Bonjour,

Quelques mots pour remercier ceux qui se sont arrêtés sur ce texte ainsi que les organisateurs de ce concours. Je ne trouvais pas l'idée très folichonne au départ mais finalement je me suis pris au jeu. Soyons honnête, je n'ai pas fait grand cas des haïkus (à part la structure en 5/7/5, je crois avoir compris que ça n'avait pas grand-chose à voir avec les vrais), mais cela a eu le mérite de lier les différentes saynètes.

Je ne vais pas reprendre en détail les commentaires, je suis trop paresseux pour ça et ça ennuierait tout le monde.

Les deux points qui font l'unanimité ou presque, dans un sens ou dans l'autre, sont :

- l'écriture que la plupart ont appréciée, ce dont je vous remercie.
- le coming-out que vous avez trouvé en majorité peu crédible et je vous donne entièrement raison sur ce point.

Merci encore de votre lecture et de vos remarques.
Bonne continuation.

Juste un détail et pour répondre à Pascal31. La mère du narrateur ne peut souffrir de la maladie d'Alzheimer car elle a déjà des symptômes quand ses enfants sont petits : "Je surprenais presque chaque fois avec le même sentiment douloureux et un peu effrayé son regard tourné vers nous mais qui, pourtant, ne semblait pas nous voir. Vide, comme égaré."
Or il faut savoir que la maladie d'Alzheimer est une affection neurodégénérative qui apparait en général vers les 60 ans, les cas précoces restant exceptionnels. C'est bien pour ça que dans mon commentaire je parle d'une forme de "psychose", je ne vois pas ce que ça peut être sinon. Ou alors un trouble de la personnalité.
Pardonnez cette remarque qui n'enlève rien à la qualité de ce texte mais c'est un peu mon métier, je travaille en hôpital psy.

Je ne travaille pas dans le milieu psy mais il me semble que l'Alzheimer précoce existe et touche des milliers de personnes en France, âgées parfois d'une trentaine d'années.

De toute façon, j'ai parlé d'Alzheimer comme tu as parlé de "psychose" dans ton commentaire, sans savoir exactement ce qu'il en était, puisque ce n'est pas dit dans le texte de Toc-Art. Et je ne pense pas que cela ait une importance capitale dans le déroulé de l'histoire. On comprend que la mère souffre "d'absences" et que cela conduit à ce qu'elle oublie totalement sa vie (cf la fin du récit). Pour moi, ça ressemble à la maladie d'Alzheimer, voilà pourquoi j'ai cité cela. Mais je le répète, mettre un nom sur la maladie de la mère n'est pas essentiel pour l'histoire (du moins, à mes yeux).

Pour moi, le point faible du texte reste le moment où le frère révèle son homosexualité. Et Toc semble le confirmer lui-même. En remaniant ce passage pour le rendre plus crédible, moins "balancé" là, comme un cheveu sur la soupe, le récit aurait à mon sens plus de poids.

Je n'ai pas encore commenté le texte (je le ferai). Juste pour signaler que j'ai moi aussi pensé à Alzheimer, sans doute parce que je n'ai pas une connaissance suffisante des différentes pathologies pour penser à autre chose, mais, comme le pense Pascal, je n'ai pas non plus le sentiment que cela soit capital. Si ça l'était aux yeux de l'auteur, alors il y aurait peut-être un petit souci dans le texte, mais j'ai supposé que ça n'était pas non plus capital aux yeux de l'auteur.
Par contre, je n'ai pas trouvé que le mode du coming-out était si peu crédible que cela, mais j'en garde un peu pour mon commentaire.

La réponse du psy:
Autrefois, le terme "maladie d'Alzheimer" ne désignait d'ailleurs que les démences pré-séniles, c'est à dire des gens encore dans la fleur de l'âge. On parlait de "démence sénile" quand il s'agissait des humains de l'âge que je m'apprête d'avoir d'ici quelques années. Mais le sens des mots change avec le temps, ce qui rend bien difficile de se souvenir des choses, non?