Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche



Parcourir ce sujet :   1 Utilisateur(s) anonymes



(1) 2 »


Laborinis : Alchimie du Verbe de l'Arrivée de l'Empire d'Amour
Visiteur 
Bon...

Le comité éditorial me demande d'expliquer ma démarche dans ce poème. Je pense qu'elle est plutôt claire, et qu'elle a déjà été formulée par mes commentateurs.

Il s'agit bien sûr d'une imitation d'un texte biblique, "apocryphe" donc, tant sur le fond que sur la forme. Le texte divisé en chapitres numérotés présente une succession de versets eux aussi numérotés, c'est-à-dire des phrases ou des propositions à la fois autosuffisantes donc aphoristiques et insérées dans l'avalanche. Les répétitions et un certain tour circulaire de la rhétorique global devant produire un effet hypnotique plutôt qu'argumentatif sur le lecteur.

Le fond est original quoique fidèle aux Ecritures et plus précisément décrit les relations entre l'humanité et la révélation évangélique telle qu'elle est définie dans les Choses cachées depuis la fondation du monde de l'anthropologue René Girard, qui a inspiré tous mes textes. Il est serait trop long et complexe de résumer cet ouvrage-phare des sciences humaines, un phare encore méconnu parce que radical, et tellement désobligeant pour le commun des mortels. Alors mettons que l'auteur part de l'hypothèse que le désir est mimétique chez l'homme ; cela le conduit, au cours du développement de l'hypothèse, à s'apercevoir que :
- les religions primaires sont issues d'un meurtre fondateur, celui d'un bouc émissaire, et que par les rites, les mythes, les tabous et les interdits, elles ont permis l'émergence des civilisations
- les religions secondaires (monothéistes) sont fondées sur la révélation de l'innocence de ce bouc émissaire, ce qui a pour effet d'enrayer le mécanisme émissaire et donc de plonger dans la violence l'humanité privée de son remède préféré, à moins qu'elle ne suive la voie tracée par la seconde partie de cette même révélation, notamment en adoptant les valeurs d'amour, de respect, de fraternité, etc., tout ce qu'on nomme aujourd'hui valeurs universelles, non sans quelque ingratitude à l'endroit du christianisme.

Dans mon texte, la révélation se fait dans les étapes historiques de la relation entre un "Je" extrêmement polymorphe et "Jérusalem", cet Autre qui est le "vrai Je" ou le "Je divin" ; le moteur étant que ce Je apprend ce qu'il est réellement à mesure qu'il persécute "Jérusalem" qui lui révèle en retour ce qu'il est en train de faire. Ainsi la "Jérusalem" de mon texte, sans cesse expulsée, revient sans cesse, à mesure que l'humanité s'humanise et qu'elle humanise l'humanité.

Sont donc évoqués les temps barbares, l'Empire romain, la Renaissance, l'athéisme, les guerres mondiales, la modernité, finalement la guerre en Israël. Après avoir été sauvée par Jérusalem, l'humanité supplie cette dernière de renoncer à la guerre et de se donner à l'ennemi, conformément à son propre enseignement ; Jésus dit en effet "on vous a dit oeil pour oeil, dent pour dent, moi, je vous dis que si un méchant veut vous faire un procès pour prendre votre tunique, de donner et votre tunique et votre manteau", le but étant d'éradiquer toute vengeance, donc toute violence, donc de faire arriver le "Royaume", matrice de toutes les utopies politiques, que j'ai appelé "Empire d'Amour" par opposition à l'Empire initial fondé sur la violence et ses avatars.

J'ai appelé "Alchimie du Verbe", notion empruntée à un titre de Rimbaud, le processus destructurant/restructurant par lequel le "Je" passe de l'égocentrisme expulseur à l'amour de soi et de l'autre, sachant que cette dualité est elle-même dépassée quand Jérusalem devient le coeur de l'humanité pour former l'Unité et "trouver le mot d'amour" que l'auteur annonce avoir écrit à la fin du texte. Cette alchimie du verbe, c'est donc ce qui se passe lors des démêlés de l'humanité avec elle-même, écartelée entre sa violence et ses valeurs, suspendue entre le "Je initial" et le "Je divin" ; c'est une très lente et gigantesque prise de conscience, longuement distillée dans les alambics de l'histoire et de la pensée, que cette étrange alchimie qui aboutit in fine à un hymne à l'amour et à la réconciliation de l'humanité réelle avec son humanité idéale mais surtout à la bénédiction que donne Dieu à son "serviteur", Celui qui a su trouver la voie vers la réconciliation à travers les épreuves et les violences (toujours ce "Je" polymorphe). Il faut plus de 2000 ans pour à force d'expériences alchimiques trouver le seul mot d'amour possible, que l'auteur de l'apocryphe, Alexandre l'Alchimiste, écrit à la fin, dans le dernier verset.

On pourra noter que je prends une position politique, quoique utopique, sur le conflit israélo-palestinien actuel, puisque je ne préconise pas moins qu'une seconde diaspora juive, démonstrations ésotériques à l'appui... Mais comme disait Victor Hugo, l'utopie c'est la vérité de demain. Si les Israéliens se conformaient à la révélation divine qu'ils portent, ils donneraient leur pays à l'ennemi dans le but de sauver des vies ; un tel événement provoquerait la stupéfaction des peuples et un immense mouvement civilisationnel de paix et d'amour sur le plan politique et sur celui de la pensée... à l'heure où, pour en revenir à René Girard, l'humanité a rendez-vous avec sa propre violence, une violence apocalyptique. D'après Girard, nous serons très vite placés devant un choix radical : l'autodestruction (dont la guerre nucléaire donne un bon aperçu) ou le royaume annoncé/proposé par Jésus.

Bon, j'étais parti pour une explication sommaire, et finalement je dis tout... Si quelqu'un souhaite d'autres éclaircissements, je les lui donnerai avec plaisir, quoique mon texte ait récolté un bien faible succès et pour le moins n'enthousiasme pas les foules... D'ailleurs, je trouve la plupart de mes textes sous-estimés sur Oniris, les évaluations sont bonnes mais peu nombreuses.

Bien amicalement,
Nico/Renaud

Contribution du : 04/01/2013 19:57
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Laborinis : Alchimie du Verbe de l'Arrivée de l'Empire d'Amour
Visiteur 
C'est curieux, ces discussions sur la Palestine.

La Palestine a été, telle qu'on l'entend aujourd'hui et dans les temps modernes en tous cas, artificiellement créée par les anglais qui avaient reçu mandat ( ? ! ) pour ce faire par les alliés vainqueurs de la Grande Guerre ( si, si, c'est vrai ! ) ( 1920, conférence de san-remo, 1922, mandat - pouvoir décisionnaire et de gestion - accordé aux anglais )

en 1923, les anglais scindent artificiellement l'ancienne Palestine en deux régions distinctes, la Palestine "moderne", destinée à devenir le "foyer des juifs" et l'émirat de Transjordanie.

Jusqu'en 1947-48, les documents émanant du "foyer des juifs" porteront la mention "Palestine".

Date importante et fait stupéfiant prouvant l'arrogance des occidentaux en la matière, le 29 novembre 1947, Les Nations Unies "décident" le partage de la région entre un état juif et un état arabe.
Le 30 novembre 1947, juifs et arabes de palestine commencent à se battre, ce qu'ils n'avaient pas fait jusqu'alors en dépit des tensions.

Ils n'ont pas arrêté depuis et on se demande bien pourquoi.

Le problème de la Palestine, terre sacrée pour les juifs, les musulmans et les chrétiens itou ne devrait pas même exister.
Pour rappel, la Palestine est, dans la tradition musulmane, la terre où s'établit le peuple juif et la terre de Jésus.

Pourquoi tous ces problèmes, alors ?
On ne sait pas trop bien car les intérêts économiques sont plutôt minces.

Aussi absurde que cela puisse paraître, on en arrive à la conclusion qu'il ne s'agissait pour les anglais, grands vainqueurs des deux guerres, que d'emmerder les juifs ( souvenez-vous de Disraeli, si mal vécu par l'angleterre en dépit du fait qu'il ait été baptisé. On l'appelait, tout premier ministre qu'il était, "Shylock" - dans Shakespeare, le juif - ou même "l'abominable juif" ).

pourquoi une nouvelle diaspora juive ?
quelle drôle d'idée quand les traditions, les cultures, l'histoire attestent du droit des juifs ( comme des arabes et des chrétiens ) à vivre en paix ( la Terre Promise ) dans ces terres.

Il est malaisé de croire que quelques imbéciles haineux aient pu durablement créér une telle situation bordélique mais il est, peut-être, encore plus difficile de croire que quelqu'un, aujourd'hui, puisse encore être dupe de manipulations qui datent d'un temps révolu ou qui devrait l'être.

Contribution du : 04/01/2013 20:42
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Laborinis : Alchimie du Verbe de l'Arrivée de l'Empire d'Amour
Chevalier d'Oniris
Inscrit:
15/11/2012 02:30
De rnier au cross
Groupe :
Primé concours
Groupe de Lecture
Membres Oniris
Évaluateurs
Auteurs
Post(s): 1197
Hors Ligne
Je vous ai commenté et vous ai laissé une sorte d'ultimatum. Impatient d'avoir votre réponse !

Contribution du : 05/01/2013 17:21
_________________
"Dans le silence et la solitude, on n'entend plus que l'essentiel" Camille Belguise
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Laborinis : Alchimie du Verbe de l'Arrivée de l'Empire d'Amour
Maître Onirien
Inscrit:
05/06/2009 23:42
De La Thébaïde
Groupe :
Évaluateurs
Auteurs
Membres Oniris
Groupe de Lecture
Post(s): 12264
Hors Ligne
Bonjour Renaud,


Je ne comprends pas très bien : vous dites, Renaud : "Le Comité Editorial me demande d'expliquer ma démarche dans ce poème." s'ensuit un cours ex cathedra sur ledit poème.

- S'agit-il d'une injonction qui entraînerait la suppression dudit poème s'il n'y était pas donné suite ? Ce pour quoi le C E pourrait avoir ses raisons qu'il ne m'appartient pas de juger : texte hors charte, etc... Mais qu'on a le droit de connaître. Ce texte ne va-t-il pas trop dans la solution proposée à Israël par exemple ?

- Comme le sous-entend Artexflow, cette démarche ne serait-elle pas expliquée de façon plus attractive si elle était menée en vous appuyant sur les interrogations mais pas que... des différents commentateurs ? En ce quoi je l'approuve totalement. Quel intérêt ce cours didactique présente-t-il pour nous ?

- Je pense qu'au travers d'un topic il faut faire vivre votre texte en instaurant un dialogue. N'avez-vous pas l'impression de vous couper de votre lectorat en proposant ce type de gros pavé de type universitaire.
La maïeutique ! Renaud ! La maïeutique pour vous mettre en valeur, vous, mais aussi ceux qui vous commentent...
Moi-aussi j'aime bomber le torse !
Boum Boum Boum
Et toi Artex ?...
Et les autres ?
Nous sommes VIVANTS !
Sais pas hein ! y en a p'têt qui s'ront pas d'accord...


lol

Contribution du : 05/01/2013 23:20
_________________
"L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête."

Blaise Pascal
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Laborinis : Alchimie du Verbe de l'Arrivée de l'Empire d'Amour
Maître Pattie l'Orthophage
Inscrit:
27/12/2006 19:14
Groupe :
Conseil consultatif
Évaluateurs
Correcteurs
Auteurs
Comité Editorial
Membres Oniris
Post(s): 43007
Hors Ligne
Citation :

brabant a écrit :
Bonjour Renaud,


Je ne comprends pas très bien : vous dites, Renaud : "Le Comité Editorial me demande d'expliquer ma démarche dans ce poème." s'ensuit un cours ex cathedra sur ledit poème.

- S'agit-il d'une injonction qui entraînerait la suppression dudit poème s'il n'y était pas donné suite ? Ce pour quoi le C E pourrait avoir ses raisons qu'il ne m'appartient pas de juger : texte hors charte, etc... Mais qu'on a le droit de connaître. Ce texte ne va-t-il pas trop dans la solution proposée à Israël par exemple ?


Le comité éditorial a donné ses raisons dans le post d'annonce du Laboniris : http://www.oniris.be/forum/une-innovation-sur-oniris-le-laboniris-t13338s0.html
L'explication de la démarche fait partie de ce qui fait qu'un texte est un Laboniris. Donc sans explication, le texte n'est pas un Laboniris.
Ce n'est pas une injonction, c'est le rappel d'une règle qui aurait pu avoir échappé à l'auteur du texte.
Et ce que ça entraînerait s'il n'y était pas donné suite, je n'en sais rien. Ca tombe bien : ça n'est pas le cas, l'auteur a respecté son engagement.

Contribution du : 06/01/2013 00:06
_________________
C'est quoi cette mode de bâcler ses loisirs à toute vitesse ?
Turtle Power !
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Laborinis : Alchimie du Verbe de l'Arrivée de l'Empire d'Amour
Maître Onirien
Inscrit:
05/06/2009 23:42
De La Thébaïde
Groupe :
Évaluateurs
Auteurs
Membres Oniris
Groupe de Lecture
Post(s): 12264
Hors Ligne
Merci Pattie,

Donc si j'ai bien compris c'est purement technique :)

Reçu cinq sur cinq ! lol

Contribution du : 06/01/2013 00:27
_________________
"L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête."

Blaise Pascal
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Laborinis : Alchimie du Verbe de l'Arrivée de l'Empire d'Amour
Visiteur 
Merci pour vos réactions à ce fil, je vais y répondre ainsi qu'à vos commentaires. Bisous.

Contribution du : 07/01/2013 22:30
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Laborinis : Alchimie du Verbe de l'Arrivée de l'Empire d'Amour
Visiteur 
Oui, micdec. Le texte et son commentaire labonirien se placent du point de vue le plus systémique. Entrer dans les détails, c’est continuer le conflit. Le réduire à une rivalité mimétique comme une autre, en revanche, donne la clef, ce qui est l’objectif de ce texte. La violence de l’humanité (Je) s’exerce contre Jérusalem parce que celle-ci connaît la vérité (de la violence humaine). Comme dans ce magnifique paragraphe de Blaise Pascal où la violence et la vérité sont enrôlées dans une « étrange guerre », où la violence ne peut rien contre la vérité et où la vérité ne peut rien contre la violence, j’entends montrer que plus l’humanité persécute Jérusalem, plus celle-ci connaît la vérité sur la violence, et réciproquement de sorte que la vérité et la violence ne cessent de croître, jusqu'à l'apocalypse, la pleine révélation de l'identité entre Jérusalem et l'humanité (initiale et finale). Ce cercle tourne jusqu’à ce que l’humanité (réelle) devienne humaine (idéale). Mais elle ne peut s’accomplir qu’en sauvant quelque chose, et que cela pourrait-il être sinon son agent humanisant, donc l’ « autre » ; de façon à lui rendre la monnaie de sa pièce et à retrouver au final son unité ? Je ne crois pas que le conflit israélo-palestinien puisse se comprendre par les seules tractations politiques initiales dont vous parlez ; ce qui me semble intéressant en revanche, c’est la durée des hostilités et le fait que chacun des deux camps sont également responsables. Si l’on rejette la responsabilité des deux camps sur l’Occident, sur autre chose que soi-même, c’est la porte ouverte à la justification de toutes les violences, puisque chaque violence se justifie d’une violence antérieure qu’elle entend rééquilibrer. Plus on cherche la source d’un conflit, plus on le justifie. Plus on use de la violence pour régler un problème de violence, plus on ajoute un problème au problème. Si j’ai choisi le conflit israélo-palestinien, c’est pour pointer du doigt que l’Israël se comporte comme un Etat normal (c’est-à-dire comme le Je du texte) alors qu’il entend incarner la sagesse juive (Jérusalem) puisqu'il se veut le rassemblement des Hébreux/Juifs. Il revient à l’humanité rendue humaine par Jérusalem de réhumaniser celle-ci quand celle-ci retombe dans l’humanité normale ou initiale (l’Empire), comme si la conversion de l’Israël constituait la dernière étape, la dernière ruse de Jérusalem pour que l’humanité devienne ce qu’elle est (humaine). Le problème de l’Israël, c’est de prétendre accomplir les écritures à la lettre jusque dans ses considérations géographiques ce qui est proprement ridicule et diffamatoire à l’endroit de l’esprit de la religion, et donc en considérant que le sacré est un objet de désir, un lieu, une terre, un nom, et des ruines. Cette assimilation de la Jérusalem terrestre à la Jérusalem céleste est désastreuse, pour la région, pour ses habitants soumis à dure épreuve quand ils ne sont pas tués mais aussi pour l'intégrité de la religion, cette religion complètement dévoyée où il s'agit de faire le mal en hurlant le bien ; désastreuse ! Peu importent les politiques politiciennes, qui constituent un détail de l’histoire de l’humanité : j’entends faire connaître que la manière juive de traiter la violence, c’est de faire ce que Jésus enseigne à ses disciples : « Vous avez appris qu'il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre. Si quelqu'un veut faire un procès contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Si quelqu'un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui. » (Matthieu 5:38). Il s'en suit que si l'Israël adopte un comportement juif, il donnera son territoire à son ennemi, entraînant une Seconde Diaspora. C’est pourquoi je dis que Jérusalem doit se donner elle-même à l’ennemi pour venir occuper le cœur de cette humanité.

Au tour de mes commentateurs que je remercie chaleureusement en cette belle soirée d’hiver.

Merci socque pour votre lecture et votre suggestion de raccourcir le texte malgré la nécessaire répétitivité. J'y repenserai quand je me sentirai hors de lui.

Rosebud, vous avez bien remarqué la construction, du passé au futur. Merci pour votre compliment sur le choix des mots et le degré de pertinence sur la question que vous me prêtez. Pour répondre à votre interrogation, je suis athée cependant je pense que le retour au message chrétien est la seule façon de sauver le monde de sa folie ; un retour qui ne serait pas une régression dogmatique mais une gigantesque Renaissance du troisième millénaire qui articulerait les exploits de la science, l’apport démocratique, qui reste à transcender, les égarements des institutions religieuses, la philosophie, et la foi.

Labrisse, vous n’avez pas vu que le texte progressait à mesure qu’il se déroule. Il ne faut pas mettre tous les éléments sur le même niveau, au risque en effet d’obtenir un amalgame d'éléments contradictoires. En revanche, d’accord avec vous sur l’abondance de ce que vous appelez des seulains, qui renferment leur propre signification de façon autonome ; c’est une bonne définition du verset. Bien sûr, tout le monde est concerné par un tel diagnostic, et notre humanisme doit beaucoup à l’odeur des croissants chauds le matin, pour paraphraser le titre d’un essai de Ruwen Ogien ! La société de consommation est l’opium des peuples athées ; elle agit comme un stupéfiant ; en cas de crise économique et de pénurie, je ne donne pas cher de notre politiquement correct. Vous verrez

Brabant, merci pour cette fidélité si souvent renouvelée. D’accord avec vous sur le caractère hypnotique. Je ne partage pas cependant la circularité que vous attribuez à l’histoire, qui part d’un début, l’Empereur du monde, et arrive à une fin, l’Empire d’Amour, ni votre pessimisme joyeux concernant une chaîne alimentaire incontournable, dans la mesure où, précisément, du moins dans notre univers civilisationnel, c’est le judéo-christianisme qui a voulut que l’homme ne soit pas un loup pour son prochain. (D’ailleurs les loups sont des animaux craintifs, il n’y a qu’un mythe pour nous faire croire qu’ils veulent nous manger quand on se balade tout seul dans la forêt, sans boussole.) Si vous réduisez l’amour à une domination, c’est que vous ne connaissez pas l’amour, mais la possession, ce harcèlement qui se fait passer pour de l'amour (et comment le vice ne se parerait-il pas de la vertu ?) ; c’est bien du premier que je parle, même s’il est, à et pour notre époque pansexuelle, perverse et hypocrite, devenu si rare. Faut avoir la foi, brabant, un jour, vous saurez Mais je crois que vous savez déjà... Vous écrivez que le temps des miracles est révolu, et pourtant, après des siècles de haine militaire, après l’explosion extraordinaire de violence qui a fait basculer le monde entier, qu’ont fait la France et l’Allemagne, sinon pardonner l’impardonnable, par instinct de survie ? Car l’amour n’est pas une option rhétorique, c’est une question de vie ou de mort.

Arteflow, merci de vous être résolu à donner votre commentaire et merci pour votre modestie, qui m’a beaucoup touché. Mes ambitions étaient totalement et très intensément mégalomanes et je suis heureux que vous pensiez tant de bien de leur résultat. Aussi je reçois votre wow comme le vent en haute montagne, en pleine figure. C’est là une grande admiration que vous vouez à ce texte et la lecture de votre commentaire m'a profondément soulagé. Ce texte est de la dynamite --- de la dynamite inversée, qui reconstitue en une unité ce qui a été séparé et éparpillé. Mais comme la réalité le juge excessif, alors que c’est la réalité qui est excessive, il n’aura pas d’impact et le système géopolitique mondial continuera à générer de la violence pseudo-structurante jusqu’au déclenchement de la crise apocalyptique. On ne fera pas machine arrière, tant qu’un événement mondial ne fera pas entrer l’humanité dans un état mental et durable de sidération, non dans la (brève) sidération par la violence, comme le « 11 septembre », mais dans la sidération par la bonté ; vous savez bien de quoi je parle, de ces surprises agréables qui de temps en temps jaillissent de nulle part et vous redonnent envie de vivre ; mais à la puissance un milliard et à l’échelle planétaire, un phénomène social archangélique qui marquerait le début d’un courant messianique transculturel, et que j’ai assimilé en l’occurrence à donner à l’ennemi les territoires litigieux. Il n’y a de filiation que spirituelle, pour retourner l’affirmation de brabant, et il ne suffit pas de naître d’une mère juive pour agir dans et pour le bien. Autrement dit, si l’Etat israélien adoptait un comportement juif et notamment suivait les commandements/paroles 5, 7, 8, 9, 10, toutes, il sauverait le monde. Mais cet événement n'aurait lieu que si je devenais ministre des affaires étrangères des États-Unis d’Europe pour suggérer par ruse l’essence de la solution.

Vous avez très bien compris le texte alors je crois que vous êtes parfaitement en mesure de le noter exceptionnel + même si je ne saurais vous menacer avec une arme à feu, ce qui me conduirait à disqualifier tout le bien que je pense de l’amour et en tout cas merci pour ces deux très beaux commentaires.

Contribution du : 19/01/2013 22:44
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Laborinis : Alchimie du Verbe de l'Arrivée de l'Empire d'Amour
Maître Onirien
Inscrit:
05/06/2009 23:42
De La Thébaïde
Groupe :
Évaluateurs
Auteurs
Membres Oniris
Groupe de Lecture
Post(s): 12264
Hors Ligne
Grâce à Pimpette je suis en train de (re)lire Cioran, il pense que si le peuple juif avait effectivement appliqué les commandements il se serait fondu dans la masse et perdant sa spécificité aurait disparu en temps que peuple juif.

Je vais peut-être dire une énormité et je serais très heureux que l'on me corrigeât : Cioran est-il antisémite ?

Y a-t-il un spécialiste de Cioran dans l'avion ?

Contribution du : 19/01/2013 23:39
_________________
"L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête."

Blaise Pascal
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : Laborinis : Alchimie du Verbe de l'Arrivée de l'Empire d'Amour
Visiteur 
Ce n'est pas idiot ce que vous dites, Renaud ( oui, je sais :-))

ce n'est pas idiot et, pourtant, c'est innocent dans le sens absolu du terme.
Croyez-vous vraiment que le Verbe soit la source ?
Ou le voudriez-vous ?

Pensez-vous vraiment que 1 + 1 = 2 et non pas la somme des parties + 1, le résultat, et ainsi à l'infini jusqu'à égarer la logique des termes ?

N'est-il pas illogique de vouloir appliquer une logique à ce qui est une somme + une somme + une somme, etc... ?

Vous voulez appliquer une arithmétique du bon vouloir à ce qui n'est que le résultat de résultats, un objet tellement déformé que ni Luc ni Mathieu n'y retrouveraient une volonté, surtout bonne.

Il n'y a pas de volonté, il y a sept milliards d'humains et des intérêts qui s'entrechoquent et s'épousent brièvement.
Et nous devons vivre avec cela, l'entropie...

Remarquez, il y a du positif, nous grandissons aussi...
Sûrement...
J'espère...

mais je ne peux pas y croire tant que ça, surtout si seul l'espoir fait vivre

Contribution du : 20/01/2013 00:06
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut   Précédent   Suivant
(1) 2 »





Oniris Copyright © 2007-2025