Bonjour Mesdames et Messieurs et, selon la formule consacrée, merci à toutes et tous pour vos lectures et commentaires divers et variés.
Globalement, sans toutefois faire l’unanimité pour des raisons diverses, ce texte a été plutôt bien reçu et ça suffit à mon bonheur.
Retracer en quelques lignes la vie de ce Cardinal qui a marqué l’Histoire m’a apporté beaucoup de plaisir et je regrette simplement d’avoir fauté pour ce qui est des subjonctifs avec lesquels j’ai toujours été un peu fâché.

Je vais essayer de répondre à chacun des commentaires car vous le valez bien !


@ Hananke.
Comme vous avez pu le constater j’ai tenu compte de vos remarques pour la mouture finale et je vous en remercie. Vous avez apprécié et vous m’en voyez fort aise.

@Ioledane.
Vous m’avez fait remarquer à juste titre mes erreurs concernant ce sacré subjonctif ; je tâcherai de faire mieux la fois prochaine mais je ne vous promets rien tant les conjugaisons me posent parfois problème… Quoi qu’il en soit je vous remercie pour ce commentaire constructif

@Arielle…
Ma chère Arielle, très heureux de t’avoir fait sourire car c’est en fait le but de ces pseudo poèmes sans prétention dans lesquels je m’attache quand même à respecter autant que faire se peut l’Histoire de France et de Navarre… Ton allusion à la Légende des siècles m’a fait sourire à mon tour !

@ Lerimeurdesoif…
Vous aviez raison, le dernier vers devait être modifié et j’en ai tenu compte.
Etre applaudi par un diplômé d’histoire moderne vaut bien mieux que toutes les plumes et je vous en sais gré. J’ai dans la mesure du possible corrigé quelques tournures qui n’étaient pas d’époque et dorénavant j’y ferai plus attention.

@ [b]Leni…[/b]
Ton commentaire me va droit au cœur mais je dois faire en sorte de ne pas perdre la tête comme ce bon Richelieu. Merci l’ami Gaston
@ Pimpette…
Ah non Pimpette, ne vous passez rien au travers du corps surtout pas cet ordinateur qui accouche de si coquets poèmes… Chacun son style et le vôtre est particulièrement apprécié si j’en crois ce que je lis.
@ troupi
Vous avez souri ? N’en dites pas plus car c’est pour moi la plus belle des récompenses !
@KIE J’ai apprécié le jeu de mots concernant la République… Il est vrai que phonétiquement on peut imaginer autre chose ! Pour ma part je n’oserai pas aller jusque-là mais il faut avouer qu’elle n’a pas toujours été irréprochable… la Gueuse ! Merci pour votre appréciation…
@ brabant. Oui, j’ai vu l’émission de Stéphane Bern… Du très bon travail ! Tu me reprends gentiment sur le terme chienlit si cher à de Gaulle, mais la chienlit n’est que grand désordre public, phénomène qui a existé sous tous les régimes… et particulièrement à l’époque de la Terreur. Je n’ai pas voulu traiter ce sujet par la dérision mais avec une simple note humoristique comme d’autres l’ont bien compris.
@ Robot
Merci l’ami ! Je ne souhaite pas que le classique soit systématiquement assimilé à pompeux, emphatique, sérieux voire ennuyeux d’où ces tentatives que d’aucuns me reprochent, reproches dont par ailleurs je n’ai cure ! C’est vrai, selon le thème, que j’aime utiliser quelques mots perdus de vue, que l’on dit ringards et poussiéreux… C’est sans doute ma façon de lutter contre la mode SMS qui sera peut-être malgré mes efforts le langage de demain… Heu, mon cher Robot, même si l’Exceptionnel était quand même un poil excessif, je vous en remercie !

@ Ludi
Et bien oui, désolé pour l’absence de métaphores poétiques mais d’une part le sujet ne s’y prête pas et deuxio je ne suis qu’un versificateur et non point un poète comme on a pu s’en rendre compte au cours de ce quinquennat qui s’achève…
Est-ce de la poésie ? Je n’en sais rien mais je laisse le soin à chaque lecteur de trouver une réponse qui lui convienne.
Pour ce qui est de la forme, les deux premiers quatrains possédant les mêmes rimes il m’était possible de les présenter ainsi (dixit Oniris) ; à l’origine ce texte était prévu en tant que sonnet mais quatorze vers étaient insuffisants pour accompagner le Cardinal jusqu’à sa seconde mort.
J’espère avoir répondu à tes questions…
@PIZZICATO Merci pour ce chaleureux commentaire et sache que je suis très heureux de t’avoir fait sourire. Encore un mot, tu as bien fait de revenir parmi nous, tu me manquais !
@ HELLIAN
Mon cher HELLIAN, sachez que si le texte en question vous est passé… là, il en est de même pour moi quant à votre commentaire. Cela dit j’ai tout de même apprécié la « dextérité indéniable » que vous me reconnaissez à manier l’alexandrin… Quoi qu’il en soit je vous remercie de m’avoir consacré un peu de votre temps.
@Miguel
« L’Histoire en s’amusant », tu as tout compris l’ami… quand bien même ça ne semble pas amuser tout le monde. Difficile de faire l’unanimité mais ton commentaire positif est précieux à mes yeux.
@ pieralun.
Salut collègue ! Je sais que ce genre n’est pas vraiment ta tasse de thé et je comprends tes réticences sans pour autant envisager un instant de changer de méthode pour l’avenir… L’image qu’on imagine, le rêve, la métaphore ne sont pas dans mon registre et j’essaie simplement de coller aussi près que possible à la vérité historique… On ne peut pas plaire à tous !

@Marite.
Merci Marite pour cet élogieux commentaire. C’est vrai qu’on a un peu tendance à mélanger les époques et les personnages qui les ont marquées… Je suis convaincu que certains de nos contemporains ignorent la décapitation posthume de Richelieu et ont oublié qu’il fut à l‘origine de l’Académie française… Moi le premier je découvre en écrivant ces petits poèmes sans prétention bien des faits que je ne connaissais pas. C’est vrai aussi que l’on peut vivre sans ces connaissances annexes mais enfin…
@ Mona
Ce texte n’a bien entendu pas la classe de celui que tu nous offres aujourd’hui même mais ça prouve aussi qu’on peut aborder bien des thèmes en écriture dite classique… Merci pour ton passage chez ce Cardinal qu’on appelait aussi l’Eminence rouge et non grise comme on l’entend parfois !

Bien, je crois que j’ai fait le tour du problème ! Je vais vous laisser en paix quelque temps, place aux nouveaux inscrits, mais je dois vous prévenir que je suis plongé dans la lecture du dernier ouvrage de Lorant Deutsch, Hexagone. Son Métronome m’ayant bien plu, je revisite l’Histoire de France en sa compagnie. Vous voyez ce qui vous attend dans les mois à venir…
Encore un grand merci à toutes et tous en vous souhaitant une belle fin de journée !

Alex le Rimailleur !

Suite...

Désolé stony, je n'avais pas vu votre commentaire mais rien n'est perdu !

Tout d'abord, et ce n'est pas faute de l'avoir répété mille fois, je ne me suis jamais considéré comme un poète et le terme versificateur ou conteur en vers me convient parfaitement...
J'essaie d'allier l'Histoire et l'humour, en respectant la première et sans abuser du second.
Merci de songer à un recueil quelconque mais je sais que tout ceci est éphémère et je ne suis pas assez fat pour prétendre, bien entendu, à quelque notoriété contemporaine ou reconnaissance posthume...
Comme je l'ai dit il y a peu, tout ceci n'est qu'un échange entre gens de bonne compagnie.

Pour répondre à vos questions techniques, oui, au départ il était question de sonnet mais ces quatorze vers se sont vite avérés trop courts. Les rimes des deux premiers quatrains sont identiques pour cette raison mais selon Oniris c'est acceptable.
Les quatrains suivants sont aussi à deux rimes mais différentes d'un quatrain à l'autre.
Le cinquième quatrain avec ses rimes en "i" est peut-être un peu bizarre mais règlementaire car deux rimes féminines (ies)et deux masculines(it)...
Voilà, j'espère avoir répondu à votre attente et j'en profite pour vous remercier de votre passage ! A plus tard...

Incertaine frontière où la Manche s’unit
Aux lames d’Atlantique en des noces d’écume,
L’Iroise a ses humeurs faites de bancs de brume,
De tempêtes d’hiver et pièges de granit.

Au large d’Ouessant quand l’horizon finit
Par se fondre en la nuit, un phare au loin s’allume ;
Le feu de la Jument, si le flot gronde et fume,
Rappelle au téméraire où se trouve son nid.

Sous les vents du ponant, menace souveraine,
Le Fromveur forme et roule une funeste traîne
Que le courant malin déploie en éventail

Tandis que veille au grain, à l’abri d’une crique,
Par le travers du Four ou de Molène au Rail,
L’Abeille ange gardien des côtes d’Armorique…


Non Alex, tu n'est pas un simple rimailleur qui prétend juste mettre l'histoire en vers !
Relis le poème ci- dessus, et que tous ici le lisent; ces vers splendides, c'est toi qui les a écrit.
On ne commente pas juste ce que l'on lit, on juge également le résultat en fonction des possibilités de chacun.

"Mon cher HELLIAN, sachez que si le texte en question vous est passé… là, il en est de même pour moi quant à votre commentaire..."


Ben quand je dis que ça m'est passé "là", je ne dis pas où non plus ! alors faites gaffe quand même...

Bon pour être juste un peu sérieux, je confirme avoir le sentiment d'une grande dextérité versificatrice et sur ce registre, oui, ce texte est très agréable. J'observe d’ailleurs de votre part une humilité de bon aloi et quelque chose me dit, je ne sais pourquoi qu'un Alexandre peut en cacher un autre.

Quoi qu'il en soit, quoi qu'il en soit je suis tout à fait disposé à vous consacrer encore un peu de mon temps, à nouveau.

Bien cordialement

HELLIAN

Merci cher Pieralun de me permette de lire ce poème d' Alexandre
Corbières devrait aimer!!! Leni

Salut, Alexandre,

Comme vous le savez, je ne suis en poésie qu'un amateur de fraîche date et presque un imposteur. Même en considérant la littérature dans son ensemble, je suis quasiment analphabète, n'ayant commencé à lire (et à écrire) qu'il y a quelques années seulement. Je n'ai donc pas la culture, le bagage qui me permettraient de comprendre l'importance qu'accordent les experts aux classifications. Personnellement, que la poésie soit classique, néoclassique, contemporaine, libre ou que sais-je, cela me laisse à peu près de marbre. Je n'arrive même pas à faire une distinction nette entre ce que serait la poésie et ce qui ne le serait pas. Ce qui m'intéresse avant tout, dans une nouvelle ou un roman, c'est la forme, le style, les figures de style, une forme d'expression qui les démarquent d'une énonciation factuelle. Il me plait d'appeler, cela aussi, de la poésie, quant bien même cela n'en serait pas au regard de critères qui ne me concernent finalement pas en privé. Pour moi, il n'y a finalement que deux façons d'utiliser la langue : l'énonciation factuelle, d'une part, et la valeur ajoutée de la forme, d'autre part, c'est-à-dire une façon littéraire ou une façon qui ne l'est pas.

Votre texte dont il est question ici et d'autres, apparentés, constituent-ils un cours d'histoire ? Sont-ils faits d'énoncés factuels, indépendamment de tout souci de mise en forme, et avant même de tels soucis ?
La réponse me parait évidente : NON !
Donc, pour moi, il s'agit de littérature. Toute autre type de classification, pour intéressant qu'il soit, me parait secondaire.
Que vous soyez poète ou non, je n'en sais rien et ne suis même pas capable d'en juger. Vous êtes littérateur, c'est la seule chose qui m'importe réellement.

Pour ce qui est de la question du recueil de vos textes, je n'ai pas attendu votre permission pour en constituer un et, s'agissant d'éviter d'en garder des traces posthumes, je ne veux peux pas vous promettre de quitter ce monde avant vous.

Le plaisir que j'ai à lire vos textes peut certes être de nature différente de celui que j'ai à lire d'autres textes, encore que cela soit difficile à apprécier, mais en intensité, il est égal.

Salut stony… Nous sommes entre nous et j’en profite pour vous conter une petite histoire qui vous démontera que vous n'êtes pas un imposteur, loin s'en faut !
C’est l’histoire d’un mec qui n’a en fait pour tout diplôme « universitaire » que son Certificat d’Etudes Primaires.
Après quatre ans de lycée classique, pour des raisons familiales et financières, il se retrouve apprenti fraiseur à l’Arsenal de Brest. Après de brillantes études dans ce domaine, il finira premier de sa promotion… Il faut avouer qu’ils n’étaient que deux dans cette spécialité.
A l’âge de dix-neuf ans, jeune ouvrier lassé par les copeaux que générait sa fraiseuse et sachant qu’approchait à grands pas le service militaire (qui était de vingt-huit mois à cette époque), il s’engage pour trois ans dans l’Armée de l’Air histoire de payer sa quotepart à l’Etat français.
Il y restera trente ans, le cul dans des avions qui n’ont plus cours depuis longtemps… si ce n’est ce vieux Dakota qui vole encore dans certaines régions du monde.
A cinquante ans, changement de cap ; amoureux de l’Afrique, découverte au cours de sa carrière militaire, il repartira durant huit ans dans la filière cotonnière en tant que cadre industriel au Tchad, au Cameroun et au Burkina…
Pépin familial, son épouse tombe malade et il choisit alors de démissionner pour l’accompagner dans sa dernière ligne droite. Il a soixante ans quand il se retrouve seul et perdu par ce veuvage difficile à accepter.

Certains « refont » leur vie, d’autres baissent les bras et cherchent refuge dans l’alcool, la drogue, etc.
Lui se met à l’écriture alors que rien ne l’y avait préparé ; maladroitement il entreprend de coucher sur le papier ce qu’a été sa vie, une thérapie pour faire « revivre » celle qui n’est plus là…
De fil en aiguille il s’essaie à ce qui lui semble être de la poésie… Quand il lui arrive de relire aujourd’hui ce qu’il écrivait alors, il en sourit après avoir tant pleuré sur ses « poèmes » d’amour…
Il y a cinq ans il découvre Oniris et la poésie classique de quelques auteurs dont Frédéric Bruls qui lui prodiguera ses conseils avec beaucoup de patience et de gentillesse.

Ce mec, vous l’aviez compris, c’est moi et comme vous pouvez le constater rien ne me prédisposait à écrire des sonnets ou autres alexandrins.

Pour conclure je vous offre ce qui suit !

J’écris comme je sais, en toute humilité,
Sans le moindre clin d’œil à la célébrité,
Billets, proses ou vers, d’une plume servie

Par la sage raison que confèrent les ans
Quand se dessine un jour l’automne de la vie,
Que l’on soit littéraire ou marcheur des estrans…

Bien entendu tout ceci reste entre nous !

Avec toute mon amitié… Alexandre

Alexandre,

Un mec qui n'a que son certificat d'études, qui devient apprenti pour se lancer "dans la vie", qui, voyant s'approcher le service militaire, devance l'appel pour y rester coincé plus longtemps qu'il ne l'avait prévu et pour devenir ensuite, lorsqu'il en sera sorti, cadre au Cameroun dans la filière cotonnière...

Puisque nous sommes entre nous, je vais vous confier une chose : votre histoire a déjà été écrite il y a bien longtemps, ici et là dans l'ordre de parution, à lire en sens inverse pour la chronologie.

J'espère que vous ne m'en voudrez pas d'avoir noté cette proximité troublante. J'aurais eu bien du mal à m'en empêcher.
Je vous dirai le reste par MP...

Quand je disais qu'un Alexandre pouvait en cacher un autre, je n'étais pas si loin du conte...

@ stony... Je n'ai pas lu Céline mais je vais combler cette lacune !

@HELLIAN... Sans rancune cher ami mais c'est un peu votre remarque qui m'a donné l'idée de dévoiler ce que dissimule ce pseudo d'Alexandre, en fait mon second prénom... Somme toute, un mec normal qui n'a rien à cacher !