Tout d'abord, je dois dire que j'ai été surprise de voir ce texte publié : il me semblait moins bon que les poèmes que j'avais pourtant travaillé davantage. Comme quoi, tout arrive, merci donc déjà pour cette publication.

Socque :
Je comprends que cela soit "trop sucré" à votre goût, on ne peut pas plaire à tout le monde, et c'est tant mieux : il faut multiplier l'éventail des possibles.
Il est vrai qu'il y a beaucoup d'invraisemblances, mais ce que j'aime justement dans la lecture, c'est échapper aux limites que le quotidien nous impose. La réalité est suffisamment barbante (les actualités pour ne citer qu'elles) pour s'octroyer le droit de s'en affranchir. Et je pensais que les nouvelles étaient faites pour ce style d'exercice justement.

Ludi :
J'espère que vous l'avez retrouvé… votre boule ! J
C'est vrai, Cédric est un "héros" ordinaire.. tout simplement parce que nous sommes tous des héros (attention à la liaison - zéros-) ordinaires dans le fond. Je n'ai pas voulu faire de mon personnage un héros ! Je me suis juste amusée à imaginer un individu lambda qui aurait osé laisser tombé le masque. Et je l'ai accompagné dans ses pérégrinations, maladroitement visiblement, mais peu importe : c'était ma fenêtre ouverte à moi à un instant T.
Lorsque vous dites :
"Cette boule, dans mon esprit, devait jouer pour Cédric le rôle de révélateur. Elle ne devait être là que pour le guider dans sa quête."
C'est intéressant, mais pourriez-vous préciser votre pensée car dans mon idée, on ne peut pas n'être qu'un révélateur, tout en étant un guide : c'est l'un ou l'autre.. Comment mettre cela en scène ?
Plus légèrement, êtes vous sûr que les boules de flipper n'ont pas d'état d'âme ? ben pas moi ! Tenez par exemple : en ce moment même, mon assiette vide sur la table du salon est en train de me dire qu'elle reprendrait bien un p'tit bout de gâteau… Et la queue de la cuillère est toute gondolée de rire ! Je vois bien votre air dubitatif, mais je vous promets que si !

Robot :
Merci pour le bien écrit, et pour le sans relief, je suis d'accord : c'est parce qu'en ce moment, j'ai les cheveux plats, à mon grand désespoir. Peut être qu'une petite permanente me remettrait les idées en place, mais j'ai peur que ça fasse un peu vieillot… je vais y réfléchir ! ou alors écrire en couleurs… y'a pas, faut que je trouve !
Ah là là, " Fallait-il vraiment introduire de l'extraordinaire dans ce récit sur le hasard qui fait les choses"
Mais Robot… le hasard n'existe pas !!! et c'est justement là que l'extraordinaire se cache, pudique, derrière chaque jour de notre vie. Jouant à claire-voie pour qui veut l'entendre.

Cat :
C'est cool de se balader en roue libre…
Exact : un fil d'Ariane pour suivre des vies banales. Je retiens que les dernières phrases sont superflues, vous rejoignez Socque et Ludi. J'en prends bonne note : cela doit être un reste "scolaire" de mon prof de Français qui nous assénait toujours de laisser la porte ouverte vers d'autres questionnements. C'est décidé : j'ai passé l'âge !!!

Dupark :
Merci de vous être laisser prendre au jeu en lisant cette petite histoire avec votre appétit d'enfant. Je dois dire que votre enthousiasme me fait bien plaisir. Vos "chipotages" sont parfaitement justifiés, c'est plus léger ainsi.

Merci à tous d'avoir pris le temps de m'éclairer de vos commentaires, ils sont précieux !

Citation :

Bonsoir Aveta,

Je ne vais pas m’attribuer les quelques idées que je vous donne ci-dessous. Elles sont tirées de « L’anatomie du scénario » de John Truby, gourou de la moitié des scénaristes et écrivains de la planète:)

Pour que le personnage d’une histoire se décide à agir, il faut qu’il soit confronté à un « débat moral » engendré par la « révélation d’une faiblesse » et qui le force à se « transformer ». Cette révélation se produit après un élément déclencheur, et sert de référence, de « guide » au héros pour mener sa quête de transformation.
Dans votre récit, l’élément déclencheur arrive dès le premier paragraphe (ça c’est très bien) sous la forme d’une boule de fliper à laquelle Cédric compare sa vie. Cette boule lui permet donc de prendre conscience de sa vie (révélation d’une faiblesse). Ça, c’est bien aussi. C’est après que ça se gâte.
Puisque la révélation doit guider le héros, il vaut mieux qu’il ne perde pas contact avec elle. La boule est là pour aider le héros dans sa quête et l’aider à vaincre ses ennemis. Elle ne doit pas avoir une vie indépendante. Tout ce qu’elle fait doit avoir un effet immédiat sur les actions qu’entreprend le héros. Là, vous racontez deux vies séparées qui se retrouvent à la fin par hasard… En quoi la vie de la boule nous intéresse-t-elle si elle est déconnectée de celle du héros ?

C’est un peu comme si vous nous racontiez la vie d’un type qui boit un verre deux minutes avec une femme lors d’un cocktail (élément déclencheur), qui prend conscience qu’une autre vie est possible (révélation d’une faiblesse), et qui maintenant envisage éventuellement de se séparer de sa femme et de ses enfants (le débat moral). Ensuite vous nous racontez les actions du type qui galère pour trouver sa voie, et parallèlement, sans aucun lien narratif, celles de la fille, qui elle aussi a une folle envie de booster sa vie. Et quelques années plus tard le récit se termine par une rencontre fortuite, au cours de laquelle aucun des deux ne reconnait l’autre. Et vous concluez en nous laissant imaginer que le destin va finalement peut-être se réaliser. Vous voyez bien que ça ne fonctionne pas. Quel est l’intérêt d’avoir suivi jusque là la vie personnelle de la fille, devant sa télé, allongée dans son canapé, ou en sortie avec ses copines ? Il aurait fallu que le type garde en tête l’image de la fille et cherche par exemple à la retrouver, c’est-à-dire qu’elle soit en même temps la révélation et la référence (le guide) au cours de sa quête du « bonheur ». Tout ce qui se passe autour du héros ne doit servir qu’à faire progresser l’intrigue principale du héros.

Voilà les quelques réflexions que m’a inspirées votre récit.

Ludi
qui cherche encore sa boule

Bonjour Ludi,
et merci pour ses explications très complètes et imagées : c'est plus clair comme ça.
Tout cela est effectivement très structuré, je n'ai sans doute pas cette rigueur. Lorsque j'écris, je me laisse emporter par les mots, ce sont eux qui me guident et écrivent finalement l'histoire à ma place. Je ne sais jamais où cela me mène, c'est aussi cela la liberté de voyager immobile ;). Le résultat peut être bon ou moins bon, mais après tout, c'est en forgeant qu'on devient forgeron parait-il. Il est vrai aussi que je n'aime pas l'idée de "devoir", suivre les routes toutes tracées (même si cela évite de se perdre en chemin). Il me faut donc trouver un compromis entre les deux, ça sera déjà un pas de fait !
Merci beaucoup...
Pour la boule, vous avez regardé sur ou sous l'oreiller ?
Bonne journée ! :)

Citation :


Bonjour Aveta,

Je te cite car tout ce que tu dis me parle vraiment.
La liberté de voyager immobile, d’écrire comme on l’entend… Je suis entièrement d’accord avec toi !
Mais il faut reconnaître : des gens comme Ludi… Waouh ! quoi !...
Il ne fait pas des critiques et basta ! Il explique, et ses explications solides et pertinentes, claires comme de l’eau de roche ne sont aucunement un frein mis à nos élans. Bien au contraire elles ne peuvent que nous amener à progresser sur notre propre voie, car il ne cherche pas comme d’autres, à réécrire nos textes, mais juste à mieux entendre là où nous voulons les mener.
Personnellement je suis admirative de voir, ici et ailleurs, l’analyse pointue qu’il nous offre à chaque fois et je tenais à lui dire ma reconnaissance.
Ludi, si tu m’entends

Ton univers me plaît, Aveta, j’espère avoir le plaisir de te relire bientôt.

Cat

Ben voilà, Cat, tu m’as fait
Grâce à toi je viens de retrouver ma boule de flipper. Je remercie aussi Aveta pour cette belle allégorie. Je vais donc me dépêcher de jouer et d’en profiter. Carpe Diem. Et je vais tâcher de ne pas la perdre car je ne crois pas qu’il y aura des parties gratuites.

Ludi
En mode Catmandou

Vous zêtes trop mignons....
Je te remercie Cat, et je suis aussi d'accord avec toi. C'est ce qui m'a plu sur ce site : une certaine liberté et des échanges enrichissants. Ne pas juger, chacun son chemin ! Et comme ils mènent tous à Rome (paraît-il !!!), nous nous retrouverons tous... Pour faire la fête à Catmandou !!

Citation :

Aveta,

Je viens d'avoir Olivier au téléphone onirien (06 ON IR IS 00), il dit que les portes du Lubéron sont grandes ouvertes, c'est quand tu veux !

ah ben ch'suis en route alors... .
Euh, je fais d'abord un détour par ... Enfin si y'a quéqun pour m'accueillir, moi, mon zhom, mes nenfants, mon chien, mon cochon, mes poules, mes oies, et mes chevaux.

Allez, viendez ! Viendez tous ! On vous attend...