Je voudrais d'abord, bien entendu, remercier les évaluateurs, correcteurs et lecteurs de ce très court premier texte.

S'aventurer, après quelques explorations d'Oniris, à y publier n'est pas une décision facile. On se sent en danger malgré le respect immense qui y est témoigné aux auteurs comparativement à d'autres sites.

J'ai choisi "Brûlure". Un texte court. Qui résume exactement.
Un texte d'homme qui passe à la soixantaine. Quoi de plus commun?

J'aurai peut-être la chance de pouvoir vous en donner d'autres à lire, je l'espère en tout cas à la lecture de vos commentaires, socque, senglar, HELLIAN, cat, diva-luna, Robot, troupi. Et à votre lecture silencieuse à tous les autres.

Je ne veux pas me raconter pour m'expliquer, sinon vous assurer que je ne suis ni masochiste, ni glacé, ni du minimum syndical... mais simplement, comme tous, en route vers la fin.

Le regard que je souhaite porter sur mon vécu n'est pas clair, pas tranché mais il existe (choses significatives, zones ambigües) avec ses hauts, ses bas, ses lâchetés et ses courages.

Et le réalisme me pousse à penser que quoique j'aie pu réaliser ou pas, il n'en restera rien dans un jour ou dix mille ans...ce rien n'est pas le vide, ce qui est au rendez-vous c'est "se conclure" avec tolérance, générosité mais sans faiblesse, sans apitoiement, d'où savoir être seul, seul avec le biseau de son regard, prêt à disparaître sans se faire de reproche. Simplement lucide.

On a fait ce qu'on a pu... alors cela, cette brûlure de la vie, (avec ses échecs, ses pardons, ses contritions, ses réussites) cet archet peut devenir de la musique. S'accepter sans "pitié", ni compassion.

Le vouloir. Intensémment.
Ce n'est pas plus clair... mais plutôt pudique et chaleureux.
A bientôt.

J'ajoute cette phrase découverte grâce à un message personnel d'un commentateur. Elle est de Charles Juliet : "Tout au bout de ce chemin douloureux se trouve la vie enfin acceptée."