Bonsoir à tous.

Tout d’abord, je tiens à tous vous remercier pour ces sympathiques commentaires que vous avez pris le temps d’écrire. Je suis sincèrement touché et d’autant plus que je ne pensais pas que ma petite histoire serait si appréciée.

Quelques petites précisions ou explications pour ceux que cela intéresse.

Cette nouvelle est l’évocation d’un souvenir d’enfance comme je l’ai déjà signalé dans l’espace correction, mais à vrai dire, comme il m’aurait été difficile de me rappeler chaque instant de cette période qui remonte à la fin des années soixante, je ne me suis donc servi que de très peu d’éléments de mon passé pour construire ce récit, quelques vagues détails réels revenus à la surface: la décharge, les fumées, la brûlure, la valise et son contenu, mon pote Joël et son départ. Tout le reste, la psychologie des personnages, le brocanteur, le « gentil » papa, le mélange rivalité-complicité des frangins et leur délire, tout ceci a été soit purement inventé, soit beaucoup édulcoré, la réalité étant plus âpre.

Une question est revenue par deux fois dans vos commentaires et qui était celle-ci : pourquoi l’enfant ne cherche t’il pas à lire ces livres en cachette ? En général, les désirs d’un enfant de onze ans ne sont pas très permanents, un autre jouet, une nouvelle aventure, et voilà son esprit tourneboulé par un nouveau centre d’intérêt aussi éphémère que le précédent. Je pense que ce gamin, comme beaucoup d’autres gamins l’aurait fait, a simplement oublié ces bouquins.

Sans doute est-ce là la réalité, mais en tous cas, malgré ma mémoire défaillante, je peux dire que ma passion pour la lecture n’est pas née lors de cet épisode et surtout pas grâce à ces livres pour « adultes », mais juste quelques années plus tard quand le peu d’argent que je grappillai à droite ou à gauche me permit de m’offrir l’univers fantastique de Jules Verne en livres de poche.

Les livres de cette valise me sont revenus devant les yeux bien après, au début de mon âge d’adulte quand je rendais visite à mes parents et que j’allais fouiner dans leurs vieilleries, et c’est seulement à ce moment-là que j’ai commencé à les lire. Une quarantaine d’années plus tard, après le décès de mon père qui a suivi de peu d’années celui de ma mère, j’ai tenu à récupérer cet « héritage » et aucun frère ou sœur ne s’y est opposé.

Encore merci à vous tous.