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1 Utilisateur(s) anonymes
au sujet du breitschwanz |
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Chevalier d'Oniris
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04/12/2007 00:29 Groupe :
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Un grand merci à tous pour vos lectures et commentaires. Voici quelques réponses à certains d'entre eux.
Certains ont trouvé chez le narrateur un petit manque d'amour filial. Connaissant la situation au moment où il rédige la narration, on pourrait s'étonner au contraire qu'il lui en reste tant. La façon dont certaines choses sont présentées peut paraître cocasse, de là à parler d'humour... Seul le lecteur qui, comme l'avoue brabant, a besoin de désamorcer l'horreur, pourra avoir envie de rire. Mais c'est Lydie qui fait des traits d'humour ; le narrateur ne s'y laisse aller qu'une fois, à la conclusion du récit initial, passage qu'il a d'ailleurs failli supprimer. Non, il n'est pas très savant. Il aura sûrement une bonne note en allemand – rien d'extraordinaire. Beaucoup de connaissances lui viennent au cours et à cause de cette histoire : par les médecins, par Lydie, ou par son camarade de classe. Persée ? L'intérêt pour la mythologie vient souvent dès l'enfance. Schumann ? Il cherche du chant allemand et sa mère goûte peu Nina Hagen. Il est bricoleur ? Sans vouloir paraître phallocrate, c'est lui "l'homme de la maison". Il y a encore son niveau de langage (quand même en dessous de celui de Marie N'Diaye, publiée chez Minuit à son âge). Mais Jim Hawkins, dans l'Île au trésor, s'exprimant plus comme Stevenson que comme un enfant, est loin d'être un cas isolé dans la littérature. Et il y a aussi des circonstances qui font mûrir précocement. Le "phénomène Tanguy" est typique de notre époque mais pas général. Bien plus universel est Le Garçon qui volait des avions, court livre d'Elise Fontenaille (même si elle rajeunit le personnage réel de deux ans). Au sujet de l'explication finale, que j'ai faite courte… Aux deux tiers du récit, se sont accumulés au fur et à mesure des péripéties une douzaine de "pourquoi ?" que le lecteur pouvait avoir du mal à se rappeler à la fin (raison pour laquelle, brabant, cela devait être publié en une fois). C'est pourquoi il était indispensable de récapituler, comme le fait toujours Hercule Poirot. J'aurais pu tomber dans une impudeur complaisante, à décrire le crime dans le détail de sa charcuterie. J'ai préféré laisser tomber froidement (expédier, comme dit MonsieurF) les faits, comme un couperet. L'imagination de l'auteur, c'est bien beau, mais il est indispensable de toujours en laisser une part au lecteur. Et surtout de lui laisser la possibilité de s'épargner la visualisation de certaines scènes. matcauth, vous dites : « manquent l'accroche, le coup de poing dans la figure qui étourdit et réveille, les mots qui tiraillent et mettent mal à l'aise ». Si les mots kidnapping par césarienne ne vous suffisent pas, vous pouvez trouver des vidéos sur la toile et imaginer Monika à la place de la brebis. @ brabant… Cecilia Bartoli continue de chanter, tout de même !? Que les deux amoureux soient les cinglés diaboliques de l'histoire, c'est une lecture qu'on ne peut pas rejeter, en effet ! @ MonsieurF : "je voulais tout fermé" = "je voulais que tout soit fermé" : La locutrice est en état de choc. Pour information, Madonna a porté un breitschwanz. Jusqu'à ce que Stella McCartney lui fasse remarquer qu'elle était jolie, habillée d'un fœtus.
Contribution du : 04/06/2012 22:20
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Re : au sujet du breitschwanz |
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Maître des vers sereins
Inscrit:
11/02/2008 03:55 Groupe :
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Salut,
Bon, d'accord, j'ai tenté de regoupiller l'horreur, mais elle avait commencé par une recherche sur le mot du titre, et je ne savais pas alors qui serait le manteau. C'est l'absurde de faire un vêtement pareil qui prête à rire, aussi. Je n'ai pas repensé à la toute première phrase : "Tout a commencé l'an dernier, vers la fin de l'hiver." et la suite n'est pas souvent au présent non plus, en plus. Je l'ai lu comme j'aurais regardé "la nuit des morts vivants", mais j'ai pas ris avec "nuits et brouillards" non plus. C'était bien évidemment pas faute de l’avoir écrit en toutes lettres : "J'ai failli gommer cette plaisanterie douteuse – signe de décompression, après ce travail de rédaction." J'ai réagis aussi je crois à la précision du vocabulaire par endroit, qui viendrait du contact du héros avec des spécialistes ou même l'ami éclairé, comme tu le dis, par rapport à certains passages plus directs, que j'aurais pris pour une distance pas vraiment sadique d'ailleurs - il pourrait lui aussi vouloir mettre une distance avec l'horreur - mais pas comme son vocabulaire ou sa façon d'écrire plus naturelle non plus, au fil de ma lecture. La lecture était peut-être plutôt comme un de ces "drôles" de moment, qui ne sont pas toujours drôles. Bref, je te souhaite d'autres avis : http://www.oniris.be/nouvelle/i-zimbra-le-breitschwanz-3139.html Edit : j'ai repensé à cette image du cinéma, ou "l'horreur" peut aller vers le comique. On pourrait imaginer le film du récit sans images véritablement choquantes, ça serait plutôt un thriller bien noir. L'histoire n'a rien d'irréelle en soi, je comprends donc qu'y voir un humour puisse choquer en retour.
Contribution du : 05/06/2012 02:50
Edité par David le 6/6/2012 4:42:50
Edité par David le 6/6/2012 4:43:42 |
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