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Les Poux : remerciements et clés de lecture.
Chevalier d'Oniris
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02/06/2012 10:43
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Mille mercis aux évaluat-eu-rices, aux commentat-eu-rices, et à toutes celles et ceux qui ont bien voulu se pencher sur ce texte.

Cette petite pièce, de A jusqu'à Z est une bouffonerie, un traitement burlesque de la farce amoureuse, le tout empaqueté dans une parodie de classique.

1) J'ai vu passer le mot cheville, brrr !... Une cheville est une cheville, une polysyndète est une polysyndète.

2) Photophore.
L'une des épithètes d'Apollon (dieu solaire) et d'Artémis (déesse lunaire) est « phosporos », qui porte la lumière. Je reprends les radicaux grecs phôs, phôtos, j'en fais photophore c'est-à-dire porte-lumière pour l'accoler à divin, ce qui donne un effet de grandiloquence assez réussi. On est dans la dérision.

3) Exergue.
Cupidon, cupide. Tout est dit.
Aurais-je mis : « Éros, cupide. Tout est dit » que ç'aurait été franchement bizarre, non ?
C'est l'éros, bestialité délicieuse, et son caractère impérieux, que je prends à partie, quand on prétend le vendre avec de l'âme, s'entend. Faut pas tout confondre. Éros est Éros et l'agapè est l'agapè. S'il ne leur est pas interdit de cohabiter, ce n'est pas dans les mêmes positions.

4) Odieuse m'est l'image des cupidons. Mon Éros est un bon gros Priape (ou un Hermès) en béton habillé de velours.

5) Écrin ciliaire : les oniriens parlent d'image forcée. Bien vu ! Car c'est exactement cela ! Une préciosité grotesque, un mauvais goût voulus. Les huit premiers vers (sauf peut-être le quatrième, mais je ne l'ai pas fait exprès) sont d'un maniérisme excessif, presque extravagant.
Mais, nous sommes ici dans une parodie de classique, je le répète, qui colle merveilleusement avec l'objectif que je me suis donné de brocarder l'imposture amoureuse.

7) L'anaphore, procédé courant des auteurs du théâtre classique pour exalter les sentiments, est ici emphatique pour ne pas dire franchement comique. Elle prépare la chute. Le narrateur fait du méchant Ronsard avec un bouquet de préservatifs à la main.

8) Le soleil, c'est celui qui voit tout, à qui rien n'échappe (Hélios et le rapt de Perséphone, ou Hypérion, mais je dirais bien plutôt Apollon, fieffé trousseur de jupon, lequel ne peut qu'être favorable aux entreprises libidineuses de notre héros). C'est anecdotique.
Notre coquin (c'est que le rut le met dans un tel état d'éréthisme !), prend le ciel à témoin : Allez ! Ô vieux (c'est bien un « v »), aidez-moi à satisfaire ma salacité ! Ne voyez-vous pas combien sont pures mes intentio ns ! »

9) La chute. Le dieu symbolise le regard froid de l'entomologue posé sur un insecte en quête de la satisfaction de son instinct génésique. De même, l'homme est prisonnier de son destin phylogénique. Qu'il déguise cela avec de l'illusion poétique n'y change rien. Le but, c'est de copuler et de se reproduire pour assurer la pérennité de l'espèce.
Ce n'est pas bien, ce n'est pas mal, c'est dans l'ordre.
Nous sommes dans le constat objectif.
Un tas de graisse est un tas de graisse. Notre entomologue (ou le dieu, ou ce que vous voudrez) a une vision mécaniste des choses. Il utilise un langage cru.
Un mot cru, ce n'est pas un mot sale, c'est un mot débarassé des jugements de valeur.

Contribution du : 03/12/2012 01:33
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Re : Les Poux : remerciements et clés de lecture.
Chevalier d'Oniris
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De rnier au cross
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Bonjour, enfin bonsoir, KIE !

Merci pour ces précisions qui éclaireront probablement les Oniriens comme moi qui n'ont pas tout à fait saisi votre texte.

Globalement je maintiendrai mon commentaire, pour la simple raison que pour apprécier pleinement votre texte, il faut ces explications, et que ce manque de "limpidité" est à mon sens dommageable lorsqu'on écrit de la poésie...

Merci pour ce travail effectué sur votre propre texte en revanche, ainsi que celui effectué pour Genèse, malheureusement resté sans réponse sur le forum...

Contribution du : 04/12/2012 00:04
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"Dans le silence et la solitude, on n'entend plus que l'essentiel" Camille Belguise
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Re : Les Poux : remerciements et clés de lecture.
Chevalier d'Oniris
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Hum !

Merci beaucoup Artexflow.

Contribution du : 05/12/2012 00:17
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Re : Les Poux : remerciements et clés de lecture.
Maître des vers sereins
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Il n'avait pas déjà fait un tour en pré-lecture ce poème avant celui de cette publication ?

On n'a plus d'archives au delà d'un mois ou deux, ça doit être plus ancien.

Enfin bon, je me souvenais bien de la chute, assez percutante :)

Les problèmes d'incompréhensions viennent plutôt sur les poèmes "lunaires" que "solaires", je ne sais pas si cette différence sera sensible : je veux dire que des questions peuvent venir quand un poème a une dimension inquiétante, alors que les mêmes mots sur un thème plus rassurant ne poseront pas de problème. Bon, c'est mon avis.

Contribution du : 05/12/2012 00:46
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Un Fleuve
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Re : Les Poux : remerciements et clés de lecture.
Chevalier d'Oniris
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Si fait ! David.
Emporté par ma frénésie anaphorique, j'avais laissé traîner un "dis-moi" surnuméraire au vers onze.
Ce qui donnait un alexandrin avec deux pieds de secours, en quelque sorte.

Observation judicieuse que la vôtre. Se pourrait-il que les lunaires ne puissent communiquer qu'avec les lunaires, comme de l'autre côté les solaires ne pourraient le faire qu'avec leurs semblables ? Tout croisement ne pouvant que générer du malentendu ou de l'incompréhension ?

L'un des commentateurs est allé au coeur du sujet. Avez-vous remarqué ?

Contribution du : 07/12/2012 01:02
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Re : Les Poux : remerciements et clés de lecture.
Maître des vers sereins
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Faudra que j'y retourne certainement, il ne manque plus grand chose pour ajouter un commentaire.

Je ne voulais pas caricaturer les incompréhensions, ça peut venir de plein de chose, et puis ce poème là aurait une dimension humoristique aussi, qui pour moi reposerait sur ce changement de ton de la fin.

Ah, si, je me souviens d'un poème pas très clair au début avec un peu le même effet final révélateur :

http://www.oniris.be/poesie/marquisard-tu-es-belle-et-tu-sens-bon-3656.html

Y'a des poèmes comme ça qui giflent à la fin, mais la compréhension ne se posait pas tant comme problème en commentaire en fait, l'enjeu était plus "poésie ou pas".

Enfin, lui, ça devait être un lunaire aussi :)

Contribution du : 07/12/2012 01:32
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Un Fleuve
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