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La violoniste (Concours)
Visiteur 
La violoniste - merci de lire la nouvelle avant le sujet de ce forum !

Un titre, un personnage, un instrument, une mélodie, une passion.

Je parle ici à titre personnel, sadja emploiera ses propres mots. L'idée est de moi. Je veux dire la base, j'ai entrevu celle qui devait incarner Claudia en écoutant de la musique. Ladite musique qu'exsude la nouvelle, le Concerto pour Violon du méconnu Jean Sibelius. Voilà l'idée de départ que j'ai soumis à mon co-auteur, et sadja a plus que valider l'idée. De quelques mots, il m'a vite proposé une histoire.

Il a défini le contexte dans lequel évoluerait la protagoniste, le milieu (vous noterez aisé et intellectuel, un semblant superficiel), le cadre L'orchestre philarmonique de Berlin, les personnages secondaires. Nous avons effectué de nombreux échanges pour étoffer la sauce, puis j'ai posé la structure de la trame avec ses parties, ses événements.

D'un tempérament plus enthousiaste, disons que sadja écrit plus vite que moi, il a donc entamé la première partie. Et chose étrange, nous avons tous les deux très bien cerné le caractère feu follet de notre Claudia, enthousiaste elle aussi.
Je n'ai connaissance de la musique classique que le goût immodéré pour l'écoute, et mon partenaire, des notions. Et nous n'avons pas réfléchi à l'aspect technique de l'art d'être violoniste. C'est vrai, et je ne m'en cache. Ce n'était pas le point sur lequel nous voulions axer la nouvelle. Tout se jouait autour du ressenti exalté, angoissé et incertain de Claudia, ainsi que de la musique de Sibelius.

Je pense que sadja aura plus à redire sur cette partie.

Moi je n'interviens véritablement qu'à la sortie du taxis. Et j'ai écrit sous l'influence de Sibelius alors qu'ordinairement je préfère le silence. Seulement l'air me guidait, m'évoquait irrésistiblement Claudia. C'est pourquoi j'ai repris les trois phases de la composition.

Allegro moderato


Cette partie constitue la rupture de la protagoniste avec sa passion. Jouer lui est devenu pénible aussi Claudia se réfugie dans une passion plus simple et concrète, celle qu'elle découvre avec Jean. Le double emploi du prénom Jean (Sibelius et Lesplouviers) n'était pas recherché, mais quand nous l'avons remarqué, cela nous a paru un hasard bénéfique.
Je reviendrai sur la transparence de ce dernier plus tard.

Adagio di molto

Cette période marque l'absence, le manque, l'hésitation. Ici, je tenais à percer la bulle dans laquelle Claudia s'était enfermée pour ne plus penser à sa carrière passée. Cependant la position d'épouse d'un metteur en scène en route et en chemin, a ses limites. Puis des éléments se mêlent pour la tarauder. Les photographies, la vidéo, etc. C'est une sorte de régression à travers son mal-être (renforcé par l'absence de Jean, l'élément pilier de son nouveau monde et les effets de la grossesse).

Allegro ma non tanto

"Dominique Jean Antoine Lesplouviers est venu agrandir le cercle de notre couple." 2+1 = 3 Le monde s'élargit à nouveau. Cette phrase est peut être d'une apparente banalité. C'était un premier jet, je n'ai pas vraiment eu le temps, ni l'envie d'y revenir. L'emploi de la première personne m'a mis à mal, car c'est la première fois que je l'employais. Cependant, cela m'a permis d'explorer la phase psychologique de Claudia à un point tel que je n'ai pas trouvé nécessaire de buter sur une simple phrase. Puis elle a l'intérêt de contenir un des rappels qui jalonnent le texte (la croix de Saint-Antoine). Des détails hélas qui ne sont pas apparus à la majorité des lecteur telle la barrette-violon, la croix, le prénom Jean... S'il y en a un qui a bien compris où nous voulions en venir, c'est brabant.

Bref, Dom est l'élément déclencheur. Il se démarque avec son vocabulaire particulier qui je trouve le rende très humain. Il est un peu le reflet de sa mère sans le poids des incertitudes qui lui nouent le ventre et les mains. Je suis au regret encore une fois que les aspects techniques entachent encore le sentiment que sadja et moi voulions transmettre. Cependant, nous n'en tenons pas rigueur aux lecteurs et nous acceptons les remises en cause !

Pour l'hôtel, je laisse à sadja d'en parler.


Un point avec lequel je ne suis pas d'accord.

Jean. Le bien nommé Jean. On remarque qu'il n'a pas autant de consistance que Claudia. Un, il n'est pas le protagoniste. Deux, c'est un récit à la première personne.
Pourtant j'ai l'impression qu'il est très présent, la nuit au studio, le matin, le voyage de noces, l'installation à l'appartement et dans la dernière partie du texte. Certes, il n'est pas au premier plan, mais son absence est palpable, non ? Franchement ?

Si vous voulez revenir sur le sujet, je me tiens à votre disposition et suis toujours avide des remarques, conseils que vous nous dispenserez.

Je remercie l'équipe de publication, les correcteurs et les commentateurs. Merci !

Contribution du : 20/03/2012 00:39
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Re : La violoniste (Concours)
Visiteur 
Voici en plus quelques précisions sur la nouvelle du défi-concours n°13 " la violoniste":
- Une interprétation du concerto pour violon de Jean Sibelius: http://www.youtube.com/watch?v=YsbrRAgv1b4
C'est le fil de l'histoire, l'interprète la vit, progresse selon les nuances, les sentiments exprimés par ce concerto. Complétement occultée par ce morceau, Claudia le connaît sur le bout des doigts, capable de jouer les deuxièmes violons au soliste parfaitement. Éduquée, intelligente, sympathique, elle ne vit que pour et par sa musique. Suffisant? Pas vraiment...
Engagée comme premier violon au Berliner Philharmoniker ( c.f: le lien de Siebby ), une tournée internationale débute. Son désir de perfection, compréhension, approche différente, devient obsédante. Elle abouti à vivre la musique par vibration, sensation, jusqu'à en perdre raison. Elle ne peut les contrôler, tout en les reconnaissants comme juste, son intellect entre en conflit avec son corps-interprète... Et l'histoire débute sur la quarante-deuxième représentation. Le plaisir d'interprétation est dominé par l'angoisse de se perdre dans ses égards intellectuels. Ses collègues, plus particulièrement Adrien, tentent, afin de garder sa présence, son talent, à la maintenir au présent lors des représentations. Vainement hélas, dévorée par sa passion, Claudia abandonne. Il lui manque la sûreté, la sérénité, la confiance, la compréhension, une maturité.
Jean apparaît, existe enfin pour Claudia, un être de chair et de sang. Leur amour lui apporte la réalité d'être. Un enfant et deux ans après, elle ose enfin vivre pour elle ( avec les autres, le monde réel). Libérée, elle entre a nouveau dans sa vie. Un weekend à Rome va concrétiser sa maturité. Et le destin amène sa touche magique, elle va rejouer ce qui fut, est, sera son concerto.

Quelques liens:
L'hôtel ( magnifiques chambres et jardin!): http://www.romecavalieri.com/phototour.php
Une interview d'une violoniste: http://josettedurivaux.blogspot.com/

Merci à Siebby pour son talent, son enthousiasme, sa sympathie.

Contribution du : 20/03/2012 08:38
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