Bon, je ne sais pas très bien de combien de temps je dispose pour inaugurer ce topic, mais voilà, au moins je pose le sujet sur le forum. Wan, sans doute est en train de bosser à cette heure-ci, et il se lève quand je me couche, pffff, du coup notre couple en prend un coup dans l'aile, jamais à la maison, le bougre, ma maman me l'avait dit, tout ça, ça va finir en divorce.

Bref, mon mari étant absent, je reçois les invités toute seule comme une grande. Il passera préparer le thé plus tard, sans doute.

Bon... Déjà merci à tout le monde (j'y reviendrais : j'ai trouvé les commentaires spécialement intéressants, et en plus, nombreux et fournis, ce qui n'est pas toujours le cas en nouvelle, en tout cas, récemment). Ensuite... Je suis étonné que le texte apparaisse sur mon profil et pas aussi sur celui de Wancyrs, et que le nom de l'auteur soit le mien et pas celui des deux... C'est prévu d'arranger le coup à un moment ou à un autre ?

Alors voyons... Baise-ness. Comment ça c'est passé ce travail en équipe ? Je vais faire un résumé grosso modo de nos échanges de mails, enfin ce qui vous intéresse (le reste, c'est dans l'intimité du couple ).

Chari à Wan -> Bon... Voyons voir pour l'histoire, moi pour une fois je n'ai pas envie d'un truc rigolo. Plutôt un truc sociologico-historico-psychologico-réaliste. Peut-être sur un couple mixte ?

Wan -> ouaip. Bonne idée. On a peu de temps, je suis super overbooké en ce moment, faut parler d'un truc qu'on connaît déjà. Je connais bien l'Afrique.

Chari (après quelques recherches sur ternet et dans sa caboche) -> tiens, j'ai vu une asso qui s'appelle "les amoureux au ban public" qui organise des bals de la St-Valentin en défense des droits des couples mixtes. On pourrait peut-être parler de ça, d'un couple franco-africain qui se fait harceler par la justice ? je t’envoie une page sur les mariages gris, sur les procédures en France, la (CENSURÉ) de loi Besson, et quelques témoignages que j’ai recueilli sur le net.

Wan : Ben dis, ils sont beaucoup plus libéraux ici au Canada ! Sinon, je vois bien le thème de l'escroquerie sentimentale, je visualise assez bien le personnage de l'Africain. On pourait parler de la journée qui précède l'entretien devant un procureur qui enquête sur un mariage. Chacun un personnage, deux récits parallèles. toi tu fais la française… On écrit chacun de son côté, et après on réfléchira à la manière de boucler, avec la décision du procureur. J’aimerais bien une fin ouverte, qui laisse le lecteur libre de penser ce qu'il veut

Chari : je le savais ça, que ce serait à moi de faire la femme ! Ben tiens, elle sera blonde, encore en plus… d’accord avec toi sur le côté « non-donneur de leçon » avec fin ouverte. Il y a plusieurs fins possibles, à mon avis. J’attends que tu écrives un peu ta partie qui viendrait en premier pour me lancer.

Wan (plusieurs jour plus tard): je t’ai envoyé un premiet jet, c’est pas fini.

Chari : cool, c’est qui me fallait pour commencer aussi. Au fait, qu’est-ce qu’on déjeune au Cameroun ?

***

Une semaine plus tard, j’ai fini ma partie, je l’envoie à Wan, et cette base lui sert pour finir la sienne, et il rédige aussi la scène d’Ousmane face au procureur-… Tout en me disant qu’il est super super overbooké, qu’il n’a pas un moment libre pour boucler le tout. Et comme le boulot, c’est ce qui a de plus important, et que j’avais un peu de temps, je me suis occupé du finish : j’ai rédigé la fin, puis j’ai vu que nos deux histoires mises bout à bout étaient un peu longuettes, alors que si on passait de l’une à l’autre plusieurs fois, ça améliorait le rythme, j’ai retouché quelques petits trucs niveau expression pour harmoniser le style (ou l’absence de style) des deux et la cohérence, et paf, j’ai envoyé le tout, alea jacta est, bon pour sentence.

Personnellement, je suis content du résultat.

Bon, Wancyrs, j’ai résumé correctement ? Je te laisse le soin de continuer. Je repasserai pour répondre aux ommentaires… Commentaires qui pour moi sont vraiment très enrichissants.

Je conclue ce post pour dire que ce qu’il y a eu de plus chouette dans cette collaboration, c’est le contact humain… Mais bon, on va garder ça pour l’intimité de notre couple ^^

Trop contente d'avoir eu raison pour les devinettes.
Cela se voyait trop que c'était Wancyrs et Charivari. En tout cas, je relirais bien "Baise-ness" qui est réussi, a mon avis

Comme dit sur le fil du concours : Ze Machine ne veut rien entendre. Pour elle, un texte a un auteur, un point c'est tout. C'est le cas pour toutes les collaborations. Les publicateurs vont attribuer manuellement les textes à leurs co-auteurs, mais seulement dans l'espace du texte, comme pour le concours Mythologie.

Dites, les garçons... comme vous êtes deux gars gentils et pas susceptibles et adorables et toujours prêts à rendre service et (hein ? J'en fais trop ? Je ne suis plus crédible ?) et surtout deux vieux routards du site qu'on peut mettre à contribution si besoin (ça va mieux, là ?), on vous a choisis pour qu'une publicatrice fasse ses armes avec ses nouveaux clics.
Du coup, tous les textes sont d'ores et déjà attribués à leur co-auteur, sauf le vôtre (c'est une faveur qu'on fait aux vieux routards ). C'est la publicatrice en question qui le fera dès qu'elle se connectera.
Y a pas de risque.
...
Enfin, sauf si elle clique sur le mauvais bouton et que le texte disparaît, mais comme je disais, vous êtes gentils, pas susceptibles, adorables, toujours prêts à rendre service et... mais... mais.... enfin, lâchez cette téflouz, vous allez blesser quelqu'un !
(Au pire, Nico, il est trop fort, il sait faire réapparaître les textes disparus depuis peu.
...
Enfin, en général).

Très bon résumé, Chari, je n'aurais pas fait mieux...

Au départ, notre "association" par The machine m'a parue louche, car, cela faisait à peine une semaine qu'on s'était affronté sur un forum. L'ancien Wancyrs, l'impulsif garnement d'Afrique n'aurait voulu rien savoir et aurait refusé ce challenge ; mais depuis que je suis arrivé au Canada, j'ai su quel pouvoir avait les Voies de faits, alors je me suis calmé. C'est cette transformation qui m'a permise de me remettre en question après cette dispute, et de me demander si ce défi n'était pas un signe...

Écrire à 4 mains n'est pas facile ; cela peut demander jusqu'à un effacement de soi, de son opinion, pour atteindre un objectif. Beaucoup de compromission, beaucoup de concession, parfois prostituer son propre style pour le bien commun... Un chance que Chari ait eu l'idée de ce thème, sinon je ne sais pas ce qu'il serait advenu de notre duo. En fait, ce que ce futé de Chari ne vous dis pas, c'est qu'il projetait écrire en solo un pareil texte. Il avait une intrigue, l'esquisse d'une fin, mais n'avait pas d'introduction. Alors comme je suis un amateur de demi-textes(je commence 5 histoires à la fois et ne les termine presque jamais), d'introductions, j'ai donné le ton : une page, une seule page... Je me rappelle de la réaction de mon partenaire ; il était frappé par le "trop vrai" de ce que j'avais écrit. Il me demanda de nuancer un peu, afin que ça fasse un peu fiction, mais je ne sais écrire que vrai, ou écrire faux. Nous avons gardé le "vrai", et nous ne le regrettons pas...

Alors pour répondre à ma page, Chari the machine writter m'a pondu en l'espace de trois ou quatre jours 5 ou 6 pages words sur l'histoire d'Élodie, après le reste n'a été qu'un jeu d'enfant.

Comment on procédait ? Puisque mon partenaire avait eu l'idée, je me suis dit qu'on gagnerait du temps à adopter son plan d'action. À chaque étape, Chari disait ses attentes, élaborait un plan, et moi je commençais, lui, il renchérissait. C'était simple, j'étais africain, imprégné de la réalité qu'on essayait créer par le personnage d'Ousmane : j'étais la partie africaine du texte. Chari était le véritable maître d’œuvre, il a pris la partie la plus difficile, celui de la femme, le cœur et la psychologie du texte. Widjet le dit bien dans son commentaire, c'est Élodie qui sauve le texte... Et c'est exactement ce que je voulais(pardonne-moi, Chari, d'être resté sur ma position, à savoir, ne pas vouloir "humaniser" Ousmane, j'ai voulu rester dans le vrai... C'est pour cela que l'Européen, par la voix de Widj a compris et aimé Élodie, et l'africain, par la voix de Monlo a compris Ousmane et ne le jugera pas... À la fin, Chari, tu as quand même nuancé le personnage avec cette larme que tu as ajouté, et le résultat n'a été que bon, Bravo!!!)

L'emploi du temps était le plus difficile à gérer ; imaginez deux personnes à 6 heures de décalage horaire, essayant d'écrire un texte... en plus, je ne suis pas l'homme le plus libre de la planète... Je travaille 60hrs semaines, j'ai une copine qui vit à 200km de moi et que je ne vois qu'en fin de semaine, je siège sur deux conseils d'administration d'organismes bénévoles, je suis président d'honneur d'un autre organisme bénévole appelé "place aux jeunes", Je tiens une page Facebook "rézomatanie" qui aide les nouveaux arrivants dans la région où je vis à tisser des liens avec les autochtones, et j'organise des activités en ce sens(randonnées, soirées karaoké, pique-niques, etc), Je parraine traditionnellement un jeune de quatorze ans dans un organisme d'aide aux enfants défavorisés(organisme s'appelant : Les Grands Amis de la région de Matane), j'écris dans le journal de mon entreprise, et par dessus tout je dois communiquer avec mes multiples relations laissées en Afrique, et écrire pour publier sur Oniris... Alors imaginez le temps que je pouvais avoir.

Je tiens à remercier Chari qui est une merveilleuse personne et une belle plume, un bon arrangeur aussi ; si je devais recommencer, c'est avec joie que je le ferais. Je tiens à remercier Nico qui par son tirage a permis que je vive cette expérience. Je veux remercier les organisateurs du Concours ? Défi ?(qu'importe la dénomination) et les lecteurs qui ont joué le jeu du commentateur, ou qui ont juste lu et passé, car pour moi, le nombre de lecture est un facteur important aussi...

Actuellement, nous attendons vos questions, Chari va vous répondre en temps normal, et moi un peu en différé.

Merci à tous.

Wan

Merci de cet échange.

Même si en effet, l'étude psychologique du personnage de la fille est assez riche et tire le texte vers le haut, l'ensemble demeure tout à fait recommendable et tous deux avez visiblement pris le temps de pondre un récit travaillé et qui se lit sans encombre.

W.