Merci de vos commentaires sur mon texte, que votre appréciation en soit bonne ou non, je vous suis reconnaissante de me faire part de vos ressentis.
Asrya : merci beaucoup pour les compliments sur le style et le rythme. Je suis contente de vous avoir happé avec cette vie bien ordinaire...
Mais je me suis demandé ce' que vous vouliez dire :
"Le ton de votre écrit est assez sombre, assez inexpressif, ou une expression discrète qui mutine la pensée ; agréable."
Oui, c'est un ton assez sombre, mais pourquoi inexpressif ?

Alvinabec : Je crois que mon récit vous est demeuré hermétique. La quête de réalité de mon héroïne l'amène à voir sa vie comme une route, comme si elle traversait sa vie ainsi qu'on traverse une contrée en autoroute, ne voyant que les panneaux qui signalent les trésors que ces lieux recèlent, les indications de châteaux ou d'abbayes étant parmi les plus fréquentes. Pas de liens particuliers avec la féodalité, simplement une comparaison entre sa vie irréelle et un voyage où l'on n'aurait vu que des affiches ou panneaux indicateurs.

Neojamin : Je suis contente que vous ayez aimé ma petite bonne femme en fil de fer et désolée de vous avoir frustré par ce traitement trop rapide ; j'espère que les explications que je vais donner après ces remerciements vous convaincront ( même si trop tard !) que ce n'était pas fortuit.

Dodo Chan : Si mon intention n'était pas perceptible, c'est que j'ai raté mon texte, c'est sûr. Mes explications ci après auraient dû être superflues ! Mais merci d'avoir laissé votre commentaire.

Perle : Faut pas révéler à tout le monde que je suis une grosse gourmande, voyons !!! Tu as eu un mot qui caractérise vraiment bien cette histoire : anorexique - Merci de ton passage ( et explications ci-dessous)

mbh : Merci d'avoir noté un aspect qui me tient particulièrement à coeur : dire avec légèreté des choses graves. Tout le monde a plus ou moins ses failles... mais il faut se garder de tomber dedans ! Vos compliments me vont droit au coeur !

Edgar : Merci, merci ! Oui, j'ai sans doute eu tort de la tuer si vite ma petite bonne femme borderline ( vous êtes le seul à me dire ça)... mais on ne tue bien que ceux qu'on aime, vous le savez bien ! Je suis d'autant plus sensible à vos compliments que j'aime beaucoup la lumière qu'il y a dans vos texte ( Bd Dessalines en particulier)

Jano : J'aime bien ta franchise, Jano ! je me dis quand même que si tu es frustré, c'est que le personnage t'a tout de même un peu accroché. Mais tu as raison : j'ai raté mon coup puisqu'il faut que je joigne des explications ( à voir plus bas) Merci de ton passage sur mon texte.

Automnale : chère Automnale ! Merci à toi pour tout ce que tu dis avec tellement de sensibilité !

Shepard : "Orgasmique" m'a bien amusée ! C'est vrai, cette fin n'est pas orgasmique du tout ... Pourtant, la frustration peut avoir des effets... mais passons ! ( je suis une incorrigible blagueuse à l'esprit mal tourné !)
Merci d'avoir apprécié l'écriture. L'idée de se battre contre des moulins ( à vent, bien sûr) avec une épée de vent me semblait pourtant bonne : cette sorte de dona Quichotte y paraissait prédestinée : se battre avec du vent contre des obstacles imaginaires...

Bon, j'ai raté mon coup !
Je me suis servie d'un texte déjà ancien dont je n'étais pas satisfaite en essayant de pousser au bout ce que je n'avais pas réussi, c'est à dire tenter de traduire dans une écriture décharnée, quasiment désincarnée le sentiment d'irréalité qui habite mon héroïne. Elle traverse sa vie sans jamais parvenir à l'habiter, en doutant des sentiments, en ayant toujours l'impression qu'il ne s'agit que d'images. Elle est donc réduite à sa plus simple expression, une petite bonne femme en fil de fer et lorsqu'elle rencontre l'oeuvre de Giacometti ( qui s'y entendait dans l'art de décharner !) forcément ça lui parle !
" L'homme qui marche" de Giacometti m'a semblé être une parfaite figure identificatoire pour elle.
Mais - et là sans doute vous avez raison de m'en vouloir !- j'ai été carrément méchante en ne lui accordant pas de rédemption par l'art : elle écrit ce qui pourrait être un best seller sur Giacometti, mais c'est trop tard pour elle : quand on a raté sa vie avec autant de constance, ce serait presque contre nature de ne pas finir dans le même registre...
L'écriture très sèche qui me semblait coller particulièrement bien au personnage et le côté survolé - que vous avez été unanimes à déplorer - montrent leurs limites : même pour parler de presque rien, il faut que le lecteur ait quelque chose à se mettre sous la dent !

Bonsoir,

Je viens développer ce côté "inexpressif" que j'ai ressenti lors de ma lecture - bien que je tiens à souligner "l'expression discrète qui mutine la pensée" que je précisais.
Alors... ce n'est peut-être pas très clair à travers les mots que je couche, mais en lisant les commentaires que vous faites aux autres commentateurs, je me sens assez proche (dans ma tête en tout cas) de ce que vous souhaitiez transmettre.

Pour essayer d'étoffer un peu cela, je vous cite dans le commentaire que vous adressez à Alvinabec :

" La quête de réalité de mon héroïne l'amène à voir sa vie comme une route, comme si elle traversait sa vie ainsi qu'on traverse une contrée en autoroute, ne voyant que les panneaux qui signalent les trésors que ces lieux recèlent "

Voir des panneaux qui signalent des trésors sur une route est -sans doute- moins expressif que de les visiter.
Non ?

Quoi qu'il en soit, ce côté "inexpressif" que j'ai ressenti ne m'a pas du tout déplu, au contraire, j'ai trouvé cette manière de faire très subtile et très agréable à lire.
Je ne peux que vous remercier pour cette lecture,
A bientôt pour de nouvelles aventures !

Je complète ces remerciements pour Jfmoods, Alice et Louis qui tous trois avez été si bien en phase avec mon texte ! Vos commentaires le rendent plus beau, lui ajoutent ce que je n'ai pas su dire tout à fait. Merci !