateur lui reproche. Peut-être l'utilité de cette scène entre Sedaste et le narrateur vous apparaîtra-t-elle dans les réponses aux autres questions, ou aux autres commentateurs. Citation : 3/ L’opération envisagée par Enora ? En dehors de l’asymétrie de ses seins, je ne discerne rien d’autre. Le narrateur dit : « Mais rien ne déstabilise Enora. ». Il semble que non, en réalité. L’initiative du mari a des répercutions sur l’épouse. Finalement, la question contient presque toutes les réponses. Au détail près que ce n'est pas tout à fait l'initiative du mari qui a des répercutions sur l'épouse, mais plutôt l'état d'esprit du mari, qui par ailleurs l'a conduit à cette "initiative". Citation : Le narrateur s’est fait faire l’opération inverse de celle qu’il avait appelée de ses voeux, une vingtaine d’années plus tôt, pour cause de complexe ravageant son enfance. Ce scénario est-il plausible, chirurgicalement, physiologiquement parlant ? Et même psychologiquement parlant ? Pas à mes yeux en tout cas. Entre nous, je commençais à me douter que vous ne marchiez pas dans le scénario - il me semble que, chirurgien, j'hésiterais à balancer à la poubelle un beau doigt d'ado en bon état de marche, et prêt à servir à n'importe qui d'un peu négligent avec les tronçonneuses, mais je peux me tromper (y a-t-il un médecin dans la salle ?). Pour ce qui est la déclaration du narrateur, c'est précisément ce genre de détails qui m'intéresse: la différence entre ce dont on arrive à se persuader pendant des années, et ce qui vous revient dans la gueule, brutalement, le jour où vous vous y attendez le moins. @Pascal31: Citation : Le titre intrigue et, malgré un côté légèrement vulgaire, atteint son but : il donne envie de lire la nouvelle. Alors ça, ça m'a bien fait sourire, parce qu'il y en a des (enfin, un, qui se reconnaîtra si par hasard il vient voir ce forum ) que justement ce genre de titre un peu provocant/racoleur fait plus fuir qu'autre chose ! Celà dit, reprendre le thème du rêve était le seul moyen que j'ai trouvé pour ne pas balancer mes six doigts direct à la connaissance du lecteur ... Merci pour ton intérêt - il faut quand même que je corrige un contresens: l'opération concomittante du voyage d'Enora n'est pas une amputation, mais une restitution de ce qui avait été amputé à l'adolescence. @Margone-Muse: Citation : Voilà, une nouvelle qui ne casse pas des briques mais divertissante, originale, accessible Mais zut, rien dans ton comm qui puisse nous pousser à nous prendre la tête aussi longtemps que pour "Apoptose..." ! Merci en tous cas à une de mes plus fidèles commentatrices ... Le cauchemar, donc. Les clés en sont des jeux freudiens assez basiques sur les mots. Je te laisse trouver ? (sauf peut-être le "paire/père de coques" que je n'ai pas pu me décider à faire apparaître aussi clairement à propos du catamaran ...) Ah oui, et puis je vais faire comme si je n'avais pas compris que tu as lu et écrit ton comm en EL mode "anonyme": Citation : Voilà, une nouvelle (...) qui donne envie de voir ce que l’auteur sait faire d’autre. @Brabant: Citation : Alors, se faire raboter un sein parce qu'il s'est fait enlever un doigt, non, pour moi, cela ne tient pas la route. C'est en fait la même question qu'un des items du paragraphe 3 de Pol-Henri. Elle s'en fout du doigt, Enora. Le problème, c'est ce que la vision de l'hexadactylie du collègue du narrateur a fait ressurgir de l'enfance du narrateur, et ce que ça lui a fait comprendre avec le recul (au narrateur). Je pensais avoir réussi à faire passer dans le texte ce que cette résurgence avait modifié dans le comportement du narrateur, dans son couple, en plus de le décider à se faire remettre son doigt amputé. Visiblement, c'est loupé. L'opération des seins voulue par Enora, peut-être pas si solide que ce dont son compagnon a bien voulu se persuader, n'est que le résultat de la crise dans laquelle le couple a basculé. @Perle-Hingault: Citation : Le père, également, toujours ce besoin d’être reconnu du père, absent, fuyant. Citation : Pourtant, ce texte est plutôt triste, quand on y pense. Peut-être même désespéré. @Alvinabec: Citation : C'est fluide, maitrisé, bien écrit et pourtant le texte me semble très, trop long pour une intrigue légère. Là, il ne s'agit pas d'un effet voulu, le manque d'empathie ... C'est quelque chose qui me semble m'avoir déjà été reproché, plus ou moins clairement. Ce sont effectivement les dangers de l'écriture blanche. J'avais conscience en écrivant cette nouvelle de commencer à me répéter un peu trop. Ca me motive pour essayer d'expérimenter des nouveaux trucs (ne sais pas si j'arriverai à faire aussi fort que Socque !). Taïault, donc.
Contribution du : 08/12/2011 22:05
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Re : On patauge dans la fiente |
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Apprenti Onirien
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19/11/2011 17:38 Groupe :
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Bonjour Caillouq,
juste une question : c'est quoi, l'écriture blanche ? (cf. dernière réponse à Alvinabec) merci ;)
Contribution du : 09/12/2011 06:05
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Re : On patauge dans la fiente |
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Visiteur
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Bonjour caillouq, à propos de ta réponse :
Citation : On s'invente tous des problèmes pour s'occuper ... Mais quand même, il me semble que si j'avais le même problème que le narrateur (peut-être n'est-il pas évoqué suffisamment précisément ?), ça me perturberait pas mal aussi ... Ce qui me fait dire que son problème, au gars, n'est pas un "vrai" problème, c'est le fait que justement, son doigt surnuméraire, il ne l'a plus. Et il dit que, depuis l'opération, il est complètement soulagé... Le traumatisme est plus profond qu'il croyait, bon, soit. Mais dans le psychodrame "mon père n'est pas mon père", je trouve que le narrateur en fait trop, avec crises d'angoisse et tout. Alors ça s'éclaire un peu, c'est vrai, avec le fait que c'est à la cantine de là où il bosse qu'on lui fait de sales blagues (ce que je n'avais pas du tout compris) ; mais comment est-ce possible puisque précisément il ne l'a plus, son doigt en trop, et depuis longtemps ? Ou bien c'est qu'en fait, contrairement à ce qu'il croit, il est tellement parano qu'il s'imagine qu'on lui fait des crasses pour une infirmité dont il ne souffre plus ? Pour moi, cette partie s'articule mal...
Contribution du : 09/12/2011 07:06
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Re : On patauge dans la fiente |
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Expert Onirien
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@ Socque:
Mais il n'y a pas de sales blagues à la cantine du self non plus ! C'est juste qu'il voit cet homme qui a 6 doigts au moment où il avance la main pour saisir un plat, c'est tout mais c'est rare les gens qui ont 6 doigts, en général il sont opérés à la naissance. Et il a assez porté la culpabilité ou autre de sa mère qui savait d'où venait sa polydactylie pour réagir tout de suite ... @Karimu: L'écriture blanche, introduite par Barthes dans "Le degré zéro de l'écriture" (<3 <3 <3), est très bien décrite dans sa version actuelle par exemple dans "La littérature sans estomac" de Pierre Jourde (<3 <3 <3). Je ne l'ai par sous la main là tout de suite, mais en gros, une écriture blanche est une écriture volontairement plate et sans affect, qui évite autant que possible l'emphase et les grandes envolées lyriques. Je l'apprécie (à la production autant qu'à la consommation) parce qu'elle va assez bien avec une approche behaviouriste, ce qui (pour moi) va de pair avec un souci constant de réalisme (ce qui fera peut-être ricaner ce qui trouvent, justement, que cette nouvelle n'est pas réaliste. C'est une histoire d'état d'esprit). Mais vous vous en ferez très vite une bien meilleure idée qu'avec ces quelques mots, certainement, en allant voir tout ce qui se rapporte à "écriture blanche" sur le web !
Contribution du : 09/12/2011 07:46
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Re : On patauge dans la fiente |
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Visiteur
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D'accoooooord ! Je vois ce qui m'a induite en erreur. Voilà le passage dans le texte :
Citation :
Alors, comme on parle de harcèlement juste au-dessus, et malgré les astérisques, j'ai vraiment cru que la scène qui se reproduisait plusieurs fois était une mauvaise blague qu'on faisait au narrateur... Voilà voilà, maintenant je comprends.
Contribution du : 09/12/2011 08:23
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Re : On patauge dans la fiente |
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Maître Onirien
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05/06/2009 23:42 De La Thébaïde
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Cela signifie donc qu'Enora est, foncièrement, une tricheuse; bien davantage que son compagnon en fait. Le couple est, dès le départ, bâti sur un mensonge. Chacun cherchant un monstre à sa mesure ou à sa démesure pour se faire accepter. La normalité de ce couple résidant dans son anormalité. Le couple devient anormal à partir du moment où l'un des deux "membres" décide d'entrer dans la normalité.
Peut-être tout ceci signifie-t-il que tout le monde triche, toujours et tout le temps; vision pessimiste ou réaliste des rapports entre "humains" ?
Contribution du : 09/12/2011 11:08
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"L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête." Blaise Pascal |
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Re : On patauge dans la fiente |
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Chevalier d'Oniris
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19/03/2010 14:03 De la chocolaterie
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Citation :
Mais zut, rien dans ton comm qui puisse nous pousser à nous prendre la tête aussi longtemps que pour "Apoptose..." ! LOL, je partage la déception ^^ Et d'ailleurs, j'aurais trooooooop voulu assister (participer aussi) à la conversation avec Widjet au pot-niris. -smiley frustré à mort- Pour le comm, je tenais à le mettre tel quel, maintenant que c'était fait. Mais même si je n'avais pas fait la démarche de deviner qui était l'auteur, je ne suis pas du tout surprise de voir ton pseudo apparaitre. Et si j'avais su, je me serais appliquée un peu plus, désolée :) J'aurais ajouté quelques citations de ce que j'ai aimé (le coup des enfants qui jusque là ne semblaient pas savoir compter jusqu'à six et Enora qui est là aux heures ouvrables pour assurer la permanance aux bébéphiles, lol) et j'aurais parlé de la dualité normalité/intégrité sous-jacente, avec les différences de perceptions enfant/adulte. J'aime bien le raisonnement du narrateur, il est logique et pour ma part, je le suis parfaitement. Citation : Le cauchemar, donc. Les clés en sont des jeux freudiens assez basiques sur les mots. Je te laisse trouver ? Mais bien volontier. Hum... Alors, j'ai repris les passages, intégrés dans l'histoire (ce qui vient juste avant, etc.) alors je me lance pour mon premier essai :) Quand il est enfant, il est tout seul sur la mer à perte de vue --> Il se sent seul vis-à-vis de son anormalité (autant école que famille). Le cauchemar revient quand il voit son père au self, sa main surtout --> le cauchemar lui rappelle ce qu'il "est" en réalité, ce qu'il avait peut être oublié et vient le besoin de mettre un visage sur le patère-à-six-doigts, s'assurer que c'est lui, et (re)créer un lien, d'où l'envie/besoin de se faire remettre son doigt. Quand Sedaste n'est plus là, il tombe à l'eau et le catamaran s'en va au loin (en même temps, merci pour l'indice ^^) --> Il est à nouveau tout seul, avec son doigt, sans avoir eu le lien qu'il désirait tant. (Et la réaction d'Enora ne doigt (je sais, je sais, on est mort de rire) pas l'aider non plus...) Mmm... Votre verdict docteur Freud ? :) (J'avoue que pour des jeux de mots en particulier, ma copie est à revoir... :/ ) Pour les nouvelles, j'ai vu que j'en ai commenté 5 sur 10, dont pas mal en EL. J'avoue que j'avais commencé "Un enterrement..." il y a longtemps mais j'avais abandonné parce que, de mémoire, je comprenais rien dans les personnages. Mais j'ai adoré le texte du concours, bien construit, dialogues travaillés, du style que j'aime, soigné (bravo à vous deux), alors je me pencherai sur le reste de ton catalogue un de ces quatres, promis :)
Contribution du : 09/12/2011 13:18
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Amorce |
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Re : On patauge dans la fiente |
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Visiteur
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Citation :
Entre nous, je commençais à me douter que vous ne marchiez pas dans le scénario - il me semble que, chirurgien, j'hésiterais à balancer à la poubelle un beau doigt d'ado en bon état de marche, et prêt à servir à n'importe qui d'un peu négligent avec les tronçonneuses, mais je peux me tromper (y a-t-il un médecin dans la salle ?) Pas médecin mais j'aurai peut-être une équivalence un jour si les propositions d'une députée bourguignonne trouvent un écho attentif aux oreilles de notre bon ministre de la Santé... Caillouq, un doigt dans l'azote liquide, ce n'est pas tout à fait comme un ovule dans l'azote liquide. Difficile de l'avoir bien vivant à la sortie. Puisque je trouvais cette histoire de doigt congelé bizarre, j'en avais conclu que l'action avait lieu dans un futur proche, mais dans le futur tout de même, ce que confortait la mention de cliniques fantômes mais expertisées quand même... Me suis-je plantée ?
Contribution du : 15/12/2011 22:51
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Re : On patauge dans la fiente |
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Expert Onirien
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C'est terrible, les textes courts sur Oniris: ils sont lus tellement plus vite que les longs, que j'en ai un qui sort demain alors que je n'ai même pas fini de remercier tout le monde ici et plus si affinités ! (Au passage, pour ceux qui commencent à saturer du Caillouq, qu'ils soient rassurés: vu mon temps de cerveau disponible en ce moment, le prochain opus n'est pas avant plusieurs mois ...)
Alors pour reprendre ce qui avait été laissé en plan: @Brabant: je ne sais pas si ce ce couple est particulièrement plus bâti sur un mensonge que n'importe quel autre couple ... Le terme de "tricheuse" me gêne. Enora semblait avoir parfaitement assumé sa petite imperfection. Le marasme de son compagnon peut avoir, mois après mois, sapé son moral a priori inoxydable. De là à parler de tricherie, avec tout ce que ça suppose de préméditation ... Ce n'est pas comme ça que je voyais la situation. Mais après tout, ce qui est écrit est peut-être parfaitement compatible, également, avec une autre histoire que vous vous raconteriez. Le fait que vous vous la racontiez, cette histoire, indique que le texte a réussi à vous suggérer une situation, des personnages. Si vous les avez adoptés, c'est qu'ils étaient relativement vivants. Qu'est-ce que je pourrais espérer de mieux ? @M_M: Citation : (re)créer un lien, d'où l'envie/besoin de se faire remettre son doigt. Oui, ça c'est pour le fond, mais c'est là: Citation : Et la réaction d'Enora ne doigt (je sais, je sais, on est mort de rire) pas l'aider non plus... @Inco: Citation : J'ai fait une grosse bêtise Citation : On y retrouve des thèmes récurrents de l'auteur : le décalage entre l'être et le paraître, l'identité du père, des allusions sexuelles qui sont prétextes à humour, un environnement médical, l'appui sur un background scientifique,... Citation : Mais voici l'enseignement que j'en tire, au moins pour moi-même : pourquoi diable vouloir absolument sacrifier la compréhension du lecteur sur l'autel du suspense ou de la chute ? Dans "Apoptose et se repose", la contrainte était de caser deux textes courts qui avaient été refusés par Oniris, l'un trop hermétique, l'autre pas assez fictionnel (eh oui, j'adore le recyclage - on dit d'ailleurs upcycling, maintenant, ça fait moins récup'). C'est ça qui a conditionné tout le reste (avec un résultat diversement apprécié, non, Widj', reviens, je ne recommence pas !). Voilà. Heu ... Y'a encore quelqu'un ?
Contribution du : 15/12/2011 23:09
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Re : On patauge dans la fiente |
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@Misumena
Oh, vous m'écriviez pendant que je parlais de "Straniero" (en me reprochant de le faire ici et pas sur le forum dévolu, mais il me semble que j'y ai déjà peu ou prou écrit la même chose). Vous allez me faire rougir en parlant d'oeuvre ! (j'ai essayé de faire comme si de rien n'était avec Inco, mais là, vous vous y mettez à deux, ce n'est pas fair-play). Alors, pour revenir sur les points techniques ... Voilà ce que j'ai compris des histoires de transmission génétique: c'est justement parce que l'hexadactylie se transmet sur le mode dominant que Gabriel, comme tout descendant de polydactyle qui se respecte, n'a qu'une chance sur deux de présenter cette malformation (il semblerait qu'il y ait une légère interférence avec le genre, mais restons-en à l'ordre 1). Raisonnement simplifié en supposant que ce caractère soit lié à un gène unique: très vraisemblablement (à 99,8%) le narrateur n'a qu'un allèle porteur de la malformation (ce qui est suffisant pour que le caractère s'exprime, puisqu'il est dominant), il a donc une chance sur deux de donner à son fils son allèle "normal", et une chance sur deux (seulement) de lui refiler son allèle porteur. Non ? Pour ce qui est de la "prévalence", j'ai vu ce terme utilisé pour parler de l'hexadactylie, effectivement pour nommer la proportion de gens présentant ce trait dans la population - mais internet recèle beaucoup d'impropriétés, et peut-être n'est-ce pas le terme consacré. L'idée sous-jacente au calcul d'ordre de grandeur de Sedaste (quelle idée de penser que ce nom vient du persan ancien !), c'est de montrer que deux pour mille, ce n'est pas si petit que ça, et donc que deux porteurs de cette particularité ne sont pas FORCEMENT père et fils, même s'ils ont une trentaine d'années d'écart. Citation : Cela aurait mérité une plongée sous les remous caca d'oie de la personnalité du narrateur afin qu'on saisisse un peu mieux le bien fondé (ou non) de cette certitude qu'il a d'être le fils de Sedaste. Merci Misu pour votre lecture attentive. Je n'oublie pas "élampé" pour votre collection de mots. Elampé, c'est simple, c'est ... Ben, quand vous tirez sur le col d'un tee-shirt, après il est plus mou, il baille, il gode. Il est déformé. Mais pas partout: surtout à l'endroit où vous avez tiré. Il est élampé, quoi. Ce sont ces mots dont on se demande, une fois qu'on les connaît, comment on a pu s'en passer jusque-là. Comme "ensuquer". L'hiver, encore, ça va, mais comment peut-on passer l'été sans jamais être ensuqué ? Et l'hiver, comment on fait sans la peuf ?
Contribution du : 15/12/2011 23:58
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