Merci à tous ceux qui ont permis que soit publié ce texte, à ceux qui l’ont lu et à ceux qui ont pris de leur temps pour le commenter et me donner leurs impressions qui sont toujours si précieuses

Tizef, Marite, Pimpette, Charivari, Cendremon, Alexandre, senglar, leni, PIZZICATO, troupi, irisdenuit, comme vous, je n’ai partagé la terrible épreuve de nos poilus que par la lecture et le cinéma mais j’en ai été profondément remuée et confortée dans mon impression d’une immense connerie (Alexandre, leni !) que l’homme est toujours prêt à reproduire. J'aimerais tant pouvoir dire avec vous emilia : "Plus jamais ça !"

Oui David, c’est bien le mouchoir commun à tous que j’ai choisi de prendre comme symbole des vies de nos ancêtres, quadrillées d’habitudes qu’emporta soudain la tornade de la guerre. S’il y a pu y avoir parmi les jeunes mobilisés des enthousiastes qui se lançaient dans l’aventure avec beaucoup d’illusions, il me semble que le mythe de « la fleur au fusil » a été revu et corrigé à la baisse depuis pas mal d’années déjà.
Les paysans contraints de quitter leurs fermes en pleine saison, ne devaient certainement pas le faire de gaîté de cœur même s’ils croyaient sincèrement être de retour pour Noël.

Je suis vraiment surprise et peinée, socque, de lire que tu aies pu ressentir dans ce texte tant de distance et de condescendance de ma part envers ceux que tu nommes les pue-la–sueur et que tu m’accuses de mettre tous, avec mépris, dans le même panier …
Si c’est bien ce qu’ont fait nos dirigeants de l’époque, imposant aux ruraux le plus lourd tribut de la tourmente je ne comprends pas comment tu as pu lire dans mes lignes le moindre soupçon d’adhésion à cette monstruosité.

J’ai dû me montrer particulièrement maladroite en choisissant de nouer dans un mouchoir toutes ces vies que je ne pouvais pas prendre séparément mais qui enduraient peu ou prou le même cauchemar, le même sacrifice inutile à mes yeux. Ce que je trouve dérisoire ce n’est certainement pas chacun de ces martyrs qu’on a jetés dans la boucherie mais la place qu’on leur accordait dans la société en temps de paix et plus encore en temps de guerre. Je suis vraiment navrée que tu ne l’aies pas perçu de cette manière.

Désolée à mon tour ; je me doute que ce que j'ai ressenti n'est pas du tout ce que tu as voulu faire passer ! Heureusement, pour la plupart des commentateurs, ta pensée a été bien transmise. Chacun reçoit le texte à sa manière, en ce qui me concerne il y a eu ici rendez-vous raté, crois bien que je le regrette. L'honnêteté m'obligeait à te dire ce qu'il en était pour moi, j'espère que tu ne m'en voudras pas.

Peut-être du reste ai-je été maladroite en voulant exprimer mon impression ressentie ; désolée aussi pour cela.

Salut Arielle,

Je suis mal parti avec cette lecture, je ne crois pas comme toi qu'il y ait à revenir sur les croyances naïves, au regard d'aujourd'hui, qui animaient les esprits d'alors. L'image du mouchoir blanc, je ne la retrouve pas directement, mais l'image du départ plus généralement, elle n'est jamais résignée, c'est même la liesse souvent :

http://4.bp.blogspot.com/-64toWznOmWU/UnUOMe5_R9I/AAAAAAAAD08/qXTgHKVtHZw/s1600/Mobilisation+en+Bretagne+114+-+Carte+postale.JPG

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:D%C3%A9part_de_la_classe_18.jpg

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:First_trains_of_mobilization_%28aug_1914%29.jpg

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/46/Les_mobilis%C3%A9s_parisiens_devant_la_gare_de_l%27Est_le_2_ao%C3%BBt_1914.jpeg

La "fleur au fusil", c'est celui-là entre autres de cliché :

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:66e_RI_%282%29.JPG


Le ton du poème me semblait anachronique, même si c'est bien entendu une question de point de vue et qu'il y avait sans doute des gens déchirés par les séparations qu'ont causé ces moments.

Merci David pour avoir pris le temps de faire cette recherche d'images très parlantes et de nous les communiquer.

Il me semble pourtant que pour d'évidentes raisons de propagande la presse d'alors a été plutôt encouragée à publier des illustrations de ce type plutôt que des scènes déchirantes de séparations douloureuses.
De même que durant les quatre années du conflit on s'abstint d'exposer au public des photos de champs de batailles jonchés de cadavres français alors que les morts allemands étaient bienvenus ... C'est "de bonne guerre" hélas ! On pratiquait de même dans le camp adverse.
Je crois que la douleur en temps de guerre n'est jamais anachronique même si c'est l'impression que t'a donné la lecture de mon petit texte.

Merci Luz, Hellian, Eclaircie pour vos aimables commentaires. Si ce mouchoir a évoqué pour vous des grands pères, arrières grands pères et leur vécu, il a fait son devoir de mémoire et d'une certaine façon justifie ainsi son titre : ils étaient tous sur la même ligne de front, les perdants qui n'en sont pas revenus et les autres qu'on peut difficilement qualifier de gagnants...

Quelque chose ici me dérange, oui vraiment ! C'est le commentaire revanchard deDyonisos, au bas du poème d'Arielle. On peut ne pas aimer pour telle ou telle motif loyalement exprimé. Mais il est incorrect autant qu'incongru de décerner la mention "très faible -" au bas de ce texte. Arielle dont le talent poétique est amplement reconnu ne mérite pas cette appréciation dont la vraie raison réside dans le commentaire qu'elle a elle-même délivré ( http://www.oniris.be/poesie/dyonisos-la-fierte-du-village-6045.html) sous le poème de cet auteur, "La fierté du village", voilà quelque semaines. Si un tel esprit dont la médiocrité est regrettable devait s'immiscer sur ce site, il y aurait lieu de s'en soucier.

Il y aurait lieu de s'en soucier, en effet. Grotesque autant que médiocre.
Non seulement, les commentaires et notes extrêmement faibles sont modérables par l'esprit qui les a guidé, révélé ou plutôt confirmé explicitement, mais les commentaires suivants, plutôt voire très positifs si l'on se réfère aux notes qui les accompagnent, sont modérables par leur absence de contenu, applicables à n'importe quel texte. Je ne suis pas chez moi, je n'ai pas à décider de ce qu'est un commentaire modérable, je n'ai qu'à me référer à la jurisprudence, mainte fois observée, à laquelle d'ailleurs j'adhère. C'est une question de crédibilité et c'est embêtant. Il me semble que nous sommes un certain nombre à ressentir un malaise face à l'absence totale de réaction, alors que des agissements bien moins graves ont parfois donné lieu à des réactions aussi rapides que brutales.

Pardon, Arielle, j'espère que ce n'est pas complètement hors sujet de votre fil.

Hellian, Stony je vous remercie d'avoir choisi mon texte pour relever l'incongruité d'un commentaire revanchard dont je n'ai pas été la seule victime, Miguel et LeopoldPartisan ont également fait les frais de la mauvaise humeur du signataire.
Je trouve bien sûr regrettable que de telles pratiques puissent ainsi s'afficher sur notre site mais je crois que nous sommes assez adultes pour considérer de tels commentaires comme nuls et non avenus sans le secours de la modération.
Bien évidemment, je suis comme tout le monde préférant un TB à un TF comme appréciation mais en l'occurence, j'ai vite compris que, quelle que soit la note dont il gratifie nos textes, les commentaires de cet auteur sont si peu argumentés qu'on peut fort bien se passer de les lire.

Oui, bien sûr, mais ici nos relations d'auteurs/lecteurs sont fondées sur un principe de loyauté et de respect mutuel. Même si de telles pratiques discréditent leurs auteurs, elles demeurent profondément désobligeantes.

Bonjour à tous,

Nous avons bien entendu vos remarques et sommes en train d'étudier la question pour tenter d'apporter la meilleure solution possible. Je vous remercie de votre indulgence et de votre patience.