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Sur mon poème "C'est pour toi"
Maître Onirien
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Un grand merci aux lecteurs et aux commentateurs.
Certains ont jugé que ce poème aurait eu sa place en classique ; je le crois aussi. Je l'ai toutefois proposé en néo dans l'espoir d'éviter un tas de remarques vétilleuses sur les rimes, telles d'ailleurs que je les trouve chez les plus grands auteurs du classicisme.
Pour le contenu, je vois que deux vers ont le plus retenu l'attention et suscité le plus de commentaires :
"Peut-être que la crainte inspire mon amour".
Apparemment, l'intention humoristique que je plaçais dans ce vers a fait flop. Dans mon esprit, il y avait là un sourire, une sorte d'autodérision, car la façon la plus innocente de faire rire les autres est de les faire rire de soi-même.
Ce vers ne veut pas dire que je suis un affreux sale type et que si je n'étais pas bridé par la religion, comme par un dompteur, je serais un nazi accompli et militant.
Il veut simplement dire que nous avons tous nos faiblesses, et qu'il arrive quelquefois, dans certaines circonstances, que l'une d'elles puisse être heureusement corrigée par le rappel de l'engagement spirituel. J'aime bien rendre service aux auto stoppeurs ; mais parfois, s'il m'arrive de me dire que je suis un peu fatigué, que j'ai envie d'être seul, et que le jeune gars trouvera bien quelqu'un d'autre pour le prendre, oui, il arrive que ce soit la voix de la religion qui me rappelle à mon devoir ; car la religion, c'est aussi des devoirs. Je n'ai pas peur d'aller en enfer si je ne prends pas cet auto stoppeur, j'ai simplement le sentiment de devoir mettre en accord mon discours et mes actes, ce qui n'est pas, bien sûr, le propre du croyant.
"Bien souvent c'est pour toi, mon frère, que je prie."
Certains sont indignés comme d'une agression, comme d'une indécence, qu'on puisse prier pour eux ; c'est faire mépris d'une bonne intention. Quand un chat me rapporte une souris morte, la souris me répugne un peu, mais je suis reconnaissant au chat de l'égard qu'il me témoigne. Ceux que la prière répugne comme une souris morte peuvent avoir assez d'élévation d'esprit pour se dire que le croyant n'a rien de mieux à offrir que sa prière. J'ai vu les mots de sectarisme, de "froid dans le dos" ... Il me semble que ceux, athées ou non, qui ont su faire une bonne lecture de mon poème ont compris qu'il s'agissait de tout le contraire que de sectarisme et d'étroitesse d'esprit, et qu'il y avait la un aspect lumineux de la religion.
A propos de sectarisme, je m'attendais à un "très faible -" compulsif, et j'ai été surpris de n'avoir qu'un "très faible".
Cordialement à tous,
Miguel

Contribution du : 16/11/2012 19:10
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Re : Sur mon poème "C'est pour toi"
Visiteur 
Bonsoir, Miguel,

Dieu sait, si je puis dire, que je ne suis pas de votre confession, ni d’aucune autre. Vous le savez, puisque nous en avons brièvement discuté. Vous savez aussi que cela m’a donné l’envie d’écrire une nouvelle, mais de cela je ne dirai rien ici, parce que rien de tout cela n’est encore écrit et qu’il faut en conserver l’anonymat. Je vous dirai simplement que la première fois de ma vie que j’ai ressenti l’envie irrésistible d’écrire, dans un but littéraire, c’était au retour d’une promenade en un lieu que j’avais bien connu, plusieurs décennies auparavant, et dont le nom seul évoque parfaitement le paradoxe de mon éducation : le Rouge Cloître. Chacun interprète les symboles comme il le veut ou comme il le peut. Lorsque j’ai levé les yeux au plafond de la chapelle Sixtine, je n’ai pas vu un dieu lié à sa création, mais deux êtres que bien peu de choses séparent. A l’heure où nous vivons dans une société d’une violence inouïe, il ne serait pas raisonnable de faire un gouffre d’un espace si ténu séparant deux index. La bêtise est hélas également distribuée parmi les origines et les confessions et je me dois à l’honnêteté de confesser que je n’ai rien trouvé, parmi vos productions, de quoi m’éloigner davantage que d’autres.

J’ai ressenti le même frisson que d’autres lecteurs en lisant la troisième strophe de votre poème. Si je ne l’ai pas commenté, c’est que je ne me suis pas sentie la compétence de le faire, ou peut-être parce qu’il n’a pas su m’émouvoir suffisamment sur le moment, mais peut-être surtout parce que je n’ai pas voulu vous faire dire ce que vous n’aviez pas écrit. Je ne me suis pas sentie plus éloignée de celui qui vous a noté très sévèrement que de vous-même, et je m’en vais vous expliquer pourquoi.
Cette strophe m’a rappelé immédiatement une anecdote. Cette anecdote n’est pas directe, elle ne m’a été rapportée que par un ami. Cet ami, donc, faisait un voyage en Pologne, avec l’une de ses connaissances polonaises. Si la France est dite être la fille aînée de l’Eglise, la Pologne est sans doute l’une de ses plus ferventes. Alors qu’ils se trouvaient dans une boutique de l’est polonais, mon ami a voulu permuter les étiquettes de deux produits (étiquettes mentionnant le prix du produit ; il n’y avait pas de code-barre), afin, bien entendu, de payer moins cher le produit qu’il entendait acheter. Le jugement des motivations de mon ami m’importe peu, encore que, j’avais trouvé assez amusant, à la même époque, qu’un ecclésiastique britannique déclenche la polémique en prétendant que voler une grande surface constituait un acte civique. En revanche, j’ai été choquée par l’argument qu’avait opposé son ami polonais : « Dieu te regarde ! ». Selon ce que m’a rapporté mon ami, son hôte polonais était réellement effrayé par la perspective d’encourir les foudres du Ciel. Je me suis évidemment demandée si cet homme avait une conscience, en dehors de la crainte que lui inspirait le « Tout puissant », pour lui conseiller ses actes. J’avoue que ce genre de choses, transposé à une autre échelle, me fait froid dans le dos, selon une formule utilisée par l’un de vos commentateurs.

J’ai trouvé très intéressant votre exemple de l’auto-stoppeur. Je vous avoue (la confession, je crois, n’est à recueillir que par un représentant du Tout-Puissant) que la crainte première à laquelle j’ai pensé n’est pas celle que vous avez évoquée. L’auto-stop est une activité risquée, certes dans un nombre très restreint de cas, autant pour l’auto-stoppeur que pour l’« âme charitable » qui le rapproche de sa destination. Finalement, il est assez réconfortant que vous ne songiez pas à cette crainte-là. Il n’y a pas d’ironie dans mes propos. En effet, à l’époque où le « sécuritarisme » est un souci largement émergeant, je trouve plutôt réconfortant que le souci de l’aide de son prochain demeure le souci premier. S’il faut pour cela se référer à des principes religieux, eh bien, ma foi ( !), je m’en accommode.

Peu importe la métaphore de la souris. Si vous deviez prier pour moi, je vous en saurais gré, quel que soit le dieu qui se trouverait entre nous. Et si vous deviez me demander de prier pour vous, je crois que je le ferais volontiers, car cette prière aurait l’importance qu’elle aurait pour vous, indépendamment de l’importance que je pourrais lui conférer.

Enfin, je vous renouvelle mes remerciements pour l’aide que vous m’avez apportée, concernant ce petit quatrain figurant dans ma dernière nouvelle publiée. Si cette aide n’était motivée que par la crainte, observée ailleurs qu’entre nous, de ne pas répondre à ma sollicitation, je ne saurais que trop vous encourager dans cette voie. Personnellement, je préfère croire que cette aide n’était motivée que par votre amour de la poésie, ou parce que vous fûtes professeur de Français, ou tout simplement parce qu’elle n’était guidée que par votre gentillesse. Il en était bien ainsi, n’est-ce pas ?

Je ne crois pas que je serai de ceux qui fustigent aveuglément vos poésies, du moins a priori. Je préfère vous laisser vous en expliquer. Vous vous en êtes bien expliqué, je crois.

Nous mourrons tous les deux, c’est hélas la seule chose certaine qui nous unit, quoi qu’il y ait après, ou pas, même si, bien entendu, je « prie » pour que cette tragédie vous arrive à vous plus tôt qu’à moi-même. Je sais que vous êtes du Sud. Je suis du Nord. Je vous laisse, provisoirement, avec une petite chansonnette bien de chez moi : http://www.youtube.com/watch?v=M-3YFPxLuCo
Certains en disaient son auteur poète. Quoi qu’il en soit, je vous dédicace volontiers, si je peux me le permettre, l’une de ses strophes.

Pour finir vraiment, je retiens de votre poème, si vous me permettez d’y faire une ellipse, cet extrait de la première strophe : « mon ami : les hommes tels que toi, […] Pour être généreux n'ont pas besoin de foi. » Je me sens particulièrement impliquée par un texte lorsqu’il parle de moi. Si je devais ne retenir que cela de votre poème, je dirais qu’il n’a été écrit que pour moi. Donc, le "toi" du titre de votre poème, c'est moi.

Amicalement.
Stony

Contribution du : 16/11/2012 22:36
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Re : Sur mon poème "C'est pour toi"
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Bonjour Miguel,


Où il y a de la volonté, il y a un chemin – Charles De Gaulle.



Je lis avec attention, votre commentaire, l’objet de cette lettre ouverte à tous me touche, vous aurez peut –être été peiné des commentaires que j’aurais fait à l’endroit de votre poème « c’est pour toi ».

J’ai dit dans ce commentaire, mes regrets sur le fond d’une poésie que je pense prosélyte au bénéfice de la religion, et j’ai citant Rimbaud (vs Verlaine sur l’épisode de Charleville ou de Mons je ne sais plus) donné la manière dont autrefois en d’autre lieux (avec d’autre compères de poésie) furent réglés cette épineuse question du religieux, voire du divin dans nos (pré)occupations littéraires.

Je n’ai pas voulu être, moi, goguenard (il n’en fut pas de même avec Rimbaud), je n’ai pas jugé de la bienséance d’être (ou pas) déiste en poésie, enfin je ne vous ai pas attaqué en vue de faire des dégâts irrémédiables.

Mais je me pose aussi la question : Où, en poésie devons nous aller, sur nos énigmes ou nos certitudes et dissertant de l’invérifiable, comme si l’on en possédait la preuve ? Peut-il y avoir une place pour de la propagande dans le poème et quels en serait les périls, les bénéfices ? A quel moment trompons-nous le lectorat lorsque nous dissertons de nos imaginaires, de nos rêves ?

Je ne suis guidé que par le seul souci de la modernité … elle mérite d’être nourrie du sein de l’Exactitude.

Si je vous ai blessé, je vous prie de bien vouloir m’en excuser et vous demandes de bien vouloir oublier cette mauvaise passe.


Je vous conserve mon estime fraternelle et poétique de premier rang.


Bien à vous,

Labrisse.

Contribution du : 17/11/2012 01:03
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"Les premières places ne sont pas intéressantes, celles qui m'intéressent, ce sont les places à part."

Jean Cocteau.
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Re : Sur mon poème "C'est pour toi"
Visiteur 
Un jour Papa a fabriqué un enclos. Il y a enfermé ses deux enfants, Jules et Jim, en leur disant :

PAPA : Mes chers enfants, vous êtes ici dans le jardin de ma propriété. Je vous ai créé à mon image, bons et généreux, compréhensifs et indulgents. Aimez-vous les uns les autres et tout ira bien.

JULES + JIM : Oui papa, mais donne-nous un ballon.

PAPA : Je vais même vous en laisser deux.

Quelques mois plus tard le papa revient.

PAPA : Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Et pourquoi Jim est tout nu et tout amoché ?

JIM : Jules a pris mon ballon, alors j’ai voulu le récupérer.

PAPA : Mais bon dieu, je vous ai fait aussi costauds l’un que l’autre ! Vous devriez être nus tous les deux !

JIM : Ouais, mais Jules est plus intelligent. Il a inventé un truc qui s’appelle le judo, et il est devenu plus fort que moi.

PAPA : Et toi, alors ?

JIM : Je suis sage comme ton image. J’ai tendu l’autre joue. Et là il m’a foutu à poil !

PAPA : Jules, Jules, arrête de te cacher, tu sais bien que je peux te voir partout !

JULES : J’y peux rien. Jim, il préfère la poésie. Il veut plus jouer au ballon avec moi ; il me saoule avec ses poèmes. On dirait une fille.

PAPA : C’est quoi une fille ? Qu’est-ce-que tu racontes, mon fils ?

JULES : Je sais pas ce que c’est, mais ça me chatouille.

Quelques années plus tard le papa revient.

PAPA : Voilà, je vous présente Catherine. Elle est un peu différente de vous, mais vous êtes trop parfaits, alors je vais vous tester.

Quelques mois plus tard le papa revient.

PAPA : Mais, qu’est-ce-que vous faites tous les deux, avachis devant la télé, pendant que Catherine lave vos slips ? En plus elle est enceinte ? Vous vous foutez de moi !

JULES : Tu devrais venir nous voir plus souvent, papa. T’es plus au courant de rien. Pendant que tu y es, tu pourrais nous dire qui est le père ?

PAPA : Ne me dites pas que vous avez déshonoré cette fille tous les deux !

JULES : Mais enfin papa, pourquoi tu nous a donné tous ces instincts ? T’es comme ça, toi ?

PAPA : Je vous ai fait libres, vous n’allez quand même pas me mettre ça sur le dos ?

JULES : C’est facile de pas faire de conneries quand on est tout seul ! Toi t’es là sur ton nuage, tu planes, sans personne pour te marcher sur les pieds ni pour supporter ta mauvaise humeur…

CATHERINE :…sans les tétons qui durcissent.

JULES : Je voudrais t’y voir !

PAPA : Bon alors, puisque c’est comme ça, je vais vous envoyer l’Eglise, qui aura tout le temps de s’occuper de vous. Elle est à mon image plus que vous ne le serez jamais. Ne vous éloignez jamais d’elle, respectez-là et confiez-lui vos enfants sans crainte.

JIM : Alors ça papa, si tu permets, on verra plus tard.

PAPA : Qu’est-ce-que tu en penses, Catherine ?

CATHERINE : Comment on fait pour divorcer ?

Contribution du : 17/11/2012 12:17
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Re : Sur mon poème "C'est pour toi"
Maître Onirien
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Je tiens d'abord à rassurer l'ami Labrisse, dont j'ai bien compris que les interrogations étaient sincères. Mais, dans ma foi, je n'ai pas réponse à toutes les questions ; je sais qu'une chose que je fais avec telle intention peut poser problème à un autre, qui n'est pas dans ma tête.
Merci à stony pour Brel ("Adieu curé je t'aimais bien" : ce qu'il dit au curé le curé peut le lui dire, c'est tout le sens de mon sonnet). Rassurez-vous aussi stony, je vous ai rendu service de très bon coeur : je revendique pour moi-même la dimension de générosité que je loue chez l'athée de mon poème (le vers "Peut-être que la crainte..." ayant été expliqué.) Merci aussi d'être sensible à la prière des autres, et d'être capable de faire pour eux quelque chose qui a du sens pour eux et non pour vous.
Il y a une nouvelle de Balzac que j'aime beaucoup ; elle s'intitule "La messe de l'athée". C'est l'histoire d'un savant, athée notoire et militant, qu'un de ses étudiants voit un jour entrer dans une église et suivre la messe à genoux. Il finira par recevoir les confidences de son maître : celui-ci doit sa carrière brillante au dévouement d'un homme pauvre, naïf et très religieux. Ce coeur simple à sa mort n'avait qu'un souhait : que chaque année une messe soit célébrée à sa mémoire. Ainsi le savant, pour qui la messe n'a aucun sens spirituel, lui donne le sens du sa reconnaissance et de sa fidélité.
A l'inverse mon père, athée, voulait des obsèques civiles ; je me suis fait un devoir de respecter sa volonté, ça ne m'a pas empêché de prier pour lui.
Je crois que quand quelqu'un expose sa pensée avec autant d'ouverture d'esprit que moi, je le dis en toute simplicité, il mérite le respect. Merci à la plupart des commentateurs, qui l'ont compris.
PS : stony, je ne "fus" pas professeur de français, je le suis encore pour cinq ou six ans ; et je ne vous cache pas que si la vocation est toujours présente, j'envisage sans déplaisir le jour où je pourrai me consacrer tout entier à la poésie ! C'est l'ami merseger qui a la chance d'en être déjà là...

Contribution du : 17/11/2012 14:04
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Re : Sur mon poème "C'est pour toi"
Visiteur 
Eh bien ! Je souhaitais vous remercier pour votre aide et tout ce que j'ai été capable de donner en retour, ce sont cinq ou six années qui vous ont vieilli le temps d'un post. Comment vous sentez-vous, à présent, avec six années de moins ?

J'aime ce que vous dites au sujet de votre père. Puisque nous en sommes aux confidences, je peux vous dire qu'il m'est arrivé, alors que j'allais très mal, de franchir la porte d'une église et d'être à deux doigts de demander au curé si je pouvais lui parler. Je ne l'ai pas fait, mais si je l'avais fait, la première chose que je lui aurais dite aurait été la confession de mon athéisme. Cependant, je n'ai pas beaucoup de doutes sur le fait qu'il aurait apprécié cette franchise et que nous aurions pu parler en toute sérénité.

Je ne trouve pas que vous faite preuve de prosélytisme. Vous ne faites qu'intégrer vos convictions dans votre littérature, qui est un espace privé, même s'il est donné à montrer au public. Je ne crois pas que je sois plus heurtée par ce que vous écrivez que vous-même lorsque vous avez à lire des arguments de bouffeurs de curés qui, lorsqu'ils cèdent à trop de facilité, pourraient aussi être considérés comme du prosélytisme athéiste, en plus d'être des arguments littéraires faciles. Je peux moi-même, à l'occasion, revêtir la cape de bouffeur de curés. Je n'ai d'ailleurs pas l'intention de la remiser au grenier, et c'est bien pour cette raison que je ne vois pas de quel droit je pourrais vous interdire de montrer votre foi. Je suppose que c'est cela que l'on appelle la laïcité et je n'ai même pas besoin de lois pour m'y contraindre.
Il y a certains des principes de la religion catholique (qui n'est jamais que celle que je connais le moins mal) qui me dérangent beaucoup, mais votre foi est quelque chose de très intime que personne ne peut vous enlever et dont personne n'a le droit de vous rendre honteux.

Contribution du : 17/11/2012 16:29
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Re : Sur mon poème "C'est pour toi"
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Bien sûr, que je ne fais pas de prosélytisme ; il y a sur Oniris des grands garçons et des grandes filles qui se sont fait leur opinion sur les choses, je n'ai pas la prétention de les embobiner avec un petit poème. Si quelqu'un veut mettre en vers son athéisme je ne m'en offusquerai pas, j'aime Aragon, j'aime Brel, j'aime particulièrement mon presque concitoyen Brassens (Sète, Pézenas, quelques kilomètres) et, sur notre site, j'aurais donné un "exceptionnel" à ces vers où Vigny exprime avec grandeur son athéisme:
"Le juste opposera le dédain à l'absence
Et ne répondra plus que par un froid silence
Au silence éternel de la divinité."

Contribution du : 18/11/2012 00:22
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Re : Sur mon poème "C'est pour toi"
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je m'étonne encore qu'il suffise d'évoquer Dieu, la foi, la prière pour que ça monte vite en mayonnaise. A part les arguties sur la prosodie, ses synérèses et diérèses (je ne vais pas remettre une tune dans le bastringue...), il n'y a pas de sujet qui porte autant à polémique.
En l'occurrence, je ne crois pas que Miguel ait fait preuve d'un quelconque prosélytisme, mais quand même, il a parlé du sujet tabou. C'est péché.
Grand prêtres de l'athéisme, vous brandissez les mêmes sabres et les mêmes goupillons pour partir en croisade.

Contribution du : 18/11/2012 06:27
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Les honneurs déshonorent ; Le titre dégrade ; La fonction abrutit - Gustave Flaubert
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Re : Sur mon poème "C'est pour toi"
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@ STony


Chère Stony,

Je viens ici, après lire votre commentaire, préciser quelques points...
Le problème à votre sens est que: critiquant un texte on s'en prends à l'auteur.

En celà vous faites fausse route, c'est bien au texte que j'ai pu faire le reproche d'être prosélyte, c'est bien le texte qui se déroule sous le regard du lectorat... Les problêmes de personnes ne sont qu'accessoires en poétique, ce qui est important c'est les textes.

Donc, vous êtes poétesse! Que voulez vous laisser de vos textes? Quels dégats celà peut-il engendrer? Ou est la place d'un Dieu énigmatique dans cette société terre à terre et matérialiste?

Voilà les vrais argumentaires à dévellopper, nos petites histoires ne sont rien, nada, queudalle!

Merci d'être efficace et de dire la vérité. Sinon, nous sommes quoi?

Amicalement

Labrisse

Contribution du : 18/11/2012 06:40
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Re : Sur mon poème "C'est pour toi"
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Oui, cher Labrisse, voilà les vrais argumentaires à développer : ceux que vous citez.C'est pourquoi je crois bon de pouvoir en parler sans tabou. On se lasserait, à la fin, de ne parler que des fleurs et des oiseaux. Y a-t-il un créateur ? avons-nous une âme ? Est-elle immortelle ? Ces questions vieilles comme l'humanité n'ont pas encore reçu de réponse unanime et définitive ; il est intéressant d'en parler. Cela m'intéresse davantage que de savoir qui va gagner le prochain match (mais pardon, je ne voudrais pas que les amateurs de matches se sentent insultés, j'exprime juste un sentiment personnel).
Matérialisme et spiritualité relèvent de la philosophie, après tout.
Amicalement,
Miguel

Contribution du : 18/11/2012 10:23
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