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1 Utilisateur(s) anonymes
Hiatus de l'Armor |
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S’ils paraissent évidents, ils n’en sont pas moins dus : mes remerciements vont aux lecteurs de l’EL, jusqu’aux publicateurs en passant par le CE et les correcteurs, également aux premiers commentateurs post-publication.
Vous ne m’en voudrez pas de commencer par Alexandre. Vous êtes évidemment pour beaucoup, Alexandre, dans la composition de ce petit sonnet que j’ai voulu, certes dépourvu de votre talent, mais néanmoins empreint de la légèreté que vous mettez souvent dans les vôtres. En remerciement pour avoir bien voulu m’initier aux règles de la prosodie. En remerciement aussi pour votre invitation à passer prendre un pot par chez vous, en demande de pardon pour n’avoir pas pu le faire. Je suis allé dîner deux soirs consécutifs à Lohéac. Lorsque j’ai vu pour la première fois le panneau signalant l’entrée dans cette commune dont le nom est quasiment imprononçable par une bouche étrangère, je me suis exclamé : « Si ça, c’est pas un hiatus de la mort ! » J’ai pensé immédiatement à vous, à la poésie classique, et que ce devait être un sacré bel exploit que d’habiter la Bretagne et d’être en même temps poète classique. Je me suis dit que j’essaierais de mettre ça en musique dès mon retour en Belgique. Cette musique n’est certes pas une grande symphonie, mais je m’en accommode pour un premier essai et goûte à la satisfaction d’avoir été publié malgré tout. Ensuite, je me suis dit – on ne se refait pas – que le titre « Hiatus de l’Armor » pouvait être un jeu de mots sympa (Hiatus de la mort). Dans le premier quatrain, je voulais évoquer mes deux excellents dîners pris à Lohéac, mais n’y parvenant pas, j’ai choisi de doubler le jeu de mots (Hiatus de l’amor) en y introduisant une bigoudène. Je n’avais pas le moindre doute sur le fait que vous me feriez très justement remarquer que la bigoudène habite du côté de Pont-L’abbé, Finistère Sud, mais je me suis résolu à l’inviter tout de même dans ma voiture pour l’emmener jusqu’en Ille-et-Vilaine, sur une route qui, en effet, ne comporte pas autant de lacets que le premier vers le laisse supposer. Je me montrerai beaucoup moins inventif et surtout beaucoup plus fidèle et précis pour mon deuxième essai, du moins j’essaierai. Le rouge, bien vif et bien brûlant, me vient au front lorsque vous me faites remarquer avec d’autres que j’ai fait une bourde de conjugaison gigantesque, confondant l’être et l’avoir au sixième vers. Oui, Ludi, tu as bien compris l’idée (voir ci-dessus pour « Lohéac »). Bon, il parait que l’hiatus (et non « le hiatus » comme au neuvième vers) n’est interdit en poésie classique qu’entre deux mots et pas à l’intérieur d’un mot. Sur ce point, je partagerais plutôt l’interrogation de David : pourquoi diable une chose abominable entre deux mots deviendrait-elle exquise au sein d’un mot ? Et en quoi une diérèse introduisant un hiatus là où la plupart des gens normalement constitués, c’est-à-dire plus ou moins analphabètes comme moi, n’en voient point viendrait apporter un peu de cohérence là-dedans ? Enfin, je sais pas, je débute. Peut-être que dans une ou deux décennies, je serai capable de faire la subtile différence entre le laid et l’exquis, et de le justifier. David, pour ce qui concerne la comparaison entre « trois voyelles obscènes » et « serrées comme ses seins », je dois te concéder que, dans un premier temps, je l’ai trouvée aussi limite que toi et pour la même raison, mais ensuite je me suis dit demandé : si je devais écrire dans un texte « Il y avait dans ce stade une foule aussi serrée que l’est le peuple sur les Champs Elysées un 14 juillet », est-ce que risquerais de me faire botter le derrière par mon professeur d’arithmétique ? Devrais-je demander aux autorités les images prises par les caméras de surveillance et compter soigneusement les nombre de personnes présentes de part et d’autre, et supprimer cette phrase de mon texte si je devais m’apercevoir qu’il y ait 42.546 personnes d’un côté et 42.547 de l’autre ? Sans doute que la loi des grands nombres me sauverait de la fessée, dans ce cas précis, mais plus probablement le fait que mon prof d’arithmétique est complètement bigleux. Bon, mais je suis d’accord avec toi : c’est un peu limite. Et pour te mettre tout à fait à l’aise, je le trouve encore plus limite que toi, pour une raison supplémentaire : « Aligner d’un tenant trois voyelles » fait peu de cas du « h » séparant le « o » et le « é » dans « Lohéac ». Merci, Hananke. Je vous avoue que le dédé du derniers vers ne me dérange pas, peut-être même au contraire. En revanche, au huitième, il m’a paru absolument indispensable de remplacer « Aussi serrées que ses seins le sont dans SON corset » par « Aussi serrées que ses seins le sont dans SES corsets », car l’allitération de sept S serait devenue vraiment indigeste avec en plus une assonance rapprochée en ON. Bon, tout cela n'est pas bien sérieux, mais je suis un poète, maintenant ! C'est officiel.
Contribution du : 22/08/2013 19:01
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Re : Hiatus de l'Armor |
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Maître des vers sereins
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11/02/2008 03:55 Groupe :
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Merci pour les précisions :)
Contribution du : 22/08/2013 20:21
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Un Fleuve |
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Re : Hiatus de l'Armor |
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Je ne sais pas si l'on peut invoquer Serge Reggiani pour justifier une expression, d'autant que nous ne sommes pas du tout de la même région et que ce loustic se permet même une sinérèse à "doué".
Avouez que c'est râlant, d'avoir la vocation sans le talent. Je ne fais pas le poids J'essaie quelques fois Mais ça ne vient paaAAââAAs ! Je ne suis pas doué pour ce truc-là.
Contribution du : 22/08/2013 20:22
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Re : Hiatus de l'Armor |
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Expert Onirien
Inscrit:
21/07/2012 17:47 Groupe :
Auteurs Évaluateurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
4700
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Moi qui croyais sans rire que le titre était un clin d'oeil à Bashung et son "Vertige de l'amour", je suis déçu!
Contribution du : 22/08/2013 20:25
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Re : Hiatus de l'Armor |
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Ah oui, bien vu !
Le prochain, je lui donnerai le titre SOS Armor, c'est promis. Ou plutôt, non, ça me donne une excellente idée pour les "contraintes contrastes". Il me reste encore un peu de temps d'ici à dimanche matin. Merci.
Contribution du : 22/08/2013 20:34
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Re : Hiatus de l'Armor |
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Merci, Miguel et Fugu, pour vos passages sur ces quelques vers.
Je dois vous dire, Fugu, que vous êtes de loin celui qui s'est approché au plus près de la vérité de ce sonnet : ça sent tellement le "poème pour faire plaisir" que c'en est un. Puisque vous connaissez si bien les bigoudènes, dites-moi, les enchaîne-t-on, qu'elles ne puissent se déplacer dans d'autres départements ? Lorsque j'étais enfant, j'avais dans ma classe un petit camarade répondant au nom de Le Guiader. Je lui trouvais une tête bizarre. J'ai maintenant la confirmation de ce que je soupçonnais depuis près de quarante ans : il avait dû s'échapper de sa geôle. Ah oui, je dois vous dire aussi que je prépare en ce moment même un sonnet tentant de décrire le sentiment de culpabilité, de trahison même, du touriste ingrat visitant le Bretagne. Je vous jure que c'est sérieux.
Contribution du : 22/08/2013 21:17
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Re : Hiatus de l'Armor |
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Je n'ai jamais dit que je connaissais à fond les bigoudènes, je pense tout simplement que celles que vous avez vu étaient juste des femmes affublées de coiffes et de costumes (peut-être) d'époque.
L'histoire du pseudo Le Guiader ne m'intéresse pas puisqu'elle est sans doute fausse. Écrivez ce sonnet si vous voulez. Vous n'avez rien a (me) prouver. Vous faites ce que voulez moi je suis tombé sur ce poème, il ne m'a pas plu (je ne ne me suis même pas senti insulté, je trouvai juste ce poème, disons, ailleurs que ce qu'il proposait). Maintenant je passe à autre chose. Je ne suis pas là pour jouer.
Contribution du : 22/08/2013 22:07
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Re : Hiatus de l'Armor |
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C'est tout le contraire, Fugu : la bigoudène, c'était de la fiction, comme j'essayais, maladroitement sans doute, de m'en expliquer, mais j'avais en revanche un camarade de classe breton qui s'appelait bien ainsi.
Ce sonnet n'avait rien de sérieux à proposer, désolé si vous n'y avez pas trouvé ce que vous y cherchiez. Il y a une catégorie 'humour" du côté des nouvelles, mais je n'en ai pas trouvé du côté poésie, sinon je vous aurais volontiers préservé de la méprise.
Contribution du : 22/08/2013 22:22
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Re : Hiatus de l'Armor |
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Excusez moi alors.
J'aurai mal compris.
Contribution du : 22/08/2013 22:29
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Re : Hiatus de l'Armor |
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Excusez-moi aussi si une partie de mon message était un peu cynique. Je voulais vous taquiner, mais pas vous offenser.
Vous avez bien entendu parfaitement le droit de ne pas aimer un poème. Si d'aventure ma prochaine tentative poétique devait être publiée, vous seriez le bienvenu pour donner votre impression. Dans celle-ci, il ne s'agirait pas d'humour.
Contribution du : 22/08/2013 23:11
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