Merci tout d'abord aux lecteurs, aux commentateurs. Heureusement, cher Alexandre, que ce poème est déjà un peu ancien, sinon ton com m'aurait inquiété ; mais tu m'en as loué de plus récents. Les vers sur lesquels tu t'arrêtes sont des alexandrins ternaires, que les romantiques ont adorés mais que les classiques n'ont pas ignorés ("Toujours pleurer ! Toujours souffrir ! Toujours mourir !" s'exclame la malheureuse Camille de Corneille). Hugo : "Son pied charmant semblait rire à côté du mien !" Je tiens pour classique la versification des romantiques qui se sont permis quelques audaces de surface mais ne remettent en cause ni le rythme (ils le bousculent juste un peu de temps en temps), ni la rigueur du système de rime, ni l'interdit de l'hiatus, ni les règles du "e" muet, etc.
Quand Hugo écrit un de ces ternaires, jamais la sixième et la septième syllabe ne font partie d'un même mot : il a ce respect de la césure classique ; chez Rostand, ce n'est déjà plus le cas.
Et cependant c'est cela qui m'a fait reproposer ce poème en néo, car il a été refusé, pour les raisons que tu donnes, en classique il y a un an ou deux.
Bien que je sois très attaché à cette notion de classique, je me suis résolu à venir aussi sur la section néo, pour ne pas priver mes admirateurs d'un certain nombre de mes géniales productions, vous me comprenez. Plus sérieusement, j'ai pensé que la rigueur de cette notion de classique sur Oniris rétrécissait le champ de mes possibilités d'offre ; le seul poème que j'avoue comme néo est le premier que j'y ai proposé ; les autres, à mon point de vue, sont classiques.
Amitiés à tous, puisque les grincheux ont coutume de faire un petit tour et de s'en aller, nous restons entre gens bien élevés.

Mon cher Miguel, je reste un de tes fervents admirateurs et mes connaissances en poésie classique n'arrivent pas à la cheville de ton savoir dans ce domaine. Non, je ne plaisante pas... Toutefois, il m'arrive de ne pas apprécier, peut-être à tort, un texte de-ci de-là et dans ce cas je le dis en essayant de ne jamais blesser l'auteur remis en question. J'ai lu avec soins tes explications mais n'ai point changé d'avis. Pour ce qui est de la classification, je suis tout à fait d'accord avec toi mais la catégorie néo règle en partie ce problème.
Un sonnet classique irrégulier classé néo ne perd pas pour autant sa valeur intrinsèque... et tout le monde s'y retrouve.
Voilà, voilà... Je te souhaite une excellente soirée avec ou sans ta muse... en attendant ta production prochaine.