Mes mercis routiniers pour ce nouveau texte. Je me sens toujours honorée d'être acceptée, d'être corrigée avec autant de sérieux (et d'écoute (encore merci marimay)) et d'avoir autant de commentaires.
Pitchoune m'est venu avec lenteur. J'écrivais, j'étais bien, perdue dans une maison à la campagne avec une bière près de mon clavier et ma cousine et fervente lectrice (d'où le clin d'oeil du début) à qui parler tout en écrivant. Pitchoune est donc un texte qui avait dès le départ moins de sens profond pour moi, il était l'expression d'un moment de bien-être et de la philosophie de vie que ce genre de soir paisible peut souffler au coeur. Stylistiquement, il est peu achevé à mes yeux également, comme l'a très bien vu Widjet il y a un fond un peu trop purement esthétique. C'est en remaniant mon texte, surtout les dialogues, que j'ai pu insérer une vraie part de moi à l'intérieur, que j'ai compris qu'il représentait pour moi plus qu'une soirée de quiétude. J'avais besoin de l'écrire, toute pleine de pression concernant les études, la vie, le rendement, la force, la personnalité qu'on attend de moi. J'avais besoin d'écrire l'observation, le calme, la tendresse, la figure parentale sans insistance, la liberté du silence et de l'immobilité de vie auxquels personne autour de moi ne semble aspirer lors même qu'ils représentent mon Éden actuel. Mais je ne suis pas là pour vous raconter ma petite vie.

Bref, pas mon texte favori même si je l'aime bien; je m'attendais plus ou moins à des commentaires peu emballés mais gentils, car selon moi un "c'est bien", voire "c'est mignon" aurait suffi, mais visiblement il a davantage plu à certains d'entre vous et je ne ferai pas semblant de ne pas en être ravie.

socque: Je suis très heureuse que mon texte vous ait plu. Moment où il ne se passe rien mais où beaucoup de choses se passent, c'est très bien dit. Merci pour vos remarques stylistiques, elles sont très précieuses d'autant plus qu'il y a beaucoup de désherbage à faire dans ce texte-ci. Même si je sais que la note n'est pas à considérer en premier, mon premier Beaucoup de socque me fait très plaisir.

dodo-chan: Effectivement, il n'y a que dans le cinéma français que les termes "joli" et "ennuyeux" vont de pair. J'en ai peut-être trop regardé :P Je ne sais que dire quant à cette question de risques. Je crois que je comprends ce que vous voulez dire, mais je peux vous assurer que mon sous-sol est exploré à chaque fois, et que faire lire un texte est toujours un risque en soi pour moi. J'écris toujours sur ce que je ne connais pas, si je le connaissais je n'éprouverais pas le besoin de l'écrire. Sortir de sa zone de confort est effectivement bien, je le fais stylistiquement dans des textes non publiés ici mais pas dans mes thèmes, mes thèmes sont ce que j'ai besoin d'écrire. Si un jour je ressens le besoin d'écrire sur un meurtrier, je le ferai; pour l'instant je ne serais pas sincère en le faisant. J'écris pour me sauver des bouts de tête et quand ma tête n'est que stress et angoisse ce qui en sort pour la préserver ce sont des fleurs, faut croire. Écrire ne m'aide pas à découvrir ce qui grouille, écrire me montre que peu importe ce qui grouillera il y aura quelque chose de plus transcendantal. Enfin, je m'étends, la question ne vous passionnait certainement pas suffisamment pour justifier cette auto-psychanalyse ;) Merci beaucoup pour votre commentaire et au plaisir de vous relire bientôt :)

Robot: Je suis contente que vous ayez soulevé les dialogues, je les ai beaucoup retravaillés. Du reste, je trouve qu'il y avait une multitude de fioritures à amaigrir, mais je ne me plaindrai pas que vous n'ayez pas trouvé le tout lourd. Beaucoup de plaisir à lire votre commentaire. Merci!

Cat: Je suis d'autant plus contente que ce texte t'ait plu qu'il me paraît bien recouper la douceur avec laquelle tu sembles regarder le monde. Je t'imagine très bien, marchant tranquillement, laissant le monde, fleurs, hommes ou fées, t'enivrer de sourires et de pensées. Ta sensibilité et ton style touchent même hors de tes textes. Je suis ravie de t'avoir fait passer un bon moment de lecture. Ma mère m'appelait "Pitchounette". J'ai raccourci un tantinet. J'ai effectivement hérité du même surnom que mon héroïne auprès de l'une de mes amies françaises. Je l'ai toujours trouvé adorable et suis d'autant plus contente qu'il fasse partie de l'imaginaire de mes cousins français. Au plaisir de te retrouver en poésie ou en commentaire une fois de plus :)

Francis: Heureuse de vous retrouver! J'espère que votre Jade aimera ma nouvelle, vous lui direz qu'elle a bien raison de sermonner son grand-père sur sa consommation de tabac ;) Merci de faire revivre mon texte en le traduisant dans vos mots et en le passant à la prochaine génération :P Au plaisir!

widjet: Je suis très contente de votre commentaire, je n'en attendais pas moins de vous! Péché mignon, certes, c'est le mot, même si le texte m'a fait du bien et que je suis contente de le voir se dépasser lui-même. Merci d'exiger plus de moi que des tournures mignonnes, votre honnêteté me touche. Attention, par contre, "un froid davantage fait pour l’os que pour la peau", j'y tiens, hein? ;) Pas d'inquiétude, sérieux débroussaillage en vue, en se relisant après publication on a toujours ses surprises (pieds cimentés? Donner au soleil de l'air bleuté à respirer? Sérieusement?) Merci beaucoup de votre passage et j'espère être plus dense au prochain tour!

coquillette: Le style empèse effectivement, c'est un excellent résumé. C'était un texte naturel mais paresseux, je crois, il est aisé de tomber dans la sophistication sans retravail. Merci d'avoir pris la peine de commenter même si vous n'étiez pas emballée. Ma simple déception concerne le "impayable" que vous n'avez pas aimé, peut-être l'ai-je trop entendu à l'oral pour l'utiliser à bon escient. J'espère vous retrouver tout de même au prochain tour :)

Louis: Je m'étais toujours demandé si mes textes pouvaient vraiment permettre à Louis une analyse aussi fine, intelligente et dense que celles dont il adoube tant d'autres textes. Eh bien OUI! J'ai dévoré votre commentaire, je ne sais pas ce que vous faites dans la vie mais si vous êtes critique littéraire ou enseignant le monde du livre a déjà dû changer grâce à vous. Merci de votre générosité et de votre gentillesse, vos éloges de fin de commentaire me vont droit au coeur et vos propos me passionnent. Là où je cernais mes personnages en ressentis, vous avez réussi à les définir en termes grecs pratiquement scientifiques sans atteinte à leur fidélité. Un exploit que de cerner une histoire si bien tout en étant à même de demeurer humble devant ses ressorts. Merci infiniment.

jfmoods: Avant ou après celui de Louis, votre commentaire me fait très plaisir. Je devrais peut-être me lancer dans l'écriture de scénarios... ;) Merci de votre passage :)

Nine: Quelle gentillesse, merci! J'aime toujours quand on me laisse voir des phrases qu'on a préférées. Je suis ravie de vous avoir fait un peu voyager dans votre propre jardin. Vivement votre prochain commentaire! ;)

fugace: Oooh quelqu'un qui soulève la dernière phrase, merveilleux, je n'y comptais plus! Je ne sais si on peut réellement parler de sagesse, mais je suis honorée de ce que vous avez vu dans mon texte. Merci pour ce "simplement magnifique" qui me va droit au coeur. À la prochaine!

Voilà, comme toujours que du concis. Merci à toute l'équipe et à tous les lecteurs, à dans un mois ou deux pour de nouvelles aventures (où il ne se passera possiblement rien)!


Alice

Deux remerciements éclair pour molitec et Dupraievna, vos commentaires (stylistiques dans le cas du premier et concernant le contenu dans celui de la seconde) sont très intéressants et m'aideront pour la relecture.

Merci beaucoup et à une prochaine fois!

Alice

Encore moi (eh oui!), qui reviens sur la pointe des pieds pour remercier Coline-Dé de son très gentil commentaire. Je vous remercie à mon tour de votre générosité de commentatrice. Ne vous avisez pas de même souhaiter troquer la moindre de vos nouvelles, même celle que vous trouvez moins bonnes, contre l'une de mes phrases. Après avoir lu Fou de coudre, on ne veut certainement pas que cette auteure-là ne voit pas suffisamment bien son propre talent.
Je suis très touchée par votre commentaire et très heureuse que mon texte vous ait plus. Je vous remercie de vos compliments qui m'encouragent. À une prochaine fois, j'espère.

Alice

Citation :

Je n'ai pas lu (encore) celui là, mais ruez vous sur son autre texte "Attaches"

http://www.oniris.be/nouvelle/coline-de-attaches-2845.html

Widjet

Un "passionnément" de Widjet, ça promet assurément. J'irai jeter un coup d'oeil! :)

Bonsoir Alice,

Il y a longtemps que j’avais promis de venir te répondre, et puis, l’hiver qui se traîne, les mots frileux que refusent de mettre le nez dehors, et me voilà enfin…

Je crois que j’ai autant de plaisir à lire tes nouvelles qu’à lire tes commentaires. Alors, s’il te plaît, continue tes remerciements ‘’routiniers’’ à chacun de tes textes publiés ! Moi, j’aime bien quand tu nous racontes ta « petite » vie si pleine de belles choses. Je suis toujours aussi admirative devant la maturité d’une jeune adulte qui va sur ses vingt ans. ^^

Tu sais, il y a un jeu auquel je m’amuse souvent durant mes chères balades en ville.
C’est un jeu de provocation que j’adore, auquel je m’adonne quand j’ai besoin de croire qu’il n’y a pas que de la violence et des abrutis sur Terre.
Lorsque je m’apprête à croiser une personne qui me semble sympathique (et il y en a bien plus qu’on ne croit) et peu importe l’âge ou le sexe, je la regarde bien en face, en souriant de tout mon cœur, de manière douce et insistante. C’est magique, automatiquement elle sourit à son tour et tu peux apercevoir dans son regard toute une mêlée de sentiments qui s’agitent. Cela va de l’étonnement, qui dure une fraction de seconde, en passant par la compréhension de ce qui est entrain de se jouer, puis tu vois la méfiance qui se relâche et enfin la complicité et une joie toute simple qui irradie tous les traits du visage. Nous venons de partager le même petit bonheur, tout rond, tout chaud. Cela a duré le temps d’un croisement, n’a pas coûté un kopeck. Pourtant ce sont quelques instants précieux volés à l’indifférence, au chacun-pour-soi, à cet individualisme forcené qui gagne du terrain chaque jour davantage, et cela te raccommode avec l’humanité toute entière.

A te relire bientôt, Pitchoune.


Cat
Fan d’Alice

Re-coucou, Cat, et merci de ton passage. Ce que tu écris me fait toujours si chaud au coeur. Ne t'en fais pas, il est dans ma nature de commenter dithyrambiquement (c'est pas un mot, et après?) tous les commentaires écrits et oraux qu'on me fait, pas de risque que j'arrête, même si la solitude me transperce sur chaque forum et que j'énerve tout le monde en faisant toujours remonter mon p'tit nom jusqu'en haut de la liste.
C'est ma "petite" part narcissique, et en plus j'adore essayer de comprendre la psychologie et les goûts des gens à travers leurs commentaires. Vous ne le savez pas, mais vous êtes tous des inspirations :P

Ton truc, je le fais aussi régulièrement, surtout quand il fait dans les -40, comme ces derniers jours au Québec, et que tout le monde a l'air d'être de mauvaise humeur par défaut. Mes mots à moi aussi se gèlent un peu les doigts parfois mais en général il y a un petit détail dans ma journée qui les réchauffe. Les sourires pour rien, ça fait un bien fou, et un bien fou partagé, tu le décris mieux que je ne saurais le faire. J'aimerais bien avoir plus de chances, pendant mes marches solitaires, de te sourire à toi sans le savoir, même si les gens à qui sourire ne manquent pas ici, comme partout ailleurs dans le monde je suppose.

Au plaisir (comme toujours)

Alice