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1 Utilisateur(s) anonymes
Vous reprendriez bien un peu de "Désordre..." ? |
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Expert Onirien
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07/02/2011 18:53 Groupe :
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Un grand merci à tous ceux qui ont lu et/ou commenté ce texte.
Je m’étais promis de ne plus ouvrir de fil en forum pour exposer en long et en large mes raisons, et de privilégier plutôt les mp, plus intimes. Cependant, face à la quasi-unanimité qui se dégage de vos avis, je suppose que j’y gagnerais en temps et en énergie en vous répondant tous à la fois. J’avoue qu’il ne m’est pas du tout facile d’encaisser un accueil à ce point défavorable. Contrairement à ce que certains semblent penser, je ne tire aucune jouissance ni aucune gloire de l’incompréhension de mes lecteurs. Je n’écris pas pour moi, mais parce que j’estime avoir des choses à dire, des choses qui concernent tout le monde, et que je voudrais dire à tout le monde ; en un sens même « à la place de » tout le monde. J’ai du mal à croire qu’il puisse y avoir de littérature en-dehors de cet objectif-là. « Ecrire pour les analphabètes » disait Artaud… Aussi m’est-ce plus douloureux qu’agréable de m’apercevoir que je ne parviens pas à me faire entendre. Surtout que je ne comprends pas où ça a déraillé… Si j’ai, je pense, toujours bien pris ces mêmes critiques lorsqu’elles portaient sur mes précédents textes (supprimés il y a quelques jours), c’est que j’étais parfaitement conscient de leur difficulté : leur trop grande abstraction et leur intellectualisme trop forcé. Mais je ne pensais pas que c’était encore le cas avec ce poème. A vrai dire, je n’arrive toujours pas à le penser… Au contraire, ce texte est pour moi des plus concrets. Pour être même tout à fait honnête avec vous, je ne pense pas avoir jamais été aussi proche de mes ambitions poétiques, de l’expression adéquate de ce que je cherche à transmettre et à susciter : l’effectivité de certaines vérités profondes, qu’il me faut bien qualifier de « métaphysiques », à même les corps et le réel dans leur nudité la plus parfaite, l’union des principes abstraits et du concret, ainsi que la souffrance qui peut en résulter. En un mot, ce qu’Artaud (encore lui) nomme la « cruauté ». Quoi de plus concret, de plus actuel, et en même temps de plus universel que cela ? Je me répète : je ne parviens pas à comprendre votre incompréhension… Je ne vois pas du tout ce que j’aurais pu faire de plus. Certainement, ce poème nécessite un minimum de participation active de la part de son lecteur, mais rien d’insurmontable néanmoins. Ou alors, et c’est une possibilité qui m’inquiète, je suis à ce point déconnecté du réel que je suis devenu absolument incapable de le dire ou même de le penser. Je ne tiens pas à expliquer ce que j’ai voulu exactement signifier. Je persiste à croire que ce serait inutile, sinon superflu. Mais j’aimerais quand même revenir sur deux critiques (qui pourraient bien n’en faire qu’une seule). On me reproche d’abord un manque de cohérence, d’unité, de ligne directrice, de liant entre les images… Je dois bien dire que je ne suis pas du tout d’accord avec cette analyse. C’est évidemment facile à dire en tant qu’auteur, mais l’unité, pour moi, saute aux yeux. Je sais que ça ne veut pas forcément dire grand-chose, mais faisons une simple analyse des différents champs sémantiques qui jalonnent ce texte. Il me semble qu’on peut en dégager trois principaux - L’absolu - La diminution - La corporéité Bien sûr, ils se déclinent tous de diverses façons, se chevauchent même quelquefois, mais tous sont néanmoins très présents. Et le passage du premier au troisième par l’intermédiaire du second me paraît aussi tout à fait évident. Rencontre de deux ordres : spirituel/corporel, père/fils, vie/mort, divin/humain… Autant de façons, explicitement présentées, de comprendre un même mouvement de réduction, une même diminution de l’être universel dans la singularité de la matière. Un autre reproche, qui rejoint le premier, concerne une soi-disant absence d’indice. J’y ai déjà répondu en grande partie. Mais je peux encore vous rappeler mon incipit, lui aussi tout à fait explicite : « Mise en terre… ». Il ne faut quand même pas s’élever à un improbable cinquième degré de métaphore pour en saisir la portée… Je ne dis pas qu’il ne se trouve absolument aucune métaphore dans ce texte, mais bon… j’espère quand même, face à un public censé être un public de « littéraire », ne pas vous avoir surestimé en pensant que vous seriez capable de comprendre que « mise en terre » est là pour symboliser cet espèce d’effondrement des forces vitales… Et cela vaut pour l’ensemble du poème qui, je crois, ne vole jamais bien plus haut que cela (je ne vais pas m’amuser à reprendre chaque vers un à un pour vous le prouver). Enfin voilà… j’espère ne pas m’être montré trop amer dans ce post, mais il est vrai que je suis assez déçu et que je ne comprends vraiment pas ce qu’il s’est passé… Une prochaine fois peut-être…
Contribution du : 10/03/2012 14:46
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Sans puissance d'expansion, sans une certaine domination sur les choses, la vie est indéfendable. Une seule chose est exaltante : le contact avec les puissances de l'esprit. A. ARTAUD |
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Re : Vous reprendriez bien un peu de "Désordre..." ? |
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Maître Onirien
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11/02/2012 17:42 De Le Havre
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je cherche les texte'Désordre" dont parle Lunar....pour le lire et essayer de comprendre!!!
merci à celui qui guidera mes pas! Pimpette
Contribution du : 10/03/2012 15:12
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"""Soyez réglé dans votre vie ordinaire comme un bourgeois, afi n d’être violent et original dans vos oeuvres. » Gustave Flaubert |
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Re : Vous reprendriez bien un peu de "Désordre..." ? |
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Expert Onirien
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07/02/2011 18:53 Groupe :
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Le texte est par ici : http://www.oniris.be/poesie/lunar-k-desordre-l-absolue-5078.html
Contribution du : 10/03/2012 15:37
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Re : Vous reprendriez bien un peu de "Désordre..." ? |
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Maître Onirien
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08/02/2011 17:15 Groupe :
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Citation :
Pimpette, vous avez déjà lu et commenté ce texte. Mais nous avons dû modérer votre commentaire, pas assez approfondi au vu de la notation. Quant à votre explication, Lunar-K, je trouve qu'elle n'éclaire pas vraiment le poème en question. J'ai lu le poème et, comme souvent devant vos écrits, j'ai été bien incapable de le décrypter. Du coup, ne pouvant y trouver d'intérêt, j'ai tout simplement passé mon chemin. Si la majorité des lecteurs trouvent ce poème (et certains autres de votre cru) assez abscons, voire incompréhensible, c'est bien que le problème vient de la façon d'écrire de l'auteur, et pas du lectorat. Bien évidemment, le choix d'écriture de l'auteur lui appartient, rien à redire la-dessus, mais alors que l'auteur ne s'étonne pas qu'il sème une grande partie de son lectorat lorsque, texte après texte, celui-ci lui signifie clairement qu'il ne comprend pas grand-chose à cette poésie (trop ?) hermétique.
Contribution du : 10/03/2012 16:12
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Re : Vous reprendriez bien un peu de "Désordre..." ? |
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Maître Onirien
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11/02/2012 17:42 De Le Havre
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merci Lunar et Pascal
je comprends mieux où j'en suis avec ce texte étonnant mais ce sont les mots de mon com modéré qui me reviennent implacablement, et il vaut mieux que'je passe mon chemin' moi aussi! ce qui serait très intéressant c'est que Lunar nous dise en quelques phrases limpides ce qu'il veut dire dans ce texte. Il me semble qu'un auteur doit pouvoir faire cela. pimpette
Contribution du : 10/03/2012 16:19
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Re : Vous reprendriez bien un peu de "Désordre..." ? |
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Expert Onirien
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04/12/2011 22:17 Groupe :
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Je commenterais ici le texte (puisqu'en ces lieux la parole est entièrement libre). Non, je n'ai su commenter malgré quelques lectures... non, je ne suis pas un littéraire dans le sens ou la chose peut s'entendre sur Oniris et je n'en fais pas complexe.
En revanche le texte m'intrigant j'ai sauté sur le post... et après l'avoir lu je suis retourné lire. Et là, j'avoue que tout s'éclaire et qu'enfin fluidité et sens se rejoignent; j'ajouterais même que c'est très prenant. J'hésite après entre ces mots qui se suffisent à eux même et qu'une (pseudo) clarté supplémentaire dénaturerait, détournerait de l'émotion intérieure... et une introduction plus limpide qui aurait sans doute atténué le malentendu. Je laisse l'auteur face à ces questions et les (louables) certitudes qu'il affiche. L'incompréhension n'est pas une sentence, il faut tout de même l'accepter comme un rendez-vous manqué... sans pour autant avoir à se remettre en question. Je partage totalement l'idée qu'il ne faut pas écrire pour soi; pourquoi publier sinon? Dommage en tout cas car ce poème méritait mieux.
Contribution du : 10/03/2012 17:13
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Re : Vous reprendriez bien un peu de "Désordre..." ? |
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Visiteur
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Je suis de ceux qui ont commenté votre poème et qui ne l'ont pas aimé ou plutôt pas compris. Pour autant, je suis sincèrement désolé que vous encaissiez mal ma critique, et je ne souhaite pas un instant qu'elle vous rende amer.
Nous intervenons sur des forums sans savoir qui nous sommes, comme dans un bal masqué. Nous échangeons des idées, nous donnons notre avis d'une manière souvent elliptique (encore que je poste des commentaires assez longs en général), sans vraiment savoir comment l'auteur peut recevoir nos critiques, jusqu'à quel point elles peuvent le toucher et le décevoir. Parfois même j'imagine que des sentiments malveillants s'agitent sur les claviers. Concernant ce dernier point, je suis un "p'tit nouveau" , je ne connais encore personne, et mon premier texte n'a pas encore été publié sur le site. Je n'ai donc encore ni de vengeance à assouvir ni de leçons à donner à quiconque. Je pourrais aussi m'abstenir et me cacher plutôt que de risquer un retour de bâton. Je n'ai aucune ambition poétique, je ne suis qu'un amateur si peu éclairé, qui n'aime les médailles que fourrées d'un bon chocolat. Aussi je suis très touché par votre réaction, par la façon dont peut-être vous vous êtes senti rejeté, incompris. Et je voudrais m'excuser auprès de vous si mon commentaire vous a paru irrespectueux ou ironique. Je me demande après tout s'il était utile de commenter votre poème, puisque je ne l'ai pas compris, et que j'ai mis cette lacune sur votre compte, alors que j'en suis peut-être le seul responsable (avec quelques autres malgré tout). L'art est un champ qui couvre l'infini; pour moi vous n'étiez pas visible, mais celà ne veut pas dire que vous n'étiez pas présent. Il me reste à vous dire que je continuerai de vous lire, en essayant de vous comprendre, mais en me dispensant de commentaire si vous le souhaitez. Cordialement Ludi
Contribution du : 10/03/2012 18:24
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Re : Vous reprendriez bien un peu de "Désordre..." ? |
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Visiteur
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Citation :
mes précédents textes (supprimés il y a quelques jours) Pourquoi cette décision ? C'est dommage tout de même.
Contribution du : 10/03/2012 19:05
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Re : Vous reprendriez bien un peu de "Désordre..." ? |
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Maître Onirien
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28/04/2010 15:29 Groupe :
Comité Editorial Groupe de Lecture Auteurs Membres Oniris Évaluateurs Post(s):
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En ce qui me concerne, j'ai vraiment apprécié ce texte et la "déconstruction" de la langue qui le sous-tend. J'en ai aimé (mais je l'ai précisé en com) la "musicalité" à l'oral. J'ai aimé le gros travail qu'il a fallu produire pour décomposer la syntaxe à ce point tout en gardant une vraie cohérence au texte.
Citation : Pourquoi cette décision ? C'est dommage tout de même. Pourquoi cette question ? C'est le droit le plus strict d'un auteur de laisser ou non ses textes après publication, non ? En ce qui me concerne, je ne les laisse guère longtemps... (je fais une allergie aux plumes).
Contribution du : 10/03/2012 19:23
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Dans une poignée de sable de la route, j'ai mis un rayon de soleil qui brille, un murmure du vent qui se lève, une goutte du ruisseau qui passe et un frisson de mon âme, pour pétrir les choses dont on fait les histoires. Jean Ray - Les derniers contes... |
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Re : Vous reprendriez bien un peu de "Désordre..." ? |
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Expert Onirien
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@Pascal31 :
Citation : Si la majorité des lecteurs trouvent ce poème (et certains autres de votre cru) assez abscons, voire incompréhensible, c'est bien que le problème vient de la façon d'écrire de l'auteur, et pas du lectorat. Je n'en suis pas convaincu. Bien sûr que le problème peut venir de moi. Je n'arrête d'ailleurs pas de me remettre en question, retour négatif ou positif, peu importe. Mais que tous les lecteurs soient passés complètement à côté de mon texte n'exclut pas a priori que le tort leur revienne. Je n'accuse évidemment personne, mais je m'interroge : est-ce moi ? eux ? ou bien, troisième possibilité, y a-t-il une incompatibilité fondamentale entre eux et moi ? Les trois réponses sont toutes autant possibles, et, si je devais n'en choisir qu'une, je n'irai certainement pas de préférence vers la seconde. Ce qu'il y a, par contre, et qui fait qu'aujourd'hui je m'interroge davantage qu'auparavant, c'est qu'auparavant j'arrivais à me ranger aux côtés des lecteurs pour m'accuser moi-même de tous les maux dont souffraient mes poèmes. Mais ce n'est pas le cas ici, je ne parviens décidément pas à comprendre ce qui les a tant freiné, empêché de me comprendre (même un peu ; pire, même de mal me comprendre...). @Pimpette : Citation : ce qui serait très intéressant c'est que Lunar nous dise en quelques phrases limpides ce qu'il veut dire dans ce texte. Il me semble qu'un auteur doit pouvoir faire cela. Un auteur devrait en effet pouvoir faire cela, et je le pourrais d'ailleurs certainement. Mais je préfère m'abstenir. Non seulement parce que je pense en avoir déjà suffisamment dit dans mon premier post pour vous mettre sur la voie, mais aussi parce que ce serait m'avouer vaincu, ce à quoi je ne peux me résoudre pour le moment... @Funambule : Citation : En revanche le texte m'intrigant j'ai sauté sur le post... et après l'avoir lu je suis retourné lire. Et là, j'avoue que tout s'éclaire et qu'enfin fluidité et sens se rejoignent; j'ajouterais même que c'est très prenant. Ouf ! Tout n'est peut-être pas perdu alors ! Tu m'en vois ravi (et soulagé aussi un peu... ^^) ! Citation : J'hésite après entre ces mots qui se suffisent à eux même Je pensais qu'ils se suffiraient à eux-mêmes, effectivement... D'où mon étonnement et ma déception. Non que j'espérais une immédiate et totale compréhension, bien sûr que non, mais un minimum tout de même, que le lecteur saisisse au moins grosso modo de quoi il est question dans ce texte... M'enfin, tant pis, je reste avec "mes questions et mes (louables) certitudes"... Je ne suis finalement pas si démuni... @Ludi : Ce n'est pas la peine de vous excuser pour votre commentaire, surtout pas ! Je vous assure que je ne me suis pas du tout senti insulté. Et si j'ai implicitement repris certaines de vos expressions dans mon premier post, c'est qu'elles me semblaient représentatives de cette incompréhension que je voulais, non pas dénoncer, mais simplement interroger et chercher ainsi à comprendre. J'espère donc que vous ne vous êtes pas senti directement visé, ce n'était pas mon but. Ceci étant dit, ne vous retenez surtout pas de commenter ni mes textes ni ceux des autres auteurs. Vous n'avez absolument aucun "retour de bâton" à craindre, soyez tranquille de ce côté-là ! J'espère donc avoir encore la chance d'être lu et commenté par vous, et, qui sait, de lire vos propres productions !
Contribution du : 10/03/2012 19:28
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