Je voudrais remercier tous les commentateurs et commentatrices pour les merveilleux commentaires qui m'ont fait un grand plaisir. Ils étaient tous très pertinents et j'ai beaucoup appris.

Les deux clés de cette nouvelle sont les mots: identiques et interchangeables. Ses ancêtres dans sa galerie de portraits, les jumelles identiques. Tout ça dans une atmosphère sombre, lourde, obscure où un roi règne de sa voix caverneuse et sombre dans le sommeil avec tous ses non-dits et sa femme Esther subit l'atmosphère et les ressentiments d'une vie de solitude à deux. Puis tout dégringole... La galerie de portraits n'existe presque plus avec ces femmes déformées par les fillettes... Les jumelles, les seules notes de fraîcheur et de lumière dans le décor, ne sont plus vraiment identiques avec la marque au poignet de Léa. Il n'aura jamais le fils qu'il voulait identique à lui : Jean Junior. Il fait comme si de rien n'était mais se tourne vers Esther, sa femme et l'incrimine. De sa faute, de sa faute, de sa plus grande faute.
Je n'ai aucune empathie pour Jean qui triche et satisfait ses désirs dans la cabine à bateaux sous les yeux de sa femme.
Je suis triste pour Esther qui voyant dans les yeux de son homme ses accusations et son propre reflet si laid qu'elle s'efface par un soir étoilé. Il savait ce qu'elle faisait et pourquoi elle le faisait. Elle a mis fin à ses souffrances, à sa vie sans amour, sans désir, sans enfant.
Maintenant Jean fait encore comme si de rien n'était mais dans la grange, la culpabilité l'étouffe en prenant dans ses bras sa poupée disloquée. Il en meurt lentement.

Ce texte n'est pas basé sur des faits réels mais sur certains comportements de personnes que j'ai connus Je m'en suis inspirée.

Pour ce qui est de la chanson de Zacharie Richard, auteur, compositeur, chanteur et accordéoniste célèbre, vivant en Louisiane et très aimé ici au Québec, la musique de Jean Batailleur dans sa mélancolie, son désabusement et sa tristesse m'a donné l'idée de cette nouvelle. Il n'y a pas vraiment de rapprochement à faire avec les paroles de la chanson sauf peut-être le prénom Jean.

Soit dit en passant que j'ai beaucoup apprécié la définition de Salamandre d'un poème court : Massif et court sur pattes. (sourire)

Pour Brabant, je sais le portrait d'Esther est dur. Les hommes aussi sont parfois durs dans leurs regards posés sur les femmes. Certaines femmes ne vivent hélas que par ces yeux. Triste réalité!

Pour finir, si j'ai réussi à vous faire monter à bord de mon texte, je me dis mission accomplie.

Merci à vous tous

Beaux becs du Québec (rire).

Citation :

Et comment ! Inversez les sexes et vous aurez une proposition tout aussi valable. Comme quoi, vous aurez su donner à votre texte une portée universelle.

Incognito vous avez raison. Mais l'homme, la femme voit dans les yeux de l'autre des choses différentes. Probablement parce que l'homme vient de mars et la femme de Vénus. (sourire)

Vous faites dans votre commentaire sur le texte une critique sur le temps des verbes au présent à un certain endroit. Vous avez aussi raison, je pense. Cela m'a échappée et je vais retravailler cette partie. Merci à vous.

C'est amusant. Figurez-vous qu'il y a quelques années j'ai échangé avec celui qui exploite ces deux planètes dans mon pays, une "autre France" également, mais du même côté de l'océan, et qui en fait toujours commerce dans des salles de spectacle. A l'époque, ça m'amusait encore.
Savez-vous que je n'ai aucun sens de l'orientation ? J'arrive à me paumer devant chez moi. Serais-je originaire de Vénus ?
Non, je crois qu'il s'agit d'une histoire bien Terre à Terre !

Je vous inviterais bien volontiers à lire l'un de mes textes, mais ce ne serait qu'insupportable prosélytisme.
Je me contenterai donc de vous siffloter un petit air...

Amis terriens, amies terriennes, regardez la boule qui roule sous nos pieds. Comment elle tient, quoi qu'il advienne.
Chic planète, dansons dessus, oh oh oh

... et de vous assurer que je prendrai à nouveau plaisir à lire un prochain de vos textes.

Citation :

Ha ha, sacré toi ! Moi, au moins, quand je veux me faire de la pub, j'y vais franco et je le dis sans filtre et sans détour.

Sournois, va !

Bon, pour rester dans le thème du forum, bravo gaelli, c'est un texte intéressant, avec des défauts certes, mais qui distille quelque chose d'assez inquiétant et profond.

Widjet

Citation :

C'est parce que t'es une brute !
Que veux-tu ? On est délicat ou on l'est pas.
Allais-je user de procédés si brutaux avec une délicate artiste qui ne compte pas encore ses douze premiers mois ?
Ton problème, justement, c'est que tu fais une confusion entre filtres et philtres, de ceux qui ensorcellent les demoiselles.
Mais il est trop tard pour aujourd'hui; je clôture ma journée d'enseignement à 18h00

Gaelie, faites, je vous prie, abstraction du style de ce rustre et ne vous arrêtez qu'au beau compliment qu'il vous a fait, car c'en est un !