Bonjour, et merci à tous ceux qui ont pris la peine de commenter l'ode à la médiocrité !

Avant de vous saluer tous un par un, je vais essayer, par quelques explications, de répondre aux questions légitimes que ce texte a soulevé. A vrai dire, je n'ai plus tant que ça à dire puisque tizef, a déjà éclairé le texte sous le jour que je lui prêtais moi-même.
Si on devait décréter un "vainqueur" dans ce match médiocrité/grandeur, ce serait plutôt, à mes yeux, la médiocrité. Le texte n'est pas -entièrement- au second degré, et les louanges que j'adresse au banal du quotidien sont sincères et partent de la volonté de prendre à contre-pied les poètes qui aspirent à la grandeur, aux envolées vers l'Idéal en méprisant tout ce qui se trouve en dessous d'eux. Le dernier paragraphe, qui a semé le trouble (et c'est bien normal) n'est pas un retour à l'ordre poétique normal, mais un aveu honnête de la part de l'auteur autant qu'une moquerie. Un aveu car lui aussi, parfois, se prend à rêver de cieux inaccessibles et de grandiose, même s'il sait que c'est un peu vain. Et une moquerie aussi car ici, la grandeur vient comme la "fille" de la médiocrité, comme un besoin qui se développe en conséquence. La médiocrité n'est donc pas un faire-valoir; ce serait presque le contraire. Le banal n'est pas renié, il trouve seulement un nouveau rôle, celui de "moteur"

Néanmoins, il est vrai que ce raisonnement n'est jamais dit clairement. Même s'il semble pouvoir être deviné (et j'en suis ravi), j'ai brouillé les pistes avec mon ton emphatique qui ne correspond pas tout à fait au thème, et avec quelques élément "en décalage". C'était tout à fait intentionnel, et visait à faire choisir au lecteur la lecture qui lui siérait le mieux. Le but était qu'une position soit prise dans le texte, mais avec suffisamment de distance pour qu'on puisse se faire sa propre idée. L'autre but était aussi de m'amuser, et ça je sais que ça a réussi

socque : Merci beaucoup à vous ! J'espère avoir répondu à vos interrogations en ces lignes. Je vous remercie pour l'aurea mediocritas, que je ne connaissais pas.

margueritec : mon passage préféré est aussi ce début avec le bic et l'ampoule. Je comptais continuer dans ce ton, mais j'ai craint que personne ne prenne le propos au sérieux si c'était le cas, ce qui m'aurait embêté. Merci en tout cas !

Lulu : S'il a prêté à reflexion, j'en suis ravi. Comme je l'ai évoqué, c'était l'un de mes buts, alors tout est pour le mieux ^^

Gemini : Merci bien pour ce commentaire qui me touche !

RB : Vos interrogations trouveront aussi leur réponse ici, je l'espère. Mais il est vrai que je me suis bien amusé à tout mélanger dans ce fouillis !

leni : Quel plaisir d'être cité ainsi ! Ravi que tu aies pu trouver ton bonheur en ces vers !

Alexandre : Merci beaucoup ! Quant à la catégorie classique, c'est quelque chose que je refuse par choix; certaines règles me déplaisent, comme les diérèses sur certains mots (sincérement, prononcer "li-on" aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de penser que ça fait gosse attardé ), ou encore la prononciation des "e" muets qui suivent une voyelle. Par contre j'aurais bien aimé le néo-classique, mais quelques rimes pauvres se sont glissées dans le texte. Damned !

tizef : Votre avis me fait très plaisir car il me prouve que ma prise de position dans le texte restait quand même compréhensible. Et merci aussi pour les envies que vous inspirent mon texte; elles sont plus flatteuses que vous ne le soupçonnez !

Je me suis tout de même pris à deux fois pour piger où tu voulais en venir.
Il faut dire qu'il faut bouffer pas mal de frangipane avant de découvrir la fève.

Après ma première lecture, un poil en diagonale, j'ai ressenti un léger malaise. Médiocre moi-même, j'encaissais mal qu'on puisse ainsi s'en prendre à la médiocrité.

Je déteste ces histrions télévisuels qui font métier de se payer la tronche des petites gens et je me sens concerné quand on en humilie l'un ou l'autre. Je ne dois pas avoir le "sens de l'humour"

Le peu que j'ai lu de toi m'incitait à douter que tu te revendiquas de ces "humoristes" à la mords-moi le noeud. J'ai subodoré que derrière cette ironie bas de gamme devait s'en cacher une autre. Plus subtile et plus féroce.

Il ne restait plus qu'à trouvait les indices.

Pour reprendre ton expression, ton ode m'a procuré plus de jubilation que tu le soupçonnes.

Merci alors pour cette confiance accordée à mon texte qui t'a poussé à chercher plus loin... Et merci pour la jubilation bien sûr