Merci à celles et ceux qui m’ont permis de donner ce texte à lire ainsi qu’à celles et ceux qui ont accepté de le commenter.

Replaçons les choses dans leur contexte : Ce texte a été rédigé en 2009, au moment où, par dizaines de milliers , des Africains tentaient de traverser la méditerranée sur des embarcations de fortune. Les vertueux dirigeants Européens après avoir essayé en vain toutes les mesures coercitives (rétention et expulsion musclée entre autres) se sont acoquiné avec des dictateurs Africains (Libye, Mauritanie, Tunisie) lesquels, contre espèces sonnantes et trébuchantes pour les uns, retour en grâce pour les autres, ont accepté de créer et gérer sur leur territoire des camps de rétention pour les malheureux migrants. Cette honteuse initiative fit long feu. Elle m’a inspiré ce texte, rédigé à chaud, dans l’humiliation et l’indignation, par un Africain blessé au plus profond de sa chair. Il n’a pas été remanié pour répondre aux normes poétiques et il a été proposé en l’état parce que le mal est toujours là, les victimes de plus en plus nombreuses et les politiciens de plus en plus désarmés face aux tragiques conséquences de leurs errements.

Je citerai au titre des comptes à valoir, les aventures coloniales avec leur lot de massacres, d’ »enfumades », de déportations, de spoliation des terres, d’esclavage, de pillage des matières premières qui ont démembré, appauvri, vidé de ses forces vives l’Afrique avant de l’abandonner aux mains de nervis, dictateurs aux ordres avec pignon sur rue dans les capitales Européennes et confortables et délictueuses fortunes, bien à l’abri dans leurs banques.

Au titre des comptes à valoir, il y a les expéditions punitives occidentales en Libye et ailleurs au nom d’une démocratie imposée à la pointe du missile et au prix de la résurgence de guerres moyenâgeuses. Il y a la défense des pré-carrés post coloniaux et le pillage, déguisé en relations commerciales, des matières premières de l’Afrique.

La solution ? De grands et sages Européens l’ont proposé. Aider au développement de l’Afrique dans le respect de ses choix démocratiques, mettre fin à l’impunité des potentats Africains et leurs familles en restituant les biens volés à leurs pays respectifs, revenir à une saine coopération qui paie les produits à leur juste prix et aide à leur transformation sur place.

A ceux qui m’accusent de manichéisme, je dirai qu’il s’agit là d’une manière trop facile d’éluder un problème gênant et qui met l’Europe face à ses tristes et peu glorieuses réalités. Il serait peut-être temps de commencer à assumer.
D’autres, en Europe, l’ont fait courageusement, avec cœur et raison. Je ne terminerai pas sans rendre un hommage sincère et ému à ces hommes et femmes engagés qui sont l’honneur du vieux continent, mes frères et sœurs en humanité.

Encore merci pour m’avoir permis de dire ce que j’avais sur le cœur. Merci de votre amitié, de vos commentaires toujours pertinents et utiles.