Mes doits fourmillent sur le clavier, je n’ai aucune inspiration, vous m’avez mis le moral dans les chaussettes, alors j’en profite pour me débarrasser de la corvée « Discussion sur les récits ».

Je voudrais avant tout remercier mon ami virtuel Yves Alba (Pizzicato) de m’avoir offert ce beau cadeau. Sans lui je n’aurais jamais publié ce texte. Reviens vite vers nous, Yves !

Malgré vos sarcasmes sympathiques, sachez que cette bluette sentimentalo-mélancolique est actuellement première au Top 50 andalou, dans toutes les Résidences des Acacias, et dans toutes les maternelles pour calmer les gosses turbulents.

Je dois vous avouer que j’ai emballé ma femme sur cette musique. Au début de la danse elle chaussait du 36, à la fin, du 42. N’allez pas croire pour autant que je sois mauvais danseur. Je me sens encore capable de soulever dans les airs quelques unes d’entre vous (oui, parfaitement, je pratique aussi le rock acrobatique).

@ALEXANDRE,
Il est normal qu’un puriste comme toi traque la métrique, même dans une chanson où les syllabes se comptent plutôt à l’oreille qu’à la lecture. Mon texte a été écrit pour être chanté, et je crois qu’à l’écoute les hexasyllabes sont respectés. Il serait dommage de se priver de cette liberté qu’offre la chanson et qu’utilisent tous les auteurs. Le handicap (ou la contrainte) que tu m’infliges est au fond une marque de respect de ta part et je t’en remercie.
D’autre part je n’aime pas les apocopes écrites, du style « Un’ tuil’ tombée du toit ». Je préfère que le lecteur rectifie lui-même ou fasse l’effort d’écouter la chanson.
Je te trouve un peu dur d’évoquer les hiatus dans une chanson… Je vais demander à mon copain Hananke (le traqueur de pinaillages) de s’occuper de toi, tu vas sentir passer le vent du boulet ! Peut-être est-ce ta façon de me demander de revenir au bercail du « classique » (un de ces jours… Jamais je ne t’abandonnerai, Alexandre).
Pour moi, le dernier vers devait résumer une vie : un rêve qu’on vend à l’autre ou qu’on lui achète.
Merci pour ta fidélité et ton petit mot à Yves Alba.

@LENI,

Merci à toi, tu connais Yves mieux que moi, et tu peux apprécier son travail à sa juste valeur. Je voulais des guitares, il m’a comblé, et je le remercie encore pour avoir donné du volume à ce texte sans prétention.

@PIMPETTE,

Tout le monde croit que je suis cynique, mais je ne suis qu’un sentimental naïf capable de verser une demi-larme sur un accord de guitare. Quand une femme me dit « je t’aime », je pleure (et je me dis : elle aurait pas pu être belle ?). Alors je me suis marié, pour ne plus entendre ce mot.

@ROBOT,

Je crois comprendre que vous n’avez pas de haut-parleurs. Difficile d’apprécier une chanson sans pouvoir l’écouter ! D’autant qu’il y a, comme chacun sait, une très grande différence entre une chanson et un poème. C’est l‘interprète qui gère la métrique, et non pas la rigueur classique. Une chanson est un produit complexe : texte, musique, interprétation. Si vous voulez savoir comment écouter « L’heure fixe d’une breloque » il suffit d’écouter la chanson. Si vous en squeezez une partie, vous dénaturez le produit. Si vous lisez ce texte avec l’œil de Ronsard, alors effectivement, il est illisible. Je suis tout à fait d’accord sur votre analyse classique de la versification (oserais-je vous menacer vous aussi d’une visite de Hananke pour pinaillage excessif ?) , le seul problème c’est qu’il ne s’agit même pas d’un poème, et encore moins d’un poème classique. Voir aussi @Alexandre. Mais je suis moi-même suffisamment amoureux du classique, pour comprendre votre frustration ! Je vous invite à lire mes textes classiques et à reproduire la même analyse.
Franchement, payez-vous des haut-parleurs ! Merci en tout cas de votre lecture, de votre commentaire sympathique et de votre appréciation.

Adieu à tous, je vais juste me pendre.
Ludi

On est bien d'accord mon cher Ludi, c'est un texte "à chanter" et mes remarques sur métrique et hiatus ne concernaient que la lecture, non point l'ensemble finalisé... Donc on en parle plus !

Pour ce qui est d'un rappel déguisé au bercail classique, ça ne m'a pas effleuré l'esprit une seconde. Tout au contraire je trouve très bien qu'un auteur de poésies ait plusieurs cordes à son arc car d'une part ça dénote une belle ouverture d'esprit et de plus ça évite un certain parti pris...

Par contre pour ce qui est du dernier quatrain je reste sur mes positions : je ne le trouve pas à la hauteur de ce qui précède... mais c'est toi le créateur et on va faire avec !

Bonne soirée...

@PEPITO,

Je sais que je t’ai fait subir un calvaire. T’as quand même écouté la chanson ?
Merci de m’avoir lu avec sérieux. Tu sais, je souffre beaucoup de mon instabilité mentale : « Je pleure comme je ris. Si maman si. » Alors forcément, tu ne crois plus à ce que je raconte. Pour écrire triste il faut être triste dans la vie, sinon tu passes pour un escroc. Je vais faire une pause poétique, me faire oublier, peut-être me flinguer. Je vais voir ce qui arrange le mieux ma femme.

Haaaargh, Ludi, tu me fais de la peine. Evidemment que j'ai écouté le morcif ! Bon de là à taper du pied avec entrain, faut pas pousser.

J'ai des gamins qui font de la musique avec de vrais instruments, si ton pote veut laisser tomber l'orgue Bontempi avec touche "bossa nova", il n'a qu'à demander ;=).

Si il te faut une bateria da escola do samba , c'est possible aussi... mais c'est plus cher.

Sinon, pour "écrire triste" pas besoin de l’être à mon avis. Il faut juste (mais c'est impératif) l'avoir été...

Pepito,

Faut pas taper du pied, faut les lever!
T'es pas sioux par hasard?

@MONA,

Merci de me défendre contre les colosses armés d’un gourdin « classique ». Je crois que je vais abandonner la chanson, réclamer mes indemnités à la Sacem, et entrer dans un monastère du côté d’Alexandrie, afin de purger ma double peine, celle qui ronge mon cœur, et celle qu’un tribunal poétique vient de m’infliger, avec rigueur et raison. J’ai commis l’irréparable, je le sais, un double hiatus au dernier vers, que même mon meilleur ami ne pourra jamais me pardonner. J’ai tranché des têtes pour moins que ça. Un moment de distraction, et voilà… je ne suis plus crédible, et j’autorise tous ceux que je maltraiterai à l’avenir, à citer cette confession. Merci de me consoler, j’espère qu’il n’est pas trop tard.

Cher Ludi
Quand on se prend le gourdin sur la tronche, on l'apprécie différemment que lorsqu'on le manie ?
C'est humain, j'en ai fait l'expérience.
Juste ou injuste, chacun préfère donner les coups plutôt que les recevoir.
Et tant qu'on en a pas subi le choc on ne se doute pas de la douleur qu'on inflige lorsqu'on le manipule.
Bien a vous - Robot

Merci cher Robot.
Au contraire, j’apprécie beaucoup. Je suis un adepte des châtiments corporels. Je bois tous les matins un sirop vermifuge et me caresse avec un cilice.

@HELLIAN,

Ce poème est une chanson, et à aucun moment il n’a été question pour moi d’en faire un poème, et encore moins un bon poème.

Souvenez-vous de la chanson de Sabine Paturel « Je fais des bêtises » où elle décline à l’infini ses petites bêtises, ou « Mourir pour des idées » de Brassens où une succession de scénettes sans lien composent le tableau. Il y en a des milliers d’exemples dans la chanson. Je crois personnellement qu’Oniris n’est pas le meilleur endroit pour proposer une chanson, car l’esprit poétique tire trop la couverture à soi et dénature le genre particulier auquel appartient la chanson. Ce n’est pas une critique ; après tout, si je veux acheter un gâteau, pourquoi j’entrerais dans une boucherie ?

Je suis d’accord avec vous sur ce « manque de chair » (je remarque au passage que vous avez un gauche qui renvoie bien les coups. Mais j’adore le fight, surtout quand vos poings sont armés pacifiquement de clous en mousse).
Je suis comme vous, j’aime la poésie qui raconte une histoire, et je critique assez souvent ici ceux qui se contentent de repeindre la nature au rouleau. Toute ma poésie raconte des histoires… sauf cette chanson, qui n’est pas de la poésie. J’ai compté qu’en faisant participer tout Oniris on pourrait rajouter exactement 120 000 strophes aux miennes. Rien que Pépito est capable de vous en sortir trois à la minute, maintenant qu’il s’est exercé sur Le Club de Rencontres.
Ne croyez pas pour autant que je m’accroche à mon texte. Il est probablement très moyen, même en dehors de toutes ces questions de métrique et de narration.
Merci de surnoter la musique d’Yves Alba, car sans elle je n’aurais pas proposé ce texte, comme je l’ai dit plus haut.
Enfin, sachez Hellian, que j’apprécie beaucoup vos commentaires car vous mettez souvent le doigt sur un point particulier qui permet d’échanger des idées. C’est très enrichissant pour un auteur, même fainéant ou velléitaire, et donc j’espère que j’aurai le plaisir de vous retrouver sur un prochain texte.

@ACRATOPEGE,

Je vois qu’on a fréquenté presque les mêmes filles. La mienne était une blonde de Hanovre avec deux tresses, 1,85m – 85kgs – 60/90/60 (c.a.d une bouteille Perrier familiale) rencontrée au salon de la lingerie féminine, qui jouait ma chanson à la grosse caisse et tenait quatre chopes de 2L dans chaque main.
Votre souvenir réveille le mien, et je vous en remercie. Je l’ai quittée quand elle m’a dit qu’elle m’aimait, en me soulevant de terre sans lâcher les chopes. Depuis, je fuis tous les salons et les bars à saucisses d’Europe.
Votre passage en section « poésie » est rare, et donc cher. J’ai hâte de lire d’autres souvenirs coquins sous votre plume.

@ARIELLE,

Merci de votre passage. Moi-même j’avoue n’avoir écouté qu’une seule fois ma chanson. C’est vrai que c’est pas un TGV. Je vais vous décevoir, Arielle : mes trains ne repassent jamais par la même gare.

Mon dernier album datant de 1938, je suppose que vous avez voulu dire : « Quand j’écoute DES chansons ». Mais surtout ne changez rien, on a peut-être déjà dîné ensemble !
Gardez la pêche quand même.

Cordialement
Ludi