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À propos de " Je n'avais qu'à la serrer fort ".
Visiteur 
Merci à tous les commentateurs de mon poème « Je n’avais qu’à la serrer fort ».
J’en sors une plume entre les fesses, beaucoup plus confortable quand j’y pense, que la garniture d’un paon, surtout si elles doivent toutes passer par le même endroit.

J’avais des craintes bien sûr, sur certaines images comme « lavis de larmes noires », ou « les yeux d’une herse », mais finalement c’est bien passé dans l’ensemble.
Socque a noté une incongruité dans l’image des confettis qui battent des ailes, mais vous êtes plusieurs à ne pas avoir trouvé ça extraordinaire. Vous avez raison puisque vous êtes les lecteurs, mais je voudrais juste expliquer comment j’ai été amené à créer cette image.

Le poème raconte les trois phases rencontre/mariage/rupture.
Je n’ai pas eu trop de souci à raconter la rencontre et la rupture, j’ai été emporté par le rythme. Ce qui ne veut pas dire que je sois content du résultat.
Concernant le mariage, je ne voulais pas bien sûr prononcer ce mot. M’est venue alors la métaphore des confettis dans les cheveux. Mais je voulais en faire une image plus complexe, à plusieurs niveaux.
C’est de là qu’est peut-être venue l’incompréhension ou l’incongruité. J’ai dû alors faire appel à mon coté fleur-bleue, et une image m’est apparue avec force, celle d’une mariée qui court au ralenti, heureuse, comme au cinéma.

Et tout d’un coup j’ai vu les confettis se soulever et former comme des ailes au-dessus de sa tête. L’ellipse complique l’image, car bien sûr, c’est la mariée qui a des ailes, et pas les confettis. Et bien sûr aussi, c’est la mariée qui court à perdre haleine, et pas les confettis non plus. C’est une figure de style qu’on appelle une hypallage. Fiasco total, tant pis. C’est ma conception de la poésie, et je me bats dans mon petit coin, attentif à l’accueil des lecteurs.

J’adore le commentaire de Tankipass qui reprend mes vers :

"Tant pis pour vous
Vous ne saurez plus rien de nous
De ce ciel roux
Ce ciel si doux d’un matin d’août"

Et qui ajoute « Hiboux, choux, genoux... » . C’est vraiment top. C’est drôlissime.

Et, je le reconnais, ces vers sont débiles. C’est donc la queue basse que j’avoue aujourd’hui m’être fourvoyé. Il m’avait juste semblé que bien loin derrière les maths, la physique quantique et la chaudronnerie (je le reconnais), la poésie n’était peut-être pas le pire endroit pour utiliser des assonances ou des allitérations. Quelle connerie la poésie ! Jamais je n’étais passé pour un idiot dans une autre matière.
Chers lecteurs, c’est juste de l’humour. Ne me taxez pas encore de rigidité ou d’arrogance.

Un merci chaleureux à vous tous.
Ludi

Contribution du : 13/09/2012 18:48

Edité par David le 13/9/2012 20:35:13
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Re : A propos de " Je n'avais qu'à la serrer fort ".
Chevalier d'Oniris
Inscrit:
25/09/2011 17:10
De Un trou
Groupe :
Auteurs
Évaluateurs
Membres Oniris
Groupe de Lecture
Post(s): 1595
Hors Ligne
Difficile à deviner votre jolie mariée qui papillonne, vous auriez peut-être du l'amener à l'aide d'une ou deux lignes supplémentaires.

Ailleurs, ne regrettez pas vos vers dépréciés, il est sûrement d'autres lecteurs qui apprécient. Pour ma part, j'en ferais presque un théorème !

Au plaisir de vous relire,

Lagomys, voyoux

Contribution du : 13/09/2012 20:13
_________________
Non seulement les auteurs n'acceptent que des éloges, mais encore ils exigent qu'on ne dise que la vérité. Comment faire ?
Jules Renard
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