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1 Utilisateur(s) anonymes
"La vraie mélancolie n'a rien de poétique" |
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Maître W
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Merci à tous pour avoir lu et commenté « Les paupières de soie ».
C’est assez compliqué pour moi de parler de cette histoire sans « trahir » une part importante de l’existence celle qui partage ma vie. Donc, ne m’en voulez pas trop si je vous donne peu d’élément sur ce qui m’a conduit à écrire ce récit. En une phrase, je dirais seulement que la première raison qui m’a conduit à écrire ce texte était de rappeler que dans la vraie vie, la mélancolie n’a de doux et joli que le nom. Comme souvent avec mes textes, le caractère surnaturel (qu’il existe ou non, ça c’est vous qui voyez) est souvent un prétexte, c’est le volet « Entertainment » (c’est pourquoi, pour répondre à socque, il ne m’a pas semble pertinent de développer la rencontre avec « l’homme étrange » ni l’identité de celle-ci même si j’admets que cela soulève forcément des interrogations, de la frustration ou un sentiment de s’être fait « floué » comme je l’ai lu). En revanche, l’idée des conséquences de la perte de l’être cher (sans être d’une grande originalité, j’en conviens), m’intéressait davantage ; d’où la malédiction (réelle ou imaginaire) qui frappe(rait) le narrateur dont la vie et le corps a perdu son (et ses) sens. Petit mot sur le « meuble » (pour Pascal31). Oui, c’est une sorte d’allégorie. On peut imaginer (ou pas) qu’à l’instar de cette bibliothèque, Estelle ne s’est jamais sentie « à sa place », ici, dans le monde, dans la Vie. En tout cas, j’ai pensé à ça. Autre passage sur Flavio, le voisin rital. Comme beaucoup de mes textes dits dramatiques (voire tragiques), la « soupape » sinon comique au moins légère est un passage obligé (pour mes personnages et pour moi également). Ce personnage fait partie de cet exutoire nécessaire afin de ne pas enfermer le lecteur dans une trop grande sinistrose et rappeler en même temps aussi que le couple a connu dans sa vie, des jours meilleurs (la scène du rire complice). Oui. On dit bien « ampoules basse consommation ». Merci Cebo. Quant au titre, il vient du fait que j’aime parfois personnaliser les objets, les choses (lire ou relire « Monsieur Victor » par exemple). J’aimais donc l’idée que notre maison soit un visage immense avec des « yeux/fenêtres » et des « paupières/rideaux ». Il me semblait casse gueule de rentrer dans les détails des symptômes de la mélancolie. Les cas et les degrés sont divers ; tout ça pour répondre à Ludi qui aurait aimé une scène expliquant à minima ce mal-être (cela étant, je vais y réfléchir car le texte sera retravaillé car il ne me convient pas encore en l'état). Pour ma part, cette scène existe et c’est celle de la salle aux enchères pour les raisons évoquées ci-dessus. Enfin, la mélancolie n’est pas un état permanent et je pense, sans trop m’avancer qu’on peut « péter le feu » dans l’instant et sombrer dans le plus grand désespoir quelques temps après. Dans certains cas (et dans celui qui m’a été décrit), la mélancolie peut provoquer de fortes pulsions où l’envie d’en finir apparait soudain comme une évidence, une nécessité aussi pressente que l’envie de manger, de pisser etc… qui peut vous prendre à n’importe quel moment (quand vous regardez la téloche… ou que vous faites des mots croisés). Bref, rien ni personne (mari, femme, parents, enfants…) ne compte que « ça ». Du propre aveu des médecins, dans certains cas, le mélancolique est un mort « en sursis ». Tôt au tard, il arrivera à ses (sa) fin(s). Je rejoins Jano et Salamandre pour certains traits forcés qui rappellent encore mon incapacité à réfréner mon plaisir à jouer avec les mots au détriment parfois de l’histoire ou de la crédibilité des personnages. Manque de maturité sans doute, mais je ne suis pas certain de vouloir (pouvoir ?) radicalement me soigner. Merci encore pour vos commentaires, je vais naturellement laisser reposer ce texte quelques semaines avant de le relire et d’y apporter des corrections (encore une fois grâce à vous) W
Contribution du : 16/08/2013 11:02
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Re : "La vraie mélancolie n'a rien de poétique" |
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Maître W
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@Fateata
Merci pour votre passage. Quant à Estelle, bah, elle est partie. Pour toujours. Je sais, je ne vous aide pas du tout Bonne balade sur Oniris W
Contribution du : 30/08/2013 10:37
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Re : "La vraie mélancolie n'a rien de poétique" |
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Maître W
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@Marite
Merci de votre lecture et commentaire. Oui, le texte ne me satisfait pas totalement (sur certains points spécifiques, pas dans son ensemble) sans pour autant avoir clairement identifié ce qui me gêne. Frustrant. Je laisse reposer le texte encore quelques semaines et je vais le relire, peut-être que mes yeux détecteront ce qui pourrait être amélioré. La nouvelle ayant été postée en période de vacances, j'espère aussi recevoir d'autres avis qui m'aideront peut-être à y voir plus clair. W
Contribution du : 02/09/2013 20:31
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Re : "La vraie mélancolie n'a rien de poétique" |
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Maître W
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@Zoubida
Hello, bienvenue et merci de votre commentaire. Comme Ludi, vous avez déploré le fait que je me substitue trop souvent au narrateur (une de mes erreurs récurrentes et souvent inconscientes). Je prends bien note de cela et je vais tenter de corriger quelques formulations. Quant au style amateur, bah, je ne peux que vous donner raison. Merci encore Widjet
Contribution du : 08/09/2013 18:06
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Re : "La vraie mélancolie n'a rien de poétique" |
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Visiteur
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J'ai tendance à être un peu trop direct, le style est amateur dans certaines parties, dans d'autres il est très bien, et si ça avait été un roman j'aurais aimé le lire en entier. J'aime beaucoup les histoires du genre, avec des personnages mi-torturés mi-amoureux.
Pour la substitution ça tient vraiment à peu de choses, une petite précision par-ci, un geste du personnage pour accompagner la pensée, un rien suffit pour lever l'ambiguïté je pense.
Contribution du : 08/09/2013 21:48
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Re : "La vraie mélancolie n'a rien de poétique" |
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Maître W
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Citation :
Aucun souci, je ne l'ai pas mal pris, bien au contraire. W
Contribution du : 08/09/2013 22:47
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Re : "La vraie mélancolie n'a rien de poétique" |
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Maître W
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@Ninjavert
Je suis toujours flatté (car tes commentaires sont relativement rares), excité (car je sais que je vais apprendre et en tirer des choses) et anxieux (car je sais aussi que je vais me reprocher des choses après coup) avant de lire tes commentaires. Celui la ne déroge pas à la règle : il est clair, pertinent et (hélas et paradoxalement heureusement pour moi) extrêmement convaincant et (par instant) un tantinet douloureux. Mais c’est une douleur supportable, mais surtout précieuse et doublement nécessaire ; doublement car il apporte au texte (s’il le pouvait il te remercierait) et il m’apporte beaucoup en temps que « faiseur d’histoires ». Tu me connais un peu, je ne suis pas du genre à passer de la pommade, donc tu peux me croire que c’est une grande chance pour moi d’avoir ta critique. Je vais revenir sur les points principaux, en particulier ceux qui m’interpellent le plus (masochisme oblige), à savoir les « défauts » (ou les erreurs d’appréciation) du texte. Il y a quelque chose que j'aime beaucoup dans ce texte, c'est ce long déroulé psychologique, cette évolution du héros qui transite par différents états d'esprit (d'âme ?), devant nos yeux voyeurs. Je suis content que cela ait plutôt fonctionné. On m’a parfois (souvent ?) reproché de m’étaler ou de m’appesantir (pas toujours de façon utile) sur mes personnages, estimant que je fournissais beaucoup trop de détails qui n’apportaient que peu d’indication sur eux ou trop d’importance sur leurs actions même les plus banales (« Il se lève », « il ouvre la porte »…). Au delà de mon souci de visualiser les scènes (indispensable pour moi de « voir » avant d’écrire), j’ai toujours pensé qu’entrer dans la tête d’un personnage et donc créer sinon l’identification au moins l’empathie du lecteur nécessitait une durée certaine, nécessaire et parfois même incompressible (sauf pour les très bons auteurs qui savent nous faire aimer ou non quelqu’un en quelques lignes. Pour ma part, je n’ai pas ce talent, je crois). Bref, on ne peut me semble t-il faire connaissance avec le personnage, lui donner une certaine densité, s’en imprégner (en tant qu’auteur en premier lieu car nous le découvrons véritablement à mesure que nous le créons, en tout cas pour moi ça fonctionne souvent ainsi) et provoquer durablement l’émotion (chez nous auteurs d’abord avant de contaminer – du moins nous l’espérons ! - le lecteur) qu’en y consacrant du temps. Tout ça pour dire que pour Ariel, je voulais vraiment avancer par petit pas, alternant son comportement entre sa colère intériorisée, ses pensées nostalgiques, ses souvenirs, sa tendresse/désir refoulés (« Je suis irrémédiablement attiré par sa main, cette peau délicate et blême »), sa culpabilité (« À cette époque, j’étais capable de ça. J’étais cet homme-là. Je tenais mon rôle »)... afin de générer cette empathie. Je suis assez satisfait que tu t’es senti un peu voyeur également, cela témoigne que tu as voulu (sciemment ou non) faire partie de leur (Estelle, Ariel) intimité. Quant à la disparition d’Estelle, j’ai naïvement pensé que son départ était plus ou moins évident (notamment lors du passage sur le flash back avec l’intervention du médecin sur la dangerosité induite de la mélancolie – « Croyez-moi, la vraie mélancolie n’a rien de poétique » - ….De plus, l’avis de Pascal 31, m’a conforté sur ce point), mais je vois ce que tu veux dire et en prenant compte des autres commentaires, je me suis en train de me dire qu’en effet je dois donner un poil plus d’élément sur son absence. Cela sera probablement une ou deux lignes de dialogues en plus qui donneront plus d’indications sur son départ. Sur la potion et son côté artificiel, je te rejoins toi et Socque…car au moment où je l’ai écrit, je ne savais pas si je voulais donner un véritable pouvoir à ce breuvage ou pas. Il s’avère que cette ambigüité (surnaturel ou non ?) me plait assez. Par contre là, tu m’as mis le nez dans mon caca (à juste titre) c’est sur le réalisme et tout ce que tu dis ci-dessous (je le copie en entier car je vais m’en servir pour tenter de remédier et atténuer même partiellement cette « disproportion » - comme tu le dis parfaitement) : En gros, on parle d'un personnage qui se sclérose depuis un an, qui ne vit plus, qui ne fait que ruminer sa colère. Si on en croit le dernier paragraphe, un personnage qui semble n'avoir pas affronté le soleil depuis une éternité. Qui ne fait plus le ménage, au point que le magazine n'a pas quitté la table du salon depuis le départ d'Estelle. Et pour autant, on parle d'un père, qui s'occupe de sa fille. Qui lui cache son malaise et qui, dans l'attitude amoureuse qu'elle a envers lui en se réveillant, s'occupe bien d'elle. Pour moi, c'est incompatible. Un célibataire pourrait faire la plante verte. Ne sortir que pour faire quelques courses, ne parler à personne, se laisser dépérir en ruminant sa colère... Mais un père qui s'occupe de sa petite fille la sort, voit du monde, prend l'air et voit le soleil, même s'il est obligé de se forcer. Je l'imagine faire un brin de ménage, quand même. Manger avec sa fille à table et pas seul, sur un coin du plan de travail. Sa fille est tout ce qu'il lui reste, et ça n'est pas un salaud qui la laisse mourir dans son lit, en se contentant de la changer et de la nourrir. L’éclat de rire avec Estelle est soudain, c’est vrai, et sans nuire à la crédibilité (je pense que même pathologiquement « malade/mélancolique », Estelle pouvait avoir des moments de grande déconnade !), il y avait là un risque fort de faire sortir le lecteur de cette bulle de tension, de non dit (avec le suspens qui en découle) que je me suis évertué à créer. Mais, comme je l’ai dit, j’avais besoin de cet exutoire récréatif et salvateur quitte à ce que ça dénote. Cela étant, je vais y réfléchir pour amoindrir la portée de ce rire. Pour la maturité excessive de l’enfant, oui, je comprends et Jano l'a remonté aussi. Maintenant, je me dis que, parfois, les gosses sont assez surprenants à 3 ans (ma fille a cet âge). Je cogite là-dessus également. Voilà ce que je peux dire même si je n’ai pas encore assez de recul sur ce texte assez récent. Comme tu sais, je ne cherche pas tant à convaincre qu’a expliquer un peu et sans en être encore totalement convaincu d’ailleurs (car une fois encore, j’ai toujours du mal à prendre de la distance sur ce que je fais) sur mes intentions. Merci encore de ton commentaire vraiment précieux Widj.
Contribution du : 10/09/2013 22:31
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Re : "La vraie mélancolie n'a rien de poétique" |
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Maître Onirien
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15/04/2007 13:17 De Paris
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Merci pour ta réponse, mister Widj'.
Rassure-toi, c'est toujours un plaisir de lire et de commenter tes textes, d'une parce que j'aime tes histoires, de deux parce que je considère que je tire des enseignements des réflexions que je fais sur les textes des autres en les commentant, et de trois parce que c'est toujours un plaisir d'échanger avec les auteurs après coup, ce que tu ne manques jamais de faire. Plaisir partagé donc :) Ton appesantissement sur tes personnages ne m'a jamais choqué, je suis loin d'avoir lu tous tes textes, mais globalement j'ai plutôt l'impression de personnages bien campés, que de trucs trop élaborés. Je suis comme toi, très axé sur la description visuelle. Donc je comprends parfaitement ton besoin (en tant qu'auteur) de détailler et de poser par écrit l'état d'esprit et le cheminement de pensée de tes personnages. Citation : Je suis assez satisfait que tu t’es senti un peu voyeur également, cela témoigne que tu as voulu (sciemment ou non) faire partie de leur (Estelle, Ariel) intimité. Oui, je pense que c'est dû à une bonne gestion des descriptions des relations des deux personnages. On entre de plein pied dans leur relation, dans leur appartement et de fait dans leur intimité. Très réussi de mon point de vue :) Citation : Quant à la disparition d’Estelle, j’ai naïvement pensé que son départ était plus ou moins évident (notamment lors du passage sur le flash back avec l’intervention du médecin sur la dangerosité induite de la mélancolie – « Croyez-moi, la vraie mélancolie n’a rien de poétique » - ….De plus, l’avis de Pascal 31, m’a conforté sur ce point) Pour moi ça n'était pas du tout évident. Tu le dis toi-même dans le texte : Citation : Ce nouveau flash-back me renvoie quatre ou cinq ans en arrière, bien avant ma rencontre avec Estelle. Certes, Ariel a eu cette conversation avec le type du centre psychiatrique, mais à part cette jolie tournure sur la mélancolie qui conclut l'échange, le suicide n'est même pas évoqué. Des gens internés en psychiatrie qui souffrent de cette mélancolie, je suis tout à fait prêt à l'entendre... mais tous les gens internés, ou dépressifs, ne sont pas suicidaires. Ils peuvent parfaitement l'être et ça n'est en rien une erreur dans le texte, mais pour moi, c'est tout sauf évident que ce passage devait évoquer cette conclusion extrême. En résumé, si ton idée est de pointer explicitement (ou en tout cas que ce soit une piste fortement envisagée par le lecteur), ce passage n'est pas suffisamment clair à mon goût. Pour moi, Estelle a déprimé, s'est posée plein de question sur sa vie (et sa vie avec Ariel, donc), puis elle est partie... (au sens "refait sa vie", plus que "a mis fin à ses jour"). Une autre chose qui m'a éloigné du suicide, c'est la colère d'Ariel. Bien sûr, je suppose qu'on peut en vouloir à un suicidé pour plein de raisons... lâcheté ? Le fait de se retrouver seul ? Le sentiment d'abandon ? Mais à mes yeux, le sentiment (fort) de "colère" serait quand même plus facilement dirigé vers quelqu'un qui part, qui plaque, qui refait sa vie avec un autre. Mais encore une fois, ce flou ne m'a pas empêché d'apprécier le texte, il rend juste la fin un peu plus confuse. Citation : Mais, comme je l’ai dit, j’avais besoin de cet exutoire récréatif et salvateur quitte à ce que ça dénote. Cela étant, je vais y réfléchir pour amoindrir la portée de ce rire. En fait, c'est pas l'éclat de rire en soi qui m'a gêné. Je trouve même qu'il donnait une dimension importante à la relation entre Estelle & Ariel : cette complicité, souvent tacite, qui n'a pas besoin de mots pour se faire, que peuvent ressentir les deux membres d'un couple. Plus précisément, cette scène m'a évoqué la complicité qui peut demeurer entre deux "ex" qui se sont quittés en bons termes, même plusieurs années après leur séparation. Donc cette scène est importante, elle donne vraiment de l'épaisseur au couple. Elle est juste trop soudaine, amenée trop vite : Trois secondes avant, elle lui sort qu'il a une sale gueule. Là il fait un long laïus intérieur, dans lequel il décrit son état ("je suis un caillou"), il rumine sa colère qui, malgré tout, l'a préservé pendant cette année de souffrance. Et d'un coup, Estelle parle de Berlusconi, ils échangent trois phrases et ils éclatent de rire. Pour moi il manque une transition dans son humeur, le fait qu'Ariel soit pris au dépourvu par la question sur le vieux ne suffit pas. (Avis perso, bien sûr) Pour Chiarra encore une fois, c'est perso. N'ayant pas d'enfants, je ne suis pas forcément le mieux placé pour en parler. Mais de ceux que je fréquente régulièrement (genre ma filleule et son frère qui ont dans ces âges là), cette attitude me paraît quand même très adulte. Une phrase, une remarque, un regard pourrait être comme tu le dis surprenant, mais possible. Là on est quand même dans une scène où sa fille le prend dans ses bras et lui caresse les cheveux calmement, pendant qu'il "s'étouffe, gémit et s'étrangle" dans le creux de son épaule... C'est trop violent à mon sens pour ne pas effrayer la gamine. Encore une fois, bravo pour ton ouverture d'esprit à la critique, Maître Widj', et bon courage pour ta réflexion sur ce texte ;)
Contribution du : 11/09/2013 14:14
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