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Remerciements aux lecteurs de "Les avions", concours. |
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Chevalier d'Oniris
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18/10/2012 17:29 De Montmagny, Québec.
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D'abord, j'étais content que le comité de lecture accepte ma nouvelle. Merci.
Merci aux lecteurs aussi, et aux commentateurs. Pour ce qui est de la chanson, il s'agit d'une chanson de Sarclo, un auteur-compositeur-interprète suisse, le meilleur produit de la Suisse après le chocolat. Et presqu'aussi peu connu que leurs numéros de coffre-fort louches, oserais-je rajouter. Il y dit : "…Les maisons brûlent sur le petit écran. Chez-nous la vie est plus jolie, c'est bonnard mais ça ramollit… le jour où l'horreur va venir, saura-t-on seulement réagir, faut-il apprendre à nos enfants comment tuer les enfants des autres…comment violer les mamans des autres…". Sarclo, c'est qui ? Je suis parti de ça. Vous pouvez en entendre un extrait ici et là : extrait 1 extrait 2 Quelques-uns ont tiqué sur le petit bout : "Petit cours de géographie : dans quelle région…" se demandant d'où ça venait, ce que ça venait faire dans le décor. Je rappelle qu'il s'agit du concours : "On connaît la chanson". J'en connais beaucoup et j'aime référer à ces chansons qui embellissent ma vie dans mon écriture. C'est un clin d'œil à la très belle "Triviale poursuite" de Renaud Séchan. Je n'avais pas pensé à Manhattan-Kaboul du même Renaud, mais c'est vrai que la mise en parallèle est un peu la même. Je ne voulais pas parler d'un conflit en particulier ni de pays précis. C'est pourquoi j'ai essayé de rester dans le vague. On peut penser à la Syrie, à l'Afghanistan, mais aussi au Mali ou aux autres pays où subsiste une guerre imbécile monnayée par des puissants et qui permet à leurs amis de l'industrie de l'armement de s'enrichir encore et encore. J'aurais pu insérer "Le petit commerce" de Boris Vian dans mon histoire. Ça aurait été rigolo mais ça n'aurait pas cadré avec le reste. Finalement, merci à tous pour vos commentaires plus techniques sur ma façon d'écrire. J'en prends toujours bonne note. Faudrait surtout que j'apprenne à être moins paresseux et à ne pas me contenter des premiers jets. Mais on est comme on est, n'est-ce pas ? Pis il fait toujours aussi frette sur notre beau pays du Québec, qu'on en est le 24 mars et il fait encore -22°C le matin. Je sais, ça n'a pas rapport.
Contribution du : 24/03/2014 14:19
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Re : Remerciements aux lecteurs de "Les avions", concours. |
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Chevalier d'Oniris
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Le commentaire de Ninjavert. J'apprécie vraiment. Je m'excuse du délai pour y répondre, comme je disais, je suis plutôt occupé ces temps-ci. Mais voili-voiça :
"…Pas grave en soi, mais pour le coup j'en viens presque à me demander à quoi sert Albert. " Albert n'a pas vraiment d'importance. Il n'est là que pour faire contraste, je n'ai pas senti le besoin de développer. Je suis parti de la chanson qui mise sur notre vie à nous occidentaux bien-pensants dont la vie est plus jolie, et j'ai axé sur l'autre côté. "…Le message est très fort, et il a clairement sa place dans le texte. Mais introduire pour ce faire un second personnage (au travers de neuf petites lignes) m'a paru un peu superficiel." Sûr que j'aurais pu rallonger ma nouvelle en développant sur notre occidentalisme, mais je préférais m'en tenir à l'envers de la médaille. Dans la chanson, l'horreur est seulement dans le refrain, quelques lignes. Moi, j'ai opté pour l'envers de la médaille. "…Pour autant, il y a de très bonnes idées (le fait de parler de "jouets" pour désigner les avions dans la vie d'Akim, alors qu'Albert se retrouve "bombardé" par la télévision, j'ai trouvé ça très bon)" Merci, tu es le premier à remarquer l'image, ou à me la noter. J'essaie pourtant d'écrire beaucoup par images de la sorte. "…Car depuis, s'il y a bien une chose que les gouvernements occidentaux ont appris, c'est à maîtriser leurs médias." Tu vois, je n'avais même pas besoin de développer cette passivité occidentale. "…J'ai aussi été interpellé par "la leçon sur les affaires étrangères." Je doute qu'un enfant de l'âge d'Albert, lâché seul devant la télé, obtienne ce type d'informations. Pour le coup, c'est plutôt le rôle des parents, de lui expliquer, de l'aider à comprendre et décrypter ces images que lui vomit la télé." C'était une référence à la chanson de Renaud : Triviale poursuite, juste un clin d'œil. Pour le plaisir. "…Toutes ces questions, tu les frôles, tu les effleures, tu les évoques. Pourtant, elles sont cruciales et justifiaient plus à mes yeux que tu t'y attardes, plutôt que de faire porter le poids du corps à l'horreur du conflit armé qui est chose acquise pour la majorité." Non, moi je préfère écrire des sentiments, pas des essais. "… pas une seconde je n'ai ressenti la peur, la colère, les émotions d'Akim. Il est là, juste là. Il semble passif, complètement extérieur à ce qui se passe. Oui, il voit des morts, des maisons détruites. Oui il a peur. Mais je n'ai rien ressenti de tout ça, ou plutôt j'ai eu l'impression que LUI ne le ressentait pas." Là, tu touches le point central de mon texte. C'est comme ça que je l'ai voulu. Je pense qu'effectivement, pour survivre à l'horreur, l'enfant se désensibilise complètement. Sinon, il devient dingue. Quand j'écris : "Il erre dans sa tête", c'est ça que je veux dire. Je pense que l'homme a un instinct de survie plus fort que le reste. Certains ne réussissent pas à traverser les horreurs de la vie sans défaillir, d'autres se forment une carapace épaisse pour survivre. Et c'est ça l'horreur. Ces gamins en Palestine, en Syrie, au Liban ou ailleurs qui ne vivent que dans les affrontements depuis tout jeunes ne peuvent pas se développer comme nos enfants occidentaux bien ouatés. Même si la violence est quotidienne aussi dans nos cités, ce n'est pas la même, les causes sont différentes, les réactions des enfants face à tout ça seront différentes. Pas certain qu'il y ait beaucoup de psys dans ces pays-là, ou de travailleurs sociaux pour faire exprimer aux enfants ce qu'ils ressentent, pour les aider à traverser tout ça. Alors, ils s'organisent comme ils peuvent. Pas surprenant que ça n'arrête jamais. Pour ça qu'ils deviennent guerriers aussi. Merci beaucoup Ninjavert. J'ai vraiment apprécié que tu prennes autant de temps à écrire ton commentaire, que tu développes ce qui t'avait touché et ce que tu aurais préféré. Merci aussi à tous les autres commentateurs. J'avais déjà répondu en vrac aux commentaires. Celui de Ninja a vraiment touché les points importants de mon texte. Je lui devais une réponse particulière.
Contribution du : 08/04/2014 16:11
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Maître Onirien
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Merci à toi pour ces précisions Dowvid !
L'exercice était ardu car il fallait coller à la chanson que tu avais choisi, aux contraintes de forme du concours et (bien entendu) à ce que tu avais envie ou non d'écrire... Citation : Là, tu touches le point central de mon texte. C'est comme ça que je l'ai voulu. Je pense qu'effectivement, pour survivre à l'horreur, l'enfant se désensibilise complètement. Sinon, il devient dingue. Quand j'écris : "Il erre dans sa tête", c'est ça que je veux dire. Je te rassure, c'est bien comme ça que je l'avais compris. Pour autant, j'ai l'impression que d'assister à la scène doit être horrible dans tous les cas, qu'on y soit "habitué" ou non. Je te rejoins sur la prise de recul, sur l'insensibilité qu'il devient nécessaire de développer pour survivre, mais je pense qu'elle se développe plutôt à posteriori, après le traumatisme. Je doute qu'on parvienne à rester absolument insensible "pendant" l'horreur. Je suppose que ces enfants vont, à la suite de ce type de traumatismes, se forger une carapace comme tu le dis, et surtout éviter de s'attacher, considérer la vie humaine comme quelque chose de volatile, d'éphémère. Ne pas s'attacher aux choses (ou aux gens) reste le meilleur moyen de ne pas souffrir de leur disparition. Dans ton texte il s'agit de sa mère, de ses sœurs, de la seule famille qui lui reste. J'ai eu du mal à croire à cette insensibilité, dans le contexte. Pour autant, ce n'est que ma perception des choses, et j'espère bien ne jamais avoir l'occasion de le vérifier :) Merci en tout cas d'avoir clarifié ces éléments en répondant à mes interrogations !
Contribution du : 08/04/2014 18:27
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Chevalier d'Oniris
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"Il erre dans sa tête" pendant qu'on tue ses soeurs et viole sa mère. Réflexe de survie... C'est ce que cette petite phrase anodine signifie.
Contribution du : 08/04/2014 19:28
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Chevalier d'Oniris
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"Akim ne sent plus, ne voit plus, n'entend plus. Il erre dans sa tête.¨, pour être plus précis
Contribution du : 08/04/2014 19:31
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