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1 Utilisateur(s) anonymes
Un merci de Venise |
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Merci aux lecteurs qui ont trouvé un certain charme à mon texte "Casanova" et aux commentateurs qui ont exprimé leur satisfaction avec un enthousiasme que je n'attendais pas.
Je souhaitais surtout, depuis longtemps écrire un texte d'atmosphère sur cette ville magique pour évoquer le mystère des personnages qui la hantent au moment du carnaval. Il flotte dans l'air un parfum d'érotisme, de faux semblant, de folie collective, d'aventures galantes et d'inattendu qui s'incarnent bien dans le personnge qui m'a servi de point d'appui, par sa légende sulfureuse. C'est cette atmosphère où l'on ne sait plus qui est qui que j'ai voulu évoquer par l'image licencieuse de la femme nue sous la redingote (le seul mot qui a été pour certains sujet à caution). Etait ce bien une femme, et si oui, pour quelle raison se vêtir d'un manteau d'homme ? Une aventure galante, une conspiration, une messe noire, ou était un de ces "bravi" stipendiés pour un crime ? Casanova ne le sait pas, tout est possible, il imagine et accepte de courir l'aventure. Nous sommes au XVIIIème siècle, l'époque de toutes les lumières et de toutes les perversions. C'est cela qui rend l'époque délicieuse. J'ai aussi pensé au contemporain Chevalier d'Eon, bien entendu. Merci encore à tous de vos encouragements.
Contribution du : 07/04/2014 14:11
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Re : Un merci de Venise |
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Je vais vous dire , Merseger, grâce à vous je crois de nouveau aux miracles. Mais aux miracles que l’homme fabrique lui-même. Franchement, Dieu s’il existe a dû prendre des notes en vous lisant, et se demander quels services il pouvait encore nous rendre.
Oui, je dis miracle car, s’il est fréquent de trouver dans un poème classique d’amateur quelques vers séduisants, il ne m’est jamais arrivé, comme ici, d’y trouver une sorte de perfection palpable. Ça commence par le mouvement même du poème. Avant d’en chercher le sens on est happé par le rythme qui nous glisse entre les doigts comme l’eau des canaux. Je vais vous faire une confidence, Merseger : j’ai fait du théâtre dans ma jeunesse. De la 6e à la seconde, j’ai toujours été premier en récitation. Vous avez connu ça, bien sûr, les estrades. Les nanas se jetaient sur moi, toutes caresses dehors, certaines avec leur flacon de Clearasil, pour tamponner amoureusement mes quelques boutons d’acné. Et bien, c’était d’abord la voix, le ton, et le rythme lancinant du poème, qui captaient leur attention. Le sens du poème nous était souvent inaccessible, mais l’atmosphère nous étreignait d’une mélancolie existentielle d'ados. Baudelaire a pendu plus de filles à mon cou que les Beatles ou Johnny. Par contre ceux-là se sont rattrapés sur le canapé du salon. Tout ça pour dire que c’est très impressionnant, cette fluidité que vous avez su créer et qui instille à chaque coin de rue ou de canal une sensation de plénitude. Et je me suis dit qu’en relisant, je me rendrais compte qu’il ne s’agissait après tout que d’un chant de sirène semblable à celui de ma jeunesse, charmeur et envoûtant, comme les masques de carnaval. Et puis non, la magie s’est transformée en miracle. Il est dû sans doute à la prosodie, à ces alexandrins qui lui vont si bien. Mais, pas que. Il est dû aussi aux mots magnifiques qui le composent, à ces rimes superbes, à cette géniale idée narrative, qui plutôt que de décrire trois festivaliers dans la rue, invente un personnage actif pour les épier, pour tenter de pénétrer ainsi leur âme, et au bout du compte, celle de Venise. Un peu comme Salieri dans le film Amadeus de Milos Forman. Un poème classique à l’opposé de la boursouflure qui en gangrène la plupart (sauf ici:). Votre poème prouve que l’homme existe et qu’il est capable de bien belles choses. Dieu a voulu se garder un paradis pour lui tout seul. Raté. Voilà, cher Merseger, quelques mots dont je n’ai pas voulu abuser dans mon premier commentaire. Maintenant j’arrête, on va croire que je suis en train de mâchouiller une de vos hosties. Ludi apathéiste miraculé
Contribution du : 07/04/2014 16:45
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Un merci de Venise : suite. |
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Visiteur
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Je me permets de revenir sur ce fil pour remercier les récents lecteurs et commentateurs qui ont bien voulu me témoigner leur plaisir à la lecture de ce poème. C'est ce qu'un auteur peut espérer de mieux et je leur sais un gré infini d'avoir pris cette peine.
Bien amicalement. Ps @ Senglar votre vision est exactement ce que je souhaitais qu'on voie : un vêtement qui est un masque supplémentaire et entretient le mystère sur le sexe, l'âge et les motivations de mon Ombre.
Contribution du : 08/04/2014 21:37
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Re : Un merci de Venise |
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Maître Onirien
Inscrit:
11/02/2012 17:42 De Le Havre
Groupe :
Évaluateurs Auteurs Groupe de Lecture Membres Oniris Post(s):
11037
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je viens de relire le Casanova dans la petite(pas si petite) revue d'Hellian.."La rue Alexandre"...je le note ici pour donner une idée de la qualité des textes!!!!
Pimp' du Bisou
Contribution du : 09/06/2014 16:56
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"""Soyez réglé dans votre vie ordinaire comme un bourgeois, afi n d’être violent et original dans vos oeuvres. » Gustave Flaubert |
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