Plusieurs personnes me posent des questions sur la catégorie classique / néoclassique.

Si ce poème n'a pas été admis en catégorie classique, c'est uniquement du fait de l'alternance des rimes entre quatrains:
je l'ai construit sur la forme ABBA/ABBA alors que j'aurais dû le construire sur la forme ABBA/BAAB.
Mon amour pour la forme classique fait que quand l'un de mes poèmes est refusé pour des erreurs de versification ou de prosodie et que l'on me propose de le représenter en section néoclassique, je préfère le retravailler. Après quelques essais, pour celui-ci, j'ai préféré suivre la proposition, avec quelques légères modifications qui n'ont pas trait du tout à ce problème.
Si j'ai mis l'avant-propos c'est uniquement pour essayer de faire en sorte que les commentateurs du comité de lecture qui l'avait lu en 1° lecture et qui avaient souligné cette erreur de classification de ma part puissent éventuellement le relire.

Je remercie déjà les commentateurs qui se sont aimablement penchés sur "Utopia" et je répondrai à chacun individuellement sur le contenu complet de leurs commentaires.

Oups ! Merci aussi à l'équipe de sélection qui, par l'intermédiaire de marimay, m'aide beaucoup.

Le classicisme le plus strict admet parfaitement les dispositions de rimes de ce poème : féminin/masculin/masculin/féminin sans alternance d'une strophe à l'autre. Tous les poèmes à rimes embrassées de Malherbe sont sur ce modèle, à part une petite pièce très secondaire et en octosyllabes. On en trouve aussi des tonnes dans les poésies religieuses de Corneille (ou bien ce sont deux masculines qui, d'une strophe à l'autre, se suivent).
Je milite depuis longtemps sur Oniris pour que Sorgel (dont je ne méconnais pas les mérites) ne fasse pas autorité plus que les maîtres. Je suis très attaché à l'harmonieuse règle de l'alternance masculin/féminin, je
préfère pour ma part la respecter dans mes poèmes à rimes embrassées. Toutefois nous pouvons voir que la
pause observée entre deux strophes ôte au voisinage de deux rimes de même nature le caractère heurté qu'on lui reproche avec raison dans d'autres cas. C'est pourquoi les Malherbe et les Corneille (et d'autres) y ont recouru.

Merci, Miguel, pour vos connaissances que je n'ai pas, et je vous fais entièrement confiance.
Je n'aurais pas dû écrire: "mon amour pour la forme classique", j'aurais dû écrire: "mon amour pour la forme classique que j'ai apprise ici, sur Oniris". Car c'est ici que j'ai appris à écrire des poèmes classiques, avec le seul Sorgel pour référence.

Je ne me sens pas de taille pour me ranger à vos côtés afin de faire évoluer, ici, la notion de la catégorie "poésie classique", mais je suis heureux de vos observations.
En tout état de cause, cette alternance dans "Utopia", n'était pas préméditée et je ne sens pas de disqualification à ce que le poème soit rangé dans la catégorie "néoclassique"

En attendant une éventuelle ouverture du classique à Malherbe et Corneille, je ne peux que me ranger aux règles du forum, mais je serai très attentif à ce que vous pourrez m'enseigner.

Amicalement.

Je fais comme vous et il m'arrive de proposer en néo des poèmes qui ne se permettent que ce qu'ont fait les pères du classicisme, car en section classique ils ne seraient pas acceptés.