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1 Utilisateur(s) anonymes
Mea culpa ! |
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Visiteur
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Je viens ici présenter mes excuses à David !
Dans son poème Topaze que j'avais lu en EL, j'avais "vu" 13 syllabes au vers 4 car pour moi le mot Ouest était obligatoirement assujetti à la diérèse ou/est. Il n'en est rien et Sorgel, que j'aurais dû consulter au lieu de porter ce jugement péremptoire, confirme que cet Ouest peut aussi bien se prononcer en une ou deux syllabes... au choix de l'auteur et aussi bizarre que cela puisse paraître. De Vigny (merci Alfred) nous le démontre dans son poème La bouteille à la mer par le vers qui suit : Au large flot de l'est le flot de l'ouest succède... Voilà, voilà ! Je suis un vieil âne breton, têtu et bâté et cette erreur ne fait que le confirmer...
Contribution du : 02/01/2012 11:49
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Re : Mea culpa ! |
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Visiteur
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On peut aussi citer l'immortel hexasyllabe du Professeur Tournesol
"A l'Ouest, toujours à l'Ouest"
Contribution du : 02/01/2012 13:05
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Re : Mea culpa ! |
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Maître des vers sereins
Inscrit:
11/02/2008 03:55 Groupe :
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33316
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La coupe est pour toi cette fois-ci Alexandre, mais pas de ciguë qui tienne...
La diérèse ne serait plus une règle étymologique depuis longtemps semble-t'il d'après l'article de Wikipédia sur la diérèse mais une licence poétique de plus. C'est l'étymon, le mot le plus ancien dont est tiré un mot nouveau, qui devrait commander aux diérèses et synérèses telles que rapportées par le tableau cité par Sorgel (de Martin Saint René) et L'article de Wikipédia de citer en exemple le verbe "lier" issue du verbe latin "ligare", mais le célèbre "passion" en trois syllabe à lui pour étymon le mot latin "Passionem" et donc n'a pas de diérèse "étymologique", de consonnes disparues entre deux voyelles, réunies dans un mot nouveau. Sans d'autres explications, la pratique des diérèses et synérèses ne serait qu'une licence poétique, une "cheville" usuelle devenue règle de prosodie. Cette licence a pu avoir de drôles de conséquences sur la poésie et le théâtre, consommateur de versification classique : Ronsard écrit ces deux alexandrins : "Sacrilège meurtrier, si l'on pend un voleur Pour piller un butin de bien peu de valeur… " Il faut bien prononcer "meurtrier" en deux syllabes. L'article parle d'une "académie" comme gardienne de cette syntaxe sans plus de liens avec l'étymologie, ni la pratique visiblement. Je ne sais pas si c'est bien l'académie française de l'époque, mais elle reprend un autre exemple de diérèse non étymologique comme pour "meurtrier", avec le mot "sanglier" : "Le mot « sanglier » se prononce aujourd'hui en trois syllabes par diérèse." Implicitement, "hier" on disait donc sanglier en deux syllabes par synérèse. Conjointement, "l'académie" commentait donc le Cid de Corneille en remarquant : "Ce mot de meurtrier qu'il répète souvent le faisant de trois syllabes n'est que de deux" Cela serait "la faute à Voltaire" si plus tard, cette usage déracinée était remis en cause : « Meurtrier, sanglier, etc sont de trois syllabes : ce serait faire une contraction très vicieuse et prononcer sangler, meurtrer que de réduire ces trois syllabes très distinctes à deux. » Pour ma part et pour ouest, je m'en suis tenu au Littré, par étymologie, le tableau repris par Sorgel confirme. Je n'ai d’ailleurs jamais lu de contradiction directe entre les deux. Le mot vient de l'allemand "west" et donc ne devrait pas laisser de doute sur la synérèse, d'où peut bien venir la diérèse laissée en option dans le tableau ? Ça m'interroge, une "loi" sans esprit ce n'est plus que de la superstition, et le tableau si pratique que je trouvais si rassurant avec ses "étymons" n'est pas sans laisser de questions. D'où viennent les exceptions, qu'est-ce qui les justifie autre qu'une bien pâle "licence poétique" ?
Contribution du : 03/01/2012 22:04
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Un Fleuve |
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Re : Mea culpa ! |
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Purée !
Moi, qui tente en ce moment de composer un joli petit sonnet, j'espère que je ne vais devoir remonter à l'araméen pour justifier mes choix. Mais qu'il me soit ici permis, pour justifier mon intervention, de saluer le septante-dixantenaire, Alexandre, dont la fabuleuse collection de sonnets me sert, par ces temps de laborieuse composition, d'exemples du bien faire.
Contribution du : 03/01/2012 22:23
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Re : Mea culpa ! |
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Visiteur
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Tant qu'on est dans les excuses, j'ai injustement critiqué la monotonie des rimes de ce sonnet sans m'apercevoir que c'était un sonnet régulier qui respectait les règles. C'est Michel Martinez qui a pointé ma bévue.
Bien à lui et mille pardons à David !
Contribution du : 04/01/2012 10:25
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