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Hiatus dans "Prémisses d'une expression"
Visiteur 
Bonjour,

Je suis content des commentaires postés pour "Prémisses d'une expression", de plus j'ai appris quelque chose que je n'ai jamais vu dans un traité de versification française, à savoir l'hiatus "et un". J'ai donc lu ce traité de versification de Gilles Sorgel, et concernant cet hiatus j'ai relevé cette phrase : ""Et" doit toujours être suivi d'une consonne car il n'y a pas de liaison possible." J'ai été d'autant plus surpris que les liaisons ne sont jamais obligatoires à la lecture d'un poème... On ne s'appuie donc plus sur la rencontre de deux voyelles mais sur la phonétique.

Si quelqu'un pouvait me dire par qui cette règle a été édictée, ça m'arrangerait car je l'ignore complètement. Maurice Grammont, dans son petit traité, ne l'aborde pas. Je le cite: "S'il est des hiatus désagréables, qu'on les évite, mais pourquoi ne pas accueillir les autres ? pourquoi les rejeter tous en bloc ? "

Plus loin, il cite quelques vers :

"L'océan en créant Cypris voulut s'absoudre." HUGO

La liaison n'est pas possible avec le "n" de "océan" ; si l'on suit la règle de Sorgel, ce vers ne serait pas classique. Alors, si même les auteurs classiques se permettaient de telles "imperfections", pourquoi devrions-nous être autant soucieux quant à la fonction d'un tel hiatus ?

"Chaumière où du foyer étincelait la flamme." LAMARTINE
"Et le soir, tout au fond de la vallée étroite." HUGO

Par ailleurs, il cite Musset, Moréas, Gautier.

Tout ça pour dire que même chez les auteurs classiques l'on peut retrouver des hiatus, et là je m'adresse précisément à Alexandre, ce n'est pas parce qu'il y a non-respect d'une telle réglementation (merci de me dire qui a édicté celle dont nous parlons) qu'un poème n'est pas, comme mon poème, dans la bonne catégorie.

Je veux bien écouter les remarques, d'ailleurs je suis content j'ai appris quelque chose, juste si vous savez me dire par qui cette règle mystérieuse de l'hiatus a été édictée (autre que Sorgel) et, surtout, m'expliquer son utilité car je trouve que l'on s'éloigne de la règle initiale du hiatus et que, posée ainsi, je ne vois pas très bien la logique, je trouve même que ça n'a aucun sens.

Sinon, je vous remercie tous ; en espérant y voir plus clair...

Belle journée.

Contribution du : 05/03/2015 06:38
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Re : Hiatus dans "Prémisses d'une expression"
Visiteur 
Vous n'avez pas tort
Certains textes de nos plus grands poètes ne seraient pas acceptés sur ce site en catégorie classique, seulement en catégorie néo-classique.
D'aucuns ont suggéré la fusion de ces deux catégories.
Mais il existe une demande de la part de certains auteurs pour que l'on maintienne le statu quo.
Comme il fallait une "bible" pour nous servir de référence, nous avons choisi le Sorgel.

Contribution du : 05/03/2015 07:52
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Re : Hiatus dans "Prémisses d'une expression"
Maître Onirien
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Bonjour Julien,

Les règles de la poésie classique sont etablies depuis bien longtemps, et le traité Sorgel ne fait que les reprendre.

" et " doit toujours être suivi d'une consonne, je vous le confirme.

Quant aux 3 vers que vous citez:

- le premier me surprend, de Hugo dites-vous....
Il porte un énorme hiatus, pire que ce que vous évoquez: la répétition accolée de la consonne "an"

- pour celui de Lamartine, pas d'hiatus car le "e" de chaumière est élidé par la voyelle "o" de où

- idem pour le troisième: valle(e) (é)troite

Parfois les règles de la poésie classique peuvent paraître contraignantes et la catégorie néo-classique permet de s'absoudre des plus pointilleuses.

Toutefois, je pense vous auriez tout à gagner à oublier un peu la prosodie et à simplifier les mots, les images et les expressions que vous utilisez dans votre poème.
Vous avez un excellent sens de la musicalité, du rythme dans les vers, mais je crois qu'on ne fait pas de poésie en cherchant à forcer le trait poétique.
Pardonnez-moi, et je ne suis pas certain d'avoir raison, mais cela débouche souvent sur un propos emphatique, des mots grandiloquents, avec une impression de " fait exprès".
Je vous résume ci-dessous une sorte de définition de la poésie qui n'est pas de moi, mais que je trouve juste:

la poésie classique est la mise en vers de mots, de métaphores, de comparaisons suffisamment simples pour être compris par le lecteur, qui se différencient du langage courant, prosaïque, par la fraction d'imaginaire que l'on fait porter à ces mots, et qui, si possible, font naître de l'émotion chez le lecteur.

Voilà, j'espère ne pas trop vous avoir ennuyé avec tout cela, mais vous manifestez la soif d'apprendre et j'essaie de vous apporter ma modeste contribution avec ce que j'ai lu, en passionné de poésie, mais sans prétendre détenir la vérité.

Contribution du : 05/03/2015 08:00
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Re : Hiatus dans "Prémisses d'une expression"
Visiteur 
Bonjour,

Hugo en néo-classique ?

Il y a plusieurs visions de ce que devrait être une poésie classique. Sur ce, des règles bien précises, ont donc été édictées. Le problème qui se pose, c'est que certaines de ces règles suggèrent plus de souplesse. Qui doit-on suivre lorsque nous désirons faire des vers classiques ? Je pense, tout simplement, qu'il serait juste et honnête de suivre les grands auteurs classiques, avec leurs "lacunes, imperfections, failles". Mais, pour s'en tenir tout de même à quelque chose de figé, je dois dire qu'il n'y a pas plus fiable que le petit traité de versification française de Maurice Grammont (le grand classique dans le domaine, voire la meilleure référence).

J'attends toujours les infos concernant le fondateur de cette règle et de la légitimité de celui-ci. L'on me prévient de cette règle, j'aimerais juste avoir les précisions nécessaires à la bonne compréhension de celle-ci.

Merci,
Passez une bonne journée.

Contribution du : 05/03/2015 08:10
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Re : Hiatus dans "Prémisses d'une expression"
Maître Onirien
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Les "règles"supportent-elles des exceptions qui les confirment Un "traité" de poésie doit-il être rigide comme un "traité" de grammaire
Je suis du pays de Grevisse
Salut cordial à tous
Leni

Contribution du : 05/03/2015 08:17
_________________
La vérité d'aujourd'hui est l'erreur de demain
Le talent c'est d'en trouver aux autres R Hossein
Plaire à tout le monde c'est plaire à n'importe qui S Guitry
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Re : Hiatus dans "Prémisses d'une expression"
Visiteur 
pieralun,

Je ne parle pas de cet hiatus, je sais très bien qu'il n'en est pas un... Je parle de celui-ci "Chaumière où du foyer étincelait la flamme." (il est pourtant assez flagrant...) Grammont sous-entend qu'il n'a absolument rien de choquant (même si ce sont les plus laids hiatus). C'est de ça que l'on parle... je pense.

Je cite Grammont: "Toutes les fois que les deux voyelles sont différentes, l'hiatus peut être admis ; et plus elles sont différentes l'une de l'autre plus il est agréable et doux ; il se produit alors d'une voyelle à l'autre une modulation harmonieuse."

Pour le vers de Victor Hugo, ne vous inquiétez pas, il est bien de lui.

Contribution du : 05/03/2015 08:55
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Re : Hiatus dans "Prémisses d'une expression"
Visiteur 
Bonjour

Il est à noter que ce hiatus avec et n'est plus tolérer que
depuis l'époque romantique, il l'était sous Du Bellay.

A l'époque d'une recherche, je l'avais trouvé dans l'un de ses poèmes mais impossible de le retrouver.

Ci-dessous, un lien qui traite de la chose en question.


www.etudes-litteraires.com/prosodie.php#hiatus


Hananké

Contribution du : 05/03/2015 08:56
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Re : Hiatus dans "Prémisses d'une expression"
Onirien Confirmé
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J'approuve ce que dit Julien. Référence : Grammont. Cet hiatus n'est pas proscrit en classique.
Il est seulement déconseillé , ce n'est pas proprement dit une règle de versification dans le classique ; si tel est vraiment le cas , il faut savoir si elle est légitime de part son fondateur et son utilité . Le petit traité de versification de Maurice Grammont est la référence en la matière .

Contribution du : 05/03/2015 09:42
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Re : Hiatus dans "Prémisses d'une expression"
Visiteur 
Merci Hananke,

J'ai déjà vu ce lien, mais il ne répond pas à ma question. Cela n'explique en rien pourquoi la conjonction "et" produit un hiatus ; et ça ne dit pas qui a édicté cette règle.

Donc, pour l'instant, je reste sur cette vision et donc...
Je cite Grammont: "Toutes les fois que les deux voyelles sont différentes, l'hiatus peut être admis ; et plus elles sont différentes l'une de l'autre plus il est agréable et doux ; il se produit alors d'une voyelle à l'autre une modulation harmonieuse."

Mais j'attends toujours un membre qui puisse répondre à mes questions, à savoir :

- Qui est le fondateur de cette règle,
- Pourquoi cet hiatus est proscrit,
- Une explication correcte quant à la légitimité d'une telle règle.

Merci.

Contribution du : 05/03/2015 09:45
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Re : Hiatus dans "Prémisses d'une expression"
Visiteur 
J'ai trouvé cela mais je cherche encore :

La conjonction "et", suivie d'une voyelle, fait également hiatus. La raison en est que le t ne se prononce point : il semble que ce mot soit écrit par la seule lettre é fermé. Ainsi on ne peut dire en vers : et il vient, sage et heureux.

Si l'h est aspirée, on peut la faire précéder de toutes les voyelles et de la conjonction et. Exemple; la haine, et hors de lui.

Il n'a pas voulu vivre et mériter sa haine. CORN.
Jeune et vaillant héros, dont la haute sagesse. BOIL.
Où courez-vous ainsi tout pâle et hors d'haleine? RAC
Ce seul dessein l'occupe; et hâtant son voyage. ID.

L'hiatus n'est interdit à notre versification que depuis la fin du XVI° siècle ; Malherbe et plus tard Corneille lui ont porté les derniers coups.

Lien : http://jocab.over-blog.com/pages/E_muet_Elision_Hiatus-3240975.html

Contribution du : 05/03/2015 09:55
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