Quelques instants pour vous signaler que ce poème plutôt mal reçu sur Oniris vient d'être primé lors du Concours internet saisonnier de Short Littérature Automne 2013 dans la catégorie "Poésies" sur plus de 300 poèmes participants (et 123 poèmes en finale).

Il termine parmi les 8 premiers du concours et a été retenu par l'éditeur pour être prochainement intégré à un recueil regroupant des poésies, mais aussi quelques nouvelles, textes courts et dessins.

Un grand Bravo pour ce succès TheDreamer...
Comme quoi, sur ce site comme ailleurs, les jugements des uns et des autres ne sont pas toujours paroles d'Evangile !
Bonne continuation...

Sans vouloir dénigrer ce prix de la Short Littérature, vous serez d'accord avec moi pour admettre que le concours est quelque peu pipé (vous le dites d'ailleurs vous-même en commentaire sous votre oeuvre postée sur Short Edition).

Les textes récompensés sont ceux ayant obtenu le plus de votes et les auteurs ayant un réseau social étendu (et notamment beaucoup d'amis sur Facebook) ont plus de chance d'être en finale et de voir leur oeuvre récompensée que les autres (j'en ai fait la triste expérience)...

Pas certain que cela ait beaucoup d'intérêt. Mais tant mieux si cela vous amène une publication et une satisfaction probablement méritée.

Qui plus est, lorsqu'on participe au concours de Short, le texte, s'il est publié, fait l'objet d'un contrat. On ne peut le retirer du site avant 16 ou 18 mois... et il est donc inutilisable pour la majorité des concours, qui demandent des textes inédits.

Un onirien m'avait parlé du concours de Short Edition et j'ai songé à m'y inscrire. Après avoir lu les conditions, j'ai considéré qu'il s'agissait d'un attrape-gogo et je ne m'y suis pas inscrit, pour les raisons évoquées par Pascal et Misumena :
- les conditions sont trop contraignantes et peu valorisantes
- le mode par lequel s'effectue le vote est grotesque et n'a qu'un rapport lointain avec le jugement littéraire des textes proposés. La satisfaction de gagner un tel concours me paraissait proche du zéro.

Cela étant, TheDreamer, je vous félicite quand même pour avoir remporté le plus grand nombre de votes.
Pour ma part, je considère qu'une publication sur Oniris, éventuellement assortie de quelques plumes, reste plus valorisante qu'un plébiscite shortien.
Ce qui me parait de loin plus sérieux, c'est un concours avec un vrai jury (même si cela peut, aussi, se discuter), et cela d'autant plus que le prix attribué est important, pas nécessairement pour une question de vénalité, mais parce que cela laisse beaucoup moins de doute quant à la qualité des concurrents. J'ai tendance à croire que la concurrence est plus sérieuse dans un concours doté de plusieurs milliers d'euros de prix que dans un concours proposant quelques lignes dans la gazette municipale, sans vouloir pour autant dénigrer ce genre de concours très sympathiques.

Alexandre,

Je suis toujours surpris lorsque je fais le rapprochement entre l'accueil de mes poèmes sur les sites dédiés à la poésie (sans concours) et leur accueil par les jurys dans les divers concours auxquels j'ai participé.

Pascal,

Absolument. Ce que vous relevez et totalement exact. Ma position dans ce concours est d'autant plus insoupçonnable que j'en ai dénoncé publiquement la méthode de votation (il n'est qu'à voir le faible nombre de votes récoltés sous ce poème pour comprendre qu'ils ne sont quasiment pour les 9/10 pas dû à des votes de complaisance).

Apparemment cette 4e place est due à un choix du jury.

J'ai encore contacté récemment la rédaction du site pour leur demander de revoir leur système de votes. L'un de ses membres m'a dit qu'ils étaient en train d'étudier une nouvelle mouture plus à même de donner sa chance à chaque participant.

Misumena,

En effet. Impossible de l'utiliser pour un autre concours.

"le mode par lequel s'effectue le vote est grotesque et n'a qu'un rapport lointain avec le jugement littéraire des textes proposés" : oui, et cela m'a mis en colère.

Colère que j'ai exprimée sous l'un des "poèmes" du vainqueur du concours il y a plusieurs semaines en une longue diatribe qui ne laissait que peu de doutes sur mon sentiment.

"Cela étant, TheDreamer, je vous félicite quand même pour avoir remporté le plus grand nombre de votes" : non, non c'est là justement que se situe le paradoxe. La rédaction se réserve le droit de récompenser certains textes qu'elle estime valables (si le nombre de votes avait dû être le critère pour me classer, je n'aurai pas terminé 4e du concours).

Mes 22 votes me classent loin des candidats ayant récoltés le plus de votes. Cette 4e place est dû uniquement à un choix du jury.

Stony : une illustration de vos propos, histoire de rigoler un peu. J'ai obtenu cette année le premier prix d'un concours littéraire local, récompensé par des clopinettes et un petit article dans le journal (je crois). Nous étions trois concurrents.
En ce qui concerne les concours en général, je les pratique parce que j'aime bien le suspense et que ça m'amuse, mais je constate que mes quelques textes primés ne sont pas du tout ceux qui ont, selon moi, et toutes proportions gardées, les plus grandes qualités littéraires, mais ceux que j'ai honteusement bidouillés "pour plaire", en fonction de ce que je connais des textes lauréats les années précédentes, et donc du goût du jury qui change peu d'une année à l'autre. Si si, je fais ça. C'est pas bien glorieux, et je me dis qu'avec un bon logiciel...

Donc, merci Oniris, avec son panel de lecteurs curieux et variés.

TheDreamer : félicitations !

Misumena

Dans ce cas, TheDreamer, votre quatrième place est en effet beaucoup plus significative, me semble-t-il.
Je ne me souviens plus du détail du fonctionnement de Short Editions, mais le fait que des votes de complaisance y participent, quand bien même un jury puisse contrer ce phénomène, a suffit pour que je décide de ne pas m'y inscrire.
Je suis de votre avis : si un jury peut contester le choix des votes, pourquoi continuer avec ce système de votes pour le moins curieux ? Pour des raison publicitaires, peut-être.

Je comprends par ailleurs que le fait que votre texte soit primé dans un concours vous laisse perplexe quant à sa non sélection sur Oniris. On peut en effet se dire que ce texte devrait être bon, suffisamment en tous cas pour être publié sur Oniris.
Mais il y a un biais statistique dont il faut tenir compte. Dans le cas le plus extrême, je pense qu'il peut n'y avoir que trois personnes à s'être exprimée au sujet de la publication ou non publication de votre texte. A un autre moment, d'autres personnes auraient pu s'exprimer, qui auraient peut-être eu un avis différent. Nous connaissons le fonctionnement d'Oniris, ce biais statistique est connu et il devrait être accepté. N'ayant eu à ce jour qu'un seul texte refusé, il m'est peut-être plus facile qu'à d'autres de l'accepter, mais je sais en tous cas une chose : je préfère de loin cette part d'aléatoire nécessairement contenue dans le processus de sélection qu'une sélection systématique.

D'autre part, ce même biais statistique peut exister dans les concours, en fonction du nombre de membres constituant le jury, de leur ligne éditoriale et même en fonction du nombre de concours auxquels participe un même texte. Il y a des auteurs qui écument tous les concours disponibles et envoient un même texte à plusieurs concours. Leurs chances d'être primés en sont forcément plus grande.

Je n'ai à ce jour participé qu'à un seul concours (résultats en novembre prochain, je crois). J'ai lu les textes primés les années précédentes. Il m'a fallu en lire six ou sept pour tomber enfin sur un texte que je jugeais digne de figurer au palmarès, voire même d'être publié sur Oniris. Si j'avais été membre du jury, jamais je n'aurais voté pour ces textes (à supposer qu'il y en ait eu de meilleurs selon mon point de vue).
Le jury de ce concours se compose, est-il dit, de 250 personnes. Ca me parait énorme. Je me demande qui sont ces gens, d'où sortent-ils ? Là encore, il y a un biais statistique, dans l'autre sens cette fois, vu le grand nombre : le lissage des avis qui ne permet peut-être pas de sortir des textes vraiment originaux et favorise peut-être davantage des textes plus consensuels.

Un livre vendu en grand nombre dans le commerce est-il nécessairement un bon livre ? Il y a, là encore, un phénomène de lissage que l'on peut considérer comme un biais statistique.

En fait, quel que soit le mode de sélection, je ne vois que des biais statistiques. Peut-être alors faudrait-il simplement l'accepter.

La chose qui me parait encore la plus importante, c'est l'avis de certains auteurs, sur Oniris, que je juge particulièrement doués, dont j'apprécie particulièrement le style, ou l'intelligence, ou la capacité à la construction d'une histoire, ou proches de ce que j'aime dans leur jugement des textes des autres. L'avis de ces auteurs-là m'est précieux, bien plus que le fait d'avoir été publié ou pas. Bien entendu, pour en arriver à obtenir l'avis de ces auteurs, il faut que le texte soit publié. On tourne un peu en rond et on ne peut, je crois, que l'accepter.


EDIT : Misumena, vous avez posté votre message pendant que je rédigeais le mien. Eh bien, vous confirmez par l'expérience ce que je pressentais par intuition.

Bonjour The Dreamer,

Pourrais tu m'adresser " Le Cerf ", je voudrais bien le lire et je ne le trouve pas.
Par ailleurs, tu auras de me part un avis qui ne sera ni complaisant, ni partisan.
Merci beaucoup